03 juin 2019

AFIF INFOS - Mai 2019

Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
               
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           


Au moins 35 travailleurs et 2 reporters arrêtés lors de la manifestation du 1er  mai à Téhéran
Radio Farda/ Radio Zamaneh, 1er mai 2019
Des rapports en provenance de Téhéran indiquent que les forces de sécurité ont violemment dispersé une manifestation de la fête du Travail devant le Parlement iranien à Téhéran le mercredi 1er mai, arrêtant des dizaines de travailleurs.
Les quelques milliers de manifestants scandaient des slogans contre les prix élevés et l'inflation croissante...
Plus de 35 manifestants, principalement des membres de l'Union des chauffeurs de bus de Téhéran, ont été arrêtés. Les manifestants ont été battus, blessés et parfois traînés au sol avant d'être emmenés en détention, puis transférés au bureau du procureur. 
Deux, membres du conseil d'administration du syndicat mixte, font partie des détenus. Une vingtaine de travailleurs, de retraités et d'étudiants ont été arrêtés à ce jour. 
Au moins 15 femmes font partie des personnes arrêtées.
Des parents et des proches des personnes arrêtées se sont rassemblées devant la prison d'Evin le jeudi 2 mai, pour exiger leur libération inconditionnelle.

AI : Libérer des militants des droits du travail détenus en Iran
Amnesty International, 1er mai 2019
https://www.amnesty.org/en/documents/mde13/0259/2019/en/
«Amnesty International appelle l’Iran à libérer des militants des droits du travail arbitrairement détenus uniquement pour avoir pris part à des manifestations pacifiques et à des grèves ou à exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion...»

Arrestation de plusieurs enseignants iraniens lors d'une manifestation nationale
Iran HRM, 2 mai 2019
Le Conseil de coordination des syndicats d'enseignants iraniens a rapporté que plusieurs enseignants ont été arrêtés lors des manifestations qui ont eu lieu dans tout le pays le jeudi 2 mai.
Amnesty International a dénoncé la répression exercée par l'Iran contre les manifestants du 1er mai, accusant le régime de " mépris total " des travailleurs et des droits du travail.
Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à libérer toute personne détenue uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion en célébrant la Journée internationale du travail, ainsi que toute autre personne précédemment détenue pour avoir défendu les droits des travailleurs. 

Journée mondiale de la liberté de la presse 
RSF, 3 mai 2019
«Depuis    maintenant 40 ans, l'Iran demeure l'un des pays les plus répressifs pour les journalistes. Le contrôle de l’information y est implacable, et au moins 860 journalistes et journalistes-citoyens ont été arrêtés, détenus ou exécutés par le pouvoir iranien entre 1979 et 2019... »

Bachelet : l'exécution d'enfants délinquants est "absolument interdite" par le droit international
ONU, 3 mai 2019
"L'exécution de deux garçons de 17 ans en Iran pour viol et vol qualifié, à l'issue d'un procès qui semble avoir gravement violé les garanties fondamentales d'une procédure régulière, est déplorable", a déclaré vendredi Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l'Homme des Nations Unies. Une fois de plus, elle a exhorté les autorités iraniennes à faire en sorte que les exécutions d'enfants délinquants soient immédiatement arrêtées.
"L'interdiction des exécutions d'enfants délinquants est absolue en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention relative aux droits de l'enfant". "L'Iran est partie aux deux traités relatifs aux droits de l'Homme et est tenu de les respecter. Ces deux cas sont particulièrement scandaleux parce qu'il semble que les deux garçons auraient été soumis à des mauvais traitements et à une procédure judiciaire boiteuse", a précisé Bachelet.

L'Iran choque le monde en exécutant deux mineurs 
Libération, 5 mai 2019
Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat avaient 15 ans quand ils ont été arrêtés pour des viols. La République islamique est l'un des derniers pays, avec l'Arabie Saoudite, à pratiquer la peine de mort pour les accusés de moins de 18 ans… 
Le 25 avril, deux adolescents de 17 ans ont été mis à mort en Iran, dans la prison Adelabad, à Chiraz, selon plusieurs organisations.
"Après leur interpellation, ils ont été enfermés pendant deux mois dans un centre de détention de la police, où ils disent avoir été frappés… Ils n’ont pas non plus eu accès à un avocat pendant l’enquête", a indiqué Amnesty International. 
Plus inquiétant, Human Rights Watch affirme que Mehdi Sohrabifar souffrait d’un handicap mental et était scolarisé dans un établissement spécialisé. 
Saisie par leurs familles, la Cour suprême avait annulé la condamnation à mort des deux mineurs, mais un tribunal a de nouveau prononcé la peine capitale à l’issue d’un second procès.

Iran - La sécurité morale sera renforcée contre les "mal voilées" 
IRNA/CSDHI, 2 et 7 mai 2019
Hossein Ashtari, commandant des forces de la police prévient que les contrevenantes au code vestimentaire seront arrêtées : "Nous allons renforcer nos plans de sécurité morale". "Conformément à la loi, nous allons certainement nous occuper des cas des personnes ‘mal-voilées’ ". La mise en œuvre des plans de la sécurité éthique se poursuit de manière agressive", a-t-il ajouté.
Ashtari a souligné que les forces de police s'acquitteront de leurs tâches et sont présentes aussi bien dans l'espace réel que dans le cyberespace.
La police de la sécurité morale de Téhéran a envoyé des SMS pour avertir les conductrices qui retirent leur hijab ou ignorent le code vestimentaire islamique, au volant.
Des centaines de femmes dans la capitale, Téhéran, ont récemment reçu un SMS leur demandant de se rendre au poste de la police de la sécurité morale.
Après des jours d'incertitude quant à l'origine des messages, la police a finalement annoncé que les messages étaient des avertissements officiels.
Hossein Rahimi, le commandant de la police de Téhéran, avait souligné fin avril que la loi confère à la police le devoir de réprimer toute action illégale. La police identifiera et s’occupera des véhicules dont les passagères enlèveront leur voile", ajoutant que "Celles qui sont convoquées seront libérées après s'être engagées par écrit à ne pas répéter l'infraction. En cas de récidive, l'accusée sera inculpée et traduite devant la justice".

Pendaisons secrètes de quatre hommes dans la prison d'Arak 
Droits de l’Homme en Iran, 8 mai 2019 
L’Iran a secrètement mis en œuvre les pendaisons de quatre prisonniers pour des délits liés à la drogue, dans la prison centrale d’Arak.
Les quatre détenus exécutés le 29 avril sont identifiés étant Seyed Hamidreza Hosseinkhani, 37 ans, Majid Kazemi, 42 ans, Mohammad Hemmati, 26 ans, et Mohammad Davoudabadi, 26 ans.

Sept bahaïs condamnés à 21 ans de prison
hra-news.org/ iranpresswatch.org, 6 et 10 mai 2019
Sept citoyens bahaïs résidant à Boushehr (sud) ont été condamnés à 21 ans de prison. Ces bahaïs ont arrêtés en février et mars 2018, puis libérés sous caution en garantie jusqu'à la conclusion de leur procès.
L'arrestation de ces citoyens a fait suite à une fouille approfondie de leur domicile par les forces de sécurité et à la confiscation de leurs effets personnels, notamment des ordinateurs portables, des livres, des clés USB, des disques externes et des albums de famille.

88ème femme exécutée sous la présidence de Rohani
Site web officiel Rokna/CSDHI, 9 et 11 mai 2019
Une jeune femme, qui a pu être identifiée le seul prénom Soudabeh, a été exécutée le 26 octobre 2018, a rapporté jeudi l'agence de presse iranienne Rokna.
On ignore dans quelle ville et dans quelle prison l'exécution a eu lieu.
Elle était emprisonnée depuis 12 ans dans le quartier des condamnés à mort pour homicide volontaire.
Soudabeh est la 88ème femme qui a été pendue durant le mandat d’Hassan Rohani.
L’Iran est le seul pays au monde où des milliers de femmes ont été exécutées ou torturées pour s’être opposées au régime.
Des dizaines de femmes sont sous le coup d'une condamnation à mort en Iran, dont la plupart, victimes de violence domestique, ont commis un meurtre en légitime défense.

Ali Daei, légende du foot iranien : 
"le responsable de mon ex-club est un terroriste !"
Mediapart, 11 mai 2019                        Par Hélène Fathpour
«Lors d'une interview après à son licenciement, Ali Daie, a révélé la véritable identité du directeur du club de football Saipa en Iran. Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans les médias iraniens ces derniers jours...
Ali Daei, capitaine de l'équipe de football iranienne a déclaré que Mustafa Moddabber, actuel directeur du Saipa Club, était connu auparavant sous le nom de "Ghafour Darjazi", membre des Gardiens de la Révolution (CGRI) et ancien responsable de la sécurité à la radiotélévision iranienne. Il a précisé que le général Ghafour Darjazi n'avait aucune expérience dans le sport, ayant juste été le directeur du développement et de la maintenance d'installations sportives avant d'être nommé PDG du club Saipa...
Amir Mansur Bozorgian aussi connu sous le nom de Ghafour Darjazi est accusé d'avoir assassiné Mohammad-Hossein Naghdi, représentant du CNRI en Italie en 2006 à Rome... 
Le nom de ce commandant des pasdaran a aussi été évoqué dans l'assassinat politique d'Abdul-Rahman Qassemlou, (secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran) en Autriche...»

Iran - 10 à 15 femmes incarcérées chaque jour à la prison pour femmes de Qarchak
ILNA, 11 mai 2019
Mahdi Mohammadi, directeur de la prison pour femmes de Qarchak, en banlieue de Téhéran, affirme qu'entre 10 et 15 femmes y sont incarcérées chaque jour.
Il a annoncé qu’environ un millier de femmes y étaient emprisonnées. Selon Mohammadi, il y a actuellement 30 femmes enceintes ou mères des enfants de moins de 2 ans dans cette épouvantable prison.
Mohammadi a également déclaré que 14 enfants de moins de 2 ans étaient emprisonnés avec leurs mères.
Ancien hangar d'élevage de volailles, ce centre de détention ne respecte aucune norme, manquant d'air frais, d'eau potable et d'un minimum d'hygiène. Il n'y a pas d'infirmerie ni de médicament de base. Les prisonnières y vivent un véritable enfer.

La Cour d'appel confirme une longue peine d'emprisonnement contre une militante pour avoir critiqué le juge en chef
iranhumanrights.org, 13 mai 2019
Une cour d'appel de Téhéran a confirmé la peine de 7,5 ans de prison prononcée contre la militante politique Hengameh Shahidi en raison de ses articles sur les médias sociaux dans lesquels elle critiquait l'ancienne juge en chef Sadegh Larijani et demandait un rapport sur son mandat de dix ans…
Le nombre de femmes détenues politiques est en hausse en Iran.

Les prisonnières politiques soumises à un immense stress physique et psychologique
women.ncr-iran.org, 14 mai 2019 
Les prisonnières politiques subissent d'énormes pressions physiques et psychologiques dans les prisons du régime en Iran, notamment des interrogatoires approfondis, l'isolement cellulaire et des aveux forcés.
Yassamine Ariani et sa mère, Monireh Arabshahi, ont été interrogées le 7 mai 2019 au Service d'interrogatoire du Bureau du Procureur d'Ershad. Avant d'être transférée à la sinistre prison de Qarchak à Varamine, Yasamine a été détenue à l'isolement au centre de détention de Vozara (Téhéran) pendant 9 jours où elle a été largement interrogée et maltraitée afin de la forcer à faire de faux aveux.
Atena Daemi, actuellement détenue à la prison d'Evin, continue de se voir interdire toute visite. Ses parents ont dit qu'au bout de 2 mois, ils avaient réussi à la voir quelques minutes le lundi 6 mai 2019, alors qu'elle était emmenée pour être interrogée.
Sanaz Allahyari, membre du comité de rédaction de la publication GAM, a été transférée début mai du quartier de sécurité 209 des Gardiens de la révolution au quartier général d’Evin. Elle a été arrêtée en janvier 2019 avec son mari. Elle a été privée de tout avocat et souffre des dures conditions d'une détention "temporaire" de longue durée.
Aucune information n'est disponible sur le sort de Nasrin Javadi, membre de l'Union libre des travailleurs iraniens, qui a été arrêtée à l'occasion de la Journée internationale du travail. Elle est une ouvrière retraitée de l'usine de chaussures Melli.
Akram Nasirian, a retrouvé sa famille après 10 jours sans nouvelles d'elle. Elle a été arrêtée par les forces de sécurité le 29 avril 2019 et transférée à la prison d'Evin. Interrogée et enfermée dans des cellules d'isolement pendant tout ce temps, elle a par la suite été informée de ses accusations : "promotion du retrait du voile" et de "trouble à l’ordre public".

Port du voile : Heurts entre étudiants à l'université de Téhéran
Le Figaro avec AFP, 13 mai 2019 
Des heurts ont éclaté ce lundi entre étudiants à l'Université de Téhéran lors d'une manifestation contre l'obligation faite aux femmes de se voiler, ont indiqué des médias iraniens.
"Deux groupes d'étudiants aux idées opposées se sont malheureusement affrontés tandis que nous avons tenté de calmer les étudiants en colère", a déclaré un haut responsable de l'université, Majid Sarsangi.

Manifestations d'étudiants à Téhéran, Sanandaj et Boushehr
CNRI Femmes, 15 mai 2019
Parallèlement aux manifestations étudiantes à l'université de Téhéran, d'autres étudiants ont également organisé des rassemblements de protestation contre le port obligatoire du voile et le renvoi de leurs camarades de classe des universités de Boushehr et Sanandaj.
Des manifestations étudiantes massives ont eu lieu sur le campus de l'université de Téhéran le matin du 13 mai 2019, en protestation contre le déploiement des forces de sécurité et des miliciennes de Bassidj sur le campus pour contrôler les vêtements des étudiantes et appliquer les règles du conseil de disciplinaire. Les miliciens du Bassidj ont attaqué des étudiants de Téhéran et les ont frappés pendant les protestations.
Le même jour, d’autres manifestations ont eu lieu à l'université Khalij-e-Fars de Boushehr pour protester contre les plans de l'université visant à renforcer le voile obligatoire et contre les règlements appliqués par le conseil de discipline de l'université et la patrouille du vice.
Des étudiants de l'université du Kurdistan à Sanandaj ont également organisé, le lundi 13 mai 2019, des manifestations contre le renvoi des étudiants militants politiques, exigeant leur retour en classe. Les agents du régime ont tenté en vain de disperser les étudiants.

Iran : arrestation d'au moins dix grévistes
ILNA/lorientlejour.com avec AFP, 15 mai 2019
Au moins dix employés d'une sucrerie ont été arrêtés depuis le 9 mai dans le sud-ouest de l'Iran après avoir protesté contre leur direction.
Un nombre indéterminé d'ouvriers de l'usine sucrière Haft Tapeh de Suse, ville de la province du Khouzestan à plus de 500 km au sud de Téhéran, ont fait grève le 9 mai. Depuis, plus de 14 ouvriers de l'usine ont été arrêtés. Quatre ont été relâchés sous caution, selon la même source, ramenant le nombre de grévistes arrêtés à dix.
Les ouvriers de la sucrerie Haft Tapeh avaient mené une longue grève fin 2018 pour réclamer le paiement d'arriérés de salaires et protester contre des activités criminelles présumées de la part des nouveaux propriétaires de l'usine. Un des meneurs de cette grève, Esmaïl Bakhshi, ainsi qu'une activiste ayant soutenu les grévistes, Sepideh Gholian, sont emprisonnés depuis janvier.
La nouvelle des interpellations à Suse survient après un nombre indéterminé d'arrestations en marge d'une manifestation le 1er mai à Téhéran à l'occasion de la fête du Travail.
Dans un communiqué publié mardi, Human Rights Watch affirme qu'"au moins huit activistes ou journalistes", arrêtés à cette occasion, sont encore détenus et appelle les autorités à les libérer "immédiatement et sans condition".

L'Iran jette en prison une employée iranienne du British Council pour espionnage au profit du Royaume-Uni
DW/Radio Zamaneh, 15 mai 2019
L’appareil judiciaire iranien a annoncé le 13 mai qu’une Iranienne Aras Amiri responsable du bureau iranien du British Council avait été reconnue coupable d’espionnage et condamnée à 10 ans de prison.
Gholam-Hossein Esmali, porte-parole du judiciaire aurait allégué que cette femme avait eu recours à des contacts avec des groupes d'art et de théâtre pour "influencer et infiltrer" l'Iran au niveau culturel. Une fois arrêtée, "elle a rapidement et clairement avoué", a-t-il ajouté. Aras Amiri a été arrêtée en mars 2018 en Iran.
Selon les dernières informations reçues, Aras Amiri, l’employée du British Council, est emprisonnée en Iran car elle a refusé d'espionner pour le compte du ministère du Renseignement iranien, a déclaré son cousin, Mohsen Omrani, au Centre pour les droits de l'Homme en Iran (CHRI) le 14 mai 2019.
La Première Ministre britannique Theresa May a déclaré qu'elle était "fortement préoccupée" par l'emprisonnement d’Aras Amiri. "C'est absolument choquant", a déclaré May au Parlement, le 15 mai, affirmant qu’elle travaillait pour une organisation légitime qui tentait de promouvoir de meilleures relations entre les pays.

Une militante des droits des femmes, arrêtée chez elle avec violence
VOA news/ CNRI Femmes, 15 et 17 mai 2019 
La militante des droits des femmes, Nahid Shaqaqi, a été arrêtée chez elle, le mercredi 15 mai 2019 et transférée dans un lieu inconnu.
Les forces de sécurité ont fait irruption chez elle. Elles ont fait preuve de brutalité envers Nahid Shaqaqi puis l'ont emmenée dans un lieu inconnu.
Le frère de Nahid Shaqaqi a écrit sur Instagram : « Nahid m'a appelé ce matin et m'a dit que des agents du renseignement étaient derrière sa porte. Mais quand je suis arrivé chez elle, j'ai vu que la porte avait été cassée et que sa maison avait été laissée sans surveillance. Nous n'avons pas encore d'informations sur son lieu de détention ni même sur l’identité des personnes qui l'ont arrêtée. Nous nous sommes renseignés auprès de la prison d'Evin et du commissariat de police de son quartier, sans obtenir de réponse. Nous sommes sans nouvelles et inquiets ».

Iran : la théocratie iranienne entre un peuple en colère et la flotte américaine
latribune.fr, 15 mai 2019        Par Nader Nouri
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/iran-la-theocratie-iranienne-entre-un-peuple-en-colere-et-la-flotte-americaine-817160.html
«…La situation est telle que toute réaction éventuelle des forces américaines aux provocations du CGRI pourrait agir comme une étincelle dans la poudrière du mécontentement et de la colère populaires. C'est d'ailleurs pourquoi les autorités américaines soulignent que le déploiement de l'USS Abraham Lincoln est un message fort destiné au régime iranien.
Dans l'hypothèse où ce dernier accepterait de changer de comportement, il serait obligé de répondre sérieusement aux revendications économiques et culturelles de la population, respecter la liberté d'expression ou encore mettre fin à la répression systématique des femmes, autrement dit signer l'arrêt de mort de la théocratie basée sur la suprématie absolue du guide suprême religieux (la doctrine velayat-e faqih), totalement hostile à la souveraineté populaire et incapable de se réformer…»

Iran - 23 détenus attendent une amputation de la main
CSDHI, 17 mai 2019
Vingt-trois prisonniers reconnus coupables de vol croupissent dans la prison de Fashafoyeh, le Grand Pénitencier de Téhéran, attendant une amputation de la main. La main d'un des prisonniers doit être amputée dans les prochains jours.

Le cyclisme féminin interdit à Ispahan
ncr-iran.org, 18 mai 2019
Le Procureur du régime à Ispahan a interdit aux femmes le cyclisme en public, déclarant cette "activité interdite". Une contravention entraînera des sanctions fondées sur le "Code pénal islamique".
L'agence de presse officielle du régime, l'IRNA, a cité le Procureur Ali Esfahani : "Selon l'attestation des érudits musulmans, et selon la loi, le cyclisme des femmes en public est ‘haram’ (interdit) ".
Il a dit que la municipalité d'Ispahan a reçu l’ordre de concevoir un "vélo couvert spécial pour les femmes", mais il n'a pas précisé à quoi cela ressemblerait.

Iran doit libérer la prisonnière politique Maryam Akbari-Monfared
iranhumanrights.org, 20 mai 2019
Derrière les barreaux injustement depuis 2009, admissible à la libération en 2017
L'Iran doit mettre fin à l'emprisonnement cruel et illégal de Maryam Akbari-Monfared, qui a déjà purgé près de dix ans de prison pour des accusations sans fondement et qui aurait dû pouvoir être libérée l'année dernière, et la libérer immédiatement, ont déclaré le Centre pour les droits humains en Iran (CHRI) et Justice for Iran (JFI) dans une déclaration conjointe aujourd'hui.
 Non seulement les accusations portées contre Akbari-Monfared n'ont jamais été prouvées, mais en vertu du nouveau code pénal iranien, sa condamnation aurait dû être annulée. Même si elle avait été reconnue coupable de nouvelles accusations, elle aurait été admissible à la libération en 2017, ont fait remarquer les deux organisations, mais la justice iranienne refuse d'appliquer la loi. 
"Comme l'a confirmé son juge elle-même, elle paie un prix immense non pas pour ses actions, mais simplement pour le fait que ses proches ont été membres d'un groupe d'opposition. Il s'agit d'un cas clair comme de l'eau de roche de punition collective et d'une violation scandaleuse du principe de responsabilité pénale individuelle reconnu tant par le système juridique iranien que par le droit international’’, a déclaré Shadi Sadr, directeur exécutif de JFI.

Monté alarmante des suicides en Iran : un suicide par jour au Kurdistan iranien 
women.ncr-iran.org, 21 mai 2019 
Au moins 30 personnes se sont suicidées entre 21 avril et 21 mai seulement dans les villes du Kurdistan iranien selon une organisation en défense des droits de l’Homme au Kurdistan.
17 femmes et 13 hommes se trouvent parmi les victimes. Quatre personnes parmi les décédés avaient moins de 18 ans et trois en avait plus de 50 ans.
Un tiers du nombre total avait pour motif de suicide ‘’la pauvreté et le chômage’’ selon la source.
Une femme s’est suicidée à cause du ‘’mariage forcé’’.
Le suicide, surtout parmi les jeunes, devient un phénomène social aggravant à cause des difficultés sociales existantes en Iran.

Iran - Un projet de loi privant les accusés de défense risque d’être adopté
Stop au Fondamentalisme/CSDHI, 22 mai 2019
Amnesty International a publié le 18 mai dernier, une analyse des modifications proposées aux lois qui touchent les Iraniens ordinaires accusés des crimes les plus graves.
Les lois modifiées, si elles sont adoptées, permettront au ministère public de priver les détenus arrêtés sur des accusations liées à la "sécurité nationale", ainsi que de certaines autres accusations pénales graves, d'avoir accès à un avocat pendant 20 jours et pourraient être étendus pendant toute la période de l’enquête. 
Les peines passibles de la peine de mort ou de l'amputation sont incluses dans les lois modifiées proposées.

412 Iraniens arrêtés à Kermanchah pour "avoir mangé pendant le jeûne du Ramadan" 
Agence de presse officielle, Mehr, le 22 mai 2019 
Le chef de la police de Téhéran avait annoncé qu’elle va sévir durement pendant le Ramadan et prendra des mesures strictes contre les personnes qui mangent et boivent en public pendant le mois de jeûne (Agence officielle Tabnak, 4 mai 2019).
Par ailleurs, l'adjoint de la police de Kermanchah, chargé des affaires sociales, a annoncé qu'il avait averti 800 magasins que la vente de nourriture pendant le jeûne du Ramadan était interdite et il a fermé 87 autres commerces durant la première moitié du Ramadan car ils ont "ignoré les avertissements de la police".
Dans l'intervalle, le juge en chef de la province de Chaharmahal-Bakhtiari a répété qu'il était interdit à tous les restaurants de servir des aliments et des boissons pendant la journée et que même ceux qui sont dispensés de jeûner pour une raison quelconque, d'un point de vue religieux, ne sont pas autorisés à manger ou à boire en public.

Iran - Pendaison publique d’un prisonnier près de Hamedan
Iran Human Rights (IHR), 23 mai 2019
Selon l'agence de presse de la République islamique d'Iran (IRNA), Mehdi Cheraghi, détenu au couloir de la mort, a été pendu en public le jeudi 23 mai au matin. C'est une mesure rare car les autorités iraniennes hésitent généralement à procéder à des exécutions le mois du ramadan, le mois du jeûne des musulmans.
Mehdi Cheraghi a été condamné à mort sous l'accusation de moharebeh (guerre contre Dieu) pour vol à main armée.
Le co-accusé de Mehdi, Bahman Varmazyar, a été exécuté le 18 avril 2018 à la prison de Hamadan. Bahman et Mehdi faisaient partie des quatre personnes qui ont cambriolé une bijouterie le 30 avril 2015. L'un des quatre a été arrêté par des personnes présentes sur les lieux, et les autres ont été arrêtés 15 jours plus tard.

Les experts des droits de l'Homme de l'ONU avaient précédemment attiré particulièrement l'attention sur les informations faisant état d'exécutions publiques et avaient déclaré : "Elle a eu un effet déshumanisant à la fois sur la victime et sur les témoins de l'exécution et a finalement renforcé le caractère déjà cruel, inhumain et dégradant de la peine de mort".

Iran - Près de 1600 enfants forcés à se marier à Hamedan
CSDHI, 23 mai 2019
Une autorité judiciaire de la province de Hamedan a déclaré que 1.596 enfants se sont mariés dans cette province durant l’année dernière.


Le 23e prix Ludovic Trarieux décerné à Nasrin Sodouteh
gazette-du-palais.fr, 24 mai 2019
L’avocate iranienne Nasrin Sodouteh s’est vue décerner le 23e prix Ludovic Trarieux. Une distinction attribuée par dix instituts et barreaux européens et organisations internationales d’avocats à "un avocat sans distinction de nationalité ou de barreau, qui aura illustré par son œuvre, son activité ou ses souffrances, la défense du respect des droits de l’Homme, des droits de la défense, la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et l’intolérance sous toutes leurs formes". 
Nasrin Sodouteh est actuellement détenue à la prison d’Evin à Téhéran pour avoir défendu des femmes qui refusaient de porter le hijab dans la rue. Elle a été condamnée le 11 mars dernier à 38 ans de prison et à 148 coups de fouet. 

Le barreau de Blois se mobilise en faveur de Nasrin Sotoudeh, condamnée pour avoir pris fait et cause pour les femmes de son pays
Voilà bientôt un an que Nasrin Sotoudeh croupit dans sa cellule d’Evin, la pire prison d’Iran. Cette avocate de 55 ans, spécialiste de la défense des droits de l’Homme, est dans le collimateur du régime des mollahs pour avoir contesté leur autorité. Le barreau de Blois a décidé de se mobiliser en sa faveur pour dénoncer l’injustice avec laquelle cette consœur a été traitée. Me Fabienne Aubry et Me Anne Durand, particulièrement émues par son sort, appellent à se joindre à la mobilisation internationale en signant la pétition en ligne qui a déjà réuni plus de 330.000 signatures.

Iran - 30 hommes et femmes arrêtés pour la pratique "indécente" du Yoga
iranhumanrights.org/ Tasnim, 24 mai 2019 
Masoud Soleimani, adjoint du Procureur de la province du Golestan (nord), a annoncé le vendredi 24 mai que 30 hommes et femmes avaient été arrêtés pour avoir participé de manière "indécente" à un cours de yoga mixte. Se basant sur l’annonce d’un cours de yoga mixte à domicile, il prétend que les hommes et les femmes réunis étaient vêtus de manière "inappropriée" et "ils avaient des comportements anormaux". San donner des précisions sur ces comportement, il a réaffirmé qu'une action en justice avait été engagée contre le contrevenant et qu’il avait été présenté aux autorités judiciaires.
Soleimani a déclaré que le cyberespace devait être surveillé et contrôlé de manière plus rigoureuse, soulignant que certains « contrevenants » abusaient du manque de surveillance dans le cyberespace pour commettre des actes délictuels.

Plus tôt ce mois-ci, l’Iran a annoncé l’arrestation d’un nombre inconnu de personnes qui travaillaient dans des réseaux de modélisation en ligne "non islamiques".
Le général Mohsen Karimi, commandant des pasdarans dans la ville centrale d'Arak, a déclaré le 18 mai à Tasnim que des membres du personnel des agences avaient été arrêtés pour "promotion de la vulgarité", en partie, parce qu'ils avaient partagé des portefeuilles de photos de mannequins sur les réseaux sociaux.

Sept militants arrêtés lors d’une manifestation contre la violence faite aux femmes
Réseau kurde pour les droits de l’Homme, KHRN 28 mai 2019
Des défenseurs des droits des femmes et des militants civils à Marivan (ouest) ont appelé la population à se rassembler le 16 mai, devant la tombe d’une victime, Narmin Vatankhah - récemment tuée par des personnes inconnues et pour des raisons inconnues - au cimetière du village de Koolan près de cette ville.
Mais les forces de l'ordre ont tenté d'empêcher des personnes d'entrer dans le village en les menaçant et en exerçant des pressions sur elles tout en s’emparant de leurs cartes d'identité et saisissant les véhicules des participants.
Plusieurs personnes ont été arrêtées dont sept militants identifiés.
Ce groupe de militants voulaient dénoncer la vague de suicides parmi les femmes dans différentes villes du Kurdistan iranien et l’assassinat de 15 jeunes femmes par leurs familles sous prétexte de défendre leur honneur. Le 8 mai deux belles-sœurs ont été assassinées par leurs pères et frères dans le quartier de Naysar à Sanandaj et une jeune femme a été assassinée le 25 mai par des inconnus et son corps a été découvert par la population locale.

Iran. La législation abusive imposant le port du voile régit la vie des femmes
Amnesty International, 28 mai 2019
« …En vertu de la législation imposant le port du voile, les femmes et les filles – dès l’âge de sept ans – sont obligées de couvrir leurs cheveux d’un foulard. Celles qui ne le font pas sont traitées comme des criminelles.
La police des mœurs surveille l’ensemble de la population féminine, soit 40 millions de femmes et de filles. Ses agents parcourent la ville en voiture pour examiner la tenue des femmes : ils évaluent scrupuleusement le nombre de mèches de cheveux qu’elles laissent apparaître, la longueur de leur pantalon et de leur manteau, et la quantité de maquillage qu’elles ont appliquée.
Le fait d’être vue en public sans foulard peut entraîner diverses sanctions : arrestation, peine d’emprisonnement, flagellation ou amende, au seul motif que l’intéressée a exercé son droit de choisir comment s’habiller...
La législation abusive, discriminatoire et dégradante qui impose le port du voile permet non seulement aux agents de l’État mais aussi aux malfrats et aux membres de groupes d’auto-défense qui se sentent le droit et le devoir de faire respecter les valeurs de la République islamique de harceler et d’agresser des femmes en public. Ainsi, les femmes et les filles sont confrontées quotidiennement, au hasard des rencontres, à des étrangers qui les battent ou les aspergent de gaz poivre, les traitent de "putes" et les obligent à baisser complètement leur foulard pour que toute leur chevelure soit couverte…»

L'ex-maire de Téhéran avoue avoir tué sa femme
IRNA/Tasnim/Radio Farda/AP, 28 mai 2019
L'ancien maire de Téhéran Mohammad-Ali Najafi a avoué avoir tué sa seconde femme, les médias iraniens citent un procureur qui a déclaré.
Mohammad Shahriari, procureur de Téhéran, a déclaré le 28 mai que Najafi s'était "rendu à la police" et avait avoué avoir tué sa femme pour des raisons familiales.
Mitra Ostad, la deuxième femme de Najafi, a été retrouvée morte chez elle dans le quartier de Saadat-Abad, au nord-ouest de Téhéran, plus tôt dans la journée.
Il a cité un fonctionnaire de police qui a déclaré qu'elle avait été abattue plusieurs fois. Une telle violence armée est extrêmement rare en Iran.
La polygamie est légale en vertu des lois islamiques appliquées dans le pays.
Najafi a démissionné l'année dernière après avoir été critiquée par les partisans de la ligne dure pour avoir assisté à une cérémonie au cours de laquelle des jeunes filles dansaient. Il a invoqué des raisons de santé pour justifier sa démission.
Le site Internet Ensaf News rapporte qu'Ostad a appelé le journal le 27 mai et devait se rendre dans ses bureaux pour une interview officielle le 28 mai.
Ensaf a déclaré qu'Ostad avait par la suite reporté l'entretien, citant un prochain voyage.

Un ancien juge membre du "Comité de la mort" nommé vice-président du parlement
CSDHI, 29 mai 2019
Le régime iranien a nommé un ancien membre du "Comité de la mort", qui était chargé de superviser les exécutions lors du massacre des prisonniers politiques en 1988, à la vice-présidence du parlement iranien.
Abdolreza Mesri représentait le procureur révolutionnaire au sein du "Comité de la mort" de la province occidentale de Kermanchah et a envoyé un grand nombre de prisonniers politiques à la potence.
Le nouveau vice-président du Majlis était également interrogateur en chef et tortionnaire au début des années 80 à Kermanchah.
Il a également exercé les fonctions de procureur adjoint dans la province du Kurdistan et de procureur à Kermanchah, où il a joué un rôle actif dans les tortures et exécutions de nombreux prisonniers politiques.
En 2006, il a été nommé ministre iranien de la protection et sécurité sociales, puis ambassadeur de l’Iran au Venezuela en 2009.
Il est apparu évident ces dernières années que les titres de compétences de Mesri étaient faux et que de nombreuses accusations de détournement de fonds et de corruption avaient été portées contre lui au cours de son mandat au ministère de la protection et sécurité sociales.

L’Iran joue un rôle destructeur en Irak, en Syrie et dans 12 autres pays
contrepoints.org, 29 mai 2019 Par Sara Meshkati
Une étude conjointe de deux organisations non gouvernementales européennes accuse l’Iran de s’immiscer dans les affaires de 14 pays à majorité musulmane du Moyen-Orient et de jouer un rôle destructeur dans les affaires politiques la région.
« … Chaque mois, des centaines de forces irakiennes, syriennes, yéménites, afghanes et libanaises, des pays où le régime iranien est impliqué dans des combats de première ligne, reçoivent un entraînement militaire et sont ensuite envoyées pour combattre ou pour mener des actions terroristes.
Selon les chercheurs à l’origine de cette étude, l’Irak est l’un des pays les plus touchés par l’ingérence et l’interventionnisme iranien. Même l’ambassadeur d’Iran en Irak, le brigadier général Iraj Masjedi, nommé à ce poste en janvier 2017, dirigeait auparavant le bureau irakien du CGRI.
L’Iran est de plus en plus encouragé à agir depuis que l’ancien Président des États-Unis, Barack Obama, a autorisé l’accord sur le nucléaire avec le régime de Téhéran, ont annoncé les ONG…
Plutôt que de se soucier de leurs relations avec le pouvoir iranien, les gouvernements européens devraient avoir une politique favorable à la stabilité de la région et surtout soutenir les Iraniens qui manifestent quotidiennement dans les rues et sont réprimés brutalement par les Pasdarans, l’autre nom donné au CGRI. »

Clôture de 2800 comptes d’origine iranienne sur les réseaux sociaux
Iran Focus, 30 mai 2019
La société de la cyber-sécurité Fireeye a affirmé que des comptes au faux-noms des politiciens et des journalistes sur les réseaux Facebook et Twitter étaient actifs pendant l’élection 2018 du Congrès américain, en défense des positions de l’Etat iranien contre Donald Trump.
Facebook et Twitter ont confirmé l’existence des faux comptes sur leurs réseaux.
Lee Foster, chef de recherche chez Fireeye affirme avoir reconnu certains comptes aux faux-noms souvent actif en guise de journalistes américains qui envoyaient leurs matériels aux médias américains pour être publié.
Fireeye cite Facebook sur la clôture de 51 comptes, 36 pages et 7 groupes en plus de 3 comptes Instagram faisant partie de cette opération.
Quelques 900 comptes étaient liés à un ou plusieurs groupes sur Facebook et 2600 personnes suivaient un ou plusieurs comptes Instagram.

Iran – Les Iraniennes nombreuses dans les manifestations du mois de mai
women.ncr-iran.org, 31 mai 2019 
Divers secteurs de la société iranienne, notamment les enseignants, les épargnants spoliés, le personnel hospitalier… ont organisé des manifestations dans les derniers jours de mai. Les femmes iraniennes ont joué un rôle actif dans toutes ces manifestations.
Les travailleurs de la raffinerie de gaz de Bidboland du Khouzestan ont protesté le 21 mai 2019 contre les licenciements généralisés et l'insécurité de l'emploi dans cette entreprise et ont entamé une grève. La raffinerie prévoit de licencier les travailleurs de l'entreprise, qui passeront de 6 000 à seulement 1 000 personnes.
Les habitants du village de Ghayzanieh près d'Ahvaz ont organisé une manifestation le 25 mai 2019, contre le manque d'installations de base dans ce village. 
Les épargnants spoliés de Badr Tous à Machhad ont organisé le 27 mai 2019, une manifestation devant le gouvernorat. Les clients pillés ont finalement reçu leurs cartes de crédit d’épargne il y a quatre mois, après cinq ans d'incertitude. Malgré quatre mois passés, cependant, leurs cartes n'ont pas encore été alimentées. Il y a 1 000 épargnants spoliés dans la province de Khorassan-Razavi, dont les comptes n'ont pas été indemnisés.
Les épargnants spoliés par le Crédit Caspian de Téhéran ont organisé le 28 mai 2019 un rassemblement de protestation devant la Banque centrale d'Iran.
Les enseignants et le personnel des rectorats d'Ispahan et d'Ardebil se sont rassemblés le 30 mai 2019 devant les académies de ces villes pour protester contre la violation de leurs droits.