Novembre 2009
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
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Trois mois de prison pour une prisonnière politique
Activistes des DH en Iran, 1er novembre
Selon des sources de la cour révolutionnaire de Semnan, la prisonnière politique Tayebeh Nabavi a été condamnée à trois mois de prison et une année de mise en liberté surveillée.
Elle avait été arrêtée il y a deux mois par des agents du ministère du contre-espionnage et emmenée en cellule d’isolation et interdite de rendre visite à son enfant de trois ans. Elle a été soumise à de très fortes pressions et enfermée dans des conditions d’extrême sévérité...
Un religieux dans chaque école
Quotidien Hayate-no/AFP, 1er novembre
Le ministère iranien de l'Education prévoit de nommer un religieux, chargé de la prière et des questions religieuses, dans chaque école du pays.
"Nous sommes en train de définir les détails du plan pour la nomination permanente de religieux dans les écoles", a déclaré Ali Asghar Yazdani, responsable de l'enseignement "physique et moral" au ministère de l'Education nationale.
"Les religieux seront chargés notamment d'organiser la prière collective et de répondre aux questions des écoliers portant sur la religion", a-t-il ajouté.
Les enseignants s'occupent actuellement de ces questions dans les écoles. Ce projet pourrait renforcer l'emprise des religieux sur le système éducatif…
Une femme condamnée à mort
Quotidien Etemad/Activistes des DH en Iran, 3 novembre
Une femme de 29 ans identifiée comme « Sharareh » reconnue coupable d’avoir tué un jeune homme a été condamnée à la peine capitale par une cour pénale du nord de la province de Khorassan (nord-est).
Sharareh aurait tué Kamran, 20 ans, qui travaillait dans son magasin et qu'il l'a violée après l’avoir rendue inconsciente par une drogue.
Elle subissait les chantages permanents du jeune homme qui la menaçait de révéler son « déshonneur »...
Une femme Bahaï condamnée à de la prison
Militants des DH en Iran, 3 novembre
Une habitante Bahaï de Semnan (nord) a été condamnée à 6 ans de prison par le tribunal de la révolution présidé par le juge Zanguyi.
Arrêtée en juin dernier, Manizheh Monzavian avait été emprisonnée puis relâchée sous caution. Elle a été accusée d’actions contre la sécurité nationale pour avoir soutenu le Bahaïsme et avoir été membre d’une organisation opposée au gouvernement et affiliée aux Bahaïs…
Pendaisons à Zahedan et Bojnourd
Quotidien Khorrassan, 3 novembre
Le prisonnier Abdulhamid Rigui a été pendu dans la prison de Zahedan (sud est).
Un jeune de 25 ans avait également été pendu dans la prison de Bojnourd (nord est).
Pluie de chaussure sur le ministre
Le Figaro, 3 novembre
En visite, dimanche, à l'université des sciences humaines de Khajeh Nassir Toussi, l'ex-Ministre de la Culture s'est une nouvelle fois retrouvé sous une pluie de chaussures.
Les Iraniens sont à nouveau dans la rue
Le Figaro, 4 novembre
En marge des cérémonies anti-américaines marquant l'anniversaire de la prise de l'ambassade des Etats-Unis, des affrontements ont opposé mercredi les adversaires du régime et les policiers à Téhéran.
Les rues de Téhéran ont à nouveau été mercredi le théâtre d'une démonstration de force entre la police et les partisans de l'opposition. Les forces de l'ordre, déployées en nombre à Téhéran, ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les milliers de manifestants, venus dans le centre de la capitale, malgré l'interdiction des autorités. Une intervention rapidement bouclée par la police iranienne puisqu'après quelques heures de combats, les manifestations hostiles au gouvernement ont cessé. Selon des témoins, un nombre indéterminé d'opposants ont été blessés ou arrêtés lors de ces affrontements. Mais alors que le centre de la capitale reste quadrillé par les forces de sécurité, quelques petits groupes d'opposants sont toujours aux abords des avenues.
Les partisans de l'opposition ont multiplié ces derniers jours les appels sur Internet à descendre dans la rue, en marge de la manifestation officielle anti-américaine organisée mercredi pour célébrer le 30ème anniversaire de la prise de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran. Des milliers de tenants de l'opposition se sont ainsi dirigés mercredi en petits groupes vers la place Haft-e Tir, dans le centre de Téhéran, aux cris d'«Allah Akbar (Dieu est le plus grand)» et «Mort au dictateur».
Mais la police, ainsi que des membres des forces de sécurité habillés en civil et la milice islamique des Bassidj, mobilisés pour l'occasion, sont rapidement intervenus à coups de bâtons et de tirs de gaz lacrymogènes, selon des témoins de la scène. L'avenue menant à la place Haft-e Tir a quant à elle été le point de cristallisation de l'opposition entre les «pro-Ahmadinejad» et les «antis». Au «Mort à l'Amérique» des partisans du pouvoir, les seconds rétorquaient ainsi «Mort à la Russie». Jusqu'à ce que la police disperse une nouvelle fois ces derniers.
Nouvelle vague de harcèlement visant les défenseurs des droits des femmes
Amnesty International, 5 novembre
Au cours des derniers jours, au moins 10 membres de la Campagne pour l'égalité – un mouvement populaire de défense des droits des femmes – ont été cités à comparaître devant une chambre du tribunal révolutionnaire en raison des activités qu'ils mènent, de manière pourtant non violente, en faveur des droits des femmes en Iran. Certains ont été frappés d'une interdiction de se déplacer à l'étranger.
Amnesty International condamne ce harcèlement et ces restrictions de l'exercice légitime du droit à la liberté d'expression. L'organisation exhorte les autorités iraniennes à mettre fin à ces pratiques, notamment en annulant les condamnations de défenseurs des droits des femmes prononcées uniquement en raison de leurs efforts pour que les droits internationalement reconnus qu'ont les femmes soient mieux respectés, en levant les interdictions de voyager qui violent leur droit de quitter le pays et d'y entrer librement, et en permettant aux membres de la Campagne pour l'égalité de se réunir pacifiquement sans restriction.
Maryam Malek, Jelveh Javaheri, Kaveh Mozzafari, Parisa Kakaei et Khadijeh Moghaddam, tous membres de ce mouvement, ont été les premiers à recevoir des convocations les enjoignant de se présenter au tribunal sous trois jours à compter de leur date de réception. Ces documents ont été émis le 21 octobre 2009. Aida Saadat et Elnaz Ansari ont également été citées à comparaître. Après avoir reçu sa convocation écrite, Aida Saadat a été menacée par téléphone : on lui a dit que si elle ne se présentait pas au tribunal le 4 novembre, elle devrait en « accepter les conséquences ».
Plusieurs autres membres de la Campagne pour l'égalité ont été contactés par téléphone par des représentants de l'État. Il semblerait qu'ils aient répondu qu'ils ne se présenteraient pas au tribunal sans avoir reçu une convocation écrite, comme le prévoit la législation. Ils vont probablement en recevoir une aussi.
Khadijeh Moghaddam a comparu devant un juge le 1er novembre dans une autre affaire : elle était accusée d'avoir participé à une manifestation non violente organisée le 11 janvier 2009 en faveur des civils habitant la bande de Gaza, qui était alors attaquée par l'armée israélienne. Cette manifestation s'est déroulée devant l'ambassade de Palestine à Téhéran. Elle a en outre été inculpée de refus d'obtempérer aux ordres de la police et s'est vu interdire tout déplacement à l'étranger. Elle a déclaré à Change for Equality, le site Internet de la Campagne, qu'au cours de son audience, elle avait été informée que cette interdiction courait depuis six mois…
Des centaines de femmes détenues dans diverses prisons de Téhéran
Agence Fars/CNRI, 6 novembre
Le général Rajabzadeh, chef de la police du Grand Téhéran, a reconnu de nombreuses arrestations au cours des manifestations du 4 novembre. Il a déclaré vendredi que ses forces avaient «arrêté» un certain nombre de manifestants qualifiés d’«émeutiers qui voulaient semer le chaos et détourner les cérémonies ».
Il n'a pas révélé le nombre d’arrestations, mais n’a pas hésité à affirmer que les «participants aux manifestations du 4 novembre n'ont pas dépassé les 4.000 ».
Selon des informations du département social de l'OMPI en Iran, des centaines de manifestants, dont de nombreuses femmes, ont été arrêtés lors de cette journée.
Dans la seule rue Bahar de Téhéran, un autobus rempli de jeunes filles interpellées est parti vers une destination inconnue. La situation d'un groupe de filles, emmenées vers une base de la milice à Meqdad, dans l'ouest de Téhéran, demeure inconnue. Des dizaines de manifestantes arrêtées ont été transférées à « Metadone », une section pour femmes de la prison d'Evine. D'autres ont été emmenées dans un centre de détention situé rue Vozara.
D'autres femmes ont été transférées vers des centres de détention dans des fourgonnettes et des autobus spéciaux. Certaines sont incarcérées dans les sections 209 et 240 de la prison d'Evine.
Des dizaines de parents de manifestants détenus se sont rassemblés devant le centre de détention de la rue Vozara, le Tribunal révolutionnaire de Téhéran et la prison d'Evine pour en savoir davantage sur leurs proches. Les autorités du régime, s'abstiennent de répondre.
Plus de cent manifestants arrêtés mercredi
IRNA/AFP, 7 novembre
La police iranienne a arrêté plus de cent personnes lors de la manifestation de mercredi marquant le 30e anniversaire de la prise de l'ambassade des Etats-Unis.
Des incidents avaient éclaté entre les forces de sécurité et des partisans de l'opposant Mirhossein Mousavi en marge de ce rassemblement annuel.
"La police a arrêté 109 personnes qui avaient semé le désordre et troublé l'ordre public et la sécurité en marge du rassemblement de mercredi", a déclaré le chef de la police de Téhéran, Azizollah Rajabzadeh. "Soixante-deux d'entre elles ont été incarcérées, les autres ont été relâchées."
"Un Canadien et deux Allemands arrêtés mercredi ont été libérés", citant le procureur Abbas Jafari Dolatabadi.
Le journaliste iranien, Farhad Pouladi travaillant pour l’AFP, a été également arrêté.
Un étudiant en journalisme danois emprisonné
CSDHI/AFP, 7 novembre
Un étudiant en journalisme danois est emprisonné en Iran après avoir été arrêté mercredi lors des manifestations anti-gouvernementales à Téhéran où quatre autres journalistes ont été arrêtés, a annoncé vendredi l'Association danoise des journalistes (DJ).
Niels Krogsgaard, un étudiant en journalisme de 31 ans, se trouvait en free-lance en Iran pour un projet de fin d'études, a-t-on appris auprès d'un responsable de DJ.
L'Iran travaille à miniaturiser sa bombe
Le Figaro, 7 novembre
Un coin du voile se lève progressivement sur un document secret de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dressant le bilan des activités nucléaires clandestines supposées de l'Iran. Fruit de près de sept ans d'investigations, ce texte jamais encore publié, «annexe secrète» d'un rapport dévoilé le 28 août, constitue un véritable dossier à charge contre le régime islamique, bien que jamais jusqu'à présent les Nations unies n'aient affirmé avoir découvert «l'arme du crime», celle qui tendrait à prouver que les ambitions nucléaires de Téhéran dépassent largement du cadre civil avoué…
Pendaisons à Kerman
Agence Fars, 7 novembre
Quatre prisonniers ont été pendus dans la prison de Kerman (Sud) ce samedi. Il s’agit de Morteza Y., Akbar J., Mehdi B. et Alireza S…
La FIJ appelle l'Iran à arrêter l'intimidation contre les journalistes
AFP, 9 novembre
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé jeudi les autorités iraniennes à arrêter leur campagne d'intimidation à l'encontre des représentants des médias et à libérer ceux qui sont emprisonnés dans le pays...
Dans un communiqué, la FIJ a dénoncé la fermeture mercredi soir à Téhéran des bureaux de l'Association des journalistes iraniens, l'un des membres de la FIJ, qui ont été attaqués et bouclés par des hommes armés.
Selon la FIJ, qui demande leur libération, 42 journalistes sont actuellement emprisonnés en Iran…
Manifestation de centaines de parents de martyrs et de manifestants arrêtés
CNRI, 10 novembre
Le rassemblement des mères de martyrs et de manifestants arrêtés au parc Laleh, qui se déroule chaque samedi, a attiré le 7 novembre 300 personnes près de la place Ab Nama du parc. Les forces de sécurité empêchaient les gens de les rejoindre et ont fait partir du parc le groupe en insultant les protestataires.
Les agents ont exercé des pressions et manqué de respect à ces mères et familles pour les faire sortir du parc. Mais le cortège qui sous la charge des agents s’était divisé en trois groupes, a poursuivi sa marche jusqu’à l’entrée principale du parc. Les agents ont tiré des gaz lacrymogène et des gaz au poivre sur la foule.
Dans la matinée du 7 novembre, plus de 150 parents de manifestants interpellés le 4 novembre ont protesté contre l’arrestation arbitraire de leurs proches devant le tribunal de la révolution des mollahs. Ils avaient à la main des pancartes demandant la libération sans condition des leurs.
De même plus d’une centaine de parents de manifestants arrêtés se sont rassemblés dans la salle de visites de la prison d’Evine pour s’enquérir de leurs proches. Cela fait des mois que des mères recherchent sans répit des nouvelles de leurs enfants auprès des autorités judiciaires et des prisons du régime.
Un prisonnier politique exécuté
Amnesty International, 11 novembre
Mercredi 11 novembre à l’aube, Ehsan (Esmaïl) Fatahian, prisonnier politique de 27 ans, originaire du Kurdistan, a été pendu dans la prison centrale de la capitale provinciale, Sanandaj. De très nombreuses instances et organisations de défense des droits de l’Homme avaient tenté à plusieurs reprises de faire suspendre cette peine. Son avocat a déclaré qu’il ne connaissait pas « le contenu de son dossier ni de quoi il était accusé ».
L’insistance avec laquelle le régime a voulu exécuter ce prisonnier, s’inscrit dans la volonté d’intensifier le climat de peur dans la société, en particulier parmi les jeunes qui ont démontré dans le soulèvement de ces derniers mois qu’ils veulent le renversement de ce régime et l’instauration de la démocratie et de la souveraineté populaire.
L'Iran proteste contre une bourse en hommage à Neda à Oxford
AFP, 13 novembre
L'ambassade d'Iran à Londres a envoyé un courrier à l'université britannique d'Oxford pour protester contre la création d'une bourse en hommage à Neda Agha-Soltan, étudiante iranienne tuée lors des manifestations post-électorales à Téhéran en juin, révèle mercredi le Times.
Le Queen's college de l'université d'Oxford, joint par l'AFP, a confirmé mercredi dans un communiqué avoir reçu une lettre de l'ambassade iranienne, sans en préciser le contenu.
Ce courrier accuse l'université de se joindre à une campagne "politiquement motivée", ce qui aura pour conséquence d'"entamer (sa) crédibilité scientifique", selon le quotidien The Times qui en publie des extraits…
Un étudiant activiste condamné à huit ans de prison
AFP, 14 novembre
Un étudiant activiste accusé d'avoir pris part au mouvement de protestation après la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne a été condamné à huit ans de prison par un tribunal iranien.
Abdollah Momeni "a été condamné à deux ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale et le restant de la peine concerne sa participation au mouvement de protestation après le scrutin".
Deux hommes pendus pour viol et meurtre
Quotidien Kayhan /AFP, 15 novembre
Deux hommes, reconnus coupables de viol et du meurtre d'une fillette, ont été pendus à Hamedan (ouest).
Les deux hommes ont été reconnus coupables d'avoir enlevé, violé et tué une fillette de 8 ans, nommée Zeynab, avant d'abandonner son corps dans un sac sous un pont, dans un endroit isolé.
Identifiés comme M.M., âgé de 25 ans, et H.A, 20 ans, ils ont été pendus jeudi.
Peine capitale pour un manifestant
Reuters, 15 novembre
La justice iranienne a condamné à mort un homme pour sa participation aux troubles consécutifs à la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence en juin et pour appartenance à un mouvement d'opposition en exil, a déclaré dimanche une organisation iranienne de défense des droits de l'Homme.
La "Commission des enquêteurs sur les droits de l'Homme" indique sur son site internet que Reza Khademi est la cinquième personne à être condamnée à mort en liaison avec les grandes manifestations de l'opposition.
Les autorités iraniennes n'ont pas confirmé pour l'instant cette décision de justice...
Reza Khademi, selon la commission en question, a été arrêté le 13 juin, soit au lendemain du scrutin, et un tribunal révolutionnaire a prononcé une peine capitale à son encontre. Il était accusé d'appartenir à l'Organisation des moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), mouvement d'exilés… Khademi a aussi été accusé d'avoir été l'un des meneurs des émeutes.
Un homme pendu en public
Quotidien Kayhan /AFP, 16 novembre
Un homme de 24 ans, reconnu coupable de viol, a été pendu dimanche sur une place publique de la ville de Qaemshahr (nord).
L'homme était accusé d'avoir violé sa victime après l'avoir prise à bord de son véhicule en prétendant être un taxi. Il avait déjà un casier judiciaire pour vol, enlèvement et relations intimes illégales.
Clotilde Reiss a comparu puis a regagné l'ambassade
AFP, 17 novembre
La chercheuse française Clotilde Reiss a comparu mardi devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran et a pu ensuite regagner l'ambassade de France où elle réside depuis le 16 août, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero…
Elle est toujours en attente de jugement et une nouvelle convocation est possible…
L'assassinat d'un médecin témoin des tortures dans la prison de Kahrizak
AP, 18 novembre
Un médecin iranien, qui avait fait des révélations sur les tortures subies en détention par les manifestants, est mort dans des circonstances confuses, suscitant les accusations de l'opposition, convaincue que le praticien, âgé de 26 ans, a été tué pour avoir parlé.
Le Dr Ramin Pourandarjani, généraliste, était le seul médecin présent au centre de détention de Kahrizak, en banlieue de Téhéran. Il s'y rendait une fois par semaine, dans le cadre de son service militaire obligatoire.
C'est à Kahrizak qu'ont été incarcérés les personnes arrêtées pendant les premiers jours des manifestations de masse ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Après la mort en détention de plusieurs personnes interpellées et les accusations de torture, le Guide suprême Ali Khamenei a ordonné la fermeture du centre en juillet.
Le Dr Pourandarjani a subi des pressions pour modifier le certificat de décès d'une des victimes les plus connues, Mohsen Rouhalamini, 24 ans, mort fin juillet, qui était le fils d'un membre important du camp conservateur. Il a ensuite témoigné devant une commission parlementaire enquêtant sur les tortures en prison.
La mort du Dr Pourandarjani, le 10 novembre, a été rapportée dans un premier temps par les sites Web de l'opposition, puis confirmée par les autorités iraniennes…
AI demande une enquête sur la mort du médecin de la prison Kahrizak
Amnesty International, 18 novembre
Les autorités iraniennes doivent mener une enquête exhaustive et indépendante sur la mort d'un jeune médecin qui a travaillé dans le centre de détention de Kahrizak, dans le sud de Téhéran, a déclaré Amnesty International ce mercredi 18 novembre.
Le corps sans vie du docteur Ramin Pourandarjani a été découvert dans son bureau de l'infirmerie du quartier général de la police de Téhéran le 10 novembre.
Deux hommes et une femme pendus à Ispahan
Quotidien Kayhan/AFP, 18 novembre
Deux hommes et une femme, reconnus coupables de trafic de drogue, ont été pendus à la prison centrale d'Ispahan dans le centre de l'Iran.
Les deux hommes, identifiés étant Vahid Ch. et Rassoul T., et la femme Beigom P. avaient été condamnés à mort pour trafic de drogue. Ils ont été pendus lundi.
L'ONU dénonce les violations des droits de l'Homme en Iran
AFP, 20 novembre
Une commission de l'ONU a dénoncé, vendredi dans une résolution, les "violations graves et répétées" des droits de l'Homme en Iran, notamment lors de la répression des manifestations ayant suivi la dernière élection présidentielle.
La résolution non contraignante, présentée par le Canada, a été votée par 74 voix contre 48, avec 59 abstentions, par la commission plénière des droits de l'Homme de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le soutien à l'Iran a ainsi légèrement diminué depuis l'an dernier, lorsqu'une résolution similaire avait été adoptée par 70 voix contre 51, avec 60 abstentions...
Ce sera la 22e fois depuis 1985 que l'Assemblée plénière de l'ONU s'exprimera ainsi sur la situation des droits de l'Homme en Iran.
La résolution exprime la "profonde préoccupation" de la commission devant les "violations graves et répétées" des droits de l'homme en Iran.
Elle mentionne tout particulièrement "la réaction du gouvernement à la suite de l'élection présidentielle du 12 juin et la multiplication concomitante des atteintes aux droits de l'homme"…
Un millier de personnes manifestent à Rio contre la visite d'Ahmadinejad
AFP, 22 novembre
Un millier de personnes se sont rassemblées dimanche matin devant la plage touristique de Ipanema pour manifester contre la visite que doit effectuer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lundi au Brésil.
Les manifestants, tous vêtus de blanc et appartenant à des associations juives, des associations antiracistes, des associations de défense des droits des homosexuels, des groupes évangéliques, des adeptes de cultes afro-brésiliens et des associations écologiques, scandaient le slogan: "Brésil: c'est quoi cet invité?"
"Le Brésil c'est la diversité, la paix, la tolérance et la convivialité entre les peuples. La venue de Ahmadinejad symbolise le contraire de ce qu'est le Brésil," a déclaré à l'AFP Erlix Esteves, 40 ans, membre d'un groupe pro-israélien.
"Celui qui nie la réalité de l'holocauste nie également la réalité de l'esclavage au Brésil," pouvait-on lire sur l'une des banderoles.
D'autres banderoles dénonçaient "l'homophobie", "l'autoritarisme" ou "la négation de l'existence de l'Etat d'Israël".
Une banderole demandait au président brésilien "d'expliquer" au président iranien que "le racisme est un crime".
Au terme de la manifestation, les manifestants ont lâché des ballons sur lesquels on pouvait lire "Liberté" ou "Droits de l'Homme".
Samedi, un avion avait survolé la ville en déployant une banderole dénonçant la visite du président iranien.
La visite d'Ahmadinejad sera la première d'un président iranien au Brésil et marquera la troisième rencontre entre les deux présidents. Luis Inacio Lula da Silva doit se rendre en Iran dans le courant du premier semestre 2010.
Le président iranien se rendra aussi au Venezuela et en Bolivie, puis au Sénégal sur le chemin du retour.
Association d'amitié France-Iran
Le Figaro, 22 novembre
En pleine crise entre Paris et Téhéran, l’association d’amitié France-Iran vient de voir le jour. Composée d’anciens ambassadeurs de France à Téhéran, elle se propose d’améliorer les relations, actuellement exécrables, entre les deux pays, en raison du différend sur les ambitions nucléaires de la République islamique.
Présidée par l’ex journaliste de France 3, Joëlle Hazard, l’association a désigné Pierre Lafrance, qui fut en poste en Iran dans les années 80, comme son président d’honneur...
Un homme pendu à Karaj
ISNA/ AFP, 25 novembre
Un Iranien condamné pour viol a été exécuté par pendaison mercredi dans l'enceinte d'une prison de Karaj, près de Téhéran.
L’homme identifié étant Mohammad Orouji, 25 ans, reconnu coupable de viol et de consommation d'alcool. Il avait été également condamné à 80 coups de fouet.
Exécution d'un Afghan
IRNA/AFP, 26 novembre
Un ressortissant afghan, condamné à mort pour trafic de drogue, a été exécuté cette semaine à Amol, dans le nord de l'Iran.
L'homme a été pendu cette semaine pour la possession de 462 grammes d'héroïne.
ACTION URGENTE
Une prisonnière politique kurde condamnée à mort
Iranlutte.worldpress, 26 novembre
Message de Zeinab Jalalian,
« Chères organisations pour les droits humains,
Mon nom est Zeinab Jalalian (زینب جلالیان)
Je suis une kurde de 27 ans, prisonnière politique dans une prison d’Iran.
Ma condamnation à mort a été confirmée par la Cour Suprême d’Iran.
Je suis actuellement malade, à cause de la torture, et je n’ai aucun avocat pour me défendre. Je veux vous dire que mon procès n’a duré que quelques minutes.
Le tribunal m’a dit : “Tu es une ennemie de Dieu. Tu dois être pendue très rapidement”. C’est à ça que se résume l’audience au tribunal.
J’ai demandé au juge la permission de dire au revoir à ma mère et à ma famille avant l’exécution. Il m’a dit “ta gueule” et a rejeté ma demande. »
Zeinab Jalalian, 26 novembre 2009
L'Iran a confisqué le prix Nobel de Shirin Ebadi, selon la Norvège
AFP, 26 novembre
Les autorités iraniennes ont confisqué le prix Nobel de la paix attribué en 2003 à l'avocate Shirin Ebadi, a annoncé jeudi le gouvernement norvégien, qui dit avoir convoqué le représentant iranien à Oslo pour lui transmettre ses protestations.
"Nous sommes choqués et nous nous démarquons de tels agissements", a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dans un communiqué.
"C'est la première fois que les autorités d'un pays confisquent un prix Nobel de la paix", a-t-il dit.
Selon ses services, la médaille et le diplôme Nobel de Shirin Ebadi, ainsi que certains autres de ses effets, ont été retirés d'un coffre-fort bancaire dans lesquels ils étaient entreposés.
Le ministère des Affaires étrangères précise avoir convoqué le chargé d'affaires iranien à Oslo pour protester contre l'attitude des autorités iraniennes et lui communiquer ses inquiétudes concernant le sort de Shirin Ebadi et de ses proches.
Plusieurs collaborateurs de Shirin Ebadi et son mari ont été arrêtés et parfois maltraités ces derniers mois en Iran.
Ces faits "montrent que la liberté d'expression est fort malmenée en Iran", a ajouté le ministère...
Pendaison à Rajaïshahr
Quotidien Aftabe Yazd, 26 novembre
Un homme accusé de viol a été exécuté dans l’enceinte de la prison de Rajaïshahr à l’ouest de Téhéran.
Photos de la décennie par Reuters, la scène de l'exécution des Kavousifars
Reuters, 26 novembre
Choisi comme l'une des « photos du décennie », cette photo prise par l’agence Reuters montre l'exécution de Majid Kavousifar et de son neveu Hossein Kavousifar. Ils avaient été pendus sur la place publique le 2 aout 2007.
Ils avaient été accusés d'avoir mis à mort le juge Hassan Moghaddas dans sa voiture en 2005. Ce dernier avait présidé à l'emprisonnement et à l'exécution de nombreux opposants.
Les images de ces deux pendaisons publiques avaient particulièrement choqué le monde. Les Iraniens ont vu dans le sourire et les gestes du condamné les signes d'un grand courage.
L'Iran condamné par l'AIEA
Reuters, 27 novembre
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution condamnant l'Iran pour avoir dissimulé l'existence d'un second site d'enrichissement de l'uranium, apprend-on de sources diplomatiques.
Le texte, qui exige de Téhéran le gel immédiat de son site nucléaire de Fordow, a été approuvé par 25 voix contre 3 et 6 abstentions.
La Chine et la Russie ont voté pour, avec leurs partenaires du P5+1, le groupe impliqué dans la recherche d'une solution à la crise du nucléaire iranien.
Il constitue la première résolution visant Téhéran votée par l'AIEA depuis près de quatre ans...
L'Iran vote un budget pour épingler Londres et Washington
AFP, 29 novembre
Le Parlement iranien a décidé dimanche de débloquer une enveloppe de 20 millions de dollars pour sensibiliser la communauté internationale sur les violations des droits de l'Homme commises par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne…
Ce budget sera alloué au ministère des Renseignements, qui ciblera également les "complots" américains et britanniques contre la République islamique, a précisé le Parlement.
ACTION
Atefeh Nabavi condamnée à quatre ans de prison
iran.blog.lemonde.fr, 29 novembre
Atefeh Nabavi, 27 ans, première femme à avoir été condamnée mardi à quatre ans de prison, pour avoir participé à la manifestation post-électorale du 15 juin…
Suite aux protestations d’Atefeh concernant la lourdeur de sa peine, et la libération sous caution des grandes figures réformatrices, le juge en charge de son cas lui a répondu qu’elle ne “devrait pas se comparer à ces personnes”.
Plus de six ans de prison pour Hengameh Shahidi
Radio BBC, 30 novembre
La journaliste Hengameh Shahidi a été condamnée à six ans et 91 jours d’emprisonnement par la 26ème chambre des tribunaux révolutionnaires.
Arrêtée lors des protestations post électorales de juin à Téhéran, elle avait été détenue pendant quatre mois sans être jugée. Suite à une grève de la faim et de médicaments et à la dégradation de son état de santé, elle a été transportée à l’infirmerie de la prison d’Evin. Elle a été libérée sous caution le 1er novembre puis à nouveau condamnée.
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