03 juillet 2020

AFIF INFOS - Juin 2020

Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran  
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


Confirmation de la condamnation à mort de trois manifestants
HRANA/Radio Farda/CSDHI, 30 juin 2020
La Cour Suprême d'Iran a confirmé les condamnations à mort de trois jeunes manifestants, Amir-Hossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi, qui avaient été arrêtés par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre 2019. Les deux autres, Mohammad Rajabi et Saeed Tamjidi, se sont enfuis en Turquie après l’arrestation de leur ami Moradi en Turquie. Bien qu'ils aient insisté sur le fait qu’ils étaient en danger en Iran parce qu’ils avaient participé aux manifestations, les forces de sécurité turques les ont renvoyés en Iran où ils ont été immédiatement arrêtés. 
Les trois accusés dans cette affaire, tous âgés d'une vingtaine d'années, ont été accusés d'affiliation à l'organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) que l'Iran a désignée comme une organisation terroriste mais ont toujours nié les accusations.
Une autre accusée dans cette affaire, Mojgan Eskandari, a été condamnée à la prison à vie pour des motifs similaires, tandis qu'un cinquième accusé dont le nom complet n'a pas été divulgué attend son procès.

Une 2ème vague du coronavirus frappe violemment l’Iran
Plus de 63.200 décès dans 341 villes
CNRI, 30 juin 2020
. Le ministère iranien de la Santé : les provinces de Khouzistan, Kurdistan, Azerbaïdjan occidental et oriental, Hormozgan, Bouchehr, Khorassan- Razavi et Kermanchah sont dans le rouge et présentent les taux d’infection, d’hospitalisation et de décès les plus élevés.
. Le chef du centre national de lutte contre le Covid-19 : à Téhéran, les cas positifs continuent d’augmenter. Ces dernières 24 heures, il y a eu 527 hospitalisations.
. Le vice-président de la faculté des sciences médicales de Téhéran : Tous les lits d’hôpitaux sont pris. Si nous atteignons les chiffres de mars, nous ne pourrons plus répondre de rien : au cours des 15 prochains jours, les taux de contamination, d’hospitalisation et de mortalité dans le pays augmenteront
. Le député de Boukan au Majlis : Il n’y a plus de lit libre pour hospitaliser les cas de coronavirus. Nous sommes confrontés à de nombreuses pénuries en termes de médicaments, d’équipements et d’établissements médicaux et de santé.
. La faculté de médecine de Machhad : le nombre de cas positif à Machhad aujourd’hui est le plus élevé depuis le début de l’épidémie. Le nombre d’hospitalisations dans les CHU dépasse les 600, soit le plus haut jamais enregistré.

Un prisonnier soumis à une disparition forcée pourrait avoir été "exécuté par un peloton d’exécution"
Amnesty International, 30 juin 2020
Les autorités iraniennes, qui sont responsables du crime de disparition forcée persistante commis contre le prisonnier Hedayat Abdollahpour et sa famille, doivent révéler toute la vérité sur son exécution secrète et rendre le corps de cet homme à sa famille, a déclaré Amnesty International le 30 juin.
L’organisation demande également aux autorités iraniennes d’expliquer pourquoi elles ont conduit sa famille et ses avocats à croire qu’il était toujours vivant plusieurs semaines après sa disparition forcée.

Amnesty avait également soulevé le cas de Hedayat Abdollahpour le 11 juin 2020 :
Les autorités doivent dire à la famille la vérité sur l’"exécution secrète" d’un prisonnier victime d’une disparition forcée

Une autre championne d'échecs abandonne la nationalité iranienne 
CSDHI, 29 juin 2020 
Ghazal Hakimifard, Grand Maître des échecs depuis 2016 et membre de l'équipe nationale iranienne d'échecs, a abandonné sa nationalité iranienne et participera sous le drapeau suisse à des tournois internationaux d'échecs. 
La championne d'échecs de 26 ans, actuellement étudiante à Zurich. Sa sœur Raana Hakimifard a également obtenu le titre de Maître FIDE (WFM) en 2015.
Plusieurs joueuses d'échecs iraniennes ont changé de nationalité pour jouer pour d'autres pays au cours des dernières années. L'expulsion pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire islamique obligatoire (hijab), ou pour ne pas avoir souhaité le faire, est souvent une raison pour les athlètes féminines iraniennes de changer de nationalité.
La sanction pour ne pas avoir porté le foulard obligatoire peut même être étendue aux familles des joueuses.

Les autorités iraniennes appellent à une répression sévère des femmes qui bafouent le hijab
Comité des femmes de la NCRI, 27 juin 2020
Ali Akbar Karimi, membre du parlement du régime d'Arak régime a appelé à l'intensification de la répression des femmes par les forces de sécurité de l'État, en réaction à leur opposition ouverte au voile obligatoire.
Karimi a également appelé à l'arrestation des femmes qui publient des messages et des photos (qui les montrent sans le voile) dans les médias sociaux… 
Abbas Ghassemi, le procureur général d'Arak, a déclaré : "La sécurité morale est l'une des priorités du pouvoir judiciaire et des forces de sécurité de l'Etat. Ceux qui tentent de perturber la sécurité de la société seront traités avec force et sans aucune limite". (L'agence de presse officielle IRNA - 23 juin 2020)
Au début du mois de juin, un nombre important de femmes ont été arrêtées dans la province de Khorasan Razavi pour avoir publié des photos dans les médias sociaux "sans porter le voile". 

Appel à libérer détention arbitraire de la militante des droits du travail, Sepideh Gholian 
FIDH, 26 juin 2020
L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, résultat d’un partenariat de la FIDH et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), demande l’intervention urgente des autorités iraniens concernant la détention arbitraire de la militante des droits du travail, Sepideh Gholian
Le 16 juin 2020, elle a été informée par le juge en charge du Bureau de l'exécution des verdicts qu'elle serait envoyée à la prison de Qarchak, à l'est de Téhéran, pour purger la peine prononcée contre elle en décembre 2019, à moins qu'elle n'ait écrit une lettre demandant la grâce du Guide suprême Ali Khamenei, ce qu'elle a refusé. 
Le 23 mai 2020, l'avocat de MM. Esmail Bakhshi et Mohammad Khanifar a rapporté qu'à l'occasion de l'Aïd El-Fitr, ses clients ont été graciés par le Guide suprême. Messieurs Esmail Bakhshi et Mohammad Khanifar avaient été condamnés avec Mme Sepideh Gholian à cinq ans de prison par la Cour d'appel de Téhéran le 14 décembre 2019, pour des activités syndicales dans le cadre de la grève des travailleurs de la compagnie de canne à sucre Haft Tappeh (province du Khouzestan au sud-ouest).
L'Observatoire appelle les autorités iraniennes à libérer immédiatement et sans condition Mme Sepideh Gholian et à mettre fin à tous les actes de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, contre tous les défenseurs des droits humains mentionnés dans le présent appel urgent, ainsi que tous les autres défenseurs des droits humains en Iran.

Huit manifestants condamnés à mort à Ispahan
Radio Farda, 26 juin 2020
Mohammad-Reza Habibi chef du département de la justice d'Ispahan a déclaré à ce jour, que huit manifestants ont été condamnées pour "corruption sur terre", accusation qui entraîne la peine de mort selon le code pénal islamique iranien.
Habibi, qui s'exprimait lors d'un sermon de prière vendredi, sans mentionner de détails sur ces affaires ou sur les manifestations auxquelles les accusés ont participé, a menacé : "Nous serons catégoriques vis-à-vis des mercenaires et des émeutiers si des crimes sont commis comme ce qui s'est passé en 2009, 2017 et en novembre dernier [protestation à travers le pays] ", ajoutant que "les huit procès ont pris fin et les individus impliqués condamnées pour corruption sur terre".

Trois prisonnières politiques kurdes toujours en grève de la faim
kurdistanhumanrights.net, 24 juin 2020
Trois prisonnières politiques kurdes continuent une grève de la faim dans la prison de Qarchak (ou Shahr e rey). 
Pendant ce temps, l'état de santé de la détenue souffrante, Zeinab Jalalian, est jugé critique… infectée très probablement par coronavirus en prison. 
Sakineh Parvaneh a entamé une grève de la faim depuis le 15 juin, en protestation contre une peine de 5 ans de prison pour "appartenance à des partis d'opposition" et le non-respect du principe de séparation des crimes dans la prison de Qarchak.
Soheila Hijab, une avocate de Kermanchah, a entamé une grève de la faim depuis le 17 juin pour protester contre son maintien en détention et celui de Zeinab Jalalian dans quarantaine de Qarchak et pour exiger son transfert à la prison d'Evin, ainsi que contre les pressions des agences de sécurité. Elle a été condamnée à un total de 18 ans de prison le 18 mars pour "propagande contre l'État", "rassemblement et collusion", "trouble de l'opinion publique avec l'intention de provoquer des troubles" et "formation d'un groupe illégal". 

Un nouveau rapport demande la fin des aveux forcés télévisés
FIDH, 25 juin 2020
« Entre 2009 et 2019, les médias publics iraniens ont diffusé les aveux forcés d’au moins 355 personnes et des contenus diffamatoires contre au moins 505 personnes, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par la FIDH et son organisation membre : Justice for Iran (JFI)…»

La police agit avec fermeté dans les zones de loisirs et sur les plages
farsnews.ir, 23 juin 2020
Morteza Mirzaee, le chef de la force de sécurité sociale de Mazandaran, a souligné que la lutte contre les immoralités sociales est un devoir légal et naturel de la police : "La sécurité sociale et morale est la ligne rouge de la police et nous sommes très sérieux à ce sujet."
Il a souligné que 26 organes sont responsables de la chasteté et du port du voile et a ajouté : "L'acte de chasteté et de port du voile consiste à faire face à l'opération psychologique de l'ennemi et c'est ce que le public exige. L'acte a clairement désigné les devoirs de tous les organes à cet égard comme un symbole culturel".
Mirzaee a souligné : "La police doit faire face à tout mauvais voilage et ne pas utiliser le voile. Des mesures efficaces ont été prises à cet égard en exécutant le "Plan d'observation".
"Pour faire face aux symboles apparents de la corruption, les forces de police travaillent avec le pouvoir judiciaire. Ils sont même confrontés à des symboles de corruption non apparents qui menacent la sécurité morale sociale selon la loi". 

ONU- Iran
Le mandat du RS sur l’Iran prolongé
Genève, 22 juin 2020
Le Conseil des droits de l'homme adopte une résolution sur la situation des droits humains en République islamique d’Iran et prolonge d'un an le mandat de son Rapporteur spécial, Javaid Rehman.
Le Conseil invite le gouvernement iranien à coopérer pleinement avec le Rapporteur spécial.

Deux nouveaux crimes "d’honneur"moins d’un mois après le meurtre de Romina
Les lois du régime iranien favorisent les crimes "d'honneur"
women.ncr-iran.org, 17 juin 2020
Moins d’un mois après le meurtre de Romina Ashrafi en Iran, deux autres crimes ‘d’honneur’ ont ébranlé la société iranienne. Deux jeunes femmes ont été brutalement assassinées par leur père et leur mari les 14 et 15 juin 2020.
Reyhaneh Ameri, 22 ans, originaire de Kerman (sud-est), a été tuée par son père le 15 juin dernier à coups de hache. Le père de Reyhaneh avait déjà tenté de la tuer il y a trois ans en lui brisant les bras et les jambes, mais sa sœur était intervenue et l’avait sauvée (Agence ROKNA, 16 juin 2020).
Dans un autre crime sauvage, Fatemeh Barahi, 19 ans, a été décapitée par son mari dans la ville d’Abadan (sud-ouest), dans la nuit du 14 juin 2020. Le mari a déclaré aux policiers qu’il avait laissé la tête de Fatemeh dans le secteur de Bahar, près de la rivière Bahman Shir, après l’avoir séparée du corps. Fatemeh Barahi avait épousé son cousin l’année dernière dans le cadre d’un mariage forcé (Agence ROKNA, 16 juin 2020).
Selon les médias publics, au moins quatre crimes d’horreur ont eu lieu en mai et juin dans les provinces de Guilan (nord), Sistan-Baloutchestan (sud-est), Kerman (sud-est) et Khouzistan (sud-ouest).

Flagellation de cinq militants pacifiques et prisonniers politiques en 10 jours
Condamnation de cinq autres hommes au fouet à Téhéran
Iran HRM, 17 juin 2020 
Le régime iranien a intensifié son recours à des peines cruelles ce mois-ci durant lequel au moins cinq dissidents et manifestants ont été fouettés.
Il est l'un des rares États qui distribue régulièrement des peines de flagellation aux manifestants, aux dissidents et aux personnes accusées d'adultère et de vol, entre autres, même si toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit l'utilisation de peines inhumaines telles que flagellation, peine dégradante et équivaut à de la torture.
Le régime iranien a fouetté cinq prisonniers politiques et militants pacifiques en juin. Toutes ces personnes ont été arrêtées pour des activités pacifiques ou pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression. 
Lundi 8 juin, la peine de flagellation pour Mohamamd Bagher Souri, détenu lors des manifestations à l'échelle nationale en novembre 2019, a été exécutée dans le pénitencier du Grand Téhéran. Souri a été condamné à cinq ans de prison et 80 coups de fouet. Il a reçu 35 coups par l'un des gardiens de prison. Le dos et les pieds de Souri ont été meurtris et blessés après les coups de fouet.
Le même jour, deux hommes ont été flagellés pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019 à Oroumieh. Les militants azerbaïdjanais des droits humains Ali Azizi et Eliar Hosseinzadeh ont été frappés à 20 reprises pour avoir "troublé l'ordre public".
Le 5 juin, Rouhollah Barzin, un boulanger a reçu 55 coups de fouet pour avoir écrit un article critiquant Nourollah Afshar, leader de la prière du vendredi du village de Cheram (nord-est), et pour avoir "refusé de s'excuser" auprès de lui.
La Cour suprême iranienne vient de confirmer la peine de prison et de flagellation de cinq hommes accusés de cambriolage à Téhéran, a rapporté le 15 juin l’agence de presse officielle ROKNA.
Ces hommes étaient condamnés par le tribunal à recevoir chacun 110 coups de fouet et passer 22 ans en prison. Leurs biens sont par ailleurs confisqués.
En vertu de la loi iranienne, plus de 100 "délits" sont passibles de flagellation.

Nouvel acharnement judiciaire contre la détenue Narges Mohammadi
RSF, 16 juin 2020 
En prison depuis 2015, Narges Mohammadi, confrontée à de nouvelles accusations, s’est vue contrainte d’y répondre depuis sa cellule. Reporters sans frontières (RSF) condamne ce nouvel acharnement des autorités judiciaires envers cette journaliste et militante des droits humains.
C’est le frère de la journaliste Narges Mohammadi qui a dénoncé la nouvelle accusation absurde dont elle fait l’objet. Dans une lettre ouverte adressée aux autorités judiciaires iraniennes, Mehdi Mohammadi, aujourd’hui réfugié en Norvège, explique que sa sœur est accusée “d’avoir dansé en prison pendant les jours de deuil commémorant l’assassinat de l’imam chiite Hussein”. Or, poursuit-il, “qui peut croire que cette femme, connue de tous comme étant musulmane, danserait en un jour de deuil ?”  Qui plus est, le tribunal de la ville de Zanjan, située à quelque 300 km au nord de Téhéran et où est détenue la journaliste, a décidé le 5 mai “de transporter la salle d’audience et un juge dans la prison pour entendre sa défense”, précise encore Mehdi Mohammadi, avant d’ajouter : “Elle n’a pas non plus été autorisée à sortir pour voir un médecin, qui s’est déplacé dans sa cellule. Elle est traitée comme une terroriste.”

Flambée des suicides, expression de l’extrême pauvreté des Iraniens 
Iran News Wire/CSDHI, 15 juin 2020 
Les médias officiels iraniens ont évoqué la nouvelle tendance alarmante des suicides en raison de la pauvreté et ont averti que les Iraniens risquaient de réagir à cette tragédie par des manifestations "violentes" imminentes.
En seulement 10 jours, au moins neuf personnes, dont quatre enfants, se sont suicidées à travers l'Iran, principalement en raison des problèmes financiers. Dans trois des cas, deux travailleurs qui n'avaient pas reçu leur salaire et un ancien combattant se sont donné la mort en public en signe de protestation. Deux des travailleurs se sont pendus et un vétéran de guerre s'est immolé par le feu à l'extérieur d'une fondation affiliée au Guide suprême qui a refusé de lui accorder un prêt.
Selon le quotidien officiel Jahan-e San’at, les suicides ont augmenté de 23 % en Iran...
Selon un ancien législateur, la "crise de confiance" actuelle dans le pays est due au fait que deux tiers des Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté.
«C’est une question très grave. La classe moyenne a presque été éliminée», a déclaré aujourd'hui Gholamreza Mesbahi Moghadam.

Plus de 100 détenus exécutés en Iran depuis janvier 2020
iran-hrm.com, 14 juin 2020 
Au moins 30 de ces exécutions ont été annoncées par la presse et les médias officiels et semi-officiels, et les 79 autres ont été effectuées en secrètement.
Au moins deux femmes ont été pendues en janvier 2020. L'une d'entre elles a été identifiée comme étant Maliheh Haj Hassani, pendue à la prison d'Adelabad à Chiraz.
La presse officielle a identifié l'autre femme par son prénom, Sara, 32 ans, a été pendue dans la prison centrale de Machhad.
L'exécution d'un mineur Shayan Saeedpour, le 21 avril 2020, a provoqué l'indignation du monde entier en raison de violations des droits fondamentaux en Iran. Il a été pendu à la prison centrale de Saqqez au Kurdistan iranien pour avoir commis un meurtre alors qu'il avait moins de 18 ans.
Les victimes des peines de mort prononcées depuis janvier 2020 comprenaient également des prisonniers politiques.
Le 10 juin, le père du prisonnier politique Hedayat Abdollahpour a annoncé que son fils avait été exécuté 20 jours plus tôt. Il a appris l'exécution choquante de son fils en s'adressant à l'unité du ministère de la justice chargée de l'application des verdicts à Oroumieh.
Les autorités iraniennes n'ont pas prévenu l'avocat de M. Abdollahpour, ni accordé une dernière visite à sa famille.
Le prisonnier politique Mostafa Salimi, 53 ans, a également été pendu à la prison centrale de Saqqez le matin du 11 avril 2020 après 17 ans de détention. L’exécution de M. Salimi a été largement couverte par la presse officielle iranienne.
Iran Human Rights Monitor exhorte le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains en Iran, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et d'autres organisations internationales des droits humains à prendre des mesures pour mettre fin à la peine de mort en Iran.

L’Iran face au coronavirus
AgoraVox, 13 juin 2020                 Par Simin Nouri
Alors que l’épidémie s’estompe dans de nombreux pays gravement atteints, l’Iran reste toujours un foyer important de la propagation du Covid-19 à l’échelle mondiale.
« La pandémie de coronavirus a révélé les forces et les faiblesses des responsables politiques des pays à travers le monde. Mais la façon dont les dirigeants iraniens ont traité cette crise sanitaire en Iran est d’une singularité inouïe… »

Une militante emprisonnée privée de soins médicaux
humanrightsinir.org, 12 juin 2020
La militante civile et prisonnière politique, Rezvaneh Ahmadkhan-Beigi, détenue dans le quartier des femmes de la prison d'Evin, souffrant d'épilepsie et de problèmes neurologiques, a subi plusieurs attaques nerveuses et devait être transférée à l'hôpital, mais pour une raison inconnue, son transfert a été annulé. 
Accusée de "collusion, rassemblement et propagation contre le régime", Rezvaneh a été condamnée le 10 mai 2020 à une peine de 6 ans.

Nouveau dossier ouvert contre une prisonnière politique
hra-news.org, 10 juin 2020
La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared a été verbalement convoquée le 10 juin 2020 au parquet d’Evin pour une nouvelle affaire contre elle. Elle s'est abstenue de se présenter au tribunal car elle n'a pas été convoquée par écrit et n'a pas eu accès à son avocat.
Maryam Akbari Monfared purge actuellement sa 11ème année de prison sans avoir bénéficié d'un jour de permission. 
Elle a été arrêtée le 31 décembre 2009, à la suite du soulèvement de cette année-là, et a été condamnée à 15 ans de prison par le tribunal de la révolution de Téhéran.
Accusée de "moharebeh (guerre contre Dieu) pour appartenir à l'OMPI, l’accusation qu’elle n'a pas acceptée, Maryam est mère de deux enfants et jusqu'à présent, elle a été privée de liberté conditionnelle ou même d'un jour de permission de sortie. 

Interdiction pour les femmes de faire du vélo
Agence de presse officielle Tabnak, 10 juin 2020
"Par un communiqué du siège de la Promotion de la vertu et de l'Interdiction du vice de ce comté et selon une fatwa de certains hauts clercs, les femmes qui font du vélo sont haraam (interdit) en public, elles ne peuvent donc pas faire de vélo dans ce comté", a déclaré Hadi Sobhani, procureur de Torqabeh Shandiz (nord-est).
Il a poursuivi : "Certaines utilisent le vélo pour continuer des actes immoraux, nous devons avoir à l'esprit que faire du vélo en public est haraam et ils le font pour répandre des actes immoraux." 

Les députées du 11ème parlement des mollahs, fidèles au régime misogyne
women.ncr-iran.org, 10 juin 2020
Le 11ème parlement des mollahs a officiellement débuté ses travaux le 27 mai. Ce parlement compte 260 hommes et 16 femmes, tous sans exception dévoués et fidèles au régime misogyne des mollahs. 
Environ 80% des députés sont issus de la faction fondamentaliste du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei. Cette majorité n’est pas le résultat d’une véritable élection libre et équitable, ni même le produit d’un truquage électoral. Cette fois, les quotas de chaque faction ont été décidés à l’avance...

Arrestation de trois citoyennes bahaïes à Rafsanjan
hra-news.org, 7 juin 2020
Le dimanche 7 juin 2020, les forces de sécurité ont arrêté trois citoyennes bahaïes à Rafsanjan et les ont transférés dans un lieu inconnu. Il s'agit de Nahid Naimi (Misaqian), Didar Ahmadi (Naimi) et Boshra Mostafavi (Naimi). 
Leurs domiciles ont été fouillés au moment de l'arrestation et certains de leurs effets personnels tels que téléphones portables, livres et ordinateurs ont été confisqués. 

Marjan, la belle voix des femmes d’Iran s’est éteinte
AFIF, 6 juin 2020
Marjan, artiste engagée, et célèbre chanteuse iranienne est décédée dans la soirée du 5 juin 2020 aux Etats Unis, d’un arrêt cardiaque à la suite d’une opération chirurgicale.
Shahla Zamir-Safi connue sous le nom de Marjan, comme beaucoup d’artistes iraniennes, a été interdite de se produire sur scène à l’arrivée du régime de Khomeiny au pouvoir en 1979 en Iran.
Arrêtée en juillet 1982, ses biens ont été confisqués et elle-même emprisonnée pour son opposition au régime des mollahs.
Profondément impressionnée par le courage et la résistance des femmes et jeunes filles appartenant à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, en prison, elle porte son soutien au mouvement d’opposition et durant son exil, a mis son art au service de la Résistance iranienne.

Quinze ans de prison supplémentaires malgré l’acquittement
en-hrana.org, 2 juin 2020
La militante civile, Saba Kord Afshari, actuellement emprisonnée dans la prison d'Evin, a été condamnée à 15 ans de prison pour "promotion de la corruption", une accusation dont elle avait été précédemment acquittée. Son avocat a fait part de ses préoccupations concernant son acquittement qui lui a été communiqué en prison, en soulignant le caractère illégal de la procédure dans son cas. Si cette erreur de jugement n'est pas corrigée, Saba, qui purge actuellement une peine de neuf ans, pourrait être condamnée à 24 ans de prison au total…

Le ministre de l'intérieur dévoile le bilan des morts de novembre 2019
CSDHI, 2 juin 2020
Près de sept mois après que les autorités iraniennes ont tué au moins 1500 manifestants en novembre 2019, un haut responsable du régime a admis pour la première fois le meurtre d'environ 200 manifestants. Tout en minimisant le nombre réel de morts, le ministre de l'intérieur du régime d’Iran, Abdolreza Rahmani Fazli, a déclaré le 30 mai que le nombre de tués était d'environ 200.