Bulletin mensuel d'informations sur l'Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
L'avocat choisi par Nasrin Sotoudeh n'a pas été approuvé
HRANA, 1er juillet 2018
Reza Khandan, époux de Nasrin Sotoudeh, avocate et militante des droits de l'Homme, a fait savoir que le dossier de son épouse se trouve à la deuxième section du bureau du procureur de la prison d'Evin et n'a pas été, jusqu'à présent, transmis au tribunal.
Nasrin Sotoudeh a été arrêtée le mercredi 13 juin 2018 pour "collusion et propagande contre le régime iranien".
M Khandan a supposé que sa femme avait choisi des avocats, mais le pouvoir judiciaire n'a accepté aucun d'entre eux et a déclaré que seuls les avocats figurant sur la liste des suggestions du gouvernement pouvaient être sélectionnés.
Un attentat contre l’opposition iranienne déjoué à Villepinte
France 2/francetvinfo.fr/20minutes.fr,2 juillet 2018
Deux belges d'origine iranienne sont soupçonnés d'avoir voulu mener une attaque terroriste lors d'une conférence, organisée le 30 juin à Villepinte par l’opposition iranienne
Un attentat a été déjoué contre le Parc des expositions de Villepinte en Seine-Saint-Denis. Deux Belges d'origine iranienne ont en effet été placés sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction d'Anvers pour tentative d'assassinat terroriste et de préparation d'une infraction terroriste. Cette information a été dévoilée par le parquet fédéral belge dans un communiqué.
Les deux suspects, Amir Sadouni, 36 ans, et son épouse Nasim Naami, 33 ans, sont soupçonnés d'avoir voulu attaquer une conférence organisée le 30 juin 2018 à Villepinte, en France.
Plusieurs milliers de personnes étaient réunies lors de cette conférence à Villepinte. Les enquêteurs français redoutent que les services secrets iraniens soient derrière la préparation de cet attentat.
Le couple a été arrêté par les unités spéciales de la police belge, à bord de leur voiture. 500 grammes de TATP ainsi qu'un détonateur ont été découverts lors de la fouille du véhicule.
Interpellations en France et en Allemagne
Le jour-même, trois hommes dont Merhad A., 54 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue en France afin de connaître la nature des relations qu’ils pouvaient entretenir avec les suspects interpellés en Belgique.
Selon le parquet fédéral belge, un diplomate iranien, en contact avec le couple, a également été interpellé en Allemagne. Assadollah Assadi, 46 ans, travaille comme conseiller à l’ambassade iranienne à Vienne, en Autriche.
Le parquet fédéral belge précise que l'attentat a pu être évité grâce à l'étroite coopération entre la justice et les services de police belges ainsi qu'avec les autorités judiciaires françaises et allemandes. Le renseignement américain aurait également contribué à leur arrestation.
Après l’annonce de cet attentat déjoué, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a accusé Téhéran d’être à l’origine du projet et appelle à la fermeture des représentations diplomatiques iraniennes en Europe, "centres d’espionnage" et "foyers pour des préparatifs terroristes".
Quatre femmes derviches condamnées à 20 ans de prison
ir.voanews.com, 3 juillet 2018
Les quatre prisonnières derviches, détenues dans la prison de Qarchak ont été condamnées à 20 ans de détention pour rassemblement et collusion dans le but de compromettre la sécurité du pays. Nazila Noori, Avisha Jalaleddin, Sima Entesari et Shima Entesari ont chacune été condamnées à cinq ans de prison. Les femmes derviches ont été arrêtées en février après un rassemblement de protestation au poste de police de Téhéran et des troubles dans la 7e rue Golestan, qui ont entraîné la mort de trois agents et des blessures de dizaines de derviches Gonabadi. Récemment, des femmes Derviches, détenues depuis le 12 juin, ont été battues et séparées par les gardiens de prison.
Les gynécologues se révoltent à leur tour à Téhéran
humanrightsiniran.com, 4 juillet 2018
Plus de 200 femmes gynécologues ont organisé une manifestation le 3 juillet à Téhéran contre la promotion obligatoire et non scientifique de l’accouchement naturel. Brandissant des pancartes : "Nous ne marchandons pas la santé des mères", elles se sont rassemblées devant le ministère de la Santé pour dénoncer la récente directive ministérielle qu’elles jugent opaque, loin de la réalité, couteuse, qui causerait beaucoup de tort aux femmes enceintes et aux fœtus et qui base la relation sage-femme-patient sur l'argent.
D’autres collègues et sages-femmes venues de Machhad, Birjand, Tabriz Chiraz, Ispahan les ont rejoint pour demander la suspension de la directive.
Le même jour, un groupe de volontaires ayant passé l'examen d'entrée à l’université pour devenir assistants médicaux ou dentistes a également organisé une manifestation devant le ministère de la Santé. Ils protestaient contre les résultats annoncés des tests et la mise en œuvre des nouveaux quotas qui incluent seuls 65 % de toutes les admissions.
Mis en place de 862 plans de " sécurité morale" à Lorestan
Site official jamaran.ir, 3 juillet 2018
Mohammad Mahdian Nassab, commandant de la police de Lorestan (ouest de l’Iran), a déclaré que 862 plans de "sécurité morale" avaient été mis en place dans cette province. Il a ajouté que sa priorité est de promouvoir la culture de la chasteté et du hijab pour renforcer la sécurité morale.
Cela peut être fait avec l'aide de femmes policières volontaires pour avertir et mettre en garde les femmes et les filles qui portent un mauvais hijab. Mahdian Nassab a ajouté qu'à cet égard, avec la coordination du bureau du procureur, 53 véhicules et 399 motocyclettes utilisés par les "mal-voilées" ont été saisis.
Procureur d'Ispahan : "Personne n'est autorisé à utiliser Telegram"
Agence de presse officielle ISNA, 4 juillet 2018
Le procureur d'Ispahan a présumé que l'utilisation de Telegram est certainement faite par le bloqueur, et que contourner le filtrage est une infraction criminelle, entraînant des poursuites.
Hassan Rahimi, se référant à l'utilisation de certains centres officiels de Telegram, a déclaré que le gouvernement a décidé d'interdire l'utilisation de Telegram et que cela a été annoncé à tous les organisations, centres, bureaux et agences de presse. Il a ajouté qu'en raison de problèmes spécifiques et de mesures de sécurité prises actuellement dans le pays, personne n'est autorisé à utiliser Telegram.
Une femme pendue dans la prison d'Oroumieh
HRANA, 5 juillet 2018
En dehors de l’annonce de l'exécution de deux prisonniers mercredi matin 4 juillet dans la prison d'Oroumieh (nord-ouest), selon les dernières informations, une troisième personne, une femme détenue, a été pendue au même moment. L’identité de cette femme, accusée d’homicide, n’a pas été révélée.
83 femmes ont été exécutées depuis août 2013 sous la présidence d’Hassan Rohani. Mahboubeh Mofidi, 25 ans, a été la dernière femme exécutée le 30 janvier 2018, dans la prison de Nochahr (nord).
Les détenues condamnées à la peine capitale qui demeurent dans la section des femmes de la prison centrale d'Oroumieh sont identifiées étant Chenar Salehi, Yasna Sadeqi, Arasteh Ranjbar, Nazdar Vatankhah, Tahmineh Danesh, Farideh Hassanpour, Shelir Khosravi, Somayeh Ebrahimzadeh et Zeinab Sekanvand âgée de moins de 18 ans au moment des faits qui lui sont reprochés.
La surpopulation des cellules et le manque d'hygiène dans cette section rendent la situation de ces détenues infernale.
Quelle " Alternative " pour rendre l’Iran à son peuple ?
lalibre.be, 6 juillet 2018 Par Simin Nouri
Quelle " Alternative " pour rendre l’Iran à son peuple ?
lalibre.be, 6 juillet 2018 Par Simin Nouri
Les Iraniens manifestent à coups de slogans et réclament une alternative à la dictature des mollahs. Ils souhaitent qu’on leur rende un "Iran libre".
«…L’Iran ne se résume plus à l’accord nucléaire ou à ses dirigeants appelés tantôt "modérés" tantôt "conservateurs". Lesquels ont, au nom de la religion, pris en otage depuis près de quatre décennies des dizaines de millions d’hommes et de femmes parmi les plus éduqués et cultivés au Moyen-Orient…
Depuis l’annonce à l’intérieur du pays du rassemblement "Alternative pour un Iran libre" par le biais des réseaux sociaux, les messages de soutien affluent de la société civile et des concitoyens. Ils considèrent l’événement comme écho de leur propre appel à la liberté sachant que la réunion parisienne de la diaspora iranienne autour de Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et de son programme pour l’Iran de demain, présentera au monde l’alternative viable face au régime des mollahs et exposera la détermination des Iraniens pour instaurer une démocratie où la liberté et l’égalité homme-femme seront assurées. »
Site web officiel, Nodud, a publié le 8 juillet 2018 sur Internet la photo des habitants des tombes de Zabol.
Dans un post sur Twitter, il a écrit : Les habitants des tombes à Zabol, un exemple de personnes démunies vivant dans les tombes du cimetière de Zabol.
Zabol est l'une des villes de la province du Sistan-Balouchistan, dans le sud-est de l'Iran.
Le nombre d'étudiants détenus a atteint 150
Agence de presse officielle ILNA, 10 juillet 2018
Parvaneh Salahshouri, cheffe de la fraction des femmes au Majlis [parlement iranien], en soulignant la condamnation à de lourdes peines pour ceux qui ont participé aux récents troubles, a supposé que le nombre d'étudiants arrêtés après les manifestations nationales de janvier a atteint 150.
D’après cette députée, le nombre des étudiants condamnés par le tribunal en janvier à des peines d'emprisonnement, des coups de fouet, des sanctions pécuniaires, ainsi qu’à la privatisation de certains droits sociaux et à l’interdiction de quitter le pays… est bien plus que les statistiques annoncées par le ministre des Sciences.
Iran Interdit la confection et la vente de tuniques à ouverture frontale pour les femmes
radiozamaneh.com/jamejamonline.ir, 11 juillet 2018
Abolqasem Shirazi, responsable du Syndicat de l'habillement en Iran, a annoncé que la confection et la vente de tuniques à ouverture frontale seront désormais interdits en Iran.
Selon cet officiel, à Téhéran chaque jour, 30 patrouilles composées de trois agents, superviseront les secteurs de production et les fournisseurs de vêtements.
Sur le site Web de l'Union des producteurs et revendeurs de vêtements, un catalogue de 200 magasins qui vendent des vêtements islamiques totalement conformes au code vestimentaire obligatoire, a été publié.
L'été est toujours une saison durant laquelle les Iraniennes sont la cible de double, voire triple répression, en raison de la chaleur.
La hausse de l’addiction chez les femmes en Iran
Rapport du site web officiel salamatnews.com, 11 juillet 2018
La dépendance chez les Iraniennes s'intensifie. Selon les statistiques présentées le 11 juillet 2018par Anoushirvan Mohseni-Bandpay, chef de l'Organisation nationale d’aide sociale, au cours de l'année persane de 1394 (mars 2015-mars 2016), pour 6,6 hommes, une femme est toxicomane, souvent âgée de 15 et 25 ans. Seul 3,8% des femmes toxicomanes reçoivent un traitement en Iran. Citant l'agence de presse officielle Fars concernant la toxicomanie chez les Iraniennes, Mohseni-Bandpay a indiqué : "L’augmentation du nombre d'enfants travailleurs et d'enfants des rues, d'enfants sans tuteur ou avec de mauvaises familles d’accueil, la corruption morale, le divorce et les bidonvilles... sont les causes de cette pathologie qui est la dépendance".
Jeune homme fouetté 80 fois pour avoir bu de l'alcool quand il était enfant
Amnesty International, 11 juillet 2018
«La flagellation publique mardi en Iran d'un jeune homme reconnu coupable de consommation d'alcool alors qu'il n'avait que 14 ou 15 ans il y a plus d'une décennie souligne l'inhumanité d'un système judiciaire qui légalise la brutalité, a déclaré Amnesty International aujourd'hui… »
Le jeune homme, identifié seulement comme M.R., a reçu publiquement 80 coups de fouets mardi sur la place Niazmand, à Kachemar, dans la province de Khorasan Razavi (nord-est de l’Iran), pour le crime qu'il aurait commis il y a dix ans alors qu'il était adolescent.
Le communiqué d’Amnesty International publié mercredi soir, affirme que cet acte brutal de châtiment corporel violait le droit international ainsi que les conventions internationales sur les droits civils et les droits de l'enfant.
Le corps brulé d’une militante disparue enlevée par les forces de sécurité est retrouvé
irankhabarnews.com 14 juillet 2018
Le corps carbonisé de Maryam Faraji, une militante civile de 33 ans, disparue depuis le 5 juillet, a été retrouvé dans sa voiture abandonnée. Son téléphone portable est éteint depuis sa disparition.
Maryam Faraji, étudiante diplômée en gestion internationale et directrice financière d'une entreprise à Shahriar (près de Téhéran), a été arrêtée le 2 janvier, lors des manifestations de décembre 2017 /janvier 2018. Elle a été détenue pendant dix jours dans la section 209 du ministère du Renseignement à la prison d'Evin, avant d’être libérée sous caution.
Le procès initial de la militante étudiante Maryam Faraji s'est déroulé le 8 avril 2018, devant la 28ème section du tribunal révolutionnaire présidé par le juge Ahmadzadeh. Le tribunal l'a condamnée à trois ans de prison et lui a interdit de quitter le pays pendant deux ans. La militante étudiante Maryam Faraji attendait la révision de son procès.
Il est probable qu'elle a été enlevée par des agents de la sécurité et du renseignement et transférée dans un lieu inconnu.
Une autre militante, Sepideh Farhan, une jeune femme arrêtée lors des manifestations de décembre 2017 / janvier 2018 à Téhéran et récemment libérée sous caution, a été condamnée à six ans de prison. Elle a été informée le 7 juillet 2018 que la section 26 du tribunal révolutionnaire l'avait condamné par contumace à six ans de prison le 24 juin 2018.
Détention et répression des femmes en Iran
women.ncr-iran.org, 14 juillet 2018
La détention et la répression des Iraniennes se poursuivent sous prétexte de prétendues activités anti-régime et d'opposition au voile obligatoire, et de lourdes peines sont prononcées contre les femmes en Iran.
Arrêtée lors des manifestations nationales de l'hiver dernier, Roya Saghiri, étudiante à l'université de Tabriz, a été condamnée à 23 mois de prison. Le tribunal a accusé cette militante civile de "propagande contre le régime" et d'"insulte envers le dirigeant ".
Médecin à Bandar Abbas (sud), Mehrnaz Haghighi, âgée de 49 ans, va être jugée au courant de ce mois de juillet. Bien qu'elle ait pu enfin être représentée par un avocat et que la date de son procès approche, le tribunal n'a pas autorisé son avocat à examiner son dossier.
Haghighi a été arrêtée le 19 février 2017 chez elle par des agents des services de renseignements et emprisonnée au poste de police de Bandar Abbas et à la prison d'Evin à Téhéran pendant plus de trois mois. Elle a été libérée sous caution, le 27 mai 2017.
Après avoir été blanchi des premières accusations, telles que "diffusion de mensonges", "outrage au Guide" et "actes portant atteinte à la sécurité nationale", le procureur de Bandar Abbas l'informe de deux nouvelles accusations : "appartenance à l'opposition OMPI"...
Elle avait été arrêtée dans les années 1980 dans sa maison par les pasdarans, à l'âge de 12 ans, accusée d'être militante de l'OMPI, et elle a été libérée après un certain temps à cause de son jeune âge. À partir de 2009, elle a rendu visite aux familles des prisonniers politiques et a collecté des dons pour eux. La dernière fois qu'elle a été arrêtée, c'était lors de la collecte de cadeaux du Nouvel An pour les enfants qui travaillent à Bandar Abbas.
Expulsion d’une étudiante bahaïe à cause de sa foi
iranhumanrights.org, 16 juillet 2018
Sogol Zabihi, 21 ans, a été empêchée de poursuivre ses études en premier cycle en raison de sa foi bahaïe.
L'étudiante en deuxième année de graphisme à l'Université Rasam de Karaj, a constaté qu'elle ne pouvait plus accéder au site internet de l'université quand elle a eu l'intention de prendre sa carte d’entrée à l’examen en juin 2018. Après avoir pris contact avec les responsables de l’université, elle a été informée qu’elle ne pouvait plus poursuivre ses études parce qu'elle était de confession bahaïe.
Huit femmes mannequins arrêtées dans le sud de l'Iran
Site officiel Donyay-e Eghtesad, 16 juillet 2018
Azizollah Maleki, commandant des forces de sécurité d'Hormozgan (sud de l’Iran), a annoncé ce lundi l'arrestation de 46 membres d'un réseau de modélisation dont huit femmes. « 38 entrepreneurs délinquants (photographes, coiffeurs et maisons de mariage) et huit femmes mannequins ont été arrêtés et remis aux autorités judiciaires pour être traduits devant la justice », a-t-il déclaré.
Citant les articles 637 et 638 du Code pénal, Maleki a affirmé que ces personnes ont « perturbé la chasteté publique et disséminé de l’anti-culture» sous couvert de leur profession de mannequin.
WMA condamne la complicité des médecins dans les exécutions en Iran
World Medical Association, 16 juillet 2018
La complicité des médecins affiliés à l'Etat en Iran pour faciliter l'exécution des jeunes prisonniers dans le pays a été condamnée par le World Medical Association. Cela fait suite à l'exécution le mois dernier d’Abolfazl Chezani Sharahi, 19 ans, condamné à mort en 2014.
WMA affirme que sa condamnation a été prononcée sur la base d'un avis médical officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale, affirmant qu'il était mentalement "mature" à l'âge de 14 ans lorsque le crime dont il a été reconnu coupable a eu lieu…
Prison, coups de fouet et exil pour 258 derviches détenus à Téhéran
IRNA/Radio Zamaneh, 17 juillet 2018
Le procureur de Téhéran, Jafari Dolatabadi, a déclaré le mardi 17 juillet que des condamnations avaient été prononcées contre 258 derviches iraniens de l'ordre des Gonabadi pour leur rôle en tant qu’ "éléments de la crise de février dernier."
Ce commentaire fait référence aux protestations des membres de la minorité musulmane soufie le 20 février, qui ont manifesté pour que le régime libère d'autres membres de leur ordre religieux, emprisonnés à tort et pour qu'il cesse de surveiller leur chef Nour-Ali Tabandeh, âgé de 91 ans.
Les forces de sécurité sont intervenues pour faire cesser les manifestations en usant de violence qui a entraîné des centaines de blessés et la mort de cinq manifestants. Les derviches arrêtés ont tous été inculpés d’"atteinte à la sécurité nationale, de trouble à la paix et à l'ordre public et d’avoir ignoré les ordres de la police".
Les juges, Salavati et Ahmadzadeh du tribunal révolutionnaire, ont émis des sentences de 69 années d’emprisonnement, 444 coups de fouet et 14 ans d'exil pour les 258 derviches détenues au pénitencier de Téhéran.
La Fédération internationale des organismes de défense des droits de l'Homme a qualifié le procès de "parodie de justice" entourée de "dissimulations" et de "violation flagrante des principes et normes internationaux".
Des agents attaquent la maison d’une citoyenne kurde et l'arrêtent
kurdpa.net, 17 juillet 2017
La citoyenne kurde, Massoumeh Taghinejad, 30 ans, originaire de Kermanchah, a été arrêtée à Karaj. Son fils Artin a également été arrêté par des agents qui ont perquisitionné la maison de Massoumeh et ont confisqué son ordinateur et ses autres effets personnels.
Selon une source informée, la raison de l'arrestation de Masosumeh Taghinejad était la propagande pour le christianisme sur internet.
Rohani face à l'indignation généralisée alors que les étudiants manifestants restent derrière les barreaux et reçoivent des sentences sévères
iranhumanrights.org, 17 juillet 2018
Dans un scandale d'indignation sur la complicité d’Hassan Rohani dans les violations des droits, 120 universitaires iraniens, dont certains sont aussi des législateurs et des membres du gouvernement, ont demandé au président d'ordonner la suspension immédiate des poursuites judiciaires contre plus de 150 étudiants qui sont toujours en détention pour avoir participé aux manifestations de décembre 2017 et de janvier 2018…
Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran depuis le 1er janvier 2018
«Reporters sans frontières (RSF) exprime sa plus vive indignation après la condamnation à six ans de prison ferme du lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie Journaliste-citoyen, Soheil Arabi, et celle de son épouse, Nastaran Naïmi à un an et demi prison ferme, par la 28ème chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Le journaliste-citoyen a été accusé de «propagande contre le régime » et « d’insultes envers les symboles sacrés de l’Islam» pour ces écrits en prison tandis que son épouse a été condamnée pour «assistance» à ces crimes et pour avoir publié des informations sur les conditions de détention de son mari… »
Une révolution se prépare en Iran, mais que se passera-t-il ensuite ?
e-ir.info/iranmanif.org, 20 juillet 2018
Par Ramesh Sepehrad https://goo.gl/u34W19
«Depuis décembre 2017, l'Iran a connu plus de manifestations, de grèves, de sit-in et de soulèvements contre le pouvoir que tout autre pays au monde. Selon les indicateurs, l'Iran est en pleine révolution, et maintenant le débat est en train de passer de savoir si le régime théocratique tombera à quelle alternative, s'il y en a une, viendra ensuite ? Un groupe d'opposition iranien, les Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), est au centre de ce débat, tant de la part de ses détracteurs que de ses partisans dans le paysage politique iranien…
Constituant la principale composante du grand rassemblement annuel du CNRI à Paris qui attire plus de 100 000 personnes chaque année depuis 2004, l'OMPI a rassemblé des personnalités politiques et des responsables des tous les bords politiques des États-Unis, de l'Europe et du Moyen-Orient. L'OMPI a la capacité de diriger et de gérer un vaste réseau de partisans en Iran qui n'a pas son pareil auprès des factions d'opposition existantes. À tout le moins, l'OMPI illustre une force d'opposition rare dans l'histoire de l'Iran, une force digne de la curiosité de ceux qui veulent sérieusement comprendre les affaires iraniennes.
Les données d'entretiens récemment recueillies auprès d'Iraniens exilés révèlent une évolution politique intéressante. Plus précisément, lorsqu'on leur a demandé quelle est la prochaine étape, les personnes interrogées ayant des antécédents politiques variés ont dit "espérons que l'OMPI fera tomber ce régime parce qu'elle est la seule à pouvoir le faire. »
L’Iran et ses nids d’espions et de terroristes
nicoletouati.com, 23 juillet 2018
«Avec les ramifications que l’Iran étend dans le monde entier à travers les forces al-Qods, les pasdarans et le Hezbollah, son bras terroriste, il ne faut pas perdre de vue tout son réseau d’espionnage disséminé dans le monde. Toutes ses ambassades regorgent d’espions avec passeports diplomatiques… »
L'histoire longue et sanglante de l'Iran de la terreur et de l'espionnage en Europe
realcleardefense.com, 25 juillet 2018
Par Toby Dershowitz & Benjamin Weinthal
« Le puissant réseau d'espionnage et d'assassinat du régime iranien en Europe a fonctionné sans interruption depuis la révolution islamique de 1979. Les gouvernements européens ont capturé et emprisonné des terroristes individuels, mais ils ne parviennent pas à dissuader Téhéran parce qu'ils ne punissent que les auteurs, pas les donneurs d’ordres…
Avec le nouveau complot de bombe iranien en Europe, l'Autriche a cédé sa meilleure opportunité d'envoyer un message à Téhéran. Trois jours seulement après l'arrestation d'Assadi [diplomate iranien arrêté], les dirigeants autrichiens ont accueilli le président iranien Hasan Rohani à Vienne. Plutôt que d'annuler sa visite, ils ont fourni une garde d'honneur militaire.
De plus, la chambre de commerce autrichienne a fourni une plate-forme à Rohani pour renforcer les relations d'affaires entre les deux pays.
Si rien ne change, l'Iran procédera à plus d'assassinats sur le sol européen. Au lieu de cela, le dernier complot iranien de bombe devrait secouer l'Europe pour combler ses différences avec les États-Unis et monter une campagne de pression internationale globale qui oblige l'Iran à fermer son réseau de terrorisme, d'espionnage et d'assassinat. »
"Nous avons besoin du pain et du beurre" ; Iraniens sous pression de l’échec économique
Wall Street Journal, 25 juillet 2018
Par Sune Engel Rasmussen à Beirut & Aresu Eqbali à Téhéran
«Les dirigeants iraniens tentent de contenir une crise économique de plus en plus profonde qui réduit le pouvoir d'achat des Iraniens et fait pression sur l'élite dirigeante de Téhéran avant même que les sanctions américaines aient leur impact…»
ACTION URGENTE
Iran : Route à construire sur des tombes individuelles ou des fosses communes
Amnesty International, 26 juillet 2018
«Les familles des dissidents politiques qui ont été victimes de la disparition forcée et des exécutions extrajudiciaires à Ahvaz (sud de l'Iran) dans les années 1980, souffrent d'une angoisse et d'une détresse indescriptibles alors que les autorités détruisent les fosses individuelles et collectives de leurs proches. Ils ont peur d'être davantage persécutés s'ils parlent.
Les autorités iraniennes construisent une route sur une fosse commune et des dizaines de tombes individuelles à Ahvaz, dans la province Khouzestan, qui contiennent les restes de dizaines de dissidents politiques, hommes et femmes, qui ont été disparus et exécutés de manière extrajudiciaire dans les années 1980, y compris lors des massacres de 1988.
Depuis le 20 juillet 2018, des preuves photographiques et filmées ont fait surface, ce qui semble montrer que la structure en béton marquant la fosse commune ainsi que des dizaines de tombes individuelles ont été brisées en morceaux. Les tombes sont maintenant cachées sous des tas de saleté et de débris. Selon un tableau officiel placé sur le site, le but du projet est de construire un "boulevard" et créer un parc de 21 acres. La commission note que le projet est supervisé par la municipalité d'Ahvaz.»
Voir également :
Iran : le rial en chute libre à l'approche des sanctions américaines
AP /RFI, 29 juillet 2018
La monnaie iranienne est en chute libre depuis plusieurs mois, une chute qui s'est accélérée ces derniers jours à l'approche du 6 août date du retour des sanctions américaines après la sortie des Etats-Unis de l'accord nucléaire début mai.
Ces deux derniers jours, le rial iranien a perdu plus de 20% de sa valeur. Dimanche en fin de journée, un dollar américain valait plus de 110 000 rials contre moins de 90 000 rials vendredi. Si on regarde à plus long terme, la chute est encore plus importante puisqu'en mars dernier, le dollar s'échangeait à 50 000 rials.
Familles des militants écologistes détenus : "Nos enfants subissent de fortes pressions"
adiofarda.com, 31 juillet 2018
Les familles des militants écologistes iraniens détenus par le Renseignement du Corps des Gardiens de la Révolution (CGR), dans une lettre adressée aux chefs des trois pouvoirs en Iran, ont une fois de plus confirmé l'innocence de leurs enfants et demandé qu'une délégation de l’exécutif et du parlement auditionne les détenus.
La lettre, publiée le mardi 9 juillet, rappelle que huit écologistes iraniens ont été arrêtés pour espionnage et demeurent depuis six mois dans de petites cellules au centre de détention de CGR à l’intérieur de la prison d’Evin à Téhéran, tandis que les enquêteurs spéciaux du président, le ministre du Renseignement et le chef de l'Agence de protection de l'environnement ont officiellement réfuté l’allégation d'espionnage et demandent leur libération "… Mais les autorités judiciaires rejettent ces demandes.
IRAN
Juillet 2018
40 exécutions
e procureur de Téhéran a annoncé que huit personnes avaient été exécutées pour leur appartenance à l'Etat islamique et pour avoir attaqué le parlement.
Les suppliciés identifiés sont : Solaiman Mozafari, Ismail Soufi, Rahman Behrouz, Seyed Majid Mortezai, Sirous Azizi, Ayoub Esmaeili, Khosro Ramezani Mirahmadi et Osman Behrouz (Agence de presse Tansim, 7 juillet 2018).
Originaire d'Afghanistan, Naeem Mandozehi, un homme de 48 ans, marié et père de 9 enfants a été exécuté dans la prison centrale de Zahedan Il était et il a été condamné à mort pour meurtre. (HRANA, 7 juillet 2018)
Identité par ses initiales, N.M., un homme a été exécuté au matin du 7 juillet dans la ville de Mirjaveh dans la province du Sistan-Balouchistan pour homicide. (Quotidien Khorasan, 8 juillet 2018)
Au moins cinq prisonniers ont été pendus hier dans la prison de Dizelabad à Kermanchah (ouest de l’Iran). L’une des victimes est identifiée comme Alireza Ashouri, 57 ans. Tous les cinq ont été reconnus coupables de meurtre (IRAN HRM, 21 juillet 2018).
Selon l'agence de presse officielle Tasnim, deux prisonniers condamnés pour meurtre ont été pendus publiquement à Machhad, la capitale de la province Khorasan Razavi au nord-est de l’Iran (tasnimnews.com, 22 juillet 2018).