Mai 2010
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
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Tél./Fax (331) 43 65 32 97
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1er mai : heurts à Téhéran
Iran Focus/CNRI, 1er mai
A la veille du 1er Mai, sur la place Ferdowsi de Téhéran, des heurts ont éclaté entre la population et une nuée de forces répressives.
Ces dernières avaient envahi la chaussée pour empêcher le mouvement de solidarité entre la population et les travailleurs. Ces affrontements ont commencé à 18h30 quand la foule s'est mise à huer les agents.
La foule, environ 700 personnes, qui se tenait à peu de distance s’est mise à crier « Mort à Khamenei » et des heurts ont éclaté avec les agents du régime.
Au moins 48 personnes ont été arrêtées à la suite des rassemblements de protestation en face du ministère du Travail à Téhéran, et 36 personnes ont été blessées sur la place Toupkhaneh.
Trois manifestantes condamnées à mort
Quotidien Khorasan/Site Iran Press News, 3 mai
Trois femmes ont été condamnées à la peine capitale pour avoir participé aux manifestations. Massoumeh Yavari, arrêtée lors des contestations aux élections de Mahmoud Ahmadinejad et Motahareh Bahrami et Reyhaneh Haaj-Ebrahim, arrêtée lors des protestations d’Achoura. Mère de deux enfants de 4 et 11 ans, Massoumeh est accusée d’envoyer des sms et détenir les photos des dirigeants de l’OMPI dans son ordinateur.
JO Jeunesse/Foot - L'Iran travaille à une tenue adaptée pour ses joueuses
ISNA/AFP, 4 mai
L'Iran travaille actuellement, en concertation avec la Fifa, sur une tenue spéciale pour les joueuses de sa sélection féminine de football qui participeront aux premiers jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ) en août à Singapour, a affirmé mardi un responsable iranien.
Selon lui, la Fédération internationale de football (Fifa) avait récemment levé une interdiction, pour les footballeuses iraniennes, de participer aux JOJ. Cette interdiction, motivée par le port du voile par les joyeuses, aurait été prise en octobre 2009, selon les médias iraniens.
Selon le président de l'IFF, la décision de lever l'interdiction a été prise après sa rencontre, le mois dernier à Genève, avec le président de la Fifa, Joseph Blatter...
La Fifa a "annoncé peu après que les femmes voilées pouvaient participer aux compétitions", a-t-il poursuivi, sans préciser la date de la levée de l'interdiction.
La Fifa a confirmé mardi, dans un communiqué, la réintégration de l'équipe féminine iranienne des moins de 15 ans aux JOJ mais a néanmoins apporté certaines nuances.
"Cette décision (de réintégrer l'équipe) a été prise après la confirmation par écrit de l'IFF et du Comité national olympique iranien qu'ils acceptent une solution selon laquelle les joueuses ne porteront pas le hidjab islamique pendant les matches de la compétition", affirme la Fifa.
"A la place, les joueuses peuvent porter un couvre-chef sur leur chevelure mais qui ne doit pas descendre sous les oreilles ni recouvrir leur nuque, précise-t-elle. Cette solution respecte les statuts et règlements de la Fifa ainsi que les lois du jeu"…
L'Iran, au cœur de la conférence d'examen du TNP
Le discours du président iranien boycotté à l'ONU
Le Monde/ AFP, 3 et 4 mai
Réunis à New York, les Etats parties veulent renforcer l'efficacité du traité de non-prolifération nucléaire. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'apprêtait à tenir la vedette, lundi 3 mai, de l'ouverture à New York de la conférence d'examen du traité de non-prolifération (TNP). Seul chef d'Etat à faire le déplacement, il devait prononcer un long discours campant son pays en victime d'un ordre nucléaire mondial que Téhéran juge discriminatoire.
Plusieurs délégations occidentales, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ont boycotté le discours du président iranien, lundi 3 mai, en quittant la salle lorsqu'il est arrivé à la tribune, à l'ouverture de la conférence de suivi du traité de non-prolifération (TNP) à l'ONU.
Exécution à Dezful
Site du département de la justice du Khouzestan, 5 mai
Accusée de meurtre d’un homme, Rahman R. a été exécuté mardi à l’aube par pendaison dans ce centre de détention de la ville de Dezfoul (sud).
Cinq rebelles kurdes dont deux femmes tués dans une embuscade
Agence Fars/AFP, 5 maiCinq rebelles kurdes dont deux femmes ont été tués dans un accrochage avec des membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, dans la province du Kermanchah (ouest).
L'accrochage s'est produit mardi lorsque des éléments des Gardiens de la révolution ont tendu "une embuscade à un groupe de PJAK (Parti pour une Vie Libre du Kurdistan, ndlr) dans la région de Dalahu, tuant cinq d'entre eux dont deux femmes", a indiqué le commandant de cette force d'élite Ali Akbar Nouri.
Les Kurdes représentent environ 7% de la population en Iran…
Deux mille étudiantes manifestent contre le hidjab
Iran Focus, 7 mai
Cherchant à créer un climat de peur pour bloquer le développement du mouvement d’opposition, où les femmes jouent un rôle majeur, le régime iranien a recours à de plus en plus de mesures répressives, notamment dans le domaine vestimentaire.
Le 5 mai dernier plus de 2000 étudiantes de l’université de Téhéran se sont rassemblées pour protester contre l’obligation de porter le maghna’eh noir (un hidjab stricte).
Ce mouvement s’est déclenché après que des agents de sécurité à l’université, aient empêché des étudiantes coiffées de châle ou de foulard d’entrer à l’université. Les étudiantes ont alors arraché et piétiné les avis de réglementation collés sur les murs et les portes.
A la faculté des arts, elles se sont mises à manifester en lançant des slogans hostiles au régime. Les garçons sont venus les soutenir dans ce mouvement de protestation qui a duré quatre heures.
D’autre part, le régime a annoncé qu’après la prière du vendredi 7 mai, il va lancer une manifestation de miliciens et de pasdaran contre les « mal-voilées » devant l’entrée principale de l’université de Téhéran jusqu’à la place Enghelab.
Six trafiquants exécutés à Karadj
Agence Fars, 8 mai
Six trafiquants de drogue ont été exécutés à l’aube du samedi dans la prison Ghezel Hessar près de Téhéran. Les condamnés ont été identifiés étant Arsalan Assadi, Mohammad-Ali Fakhri, Abbas Gueravand, Rahman Biabani, Parviz Taghizadeh et Saïd Mikaeli.
80 jeunes arrêtés lors d'un "concert illégal" à Téhéran
Quotidien Keyhan/AFP, 8 mai
La police a arrêté vendredi quelque 80 jeunes "ivres" dans une villa de Téhéran où se déroulait un "concert illégal".
"Sur la base d'une dénonciation et après avoir obtenu un mandat de l'autorité judiciaire, (la police) est intervenue dans cet endroit où se déroulait un concert illégal", selon le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi.
"Quatre-vingt garçons et filles qui étaient ivres et improprement vêtus ont été arrêtés", a-t-il déclaré précisant que la police avait également confisqué de l'alcool, importé et également fabriqué localement, dont la consommation est interdite en Iran.
"Cinq autres personnes qui vendaient des billets pour ce concert entre 30 et 35 dollars pièce ont également été arrêtés", a-t-il ajouté...
Les ouvrages de la poétesse Farrokhzad bannis d'une Foire du livre
ILNA/AFP, 8 mai
Les autorités iraniennes ont fait retirer les ouvrages de Forough Farrokhzad, figure de la poésie iranienne du XXe siècle, de la Foire du livre de Téhéranqui se tient du 5 au 15 mai.
L'exposition des œuvres poétiques de Forough Farrokhzad a été interdite au salon du livre et les éditeurs ont été empêchés d'exposer des affiches sur elle.
Forough Farrokhzad, décédée en 1967 à l'âge de 32 ans, est l'une des poétesses majeures de l'Iran…
Les autorités iraniennes contrôlent toutes les publications et les productions artistiques avant leur diffusion. De nombreux éditeurs se plaignent d'un développement de la censure depuis l'élection de l'ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République en 2005.
Les livres d'un autre écrivain iranien de renom, HooshangGolshiri (décédé en 2000), avaient également été bannis de la Foire du livre de Téhéran.
Ces dernières années, les autorités culturelles du pays ont interdit de nombreux ouvrages, dont certains publiés de longue date, jugeant qu'ils faisaient la "promotion de la décadence" ou encore qu'ils "insultaient" la religion.
Lourdes peines de prison pour un leader étudiant et une journaliste
ISNA/AFP, 9 mai
La justice iranienne a condamné en appel un leader étudiant, Abdollah Momeni, et une journaliste réformatrice, Hengameh Shahidi, à de lourdes peines de prison.
Proche de Mehdi Karoubi, la journaliste HengamehShahidi a été condamnée à six ans de prison ferme pour propagande contre le régime, participation à des rassemblements illégaux et action contre la sécurité nationale.
Pendaison de cinq personnes à Téhéran
IRNA/AFP, 9 mai
Cinq personnes, dont une femme, accusées d'avoir commis des attentats et d'avoir des liens avec des "groupes antirévolutionnaires" ont été pendues dimanche dans la prison d'Evine, selon un communiqué du bureau du procureur de Téhéran…
D’après des sites internet iraniens collectant des informations sur la situation des droits de l'Homme en Iran, Mehdi Eslamian, 30 ans, arrêté en mai 2008 sous l'accusation de liens avec le mouvement monarchiste de l'Assemblée du Royaume (Tondar), était le frère de MohsenEslamian, un des trois hommes exécutés le 10 avril 2009 pour l'attentat commis un an plus tôt contre une mosquée de Shiraz (sud).
Les quatre autres condamnés exécutés dimanche étaient apparemment des militants kurdes liés au mouvement indépendantistes armé PJAK, proche du PKK turc et responsable de nombreux attentats au Kurdistan iranien.
ShirineAlamhouli, agée de 28 ans, avait été arrêtée en 2008 à Téhéran et jugée en décembre 2009 sous l'accusation de liens avec le PJAK, selon un de ces sites internet.
L'ambassade d'Iran à Paris prise à partie par des opposants au régime
AFP, 9 mai
Des opposants au régime iranien à Paris, protestant contre cinq exécutions annoncées dans la matinée par le parquet de Téhéran, ont bruyamment manifesté devant l'ambassade d'Iran, commettant quelques dégradations, a constaté l'AFP sur place.
La manifestation, forte d'une centaine de personnes, a duré une vingtaine de minutes, puis les forces de l'ordre sont intervenues et ont bouclé l'ambassade…
Un avocat incarcéré pour avoir critiqué l'exécution d'un mineur en Iran
Amnesty International, 10 mai
AI exhorte les autorités iraniennes à libérer un avocat spécialisé dans la défense des droits humains, arrêté après avoir dénoncé l'exécution de l'un de ses clients lors d'interviews accordées à des médias internationaux.
Mohammad Olyaeifard a été placé en détention le 1er mai 2010 pour « propagande contre le régime » et a commencé à purger sa peine d'un an de prison. Pourtant, en violation du droit iranien, ses avocats n'ont pas été informés de sa condamnation.
Avant d'être arrêté, Mohammad Olyaeifard a affirmé que sa déclaration de culpabilité était motivée par une interview accordée à Voice of America en persan peu après que son client, le mineur délinquant BehnoudShojaee, ne soit pendu pour un meurtre commis alors qu'il avait 17 ans.
Amnesty International condamne l'exécution de cinq prisonniers politiques
AI, 11 mai
http://www.amnestyinternational.be/doc/article16154.html
Amnesty International a condamné ce mardi l’exécution, en Iran, de quatre militants politiques kurdes et d’un cinquième ressortissant iranien, tous déclarés coupables de mohareb (inimitié à l’égard de Dieu).
Mehdi Eslamian et les quatre Kurdes – Farzad Kamangar, Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alam-Holi – ont été pendus le dimanche 9 mai dans la prison d’Evine, à Téhéran.
Shirin Alam-Holi, la seule femme parmi ces cinq suppliciés, était accusée d’appartenance à un autre groupe kurde, le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un groupe armé iranien interdit en Iran...
Dans une lettre écrite en prison, Shirin disait qu’elle faisait des cauchemars du fait des sévices infligés par ses tortionnaires.
Elle a été frappée à maintes reprises, y compris sur la plante des pieds, elle a reçu des coups de pied dans le ventre qui lui ont provoqué des hémorragies internes et elle a été alimentée de force à l’aide de tubes nasaux – qu’elle a arrachés en guise de protestation, se blessant au nez. Elle a déclaré avoir enregistré des « aveux » sur une vidéo après avoir reçu une injection, une fois hospitalisée.
Les détenus sont souvent maintenus à l’isolement pendant de longues périodes dans des lieux de détention échappant au contrôle de l’appareil judiciaire, ce qui les fait courir de sérieux risques d’être torturés ou autrement maltraités...
L’une des victimes d’Achoura identifiée
Voice of America, 13 mai
Shabnam Sohrabi, 34 ans, mère d’une fille de 6 ans, est l’une des victimes du soulèvement d’Achoura. Elle a été écrasée par un véhicule des forces de l’ordre. Shabnam a été enterrée au cimetière de Beheshte Zahra au sud de Téhéran 20 jours après sa mort sous le contrôle des autorités. La mère de Shabnam n’a pas osé révèler l’assassinat de sa fille.
Confirmation de la peine de mort de six opposants
AFP, 15 mai
La justice a confirmé la peine de mort contre six opposants arrêtés lors des troubles post-électoraux de 2009 et accusés d'appartenir à l'organisation des Moudjahidine du peuple, principal groupe d'opposition armée au régime iranien, a indiqué samedi le procureur de Téhéran.
Trois d'entre eux auraient été arrêtés lors d'émeutes en décembre, selon M. Abbas Jafari Dolatabadi qui les a identifiés comme "Ahmad Daneshpour Moghadam, Mohsen Daneshpour Moghadam et Alireza Ghanbari".
Chômage en hausse
Site BBC, 15 mai
Le ministère iranien de l’emploi a annoncé une hausse de 11.9% de chômage par rapport à l’an passé. L’Iran compte trois millions de chômeurs. Plus de800 000 personnes arrivent tous les ans sur le marché du travail mais la plupart ne peuvent pas obtenir un poste.
Deux féministes condamnées à 74 coups de fouet et 6 ans de prisons
ILNA/AFP, 16 mai
Deux activistes féministes, ShadiSadr et Mahboubeh Abbas-Gholizadeh, qui se trouvent à l'étranger, ont été condamnées à des peines de prison.
L'avocate Shadi Sadr a été condamnée à six ans de prison et 74 coups de fouet pour action contre la sécurité nationale et trouble à l'ordre public…
Mahboubeh Abbas-Gholizadeh a été condamnée quant à elle à deux ans et demi de prison et 30 coups de fouet pour action contre la sécurité nationale et trouble à l'ordre public.
Accord entre l'Iran, le Brésil et la Turquie sur le nucléaire
Le monde, 17 mai
La communauté internationale reste prudente après la conclusion d'un accord, lundi 17 mai, entre l'Iran, la Turquie et le Brésil pour un échange d'uranium sur le territoire turc. A l'image de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a demandé dans la soirée à l'Iran de confirmer par écrit cet accord.
Clotilde Reiss à peine libérée, les interrogations se multiplient
Le Monde/AFP, 17 mai
Les polémiques n'ont pas tardé à se faire jour après l'arrivée sur le sol français de la jeune universitaire quant aux conditions de sa libération par les autorités iraniennes ou sa possible appartenance à la DGSE. Un retour qui a également ravivé des soupçons d'échange avec deux ingénieurs iraniens détenus en France.
La Française Clotilde Reiss est arrivée dimanche à l'aéroport de Villacoublay (Yvelines). La jeune femme de 24 ans, retenue en Iran depuis juillet 2009 pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales en juin 2009, a pu quitter l'Iran après un jugement la condamnant à une amende de 285 000 dollars (230 000 euros)...
La question est : l’expulsion de l'assassin de Chapour Bakhtiar est-elle liée à la libération de Clotilde Reiss ?
Accord entre l'Iran, le Brésil et la Turquie sur le nucléaire
Le Monde, 17 mai
La communauté internationale reste prudente après la conclusion d'un accord, lundi 17 mai, entre l'Iran, la Turquie et le Brésil pour un échange d'uranium sur le territoire turc. A l'image de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a demandé dans la soirée à l'Iran de confirmer par écrit cet accord.
Le texte, fruit d'une médiation du Brésil et de la Turquie, a été signé par les ministres des affaires étrangères des trois pays en présence des présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Il prévoit notamment l'envoi en Turquie par l'Iran de 1 200 kg de son uranium faiblement enrichi à 3,5 % pour y être échangé dans un délai maximum d'un an contre 120 kg de combustible enrichi à 20 %, nécessaire au réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, a indiqué le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast.
Washington annonce un accord à l'ONU sur de nouvelles sanctions
Le Monde, 18 mai
Washington a repris la main mardi 18 mai dans la controverse sur le nucléaire iranien en annonçant un accord entre les grandes puissances en vue de nouvelles sanctions contre Téhéran. "Je suis heureuse de dire aujourd'hui que nous avons enregistré un accord sur un projet fort, avec la coopération de la Russie et de la Chine", a annoncé la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, devant le Sénat américain...
Deux exécutions et une condamnation au fouet
Site Asr-e-Iran/Iran Focus, 18 mai
Deux prisonniers, Morteza et d’Azizollah, âgé de 35 ans, ont été pendus dans l’enceinte de la prison centrale à Ispahan.
Par ailleurs un homme a été fouetté en public sur la place principale de la ville de Ramhormoz dans le sud-ouest de l’Iran. Il s’agit de Gholam Reza D.
Il a reçu 74 coups de fouet. Le supplice s’est déroulé le 26 avril dernier mais n’a été annoncé qu’aujourd’hui sur le site officiel du parquet de la province.
Paris demande à Téhéran de renoncer à des exécutions d'opposants
AFP, 18 mai
La France appelle l'Iran à ne pas procéder aux exécutions de six opposants arrêtés lors des troubles post-électoraux de 2009, alors que la justice iranienne vient de confirmer leur condamnation à mort, a déclaré mardi le ministère français des Affaires étrangères.
"La France est vivement préoccupée par ces condamnations à la peine capitale qui s'inscrivent dans la politique de répression brutale menée par l'actuel régime iranien contre ceux de ses citoyens qui aspirent à la démocratie et au respect de leurs libertés", a ajouté dans un communiqué le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.
"La France, comme ses partenaires de l'Union européenne, est opposée à la peine de mort en toute circonstance", a-t-il rappelé.
La justice a confirmé samedi la peine de mort contre ces opposants, accusés d'appartenir à l'organisation des Moudjahidine du peuple, principal groupe d'opposition armée au régime iranien.
Trois d'entre eux auraient été arrêtés lors d'émeutes en décembre, selon le procureur de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi qui les a identifiés comme "Ahmad Daneshpour Moghadam, Mohsen Daneshpour Moghadam et Alireza Ghanbari".
M. Jafari Dolatabadi a également indiqué que "les peines de mort contre Mohammad Ali Saremi, Jafar Kazemi et Mohammad-Ali Haj-Aghai, (...) ont été confirmées", précisant qu'ils avaient été arrêtés en septembre.
Pendaison de deux hommes à Ispahan
Quotidien Kayhan/AFP, 19 mai
Deux hommes condamnés à mort pour trafic de drogue ont été exécutés par pendaison dans la ville d'Ispahan (centre).
Les deux hommes, identifiés uniquement par leur prénom, Morteza et Azizollah, ont été pendus dans la prison de la ville.
Les grandes puissances contrent l'initiative turco-brésilienne sur le nucléaire iranien
Le Monde, 20 Mai
A l’ONU, un accord est intervenu entre les Occidentaux, la Russie et la Chine, sur un projet de sanctions renforcées contre Téhéran. Les grandes puissances ont infligé un camouflet au Brésil et à la Turquie, qui tentaient de jouer les médiateurs avec l'Iran. Elles ont déposé au Conseil de sécurité de l'ONU, mardi 18 mai, un projet de résolution visant à condamner Téhéran. Les nouvelles sanctions, soutenues par la Russie et la Chine, ont été présentées au lendemain d'un accord conclu avec le régime iranien par Brasilia et Ankara, qui revendiquaient une percée diplomatique justifiant le report de mesures punitives.
Les mères de trois Américains détenus en Iran implorent leur libération à Téhéran
Le Monde, 20 mai
Les mères de trois randonneurs américains détenus depuis dix mois en Iran sous l'accusation d'espionnage, ont imploré jeudi 20 mai les autorités de les libérer. Elles s'étaient rendues à Téhéran pour les retrouver pour la première fois depuis leur arrestation, en juillet 2009.
Pendaison publique d'un homme à Ahvaz
Agence Fars/AFP, 20 mai
Un homme condamné pour trafic de drogue a été pendu en public mardi à Ahvaz, dans le sud-ouest de l'Iran.
L'homme avait été arrêté avec 1,375 kilo d'héroïne en sa possession, a précisé Fars.
Pendaison d'un homme pour meurtre
Agence Fars/AFP, 21 mai
Un homme, reconnu coupable d'avoir tué une femme puis d'avoir brûlé son cadavre, a été pendu jeudi en Iran. L'homme, prénommé Mohammad, a condamné pour avoir tué Shokat, une femme à qui il devait la somme de 4.700 dollars.
L'information, émanant du pouvoir judiciaire de la province d'Ispahan (centre), ne précise pas le lieu de l'exécution.
Pendaison du frère du chef du mouvement Joundallah
AFP, 24 mai
L'Iran a pendu lundi matin à Zahedan (sud-est) Abdolhamid Righi, frère du chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah Abdolmalek Righi qui a été capturé en février lors d'une spectaculaire opération de détournement d'avion, ont rapporté les médias officiels.
"Abdolhamid Righi a été pendu en prison lundi matin", a indiqué l'agence officielle IRNA en précisant que des "familles de victimes d'attentats terroristes" étaient présentes lors de l'exécution…
Le cinéaste iranien JafarPanahi a été libéré sous caution
Le Monde/ AFP, 25 mai
Le cinéaste iranien JafarPanahi, qui avait été arrêté le 1ermars, a été libéré sous caution mardi, a déclaré son épouse TaherehSaeedi, confirmant un communiqué du bureau du procureur de Téhéran. Selon le bureau du procureur de Téhéran, M. Panahi a dû verser une caution de 2 milliards de rials (164 000 euros).
Paris se réjouit de la libération de Panahi et dénonce sa détention
Les ministres français des Affaires étrangères et de la Culture, Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand, se sont réjouis mardi de la remise en liberté du cinéaste iranien Jafar Panahi, soulignant qu'il n'aurait jamais dû être emprisonné.
"Nous sommes heureux que Jafar Panahi ait recouvré sa liberté aujourd'hui, une liberté dont il n'aurait jamais dû être privé", affirment les deux ministres dans un communiqué conjoint. "Nous regrettons à nouveau qu'il n'ait pas été en mesure de participer au 63e Festival de Cannes comme membre du jury, où il était très attendu".
"Nous lui souhaitons de pouvoir reprendre au plus vite ses activités artistiques qui font
honneur au cinéma iranien", concluent les deux responsables qui avaient déjà appelé ensemble à la libération du cinéaste le 12 mai dernier.
Proche de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad, le cinéaste, 49 ans, a été libéré mardi sous caution près de trois mois après son arrestation qui avait soulevé une vague d'indignation internationale.
Le ministère iranien de la Culture avait affirmé mi-avril que cette arrestation était liée au fait que le metteur en scène "préparait un film contre le régime portant sur les évènements post-électoraux" - en référence aux manifestations ayant suivi la réélection contestée de M. Ahmadinejad en juin 2009 -, ce que M. Panahi a démenti.
Les « brigades de mœurs » sévissent en Iran
Iran Focus, 26 mai
Les Forces de sécurité de l’Etat (FSE) ont lancé une offensive contre les femmes ‘mal-voilées’ à Téhéran et en provinces. A Ispahan, l’opération a commencé immédiatement après la mise en garde lancée par l’imam de la prière du vendredi dans son sermon en direction des femmes et des jeunes filles pour leurs voiles « flottantes ».
Ces derniers jours, des patrouilles de la « brigade des mœurs » ont été vues en train d’interpeller ou arrêter de nombreuses femmes pour leurs tenus « non-islamiques ».
Les autorités du régime à Machad (nord-est) ont annoncé des amendes allant jusqu'à 1000 $ pour les « mal-voilées».
Mahmoud Zoqi, le procureur de Machad, a déclaré que ces dernières semaines de nombreuses femmes avaient reçu une amende allant jusqu'à 1.000 $ «pour le délit d’être mal-voilées». Zoqi ajouté qu’ « être mal-voilées est considéré comme un délit par la loi ».
Le procureur de Machad a ajouté : « Ces amendes toucheront également les hommes dont le comportement est contraire à la morale publique. »
Ahmad Jannati, président du Conseil des Gardiens du régime, a déclaré vendredi dernier à Téhéran qu’une action plus énergique était nécessaire contre les étudiantes. S'adressant aux responsables des universités, Jannati a ajouté : «Les universités et leurs étudiants sont à votre disposition. Mettez en place des conditions à l’inscription des étudiants. Ils cherchent à obtenir de bonnes notes, ils n'ont donc pas d'autre choix que de s'incliner devant la loi. »
"Copie conforme" ne sera pas diffusé en salles en Iran
AFP, 27 mai
L'Iran ne diffusera pas en salles le dernier film d’Abbas Kiarostami présenté au festival de Cannes, "Copie conforme ».
"Ce film n'est pas mauvais", a déclaré le vice-ministre de la Culture JavadShamaqdari.
"Mais en raison de l'habillement de Juliette Binoche il ne pourra pas être présenté en salles". "En revanche il pourra être montré dans certaines universités et certains cercles privés", a-t-il ajouté…
Shamaqdaria précisé qu'il n'avait pas vu "Copie conforme" à Cannes mais "dans une salle à Paris". "Il y avait 35 spectateurs dans une salle de 300 places, pour la plupart des personnes âgées", a-t-il affirmé.
"Le film montre la solitude des personnes d'un certain âge du fait de la situation des familles liée aux libertés existant en Europe", a-t-il analysé.
"Il n'aurait pas un grand public ici, seulement les Iraniens qui ont un mode de vie occidental", a-t-il ajouté en estimant que M. Kiarostami "ne cherche pas à faire diffuser son film en Iran".
En plus, a-t-il noté, "ce film a un distributeur américain, et en général nous ne diffusons pas les films qui ont des distributeurs étrangers"...
L’Ompi appelle à une action internationale pour faire commuer l'exécution de six de ses partisans
Europa Press, 27 mai
Les Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI) ont appelé à une action immédiate de la communauté internationale pour empêcher l'exécution de six partisans de l'opposition - dont notamment le prisonnier politique reconnu par Amnesty International Mohamad Ali Saremi - dont les peines ont été annoncés ces 15 derniers jours par le procureur général d'Iran.
La mère de Majid Tavakoli se joint à la grève de la faim
Site Jaras/Iran Focus, 28 mai
Alors que l’état de santé du jeune Madjid Tavakoli, en grève de la faim sèche se détériore, sa mère appel à la solidarité internationale pour sauver son fils.
Mme Tavakoli a dit : «Mon fils est un étudiant ordinaire et apparemment, aucun politicien ne veut parler en sa faveur au procureur et la justice ne veut pas non plus entendre la voix d’une mère qui a attendu des mois avant de s’adresser aux médias. Je n’ai d’autre choix que de demander au peuple de venir à notre aide. »
Madame Takavoli, qui n’a rien mangé depuis qu’elle a appris la grève de la faim de Madjid, dit qu’elle continuera sa grève de la faim…
L'Iran continue sa persécution contre la communauté bahaïe
Le Monde, 28 maiPar FoadSaberan
La république islamique de l'Iran continue sa persécution inlassable contre la communauté bahaïe, seul groupe dont même les enfants sont l'objet de maltraitance planifiée par le ministère de l'éducation...
Aux destructions des cimetières des bahaïs, aux incendies de leurs habitations, à la destruction de leurs lieux saints et de leurs sanctuaires, aux privations d'emploi, à l'interdiction d'accès aux études supérieures, s'ajoutent de plus en plus souvent des arrestations en chaîne suivies ou non de libérations sous caution (des sommes toujours exorbitantes, comme pour tous les prisonniers de conscience en Iran). Signe que ce sont les croyances qui sont en cause, rien d'autre: quels que soient les chefs d'accusation, souvent graves, ils disparaissent si le bahaï accepte de signer un aveu de conversion au chiisme.
Des activistes devant les tribunaux
Iran Focus, 29 mai
Chiva Nazar-Ahâri, 26 ans, journaliste, militante des droits de l'Homme, blogueur et reporter membre du Comité des reporters des droits de l'homme a comparu le 23 mai devant un tribunal qui la juge pour un chef d'accusation passible de la peine capitale.
KouhyarGoudarzi, un autre membre de ce comité, est toujours en prison sans être jugé, rapporte « Italian Peace Reporter ».
Amnesty International a qualifié ces deux militants des «prisonniers de conscience, détenus pour l'exercice pacifique de leur droit à l'expression et à l'association libres ». Ils sont détenus depuis décembre 2009.
Les deux activistes sont accusés d'être liés au groupe principal de l'opposition iranienne, les Moudjahidine du peuple.
Kouhyar a indiqué à sa famille en février dernier que les services des renseignements iraniens faisaient pression sur lui pour avouer d'avoir eu des liens avec l'OMPI. Il a été placé en isolement après avoir protesté contre le mauvais traitement infligé aux prisonniers.
Une filière d'aide iranienne en Afghanistan
JDD, 30 mai
Les talibans afghans reçoivent d'Iran une formation et des armements pour combattre les forces de l'Otan, a affirmé dimanche le chef des forces internationales en Afghanistan, le général américain Stanley McChrystal...
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