08 décembre 2009

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran


Novembre 2009
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
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Trois mois de prison pour une prisonnière politique
Activistes des DH en Iran, 1er novembre
Selon des sources de la cour révolutionnaire de Semnan, la prisonnière politique Tayebeh Nabavi a été condamnée à trois mois de prison et une année de mise en liberté surveillée.
Elle avait été arrêtée il y a deux mois par des agents du ministère du contre-espionnage et emmenée en cellule d’isolation et interdite de rendre visite à son enfant de trois ans. Elle a été soumise à de très fortes pressions et enfermée dans des conditions d’extrême sévérité...



Un religieux dans chaque école
Quotidien Hayate-no/AFP, 1er novembre


Le ministère iranien de l'Education prévoit de nommer un religieux, chargé de la prière et des questions religieuses, dans chaque école du pays.
"Nous sommes en train de définir les détails du plan pour la nomination permanente de religieux dans les écoles", a déclaré Ali Asghar Yazdani, responsable de l'enseignement "physique et moral" au ministère de l'Education nationale.

"Les religieux seront chargés notamment d'organiser la prière collective et de répondre aux questions des écoliers portant sur la religion", a-t-il ajouté.
Les enseignants s'occupent actuellement de ces questions dans les écoles. Ce projet pourrait renforcer l'emprise des religieux sur le système éducatif…



Une femme condamnée à mort
Quotidien Etemad/Activistes des DH en Iran, 3 novembre
Une femme de 29 ans identifiée comme « Sharareh » reconnue coupable d’avoir tué un jeune homme a été condamnée à la peine capitale par une cour pénale du nord de la province de Khorassan (nord-est).
Sharareh aurait tué Kamran, 20 ans, qui travaillait dans son magasin et qu'il l'a violée après l’avoir rendue inconsciente par une drogue.

Elle subissait les chantages permanents du jeune homme qui la menaçait de révéler son « déshonneur »...


Une femme Bahaï condamnée à de la prison
Militants des DH en Iran, 3 novembre
Une habitante Bahaï de Semnan (nord) a été condamnée à 6 ans de prison par le tribunal de la révolution présidé par le juge Zanguyi.
Arrêtée en juin dernier, Manizheh Monzavian avait été emprisonnée puis relâchée sous caution. Elle a été accusée d’actions contre la sécurité nationale pour avoir soutenu le Bahaïsme et avoir été membre d’une organisation opposée au gouvernement et affiliée aux Bahaïs…



Pendaisons à Zahedan et Bojnourd
Quotidien Khorrassan, 3 novembre
Le prisonnier Abdulhamid Rigui a été pendu dans la prison de Zahedan (sud est).
Un jeune de 25 ans avait également été pendu dans la prison de Bojnourd (nord est).



Pluie de chaussure sur le ministre
Le Figaro, 3 novembre


En visite, dimanche, à l'université des sciences humaines de Khajeh Nassir Toussi, l'ex-Ministre de la Culture s'est une nouvelle fois retrouvé sous une pluie de chaussures.



Les Iraniens sont à nouveau dans la rue
Le Figaro, 4 novembre
En marge des cérémonies anti-américaines marquant l'anniversaire de la prise de l'ambassade des Etats-Unis, des affrontements ont opposé mercredi les adversaires du régime et les policiers à Téhéran.


Les rues de Téhéran ont à nouveau été mercredi le théâtre d'une démonstration de force entre la police et les partisans de l'opposition. Les forces de l'ordre, déployées en nombre à Téhéran, ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les milliers de manifestants, venus dans le centre de la capitale, malgré l'interdiction des autorités. Une intervention rapidement bouclée par la police iranienne puisqu'après quelques heures de combats, les manifestations hostiles au gouvernement ont cessé. Selon des témoins, un nombre indéterminé d'opposants ont été blessés ou arrêtés lors de ces affrontements. Mais alors que le centre de la capitale reste quadrillé par les forces de sécurité, quelques petits groupes d'opposants sont toujours aux abords des avenues.

Les partisans de l'opposition ont multiplié ces derniers jours les appels sur Internet à descendre dans la rue, en marge de la manifestation officielle anti-américaine organisée mercredi pour célébrer le 30ème anniversaire de la prise de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran. Des milliers de tenants de l'opposition se sont ainsi dirigés mercredi en petits groupes vers la place Haft-e Tir, dans le centre de Téhéran, aux cris d'«Allah Akbar (Dieu est le plus grand)» et «Mort au dictateur».


Mais la police, ainsi que des membres des forces de sécurité habillés en civil et la milice islamique des Bassidj, mobilisés pour l'occasion, sont rapidement intervenus à coups de bâtons et de tirs de gaz lacrymogènes, selon des témoins de la scène. L'avenue menant à la place Haft-e Tir a quant à elle été le point de cristallisation de l'opposition entre les «pro-Ahmadinejad» et les «antis». Au «Mort à l'Amérique» des partisans du pouvoir, les seconds rétorquaient ainsi «Mort à la Russie». Jusqu'à ce que la police disperse une nouvelle fois ces derniers.



Nouvelle vague de harcèlement visant les défenseurs des droits des femmes
Amnesty International, 5 novembre
Au cours des derniers jours, au moins 10 membres de la Campagne pour l'égalité – un mouvement populaire de défense des droits des femmes – ont été cités à comparaître devant une chambre du tribunal révolutionnaire en raison des activités qu'ils mènent, de manière pourtant non violente, en faveur des droits des femmes en Iran. Certains ont été frappés d'une interdiction de se déplacer à l'étranger.

Amnesty International condamne ce harcèlement et ces restrictions de l'exercice légitime du droit à la liberté d'expression. L'organisation exhorte les autorités iraniennes à mettre fin à ces pratiques, notamment en annulant les condamnations de défenseurs des droits des femmes prononcées uniquement en raison de leurs efforts pour que les droits internationalement reconnus qu'ont les femmes soient mieux respectés, en levant les interdictions de voyager qui violent leur droit de quitter le pays et d'y entrer librement, et en permettant aux membres de la Campagne pour l'égalité de se réunir pacifiquement sans restriction.



Maryam Malek, Jelveh Javaheri, Kaveh Mozzafari, Parisa Kakaei et Khadijeh Moghaddam, tous membres de ce mouvement, ont été les premiers à recevoir des convocations les enjoignant de se présenter au tribunal sous trois jours à compter de leur date de réception. Ces documents ont été émis le 21 octobre 2009. Aida Saadat et Elnaz Ansari ont également été citées à comparaître. Après avoir reçu sa convocation écrite, Aida Saadat a été menacée par téléphone : on lui a dit que si elle ne se présentait pas au tribunal le 4 novembre, elle devrait en « accepter les conséquences ».



Plusieurs autres membres de la Campagne pour l'égalité ont été contactés par téléphone par des représentants de l'État. Il semblerait qu'ils aient répondu qu'ils ne se présenteraient pas au tribunal sans avoir reçu une convocation écrite, comme le prévoit la législation. Ils vont probablement en recevoir une aussi.


Khadijeh Moghaddam a comparu devant un juge le 1er novembre dans une autre affaire : elle était accusée d'avoir participé à une manifestation non violente organisée le 11 janvier 2009 en faveur des civils habitant la bande de Gaza, qui était alors attaquée par l'armée israélienne. Cette manifestation s'est déroulée devant l'ambassade de Palestine à Téhéran. Elle a en outre été inculpée de refus d'obtempérer aux ordres de la police et s'est vu interdire tout déplacement à l'étranger. Elle a déclaré à Change for Equality, le site Internet de la Campagne, qu'au cours de son audience, elle avait été informée que cette interdiction courait depuis six mois…



Des centaines de femmes détenues dans diverses prisons de Téhéran
Agence Fars/CNRI, 6 novembre


Le général Rajabzadeh, chef de la police du Grand Téhéran, a reconnu de nombreuses arrestations au cours des manifestations du 4 novembre. Il a déclaré vendredi que ses forces avaient «arrêté» un certain nombre de manifestants qualifiés d’«émeutiers qui voulaient semer le chaos et détourner les cérémonies ».
Il n'a pas révélé le nombre d’arrestations, mais n’a pas hésité à affirmer que les «participants aux manifestations du 4 novembre n'ont pas dépassé les 4.000 ».

Selon des informations du département social de l'OMPI en Iran, des centaines de manifestants, dont de nombreuses femmes, ont été arrêtés lors de cette journée.
Dans la seule rue Bahar de Téhéran, un autobus rempli de jeunes filles interpellées est parti vers une destination inconnue. La situation d'un groupe de filles, emmenées vers une base de la milice à Meqdad, dans l'ouest de Téhéran, demeure inconnue. Des dizaines de manifestantes arrêtées ont été transférées à « Metadone », une section pour femmes de la prison d'Evine. D'autres ont été emmenées dans un centre de détention situé rue Vozara.
D'autres femmes ont été transférées vers des centres de détention dans des fourgonnettes et des autobus spéciaux. Certaines sont incarcérées dans les sections 209 et 240 de la prison d'Evine.
Des dizaines de parents de manifestants détenus se sont rassemblés devant le centre de détention de la rue Vozara, le Tribunal révolutionnaire de Téhéran et la prison d'Evine pour en savoir davantage sur leurs proches. Les autorités du régime, s'abstiennent de répondre.



Plus de cent manifestants arrêtés mercredi
IRNA/AFP, 7 novembre


La police iranienne a arrêté plus de cent personnes lors de la manifestation de mercredi marquant le 30e anniversaire de la prise de l'ambassade des Etats-Unis.
Des incidents avaient éclaté entre les forces de sécurité et des partisans de l'opposant Mirhossein Mousavi en marge de ce rassemblement annuel.

"La police a arrêté 109 personnes qui avaient semé le désordre et troublé l'ordre public et la sécurité en marge du rassemblement de mercredi", a déclaré le chef de la police de Téhéran, Azizollah Rajabzadeh. "Soixante-deux d'entre elles ont été incarcérées, les autres ont été relâchées."
"Un Canadien et deux Allemands arrêtés mercredi ont été libérés", citant le procureur Abbas Jafari Dolatabadi.


Le journaliste iranien, Farhad Pouladi travaillant pour l’AFP, a été également arrêté.




Un étudiant en journalisme danois emprisonné
CSDHI/AFP, 7 novembre


Un étudiant en journalisme danois est emprisonné en Iran après avoir été arrêté mercredi lors des manifestations anti-gouvernementales à Téhéran où quatre autres journalistes ont été arrêtés, a annoncé vendredi l'Association danoise des journalistes (DJ).

Niels Krogsgaard, un étudiant en journalisme de 31 ans, se trouvait en free-lance en Iran pour un projet de fin d'études, a-t-on appris auprès d'un responsable de DJ.



L'Iran travaille à miniaturiser sa bombe
Le Figaro, 7 novembre


Un coin du voile se lève progressivement sur un document secret de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dressant le bilan des activités nucléaires clandestines supposées de l'Iran. Fruit de près de sept ans d'investigations, ce texte jamais encore publié, «annexe secrète» d'un rapport dévoilé le 28 août, constitue un véritable dossier à charge contre le régime islamique, bien que jamais jusqu'à présent les Nations unies n'aient affirmé avoir découvert «l'arme du crime», celle qui tendrait à prouver que les ambitions nucléaires de Téhéran dépassent largement du cadre civil avoué…



Pendaisons à Kerman
Agence Fars, 7 novembre
Quatre prisonniers ont été pendus dans la prison de Kerman (Sud) ce samedi. Il s’agit de Morteza Y., Akbar J., Mehdi B. et Alireza S…



La FIJ appelle l'Iran à arrêter l'intimidation contre les journalistes
AFP, 9 novembre
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé jeudi les autorités iraniennes à arrêter leur campagne d'intimidation à l'encontre des représentants des médias et à libérer ceux qui sont emprisonnés dans le pays...
Dans un communiqué, la FIJ a dénoncé la fermeture mercredi soir à Téhéran des bureaux de l'Association des journalistes iraniens, l'un des membres de la FIJ, qui ont été attaqués et bouclés par des hommes armés.
Selon la FIJ, qui demande leur libération, 42 journalistes sont actuellement emprisonnés en Iran…



Manifestation de centaines de parents de martyrs et de manifestants arrêtés
CNRI, 10 novembre
Le rassemblement des mères de martyrs et de manifestants arrêtés au parc Laleh, qui se déroule chaque samedi, a attiré le 7 novembre 300 personnes près de la place Ab Nama du parc. Les forces de sécurité empêchaient les gens de les rejoindre et ont fait partir du parc le groupe en insultant les protestataires.


Les agents ont exercé des pressions et manqué de respect à ces mères et familles pour les faire sortir du parc. Mais le cortège qui sous la charge des agents s’était divisé en trois groupes, a poursuivi sa marche jusqu’à l’entrée principale du parc. Les agents ont tiré des gaz lacrymogène et des gaz au poivre sur la foule.

Dans la matinée du 7 novembre, plus de 150 parents de manifestants interpellés le 4 novembre ont protesté contre l’arrestation arbitraire de leurs proches devant le tribunal de la révolution des mollahs. Ils avaient à la main des pancartes demandant la libération sans condition des leurs.
De même plus d’une centaine de parents de manifestants arrêtés se sont rassemblés dans la salle de visites de la prison d’Evine pour s’enquérir de leurs proches. Cela fait des mois que des mères recherchent sans répit des nouvelles de leurs enfants auprès des autorités judiciaires et des prisons du régime.



Un prisonnier politique exécuté
Amnesty International, 11 novembre


Mercredi 11 novembre à l’aube, Ehsan (Esmaïl) Fatahian, prisonnier politique de 27 ans, originaire du Kurdistan, a été pendu dans la prison centrale de la capitale provinciale, Sanandaj. De très nombreuses instances et organisations de défense des droits de l’Homme avaient tenté à plusieurs reprises de faire suspendre cette peine. Son avocat a déclaré qu’il ne connaissait pas « le contenu de son dossier ni de quoi il était accusé ».

L’insistance avec laquelle le régime a voulu exécuter ce prisonnier, s’inscrit dans la volonté d’intensifier le climat de peur dans la société, en particulier parmi les jeunes qui ont démontré dans le soulèvement de ces derniers mois qu’ils veulent le renversement de ce régime et l’instauration de la démocratie et de la souveraineté populaire.



L'Iran proteste contre une bourse en hommage à Neda à Oxford
AFP, 13 novembre


L'ambassade d'Iran à Londres a envoyé un courrier à l'université britannique d'Oxford pour protester contre la création d'une bourse en hommage à Neda Agha-Soltan, étudiante iranienne tuée lors des manifestations post-électorales à Téhéran en juin, révèle mercredi le Times.

Le Queen's college de l'université d'Oxford, joint par l'AFP, a confirmé mercredi dans un communiqué avoir reçu une lettre de l'ambassade iranienne, sans en préciser le contenu.
Ce courrier accuse l'université de se joindre à une campagne "politiquement motivée", ce qui aura pour conséquence d'"entamer (sa) crédibilité scientifique", selon le quotidien The Times qui en publie des extraits…



Un étudiant activiste condamné à huit ans de prison
AFP, 14 novembre
Un étudiant activiste accusé d'avoir pris part au mouvement de protestation après la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne a été condamné à huit ans de prison par un tribunal iranien.

Abdollah Momeni "a été condamné à deux ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale et le restant de la peine concerne sa participation au mouvement de protestation après le scrutin".



Deux hommes pendus pour viol et meurtre
Quotidien Kayhan /AFP, 15 novembre
Deux hommes, reconnus coupables de viol et du meurtre d'une fillette, ont été pendus à Hamedan (ouest).
Les deux hommes ont été reconnus coupables d'avoir enlevé, violé et tué une fillette de 8 ans, nommée Zeynab, avant d'abandonner son corps dans un sac sous un pont, dans un endroit isolé.
Identifiés comme M.M., âgé de 25 ans, et H.A, 20 ans, ils ont été pendus jeudi.



Peine capitale pour un manifestant
Reuters, 15 novembre
La justice iranienne a condamné à mort un homme pour sa participation aux troubles consécutifs à la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence en juin et pour appartenance à un mouvement d'opposition en exil, a déclaré dimanche une organisation iranienne de défense des droits de l'Homme.
La "Commission des enquêteurs sur les droits de l'Homme" indique sur son site internet que Reza Khademi est la cinquième personne à être condamnée à mort en liaison avec les grandes manifestations de l'opposition.

Les autorités iraniennes n'ont pas confirmé pour l'instant cette décision de justice...
Reza Khademi, selon la commission en question, a été arrêté le 13 juin, soit au lendemain du scrutin, et un tribunal révolutionnaire a prononcé une peine capitale à son encontre. Il était accusé d'appartenir à l'Organisation des moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), mouvement d'exilés… Khademi a aussi été accusé d'avoir été l'un des meneurs des émeutes.



Un homme pendu en public
Quotidien Kayhan /AFP, 16 novembre
Un homme de 24 ans, reconnu coupable de viol, a été pendu dimanche sur une place publique de la ville de Qaemshahr (nord).
L'homme était accusé d'avoir violé sa victime après l'avoir prise à bord de son véhicule en prétendant être un taxi. Il avait déjà un casier judiciaire pour vol, enlèvement et relations intimes illégales.



Clotilde Reiss a comparu puis a regagné l'ambassade
AFP, 17 novembre


La chercheuse française Clotilde Reiss a comparu mardi devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran et a pu ensuite regagner l'ambassade de France où elle réside depuis le 16 août, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero…
Elle est toujours en attente de jugement et une nouvelle convocation est possible…



L'assassinat d'un médecin témoin des tortures dans la prison de Kahrizak
AP, 18 novembre
Un médecin iranien, qui avait fait des révélations sur les tortures subies en détention par les manifestants, est mort dans des circonstances confuses, suscitant les accusations de l'opposition, convaincue que le praticien, âgé de 26 ans, a été tué pour avoir parlé.
Le Dr Ramin Pourandarjani, généraliste, était le seul médecin présent au centre de détention de Kahrizak, en banlieue de Téhéran. Il s'y rendait une fois par semaine, dans le cadre de son service militaire obligatoire.


C'est à Kahrizak qu'ont été incarcérés les personnes arrêtées pendant les premiers jours des manifestations de masse ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Après la mort en détention de plusieurs personnes interpellées et les accusations de torture, le Guide suprême Ali Khamenei a ordonné la fermeture du centre en juillet.
Le Dr Pourandarjani a subi des pressions pour modifier le certificat de décès d'une des victimes les plus connues, Mohsen Rouhalamini, 24 ans, mort fin juillet, qui était le fils d'un membre important du camp conservateur. Il a ensuite témoigné devant une commission parlementaire enquêtant sur les tortures en prison.
La mort du Dr Pourandarjani, le 10 novembre, a été rapportée dans un premier temps par les sites Web de l'opposition, puis confirmée par les autorités iraniennes…



AI demande une enquête sur la mort du médecin de la prison Kahrizak
Amnesty International, 18 novembre


Les autorités iraniennes doivent mener une enquête exhaustive et indépendante sur la mort d'un jeune médecin qui a travaillé dans le centre de détention de Kahrizak, dans le sud de Téhéran, a déclaré Amnesty International ce mercredi 18 novembre.
Le corps sans vie du docteur Ramin Pourandarjani a été découvert dans son bureau de l'infirmerie du quartier général de la police de Téhéran le 10 novembre.



Deux hommes et une femme pendus à Ispahan
Quotidien Kayhan/AFP, 18 novembre
Deux hommes et une femme, reconnus coupables de trafic de drogue, ont été pendus à la prison centrale d'Ispahan dans le centre de l'Iran.
Les deux hommes, identifiés étant Vahid Ch. et Rassoul T., et la femme Beigom P. avaient été condamnés à mort pour trafic de drogue. Ils ont été pendus lundi.



L'ONU dénonce les violations des droits de l'Homme en Iran
AFP, 20 novembre
Une commission de l'ONU a dénoncé, vendredi dans une résolution, les "violations graves et répétées" des droits de l'Homme en Iran, notamment lors de la répression des manifestations ayant suivi la dernière élection présidentielle.
La résolution non contraignante, présentée par le Canada, a été votée par 74 voix contre 48, avec 59 abstentions, par la commission plénière des droits de l'Homme de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le soutien à l'Iran a ainsi légèrement diminué depuis l'an dernier, lorsqu'une résolution similaire avait été adoptée par 70 voix contre 51, avec 60 abstentions...
Ce sera la 22e fois depuis 1985 que l'Assemblée plénière de l'ONU s'exprimera ainsi sur la situation des droits de l'Homme en Iran.

La résolution exprime la "profonde préoccupation" de la commission devant les "violations graves et répétées" des droits de l'homme en Iran.
Elle mentionne tout particulièrement "la réaction du gouvernement à la suite de l'élection présidentielle du 12 juin et la multiplication concomitante des atteintes aux droits de l'homme"…



Un millier de personnes manifestent à Rio contre la visite d'Ahmadinejad
AFP, 22 novembre


Un millier de personnes se sont rassemblées dimanche matin devant la plage touristique de Ipanema pour manifester contre la visite que doit effectuer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lundi au Brésil.
Les manifestants, tous vêtus de blanc et appartenant à des associations juives, des associations antiracistes, des associations de défense des droits des homosexuels, des groupes évangéliques, des adeptes de cultes afro-brésiliens et des associations écologiques, scandaient le slogan: "Brésil: c'est quoi cet invité?"
"Le Brésil c'est la diversité, la paix, la tolérance et la convivialité entre les peuples. La venue de Ahmadinejad symbolise le contraire de ce qu'est le Brésil," a déclaré à l'AFP Erlix Esteves, 40 ans, membre d'un groupe pro-israélien.
"Celui qui nie la réalité de l'holocauste nie également la réalité de l'esclavage au Brésil," pouvait-on lire sur l'une des banderoles.
D'autres banderoles dénonçaient "l'homophobie", "l'autoritarisme" ou "la négation de l'existence de l'Etat d'Israël".
Une banderole demandait au président brésilien "d'expliquer" au président iranien que "le racisme est un crime".
Au terme de la manifestation, les manifestants ont lâché des ballons sur lesquels on pouvait lire "Liberté" ou "Droits de l'Homme".
Samedi, un avion avait survolé la ville en déployant une banderole dénonçant la visite du président iranien.

La visite d'Ahmadinejad sera la première d'un président iranien au Brésil et marquera la troisième rencontre entre les deux présidents. Luis Inacio Lula da Silva doit se rendre en Iran dans le courant du premier semestre 2010.
Le président iranien se rendra aussi au Venezuela et en Bolivie, puis au Sénégal sur le chemin du retour.



Association d'amitié France-Iran
Le Figaro, 22 novembre
En pleine crise entre Paris et Téhéran, l’association d’amitié France-Iran vient de voir le jour. Composée d’anciens ambassadeurs de France à Téhéran, elle se propose d’améliorer les relations, actuellement exécrables, entre les deux pays, en raison du différend sur les ambitions nucléaires de la République islamique.
Présidée par l’ex journaliste de France 3, Joëlle Hazard, l’association a désigné Pierre Lafrance, qui fut en poste en Iran dans les années 80, comme son président d’honneur...



Un homme pendu à Karaj
ISNA/ AFP, 25 novembre
Un Iranien condamné pour viol a été exécuté par pendaison mercredi dans l'enceinte d'une prison de Karaj, près de Téhéran.
L’homme identifié étant Mohammad Orouji, 25 ans, reconnu coupable de viol et de consommation d'alcool. Il avait été également condamné à 80 coups de fouet.



Exécution d'un Afghan
IRNA/AFP, 26 novembre
Un ressortissant afghan, condamné à mort pour trafic de drogue, a été exécuté cette semaine à Amol, dans le nord de l'Iran.
L'homme a été pendu cette semaine pour la possession de 462 grammes d'héroïne.



ACTION URGENTE


Une prisonnière politique kurde condamnée à mort
Iranlutte.worldpress, 26 novembre


Message de Zeinab Jalalian,
« Chères organisations pour les droits humains,
Mon nom est Zeinab Jalalian (زینب جلالیان)
Je suis une kurde de 27 ans, prisonnière politique dans une prison d’Iran.
Ma condamnation à mort a été confirmée par la Cour Suprême d’Iran.
Je suis actuellement malade, à cause de la torture, et je n’ai aucun avocat pour me défendre. Je veux vous dire que mon procès n’a duré que quelques minutes.
Le tribunal m’a dit : “Tu es une ennemie de Dieu. Tu dois être pendue très rapidement”. C’est à ça que se résume l’audience au tribunal.
J’ai demandé au juge la permission de dire au revoir à ma mère et à ma famille avant l’exécution. Il m’a dit “ta gueule” et a rejeté ma demande. »
Zeinab Jalalian, 26 novembre 2009



L'Iran a confisqué le prix Nobel de Shirin Ebadi, selon la Norvège
AFP, 26 novembre


Les autorités iraniennes ont confisqué le prix Nobel de la paix attribué en 2003 à l'avocate Shirin Ebadi, a annoncé jeudi le gouvernement norvégien, qui dit avoir convoqué le représentant iranien à Oslo pour lui transmettre ses protestations.
"Nous sommes choqués et nous nous démarquons de tels agissements", a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dans un communiqué.
"C'est la première fois que les autorités d'un pays confisquent un prix Nobel de la paix", a-t-il dit.
Selon ses services, la médaille et le diplôme Nobel de Shirin Ebadi, ainsi que certains autres de ses effets, ont été retirés d'un coffre-fort bancaire dans lesquels ils étaient entreposés.
Le ministère des Affaires étrangères précise avoir convoqué le chargé d'affaires iranien à Oslo pour protester contre l'attitude des autorités iraniennes et lui communiquer ses inquiétudes concernant le sort de Shirin Ebadi et de ses proches.
Plusieurs collaborateurs de Shirin Ebadi et son mari ont été arrêtés et parfois maltraités ces derniers mois en Iran.
Ces faits "montrent que la liberté d'expression est fort malmenée en Iran", a ajouté le ministère...


Pendaison à Rajaïshahr
Quotidien Aftabe Yazd, 26 novembre
Un homme accusé de viol a été exécuté dans l’enceinte de la prison de Rajaïshahr à l’ouest de Téhéran.



Photos de la décennie par Reuters, la scène de l'exécution des Kavousifars
Reuters, 26 novembre


Choisi comme l'une des « photos du décennie », cette photo prise par l’agence Reuters montre l'exécution de Majid Kavousifar et de son neveu Hossein Kavousifar. Ils avaient été pendus sur la place publique le 2 aout 2007.


Ils avaient été accusés d'avoir mis à mort le juge Hassan Moghaddas dans sa voiture en 2005. Ce dernier avait présidé à l'emprisonnement et à l'exécution de nombreux opposants.
Les images de ces deux pendaisons publiques avaient particulièrement choqué le monde. Les Iraniens ont vu dans le sourire et les gestes du condamné les signes d'un grand courage.




L'Iran condamné par l'AIEA
Reuters, 27 novembre
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution condamnant l'Iran pour avoir dissimulé l'existence d'un second site d'enrichissement de l'uranium, apprend-on de sources diplomatiques.
Le texte, qui exige de Téhéran le gel immédiat de son site nucléaire de Fordow, a été approuvé par 25 voix contre 3 et 6 abstentions.
La Chine et la Russie ont voté pour, avec leurs partenaires du P5+1, le groupe impliqué dans la recherche d'une solution à la crise du nucléaire iranien.
Il constitue la première résolution visant Téhéran votée par l'AIEA depuis près de quatre ans...




L'Iran vote un budget pour épingler Londres et Washington
AFP, 29 novembre
Le Parlement iranien a décidé dimanche de débloquer une enveloppe de 20 millions de dollars pour sensibiliser la communauté internationale sur les violations des droits de l'Homme commises par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne…
Ce budget sera alloué au ministère des Renseignements, qui ciblera également les "complots" américains et britanniques contre la République islamique, a précisé le Parlement.

ACTION
Atefeh Nabavi condamnée à quatre ans de prison
iran.blog.lemonde.fr, 29 novembre


Atefeh Nabavi, 27 ans, première femme à avoir été condamnée mardi à quatre ans de prison, pour avoir participé à la manifestation post-électorale du 15 juin…
Suite aux protestations d’Atefeh concernant la lourdeur de sa peine, et la libération sous caution des grandes figures réformatrices, le juge en charge de son cas lui a répondu qu’elle ne “devrait pas se comparer à ces personnes”.



Plus de six ans de prison pour Hengameh Shahidi
Radio BBC, 30 novembre


La journaliste Hengameh Shahidi a été condamnée à six ans et 91 jours d’emprisonnement par la 26ème chambre des tribunaux révolutionnaires.

Arrêtée lors des protestations post électorales de juin à Téhéran, elle avait été détenue pendant quatre mois sans être jugée. Suite à une grève de la faim et de médicaments et à la dégradation de son état de santé, elle a été transportée à l’infirmerie de la prison d’Evin. Elle a été libérée sous caution le 1er novembre puis à nouveau condamnée.

14 novembre 2009

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Octobre 2009
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
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Les voisins arabes s'inquiètent
Le Monde, 1er Octobre
La crise iranienne a pour théâtre une zone stratégique, notamment pour ses ressources pétrolières. Pour les monarchies du Golfe, un Iran nucléarisé servirait les desseins d'un nouvel expansionnisme perse. Installées face aux côtes iraniennes, sur l'autre rive du Golfe, les monarchies arabes apparaissent, à leur corps défendant, comme en première ligne dans la crise qui oppose les Occidentaux au régime de Téhéran à propos des ambitions nucléaires de ce dernier. Alors que des traités de sécurité les lient depuis des décennies, à des titres divers, aux principales puissances hostiles à une nucléarisation de la République islamique (Etats-Unis, Royaume-Uni et France), l'Arabie saoudite et les micro-Etats...



A Genève, les grandes puissances amorcent avec précaution un dialogue avec l'Iran
Le Monde, 3 Octobre
A défaut d'un geste iranien sur le « gel » de l'enrichissement d'uranium - encore réclamé par les grandes puissances une semaine plus tôt, les discussions de Genève, jeudi 1er octobre, auront produit des surprises. L'une a été l'annonce qu'une «conversation significative» avait eue lieu, durant la pause du déjeuner, entre le négociateur américain, William Burns, et l'émissaire iranien, Saïd Jalili. De source américaine, l'entrevue était décrite comme une première, à ce niveau, depuis trente ans de rupture de relations diplomatiques entre les deux pays...



AIEA : l'Iran en sait assez pour fabriquer une bombe nucléaire
New York Times /AFP, 4 octobre
Une analyse confidentielle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) estime que l'Iran a acquis "suffisamment de connaissances pour pouvoir élaborer et fabriquer" une bombe atomique "fonctionnelle".
Selon des responsables européens non identifiés, ce document insiste dans son préambule sur le caractère provisoire de ses conclusions… Mais les conclusions de ce rapport vont nettement au-delà des positions publiques prises par plusieurs Etats, dont les Etats-Unis.
Le rapport de l'AIEA, intitulé "Dimensions militaires possibles du programme nucléaire iranien" décrit un programme complexe, dirigé par le ministre iranien de la Défense, "visant au développement d'une charge nucléaire transportable via le système de missiles Shahab 3", capables d'atteindre le Proche-Orient et certaines parties de l'Europe, selon le journal.
Le programme semble avoir débuté début 2002.
L'AIEA, dans son dernier rapport publié fin août, n'arrive toujours pas à trancher entre une éventuelle volonté iranienne de se doter d'une bombe atomique…
Les critiques se sont récemment multipliées contre l'Agence, Paris allant jusqu'à l'accuser d'avoir dissimulé des documents susceptibles de prouver le caractère militaire des projets nucléaires iraniens, ce que l'AIEA a récusé.



Khamenei opère un remaniement à la tête des Gardiens de la révolution
AFP, 4 octobre
Le guide suprême, Ali Khamenei, a procédé à un remaniement à la tête du corps d'élite des Gardiens de la révolution...


L'ayatollah Khamenei a ainsi remplacé l'actuel chef de la très redoutée milice islamique Bassidj, l'hojatoleslam Hossein Taeb, par le général de brigade Mohammad Reza Naghdi, un vétéran de cette force.
Le rôle de cette milice a été essentiel dans la mobilisation en faveur de la réélection de l'ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad lors de la présidentielle du 12 juin puis dans la répression des manifestations post-électorales contestant le résultat de l'élection…



Trois journaux fermés
IRNA/ILNA, 6 octobre
Une commission gouvernementale chargée des médias a ordonné la fermeture de trois journaux iraniens sans donner les motivations de sa décision.
Les journaux Farhang Ashti (culture de la réconciliation), Arman (idéaux) et Tahlil Rooz (analyse du jour) ont été fermés…



Les prisonnières politiques sous pression à Evine
Iran Press News, 6 octobre
Selon des informations en provenance de la section femmes de la prison d’Evine, dès le début de la semaine dernière, les détenues politiques ont été transférées après la quarantaine à cette section.
Les étudiantes détenues Shabnam Madad-Zadeh, Mahsa Naderi, Fatemeh Ziaï, Atefeh Nabavi,… et d’autres prisonnières comme Sedigheh Falahat-Nejad et Nazila Dashti font partie des transférées.
Dès leur arrivée, elles sont prévenues que c’est à leur famille de fournir des habilles, matelas et couvertures qui doivent « convenir » aux critères de la prison.
Faute de l’insuffisance des aliments, elles sont contraintes d’acheter des produits alimentaires vendus en prison à des prix élevés qui sont parfois périmés.
Elles demeurent dans les cellules surpeuplées où les règles d’hygiène ne sont pas respectées. Elles sont en plus obligées de payer une somme tous les mois pour leur place en prison...




Les ouvriers de Wagon Pars en grève de la faim
Agence ILNA/Reuters, 7 octobre


Les ouvriers d’une compagnie productrice de matériel ferroviaire se sont mis en grève de la faim pour protester contre les retards de paiement de salaire.
Mille sept cents salariés de la compagnie Wagon Pars, affiliée à l’entreprise ferroviaire d’Etat et productrice de wagons, participent à cette protestation en organisant un rassemblement dans la cour de l’usine, chantant des slogans contre la direction…
Un responsable syndical avertit que les travailleurs pourraient bloquer la route menant à Arak si la direction continue d’ignorer leurs revendications.




Libération de 36 opposants iraniens arrêtés lors de violences
AFP, 7 octobre
Les autorités irakiennes ont libéré les 36 opposants iraniens des Moudjahidine du Peuple arrêtés fin juillet lors d'affrontements avec les forces régulières dans le camp d'Ashraf, a annoncé mercredi cette force d'opposition iranienne réfugiée depuis 22 ans en Irak.
Les 36 prisonniers "sont revenus triomphalement au camp d'Ashraf", près de Bagdad, a indiqué l'organisation dans un communiqué.
A leur arrivée, les opposants iraniens "ont été admis au centre médical en raison de leur état critique et des blessures subies" lors des violences provoquées par l'intervention des forces irakiennes les 28 et 29 juillet à Ashraf, ajoute le texte.
Après leur arrestation, ils avaient entamé une grève de la faim qui a duré 72 jours, dont sept jours de grève de la soif…




Mort d’une étudiante
Bulletin Amir Kabir, 7 octobre


Sous pression des forces de l’ordre, la direction de l’université Amir Kabir a empêché la cérémonie du deuil pour une étudiante diplômée et un employé de l’université.

Ils ont été tous les deux tués sur l’autoroute Qom-Téhéran par les forces de l’ordre qui poursuivaient une voiture suspecte.
La victime, Samieh Jaffar-Gholi, était alors accompagnée de son époux et de sa fille de 8 mois.




Un comité d’avocates pour 1000 femmes d’Ashraf
CNRI, 9 octobre


Dans une conférence de presse tenue à Paris le 8 octobre, le Comité international des juristes en soutien aux 1000 femmes d’Ashraf (CIJA), a annoncé sa création en présence de grands noms de barreaux de divers pays, France, Grande-Bretagne, Italie, Scandinavie et Etats-Unis.
Cette conférence a mis en garde contre les menaces imminentes pesant sur les résidents d’Ashraf, particulièrement un déplacement forcé qui préparerait le terrain à leur massacre. Les avocates ont souligné que dans chaque déplacement forcé, les premières victimes étaient les femmes.
Elles ont appelé à l’intervention immédiate de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’ONU pour garantir les droits des résidents d’Ashraf, notamment des femmes, conformément aux conventions de Genève, et empêcher leur déplacement, qui préparerait le terrain à une catastrophe humanitaire…



Amnesty appelle l'Iran à annuler une condamnation à la peine de mort
AFP, 9 octobre


Amnesty International a appelé vendredi les autorités iraniennes à annuler la peine de mort prononcée contre Mohammad Reza Ali Zamani, condamné en relation avec les manifestations qui ont suivi les élections présidentielles iraniennes contestées…

Paris aussi exprime sa "vive émotion" à la condamnation à mort d'un manifestant
La France ressent une "vive émotion" à la condamnation à mort de Mohammad Reza Ali Zamani, pour son rôle dans les manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères...
Mohammad Reza Ali Zamani, membre de l'Association de la monarchie d'Iran, avait comparu le 8 août, comparu le même jour que la chercheuse française Clotilde Reiss, qui attend actuellement son jugement à l'ambassade de France, devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran pour son rôle dans la protestation consécutive à la réélection controversée le 12 juin de Mahmoud Ahmadinejad...

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a réaffirmé le soutien moral de la France aux manifestants: "Nous saluons le courage de tous les citoyens iraniens qui, malgré les vagues successives de répression et de violence, manifestent pacifiquement pour la défense de leurs droits fondamentaux".



Trois manifestants condamnés à mort
Agence ISNA/AFP, 10 octobre
Trois personnes qui avaient été arrêtées à la suite des manifestations consécutives à la réélection controversée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad en juin, ont été condamnées à mort.
"Trois personnes qui comparaissaient (pour leur rôle) dans les incidents post-électoraux ont été condamnés à mort", selon un porte-parole du ministère de la Justice Zahed Bashiri Rad.



Pendaison d'un jeune, mineur au moment des faits
IRNA/ISNA/AFP, 11 octobre


Un jeune de 21 ans, Behnoud Shojaie, condamné à mort pour un meurtre commis alors qu'il était mineur, a été exécuté par pendaison dimanche matin.
Il avait commis ce meurtre lors d'une rixe il y a quatre ans dans une résidence du nord de Téhéran.
Les parents de la victime, Ehsan Nasrollahi, ont eux-mêmes procédé à l'application de la peine à la prison d'Evine...
En juin 2008, l'ancien chef de la justice, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, avait accordé un sursis à Behnoud Shojaie pour permettre à sa famille de convaincre les proches de la victime de renoncer à réclamer l'application de la peine de mort...




Londres ordonne de rompre les liens financiers avec deux sociétés du régime
AFP, 12 octobre
La Grande-Bretagne a ordonné à ses établissements financiers de mettre fin à leurs transactions avec deux sociétés iraniennes, la banque Mellat et la compagnie Shipping Lines, a annoncé lundi un porte-parole du ministère des Finances.




L'ONU "très préoccupée" par la condamnation à mort de manifestants
AFP, 13 octobre
La Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme s'est déclarée mardi "très préoccupée" par la condamnation à mort en Iran de trois personnes pour leur participation à des manifestations post-électorales et a demandé un "réexamen soigneux de leurs cas en appel".
Mme Navy Pillay a exprimé dans un communiqué sa "plus vive inquiétude sur le déroulement des récents procès de militants d'opposition" et dit "espérer que ces jugements vont être soigneusement réexaminés par des cours supérieures"...


Mme Pillay s'est par ailleurs déclarée "profondément affectée" par l'exécution d'un homme pour un meurtre commis alors qu'il était encore mineur.
"Cette dernière exécution montre qu'aucune clémence n'est assurée pour les jeunes jusqu'à ce que l'Iran change ses lois et ses pratiques pour mettre un terme une fois pour toutes aux exécutions de criminels mineurs", s'est indignée Mme Pillay.



Quatorze exécutions en deux semaines
Quotidien Kayhan /Secrétariat du CNRI, 13 octobre


Entre le 27 septembre et le 11 octobre, le régime des mollahs a exécuté 14 personnes, dont trois femmes. Six prisonniers, dont deux femmes avaient été exécutés dans la prison Karoun de la ville d’Ahvaz (sud-ouest). Quatre de ces détenus, répondant aux noms de Karim A., Abdollah Dj., Kahdijeh J. et Fouzieh Dj., (deux femmes) ont été pendus le 6 octobre et deux autres détenus Odaye B. et Saad B. ont été pendus le 8 octobre.
Le 6 octobre, sans que sa famille ni son avocat ne soient avertis, Rahim Mohammadi a été exécuté à Tabriz (nord-ouest).
Les 27 et 29 septembre aussi, cinq hommes et une femme ont été pendus à Sarkhasse et Taybad, dans le nord-ouest du pays, sans que la moindre information ne soit publiée à leur sujet.



Fariba, blogueuse emprisonnée
Le Figaro, 13 octobre


Fariba Pajouh, journaliste au blog très suivi par les jeunes Iraniens attend son jugement depuis sa cellule de Téhéran...
Quelques jours après la réélection contestée d'Ahmadinejad, le 12 juin, et malgré la censure et le filtrage renforcé de l'Internet, elle avait osé évoquer sur son blog baptisé « Après la pluie » les viols de jeunes manifestants ou la fermeture imposée du syndicat des journalistes.
Aujourd'hui, la jeune journaliste en paye le prix fort. Incarcérée depuis près de deux mois dans la tristement célèbre prison d'Evine, elle est condamnée au silence. Dans sa cellule aux murs épais, elle attend son jugement, dont elle ignore les tenants et les aboutissants...




La fille d'un conseiller d'Ahmadinejad s’exile
AFP, 13 octobre


Une réalisatrice iranienne, auteur d'un film critique du régime, et fille d'un conseiller du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a annoncé mardi avoir demandé l'asile politique en Allemagne.
Après sa participation à un festival du film sur les droits de l'Homme à Nüremberg (sud-ouest), Narges Kahlor, 25 ans, fille de Mehdi Kahlor, a demandé l'asile politique en Allemagne lundi, soit un jour avant l'expiration de son visa allemand.
"Je crains de rencontrer des difficultés si je rentre chez moi. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé l'asile hier, avant l'expiration de mon visa. Maintenant je suis dans un foyer de demandeurs d'asile", a-t-elle indiqué à l'AFP.
"J'ai déjà depuis longtemps des problèmes politiques avec mon père. Depuis un an et demi, je vis avec ma mère", a-t-elle ajouté.
Une kyrielle de films sur l'Iran, dont le court-métrage de Narges Kahlor intitulé "La herse", avait été présentée lors du festival, organisé du 30 septembre au 11 octobre à Nüremberg…
Les organisateurs du festival ont indiqué vouloir aider la jeune fille durant sa procédure d'asile.



Une prisonnière politique poursuit une grève de la faim
Bulletin Amir Kabir, 15 octobre
Zahra Jabbari, 35 ans fut arrêtée à lors des manifestations de jours de Qods le 18 septembre elle est toujours gardée en cellule d’isolation au quartier 209 de la prison d’Evine. Selon sa mère, elle a commencé une grève de la faim voilà dix jours en protestation contre sa situation incertaine à la prison. Elle a beaucoup maigri et est très affaiblie.



Pression sur des opposants en Allemagne
AFP, 16 octobre
Les services secrets iraniens font pression sur des opposants au régime de Téhéran qui vivent en Allemagne et sur Berlin pour étouffer leurs protestations, selon un magazine télévisé diffusé jeudi en Allemagne.
"Nous savons que les services iraniens laissent circuler des collaborateurs dans les manifestations", a déclaré le numéro 2 des services de renseignement intérieur de la ville-Etat de Hambourg (nord), Manfred Murck, cité par la chaîne de télévision ARD. "Nous avons des preuves que des vidéos sont prises et qu'ils veulent identifier des personnes", a-t-il dit dans le magazine télévisé Panorama qui sera diffusé jeudi soir sur ARD.
Panorama affirme que des manifestants de l'opposition font l'objet de menaces téléphoniques et de représailles de la part des agents secrets iraniens.
Lors de leur retour en Iran, les services secrets ont l'opportunité de les "réprimer massivement", a indiqué M. Murck.

Selon le magazine, Téhéran tente aussi de faire pression directement sur le gouvernement allemand. Panorama se réfère à une réponse écrite du ministère allemand des Affaires étrangères faisant état d'une "demande répétée du gouvernement iranien de contenir la liberté d'opinion indépendante des Iraniens vivant en Allemagne".
"Il n'y a eu aucune lettre ni aucune communication orale de notre part à ce sujet", a démenti l'ambassadeur d'Iran en Allemagne, Ali Reza Sheikh Attar, cité dans Panorama, ajoutant que "beaucoup de mensonges ont été répandus dans les médias sur les protestations".
Aucun porte-parole de l'ambassade d'Iran n'a pu être joint par l'AFP.
Plusieurs manifestations d'opposants iraniens ont eu lieu en Allemagne après la réélection controversée du président Ahmadinejad.



Un réalisateur et une actrice empêchés de quitter l'Iran
AFP, 16 octobre


Le réalisateur Jafar Panahi et l'actrice Fatemeh Motamed-Aria, deux figures du cinéma iranien qui ne cachent pas leur sympathie pour l'opposition, ont été empêchés récemment de quitter l'Iran, ont rapporté vendredi des agences de presse.
Fatemeh Motamed-Aria devait se rendre aux Etats-Unis où elle avait été invitée par l'Académie des Oscars.




Attentat meurtrier contre les Gardiens de la révolution
IRNA/Le Monde, 18 octobre


Au moins vingt-six personnes, dont plusieurs hauts commandants des Gardiens de la révolution, ont été tuées dimanche matin dans un attentat perpétré dans la province de Sistan-Balouchistan au sud-est de l'Iran frontalière du Pakistan. Il s'agissait d'un attentat-suicide… Téhéran a dénoncé un acte "terroriste" et accusé les Etats-Unis dans cet attentat, le plus meurtrier de ces dernières années contre le corps d'élite des Gardiens de la révolution.

Le sociologue irano-américain condamné à 12 ans de prison
IRNA/AFP, 20 octobre


Le sociologue Irano-américain Kian Tajbaksh, arrêté lors des troubles qui ont suivi l'élection présidentielle du 12 juin en Iran, a été condamné à "plus de 12 ans de prison", a déclaré son avocat.
"Selon la loi, je ne peux pas donner la condamnation exacte mais c'est plus de 12 ans de prison", a déclaré son avocat Houshang Azhari.
Il a ajouté qu'il allait faire appel de cette condamnation.
Les USA réclament la libération de l'universitaire américain condamné.




Manifestation à l'université de Téhéran
20 octobre


Manifestation à l'université de Téhéran le 20 octobre contre le pasdaran Safar-Harandi venu prononcer un discours. Non seulement il ne pourra pas, mais il devra quitter l'université sous les cris de "assassin dehors".
Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir le clip




Trois étudiantes bannies des dortoirs
Bulletin Amir Kabir, 20 octobre


Les autorités de l’université de Mazandaran (nord) ont banni trois étudiantes des dortoirs et d’autres services de cette université. Elles en ont été informées par téléphone.
Sudabeh Sayidi, Parvanaeh Rahmani et Mahdieh Alijani, toute trois membres du conseil central de l’Association Islamique Unité Féminine, ont été empêchées d’entrer dans la résidence pour passer la nuit alors qu’elles n’avaient pas encore trouvé un nouvel endroit pour habiter.
Elles ont été ainsi « punies » pour avoir participé à un sit-in à l’université le 16 juin.




Deux femmes dans le couloir de la mort
Iran Focus, 20 octobre


Deux femmes ont été condamnées à mort par le judiciaire iranien suscitant l'indignation des organisations de défense des droits des femmes. Akram Mahdavi, 34 ans, mère d’une fille, a été condamnée à mort pour avoir tué son mari qui avait 50 ans de plus qu’elle. Elle est en prison depuis quatre ans, dans l’attente de la mort. Le pouvoir judiciaire des mollahs ayant rouvert son dossier, elle risque une exécution sous peu.
Mohabat Mahmoudi, 37 ans, mère de cinq enfants, condamnée à mort pour avoir tué un homme qui voulait la violer. Elle est incarcérée dans la prison centrale d'Oroumieh depuis neuf ans, privant ses jeunes enfants de leur mère.



La Commission des femmes du CNRI a fait appel aux au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme et le Rapporteur spécial sur la violence faite aux femmes, à prendre des mesures urgentes pour empêcher l'exécution des condamnations à mort contre deux prisonnières.

Classement mondial 2009
L’Iran aux portes du trio infernal
RSF, 20 octobre
« La liberté de la presse doit être défendue partout dans le monde, avec la même force et la même exigence », a déclaré Jean-François Julliard, à l’occasion de la publication du huitième classement mondial de la liberté de la presse par Reporters sans frontières, le 20 octobre 2009...
« Dans le bas du classement, nous sommes particulièrement préoccupés par la situation en Iran. Le pays se rapproche dangereusement du trio infernal pour la liberté de la presse, constitué depuis des années par l’Erythrée, la Corée du Nord et le Turkménistan » a-t-il ajouté.




RSF dénonce "un exode" des journalistes
RSF, 21 octobre
Chaque jour, Reporters sans frontières reçoit des nouvelles demandes d’assistance de journalistes iraniens terrorisés, contraints de fuir précipitamment leur pays, où 32 de leurs confrères sont actuellement emprisonnés, après avoir été convoqués par les autorités iraniennes.
Depuis l’élection du 12 juin dernier, près d’une trentaine de journalistes ont fui la répression d’un Président et d’un Guide suprême déterminés à éliminer toute critique.



Pendaison de cinq condamnés, dont une femme et un Afghan
IRNA/AFP/CNRI, 22 octobre


Cinq personnes, dont une femme et un Afghan, reconnues coupables de meurtre ont été pendues mercredi à la prison d'Evine à Téhéran.
La femme de 27 ans, identifiée par son seul prénom Soheila. Il s’agit de la quatrième femme pendue par le régime ces 25 derniers jours.
Le ressortissant afghan, Lal Saïd, a été reconnu coupable d'avoir tué deux de ses compatriotes.
Les trois autres pendus ont été condamnés pour d'autres meurtres.



L'Iran condamné au Congrès pour persécution d'une minorité religieuse
AFP, 22 octobre
La Chambre des représentants américaine a adopté jeudi à l'unanimité une résolution condamnant l'Iran pour persécution de la minorité religieuse bahaïe, interdite en Iran, et sa "violation continuelle" des accords internationaux sur les droits de l'Homme...



Appel de l'avocat de trois jeunes en danger de pendaison
Iran Focus, 23 octobre


Me Momhamad Mostafaï, avocat de plusieurs mineurs condamnés à mort, a lancé un appel pour sauver trois jeunes condamnés en attente d'être exécutés. Il a notamment sollicité un soutien financier afin de pourvoir au prix du sang des victimes et obtenir son pardon.
Une semaine après l’exécution de Behnoud Shodja’i, un jeune de 21 ans, le régime des mollahs a l’intention d’exécuter trois autres jeunes, Safar Angouti, Mohammad-Reza Hadadi et Amir Amrollahi qui avaient tous moins de 18 ans lors du délit présumé qui leur est reproché.
Safar Angouti, 20 ans, emprisonné depuis trois ans, Mohammad Reza Haddadi, arrêté à l’âge de 15 ans, est incarcéré depuis sept ans à la prison d’Adel-Abad dans la ville de Chiraz. Amir Amrollahi qui a été arrêté à l’âge de 16 ans après un homicide involontaire lors d’une bagarre d’enfants, est depuis quatre ans en prison.
Trois jeunes qui ont commis des crimes alors qu'ils étaient mineurs, se trouvent actuellement dans le couloir de la mort et les efforts pour obtenir la grâce des familles des victimes ont été vains.



L'UE dénonce les violations des droits de l'Homme en Iran
AFP, 23 octobre


L'Union européenne s'est déclarée vendredi préoccupée par les violations des droits de l'Homme commises par le régime iranien contre les participants au mouvement de contestation du résultat de l'élection présidentielle du 12 juin.
La présidence suédoise de l'UE a publié un long communiqué dans lequel sont dénoncées "les arrestations continuelles de journalistes et de défenseurs des droits de l'Homme"...
"Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées dans le pays après les élections. Certaines ont été relâchées, mais beaucoup sont toujours en détention", affirme la présidence de l'UE.
"Des brutalités ont été commises lors de certaines arrestations, notamment pour le journaliste Issa Saharkhiz et le défenseur des droits de l'homme Shadi Sadr", précise le communiqué.
L'UE s'est en outre déclarée "très préoccupée par les procès en groupes --5 au moins, pour 150 détenus accusés de crimes contre la sécurité nationale" et a dénoncé la condamnation du sociologue irano-américain Kian Tajbakhsh a une peine de plus de 12 ans de prison.
L'UE est enfin "très préoccupée par le nombre de condamnations à mort prononcées au cours de procès spectacles qui ne répondent pas aux normes du droit international", insiste la présidence suédoise.



L'ONU contre le refoulement des réfugiés iraniens de Camp Ashraf
Centre d'Actualités de l'ONU, 26 octobre


La Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI) reste préoccupée par le sort des réfugiés iraniens à Camp Ashraf et du risque de refoulement.
Le représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Ad Melkert, a récemment réaffirmé l'intention de la Mission de suivre la situation dans le camp au quotidien, selon un communiqué.

« L'ONU continue d'insister pour que les résidents de Camp Ashraf soient protégés contre le risque de déportation forcée, d'expulsion ou de rapatriement, en contradiction avec le principe de non-refoulement », c'est-à-dire l'interdiction en droit humanitaire international de renvoyer un réfugié vers un pays où il court un risque pour ses droits fondamentaux.
En juillet dernier des affrontements ont eu lieu entre les forces de sécurité iraquiennes qui tentaient de prendre par la force le contrôle du camp, et les résidents du camp. A cette occasion, des Moudjahidines avaient été arrêtés, onze personnes tuées et des dizaines d'autres blessées...


Téhéran "perd du temps", selon Bernard Kouchner
AFP, 27 octobre


L'Iran "perd du temps" en ne répondant pas aux exigences de la communauté internationale concernant son programme d'enrichissement d'uranium, a affirmé mardi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner...



Des familles de prisonniers menacent d'entamer une grève de la faim
Site norooznews/AFP, 27 octobre
Des familles de militants iraniens en prison, notamment réformateurs, organiseront un rassemblement mercredi pour obtenir leur libération, et menacent d'une grève de la faim si elles n'obtiennent pas gain de cause...
Le groupe n'a pas précisé le lieu et l'heure du rassemblement, mais ces derniers mois, les familles de prisonniers se sont rassemblées à plusieurs reprises devant la prison d'Evine.
Le groupe a ajouté qu'il pourrait aussi porter plainte devant les instances internationales…


Ryad demande à l'Iran de ne pas politiser le hajj
AFP, 28 octobre
Le ministre saoudien du Pèlerinage, Fouad al-Farsi, a invité l'Iran à ne pas politiser le prochain pèlerinage à la suite de déclarations à Téhéran évoquant le risque de mauvais traitements pour les pèlerins iraniens.
L'Iran "ne doit pas profiter du pèlerinage pour (réaliser) des objectifs politiques et (servir) son propre agenda", a déclaré le ministre.
Il réagissait à de récentes déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, mettant en garde l'Arabie saoudite, chef de file de l'islam sunnite, contre d'éventuels mauvais traitements des pèlerins chiites d'Iran lors du pèlerinage de La Mecque, prévu fin novembre...



22 morts dus à la grippe H1N1
IRNA/AFP, 28 octobre
Vingt-deux Iraniens sont morts après avoir contracté la grippe H1N1, a annoncé le docteur Mohammad Mehdi Gouya, responsable du ministère de la Santé. Il a ajouté que 1.638 personnes avaient été infectées par le virus jusqu'à présent.
Trois écoles ont été fermées à Téhéran et douze dans la province de Sistan-Balouchistan (sud-est), ont rapporté les médias.
Cet été, pour prévenir la propagation du virus, les autorités avaient interdit aux Iraniens d'effectuer le pèlerinage à La Mecque durant le ramadan, le mois de jeûne musulman, qui a débuté le 22 août.
L'Iran a également pris des mesures pour restreindre le nombre de fidèles qui effectuent le hajj (grand pèlerinage), qui débute cette année le 19 novembre...


Employé de l'ambassade britannique condamné à 4 ans de prison
The Times/AFP, 29 octobre
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Hossein Rassam, employé iranien de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, jugé pour espionnage en août, a été condamné en Iran à quatre ans de prison.
Dans un communiqué, le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband a qualifiée cette information de "très préoccupante" et estimé qu'une telle sentence était "totalement injustifiée"…



Discrimination sexuelle
Télévision Voice of America, 30 octobre


Dans un rapport publié par le Forum mondial de l’économie, sur 134 pays qui pratiquent la discrimination à l’égard des femmes, l’Iran occupe la 128ème place.
Le rapport prend en considération le statut des femmes dans ces sociétés, le taux de leur participation dans la politique, leur niveau d’éducation et de santé, etc.…