07 août 2024

AFIF INFOS Juillet 2024


Bulletin mensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 
 
Après une accalmie relative des exécutions à la suite la mort d'Ebrahim Raïssi, 19 mai et les élections présidentielles, 5 juillet, au moins 53 personnes, dont 5 femmes, ont été pendues en juillet, 36 suppliciés au cours des 11 derniers jours du mois.
Au moins 336 personnes ont été pendues en Iran depuis le 1er janvier au 31 juillet 2024, dont 15 femmes, 42 baloutches, 21 kurdes et 20 ressortissants Afghans. Ce chiffre représente près de 10 exécutions par semaine au cours des sept premiers mois de l'année.
 
Quatre Iraniennes risquent d'être exécutées sur la base de fausses accusations
AFIF, 31 juillet 2024
Après la militante syndicale Sharifeh Mohammadi, Pekhshan Azizi, militante kurde des droits des femmes et travailleuse sociale, est la 2ème prisonnière politique à avoir été condamnée à mort en juillet.
Deux autres militantes, Varisheh Moradi et Nasim Gholami Simiyari, risquent également d'être condamnées à mort après avoir été accusées de  "بغی", la rébellion armée.
Cette fausse accusation est souvent utilisée par les autorités contre les prisonniers politiques et les dissidents, qui entraîne la peine de mort.
Deux des quatre activistes, Pekhshan Azizi et Varisheh Moradi, sont de la minorité ethnique kurde d'Iran, ce qui témoigne du recours toujours disproportionné du pouvoir iranien à la peine de mort contre les minorités du pays, en particulier les Kurdes et les Baloutches.
D’après l’avocat iranien Saïd Dehghan, spécialisé dans les droits de l'homme et fondateur du Parsi Law Collective, "Ces quatre femmes sont accusées de “rébellion”, alors qu'elles ne possédaient aucune arme et qu'aucune arme n'a été saisie ou enregistrée dans leur dossier. Les activités de ces citoyennes étaient de nature civile et n'avaient aucun lien avec une rébellion contre les “fondements de la République islamique“, et encore moins le fait qu’elles étaient armées pour justifier l’accusation de rébellion".

Rassemblement des prisonnières politiques à Evin contre la peine de mort
iranhumanrights.org/women.ncr-iran.org, 30 juillet 2024
Un groupe de prisonnières politiques, dont Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix, a protesté contre la multiplication des condamnations à mort depuis la prison d'Evin. En particulier la condamnation à mort de la prisonnière politique Pakhshan Azizi.
Débuté à 19h, ce rassemblement s’est poursuivi jusqu’aux premières heures du dimanche, les prisonnières restant dans la cour de la prison.
Les détenues de la prison de Qezel Hesar à Karaj ont également protesté contre la condamnation à mort de Pakhshan Azizi. Elles continuent d’entamer une grève de la faim tous les mardis depuis l'exécution de quatre prisonniers politiques kurdes en janvier 2024, pour demander l'abolition de la peine de mort. Depuis, des détenus d'au moins 16 autres prisons iraniennes ont rejoint la campagne de “Non à l’exécution” tous mardis..

5 femmes exécutées en une semaine
Une femme pendue à la prison centrale de Khorramabad

Iran HRM, 29 juillet 2024
Une femme figure parmi les 4 prisonniers pendus le samedi matin 27 juillet 2024 à la prison centrale de Khorramabad, également connue sous le nom de Parsilon.
L’identité de cette femme n’a pas été établie au moment de la rédaction de ce rapport. Cependant, les 4 prisonniers ont été exécutés sur la base d’accusations liées à la drogue.
La femme mise à mort à la prison centrale de Khorramabad est la 15e femme exécutée en Iran depuis janvier 2024.
Le régime clérical a exécuté au moins 5 femmes en une semaine, du 21 au 27 juillet.

Activation de 23 000 patrouilleurs pour surveiller le port du hijab
khabarfarsi.com/CNRI Femmes, 24 et 26 juillet 2024
Ahmad Vahidi, ministre de  l'Intérieur  a déclaré que 23 000 patrouilleurs commencent l’activité dans le domaine du hijab. Il les qualifie capables de travailler positivement :" Ces patrouilleurs sont devenus actifs dans de plus de 15 nouvelles villes et trois nouvelles provinces ont été proposés à 300 villages pour qu’ils trouvent une véritable identité".
Par ailleurs, le commandant adjoint des forces de sécurité de l’État, le général de brigade Qassem Rezaei, a souligné que le plan Nour n’était pas négociable  quel que soit le changement de gouvernement.
Le changement de gouvernement n’affectera pas la mise en œuvre du plan Nour
Le plan Nour est le dernier projet du régime clérical visant à imposer le hijab obligatoire aux femmes iraniennes et il a débuté en avril 2024.

Quatre femmes exécutées à Birdjand et à Chiraz
women.ncr-iran.org, 23 juillet 2024
Trois femmes baloutches figurent parmi les 7 prisonniers exécutés à l’aube du mardi 23 juillet 2024 dans la prison centrale de Birdjand.
L’identité de ces 3 femmes baloutches, qui ont été arrêtées et exécutées    pour des accusations liées à la drogue, n’a pas encore été confirmée, leur exécution n’est pas encore rapportée par les médias publics iraniens.
Le samedi 20 juillet, une autre femme portant le nom de famille “Mahmoudinia” a été exécutée à la prison centrale d’Adelabad, à Chiraz, en même temps que 3 autres prisonniers. Victime d’un mariage forcé, elle avait été condamnée à mort pour le meurtre d’un homme avec lequel elle avait été mariée de force.
En exécutant 4 femmes en 4 jours, le nouveau président du régime, Massoud Pezeshkian, a dépassé Raïssi, qui avait exécuté 3 femmes en 3 jours au mois de mai.

La pénurie de 80 000 enseignants pour la nouvelle année scolaire en Iran
Iran Focus, 23 juillet 2024
Alireza Monadi Sefidan, président de la Commission de l’éducation et de la recherche du parlement du régime, a annoncé une pénurie de 70 000 à 80 000 enseignants pour la nouvelle année scolaire, affirmant que le départ à la retraite d’un grand nombre d’enseignants créerait "d’énormes lacunes " dans le système éducatif du pays.
Mais les médias iraniens et même l’agence de presse Tasnim, affiliée aux Gardiens de la révolution ont évoqué une pénurie pouvant atteindre 176 000 enseignants.
Les déclarations des représentants parlementaires et les réactions des médias indiquent que dans le système éducatif sous le régime iranien, la planification n’a pas sa place et que l’absence de perspectives de développement éducatif et scientifique a conduit aux problèmes actuels dans le secteur de l’éducation.
La pénurie d’enseignants dans les écoles, a atteint son plus haut niveau historique l’année dernière.

ONU-Iran
Iran : les "crimes d'atrocité" doivent faire l'objet d'une enquête et leurs auteurs doivent être poursuivis, déclare le rapporteur spécial

OHCHR, 22 juillet 2024
Rapport final : 20240717-SR-Iran-Findings.pdf
https://www.ohchr.org/en/press-releases/2024/07/iran-atrocity-crimes-must-be-investigated-and-perpetrators-prosecuted-says
Un rapporteur spécial des Nations unies a déclaré qu'un mécanisme international était essentiel pour enquêter et poursuivre les responsables des "crimes atroces" commis en Iran, notamment l'exécution extrajudiciaire de milliers de prisonniers arrêtés arbitrairement lors de la répression de la dissidence politique par les autorités dans les années 1980.
Javaid Rehman, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Iran, dans ses conclusions finales avant la fin de son mandat le 31 juillet, a déclaré que les "crimes atroces" d'exécutions sommaires, arbitraires et extrajudiciaires en 1981-1982 et en 1988 constituaient des crimes contre l'humanité de meurtre et d'extermination, ainsi qu'un génocide. Les exécutions ont concerné des femmes - dont certaines auraient été violées avant d'être exécutées - et de nombreux enfants. Les crimes contre l'humanité comprennent également l'emprisonnement, la torture et les disparitions forcées.
"Les bahaïs ont été pris pour cible avec une intention génocidaire et la persécution, le ciblage et la victimisation des minorités religieuses, ethniques et linguistiques et des opposants politiques se sont poursuivis en toute impunité pendant et depuis la première décennie de l'établissement de la République islamique en 1979".
Parmi les conclusions contenues dans ce document final, le rapporteur spécial a déclaré que le mécanisme d'enquête et de responsabilité devrait mener des enquêtes impartiales et transparentes en vertu du droit international et conserver les preuves dans le but d'engager des poursuites pénales. "Le fait de continuer à dissimuler le sort de milliers d'opposants politiques et le lieu où se trouvent leurs dépouilles équivaut au crime contre l'humanité de disparition forcée". "J'ai observé l'incapacité à garantir la justice et la responsabilité en Iran et l'impact de cette situation sur les familles des victimes et sur la situation actuelle des droits de l'homme dans le pays.
Le gouvernement iranien continue de nier les "crimes atroces" et les auteurs n'ont pas été traduits en justice. "Je le répète, il ne doit pas y avoir d'impunité pour ces violations flagrantes des droits de l'homme, quelle que soit la date à laquelle elles ont été commises. Le régime iranien et ses dirigeants ne doivent pas pouvoir échapper aux conséquences de leurs crimes contre l'humanité et de leur génocide. Il est absolument essentiel de mettre en place un mécanisme international indépendant d'enquête et de responsabilisation pour l'Iran", a déclaré M. Rehman.

85 cas de féminicide enregistrés en Iran au cours du 1er trimestre des trois dernières années
Iran Focus, 21 juillet 2024
Le journal "Etemad" a rendu compte du féminicide en Iran, affirmant qu’au cours du premier trimestre des années 2022 à 2024, au moins 85 cas de féminicide ont été enregistrés en Iran, la plupart des accusés étant des maris.
Etemad a souligné que les nouvelles concernant les meurtres de femmes et de filles, qualifiés dans la littérature gouvernementale de "crimes d’honneur" ou de conflits familiaux, ne sont souvent pas rapportées par les médias.
Selon le journal, ces meurtres se sont multipliés en Iran au cours des trois dernières années.
Ces 85 femmes et filles ont été tuées par leurs maris, pères, frères et autres proches parents masculins dans diverses villes d’Iran. Le plus grand nombre de meurtres s’est produit dans les villes d’Oroumieh, Talesh, Tabriz, Machhad, Iranshahr et Téhéran.
Selon Etemad, "Téhéran avec 11 féminicides" était en tête de liste au cours de cette période. La plupart des tueurs étaient des maris, les statistiques montrant qu’en 2022, 16 femmes, en 2023, 15 femmes et en 2024, 27 femmes ont été tuées par leur mari.

La lauréate iranienne du prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi, condamnée à un an de prison supplémentaire
AP, 19 juillet 2024
La lauréate iranienne du prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi, a été condamnée à un an de prison supplémentaire pour son activisme, a déclaré son avocat mercredi.
Mostafa Nili, l'avocat de Mohammadi, a déclaré à l'Associated Press que sa cliente avait été condamnée pour propagande contre le système. M. Nili a déclaré que la sentence avait été prononcée après que Mme Mohammadi eut exhorté les électeurs à boycotter les récentes élections législatives iraniennes, envoyé des lettres à des législateurs en Europe et fait des commentaires sur les tortures et les agressions sexuelles subies par une autre journaliste et militante politique iranienne.
Elle purgeait déjà une peine de 30 mois, à laquelle 15 mois supplémentaires ont été ajoutés en janvier.

ONU-Iran
La mise en garde de RS de l’ONU au sujet des menaces de viol et de meurtre contre les prisonnières iraniennes

fr.iranfocus.com, 17 juillet 2024
Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits humains, a appelé à la libération immédiate de six militantes des droits humains dans la province de Guilan qui ont récemment été emprisonnées. Dans un message sur X, Lawlor a exprimé sa préoccupation face aux longues peines de prison et aux arrestations violentes, tortures et menaces par des agents de sécurité iraniens de viol et de meurtre de ces détenues lors des interrogatoires, appelant à mettre fin à la répression des militantes des droits humains.
Forough Samiinia, Jelveh Javaheri, Shiva Shahsiah, Negin Rezaei, Matin Yazdani et Azadeh Chavoshian se sont présentées au bureau de l’exécution des peines de Rasht le samedi 13 juillet pour commencer à purger leurs peines de prison. Elles ont chacune été condamnées à 6 ans, 3 mois et 17 jours de prison pour "appartenance à un groupe" et  "réunion et collusion".
La condamnation à plus de 60 ans de prison de 11 militantes des droits des femmes et des défenseurs des droits civils dans la province de Guilan a suscité de vives critiques de la part de centaines de militants et d’organisations de défense des droits civils et humains, dont l’Association des écrivains iraniens, le Centre pour les défenseurs des droits de l’homme et l’Association des enseignants iraniens.

Exécution du prisonnier baloutche Edris Jamshidzehi
CNRI/kampain.info, 19 et 20 juillet 2924
A l’aube du 18 juillet le  prisonnier politique baloutche, Edris Jamshidzehi a été pendu dans la prison centrale de Zahedan après 7 ans de détention et de torture.
Jamshidzehi, âgé de 45 ans, habitant le village de Tigh Ap à Iranshahr, a été condamné à mort pour le meurtre de Seyed Abdolkarim Sajadi, un commandant Basiji.
Jamshidzehi a été arrêté en juin 2017 et contraint de faire des aveux sous la torture. Il a nié à plusieurs reprises les accusations devant le tribunal.
Il a été condamné à mort pour "atteinte à la sécurité nationale" et "guerre contre Dieu". Ce milicien du Bassidj avait été envoyé en Syrie par Qassem Soleimani où il avait longtemps participé au massacre de la population.
L’exécution de Jamshidzehi a suscité des réactions de la part des militants des droits de l’homme, qui considèrent cet acte comme une grave violation des droits humains et une continuation de la répression des minorités ethniques en Iran.

Un nombre croissant de militants sont emprisonnés pour avoir revendiqué leurs droits
CHRI, 17 juillet 2024
https://iranhumanrights.org/2024/07/iran-locking-up-its-labor-activists-as-worker-demands-grow/
La République islamique viole gravement ses obligations envers l'Organisation Internationale du Travail (OIT).
La récente condamnation à mort de la militante syndicale Sharifeh Mohammadi met en lumière la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les militants syndicaux iraniens, qui se retrouvent de plus en plus souvent dans le collimateur de l'appareil répressif de la République islamique pour avoir revendiqué leurs droits.
Les autorités iraniennes, déterminées à écraser un mouvement ouvrier qui se fait entendre, portent de graves accusations de sécurité nationale contre un nombre croissant de ces militants afin de les condamner à de longues peines d'emprisonnement dans le cadre d'une campagne de répression qui s'est intensifiée au cours de ces derniers mois...

Les lauréats du prix Nobel exhortent les dirigeants mondiaux à soutenir la quête iranienne de démocratie
Stop Fondamentalism, 10 juillet 2024
https://stopfundamentalism.com/news/nobel-laureates-urge-global-leaders-to-support-iranian-quest-for-democracy
Dans un élan de solidarité mondiale, 80 lauréats du prix Nobel ont adressé une lettre commune aux dirigeants du monde entier, les exhortant à prendre des mesures immédiates pour soutenir la lutte du peuple iranien pour la démocratie.
Adressée à des personnalités telles que le président américain Joe Biden, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le président du Conseil européen Charles Michel, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, la lettre appelle à une position internationale unifiée contre les violations des droits de l’homme et les efforts de déstabilisation régionale du régime iranien.
La lettre, également envoyée aux dirigeants des 27 États membres de l’Union européenne, souligne "la répression brutale exercée par le gouvernement iranien à l’encontre de ses citoyens, en particulier des minorités ethniques et religieuses. La répression impitoyable du régime iranien à l'encontre de son peuple constitue une grave crise des droits de l'homme", peut-on lire dans la lettre. "Le monde ne doit pas fermer les yeux sur les appels du peuple iranien en faveur de la liberté et de la démocratie".

"Sélection" présidentielle en Iran
AFIF, 6 juillet 2024
Malgré des efforts considérables du régime et l’appel du "guide suprême" Ali Khamenei pour éviter une répétition du faible taux de participation observé lors des élections législatives de mars, une grande partie des électeurs iraniens ont choisi de ne pas participer à une soi-disant  élections visant à désigner le successeur du défunt président Ebrahim Raïssi.
Après l’abstention record  au 1er tour, le 28 juin, “un véritable embarras” pour le régime, les électeurs ont préféré au 2ème tour, le 5 juillet, Masoud Pezeshkian, un conservateur -modéré (!) à l’ultra-conservateur, Saïd Jalili, le candidat favori du guide et hostile à l’Occident.

Sharifeh Mohammadi, militante iranienne des droits civils et du travail, condamnée à mort
laboursolidarity.org, 4 juillet 2024
« Sharifeh Mohammadi, militante des droits civiques et du travail, a été jugée par le tribunal révolutionnaire de Rasht et condamnée à mort sans aucune procédure transparente ou légale.
Ce verdict a été prononcé le 4 juillet 2024 sur la base de l'accusation fausse et sans fondement de "Baghi" (rébellion) et sous le prétexte de l'appartenance passée de Mme Mohammadi au "Comité de coordination pour aider à former des organisations de travailleurs" il y a 10 ans, qui est une organisation syndicale indépendante et légitime. Cette sentence cruelle n'a aucune base humaine ou légale et doit être annulée immédiatement.
Le Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue a exprimé à plusieurs reprises son opposition à l'émission de condamnations à mort barbares. Le gouvernement dans son ensemble doit être tenu pour responsable de ces cruelles condamnations à mort.
Notre syndicat appelle les travailleurs, les organisations indépendantes de défense des droits du travail et des droits civiques et les défenseurs des droits de l'homme en Iran et du monde entier à condamner fermement la cruelle condamnation à mort de Sharifeh Mohammadi et à exiger l'annulation immédiate de cette sentence injuste et sa libération inconditionnelle, ainsi que la liberté d'autres militants des droits du travail et des droits civiques emprisonnés en Iran.
Sharifeh Mohammadi a été arrêtée le 5 décembre 2023 dans la ville de Rasht et maintenue à l'isolement pendant plusieurs mois. Elle a subi d'intenses pressions physiques et psychologiques pendant une longue période afin d'obtenir des aveux contre elle-même. Pendant longtemps, elle a été privée de rencontrer sa famille, en particulier son jeune enfant, et elle n'a pas été autorisée à appeler sa famille pendant longtemps. D'autre part, la pression physique et les mauvais traitements répétés infligés à Sharifeh par le ministère du renseignement étaient tels qu'ils ont même conduit les responsables de la prison à protester contre les coups qu'elle recevait, de peur de mettre sa vie en danger. Sharifeh a déposé une plainte en raison des tortures qu'elle a subies. On sait désormais que Sharifeh Mohammadi a été gravement torturée au moins deux fois au cours de cette période ».

Zeinab Jalalian en mauvaise santé et sous pression continue du ministère du renseignement
women.ncr-iran.org/ROJINFO, 3 et 4 juillet 2024
La prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, qui purge actuellement sa 17ème année à la prison centrale de Yazd, est confrontée à de graves problèmes de santé depuis quelques semaines. Zeinab a été transférée au centre médical de la prison en raison de douleurs intenses dans le côté droit. Toutefois, après un examen général, elle a été renvoyée dans sa cellule sans avoir subi de tests spécialisés ni reçu de traitement définitif. Malgré ses problèmes de santé persistants, les demandes de transfert de Zeinab vers des établissements médicaux externes ont toujours été rejetées par le ministère des renseignements.
Les autorités refusent de permettre à Zeinab Jalalian de bénéficier de ses droits, y compris celui de se faire soigner, à moins qu’elle ne signe une "lettre de regret".  Cette lettre, rédigée par l’agence du Renseignement iranienne stipulait que Jalalian serait privée de tous ses droits fondamentaux tant qu’elle ne la signerait pas.

Des milliers de personnes se rassemblent à Berlin pour la démocratie iranienne
Iran News Wire/CSDHI, 1er  juillet 2024
https://csdhi.org/actualites/repression/46864-des-milliers-de-personnes-se-rassemblent-a-berlin-pour-la-democratie-iranienne/

Sommet mondial Pour un Iran Libre 2024
3ème journée : "Crimes contre l’humanité et la responsabilité des auteurs"
AFP/CNRI/AFIF, 1er juillet 2024
Des juges, des experts juridiques, des dirigeants politiques, des députés  et des militants des droits humains venus de nombreux pays ont rejoint  se sont réunis  dans la 3ème journée du Sommet pour discuter de la situation des droits de l’homme en Iran, notamment sur les exécutions extrajudiciaires et les disparitions systématiques.
. Le Sommet mondial ‘Pour Iran Libre 2024’ avait débuté le samedi 29 juin où plusieurs dizaines de milliers d’opposants iraniens et leurs soutiens ont manifesté à Berlin pour dénoncer le pouvoir iranien et l’élection présidentielle dans ce pays qualifiée de "simulacre". . . 
Une conférence simultanée tenue à Paris réunissait en même temps un grand nombre de personnalités politiques de notoriété internationale autour de Maryam Radjavi, leader de l’opposition et de la Résistance iranienne.
. "Feuille de route de la Résistance iranienne vers une République démocratique" était le thème du 2ème jour du sommet le 30 juin.
Avec en toile de fond le soutien de 137 dirigeants mondiaux et de plus de 4 000 parlementaires qui soutiennent l’aspiration du peuple iranien à un changement de régime, cet événement témoigne d’une nouvelle détermination à mettre fin à l’apaisement avec Téhéran et à reconnaître un Iran démocratique et libre.