17 juillet 2025

AFIF INFOS Juillet (1/2) 2025

 Bulletin bimensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


Répression post-conflit et arrestations massives
À la suite du conflit de 12 jours et du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël fin juin, autorités iraniennes ont considérablement étendu des mesures de sécurité intérieure et intensifié la répression utilisant des accusations d’espionnage et de collaboration avec Israël . Plus de 700 arrestations et au moins 6 exécutions après des procès expéditifs, le régime iranien ciblant. surveillance et la censure, utilisant les conditions de guerre pour justifier la répression radicale sur les libertés civiles.
Lois sur l’espionnage 
Le parlement iranien a promulgué début juillet, de nouveaux amendements à la loi sur l’espionnage, élargissant la définition au militantisme pacifique, à la défense des droits et à l’expression politique. Ce nouveau texte facilite arrestations arbitraires et fournit un cadre juridique pour cibler la dissidence et réprimer les critiques. Il impose surtout des sanctions sévères - y compris la peine de mort - pour toute forme de collaboration ou d’espionnage présumé impliquant Israël, les États-Unis ou d’autres" États hostiles". La législation classe ces actions comme "corruption sur Terre", une accusation passible d’exécution en vertu du Code pénal de la République islamique.


Frappe sur la prison d’Evin
Transferts forcés et conditions épouvantables de détention des prisonniers politiques 
AP/ The Guardian/WSJ/Fox News/Amnesty International…, juillet 2025
A la suite de la frappe d’Israël sur la prison d’Evin le 23 juin 2025, des milliers de prisonniers ont été transférés en urgence vers des établissements surpeuplés comme Fashafouyeh (Grand Téhéran), Ghezelhesar et Qarchak, où règnent insalubrité, chaleur extrême, manque d’eau potable, et  infestations de punaises.
Les transferts ont été effectués dans des conditions brutales : menottages, fouilles sous les bombes, marches sur les décombres, menaces par les forces de l’ordre, l’absence de soins médicaux ou de temps pour rassembler les effets personnels.
Quelques 2 000 détenus ont été transférés de force d’Evin vers le pénitencier du Grand Téhéran, également connu sous le nom de Fashafouyeh. Parmi eux se trouvaient 180 prisonniers politiques du quartier 4, embarqués dans des bus avec pour seuls vêtements.
Selon Amnesty International, l’absence d’information sur l’emplacement ou la santé de centaines de détenus peut relever de disparitions forcées.
Des appels urgents des détenus  et de leurs familles ont alerté sur l’absence totale de soins après la destruction de l’infirmerie, le refus d'évacuer les blessés et une répression renforcée à l’intérieur .
Des informations indiquent que les détenus politiques de la prison du Grand Téhéran sont détenus dans des conditions extrêmement précaires et insupportables, privés de leurs droits les plus fondamentaux.
Hedayatollah Farzadi, le tristement célèbre directeur d’Evin, a fui l’établissement quelques minutes avant la frappe après avoir reçu un avertissement par l’intermédiaire de son fils, prétendument contacté par les services de renseignement israéliens. Les médias d’État iraniens ont par la suite contesté cette chronologie, affirmant que Farzadi se trouvait à l’intérieur du complexe lors d’une inspection de routine au moment de l’attaque. 

ONU-Iran
Examen périodique universel de la République islamique d'Iran
UNHRC, 1er juillet 2025
Lors de la 59ème session (16 juin-11 juillet 2025), le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté la décision relative aux résultats du 4e Examen périodique universel (UPR) de la République islamique d'Iran (A/HRC/59/12) , qui s'est tenu le 24 janvier 2025.
Après consultation de toutes les parties prenantes concernées, sur les 346 recommandations reçues des pays,  seuls 142 bénéficient du soutien de l'État iranien.

Raid sanglant contre les habitantes du village de Gonich : Deux femmes baloutches tuées, au moins 11 autres blessées
Hal Vash/AFIF, 3 et 4  juillet 2025
Une attaque militaire violente et de grande envergure menée par le Corps des Gardiens de la révolution islamique et d’autres forces de sécurité du régime iranien sur le village baloutche de Gonich (Sistan et Baluchestan) s’est soldée par 2 femmes tuées, au moins 11 autres blessées et 52 arrestations accusées de liens avec Israël. Une violence ciblée sur les minorités.
 Le raid a commencé à 5 heures du matin le 1er juillet et a mobilisé des dizaines de véhicules blindés, une surveillance aérienne par drones militaires, ainsi que le déploiement d’unités terrestres lourdement armées. L’opération a été lancée alors qu’aucun homme n’était présent dans le village - seules des  femmes et des enfants s’y trouvaient au moment de l’assaut.
Au cours de l’attaque, 12 femmes baloutches non armées ont été directement prises pour cible par des tirs. 
Khan-Bibi Bameri 40 ans, a été tuée lors du raid. Trois jours après Lali Bameri, 40 ans a succombé à ses blessures, ainsi que 11 autres femmes, âgées de l’adolescence à la cinquantaine, ont été blessées. 
Des images filmées sur les lieux apportent des preuves irréfutables de l’utilisation d’armes de guerre, de drones et de véhicules blindés patrouillant dans les ruelles étroites du village.
Mai Sato, rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran, a mis en garde contre l'abus du conflit par la République islamique d'Iran pour réprimer les minorités ethniques et religieuses, ainsi que les opposants politiques. Elle a souligné que les gouvernements ne devraient pas utiliser l’atmosphère de guerre et de crise pour violer les droits de l’homme et éliminer les critiques, mais devraient plutôt protéger les droits fondamentaux de tous les citoyens sur la base du droit international.

Appel urgent pour sauver Arghavan Fallahi et d’autres prisonniers politiques torturés
wncri, 4 juillet 2025 
La Résistance iranienne a obtenu de nouvelles informations sur le lieu de détention d’Arghavan Fallahi, une femme de 25 ans, et de trois autres prisonniers politiques affiliés à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), actuellement torturés afin de  leur extorquer des aveux forcés et fabriqués en lien avec les assassinats des bourreaux du régime clérical, les juges notoires Mohammad Moghiseh et Ali Razini, survenus le 18 janvier 2025.

Sinistre "Cérémonie des nourrissons Hosseini" à Téhéran
Vidéo CNN
Frederik Pleitgen, journaliste de CNN, assiste à la "Cérémonie des nourrissons Hosseini" à Téhéran, où des centaines de femmes brandissent leurs bébés en l'air pour montrer leur volonté d'offrir leurs enfants à Dieu et à l'imam Hossein. La cérémonie a lieu le premier vendredi du mois du calendrier musulman.
Les images déchirantes de mères tenant leurs nourrissons en l’air devant des caméras et les promettant comme futurs sacrifices offrent une illustration frappante de l’idéologie centrale du régime. Au cours des quatre dernières décennies, la République islamique a ravagé la vie de millions d’Iraniens par la guerre, la répression, la pauvreté et les exécutions. Maintenant, en militarisant l’enfance, le régime tente d’instiller une culture de mort et de martyre dès la naissance.
Selon CNN, le spectacle faisait partie d’un effort coordonné du gouvernement. Cela représente non seulement une violation évidente des droits des enfants et des mères, mais aussi une tentative désespérée de restaurer la légitimité alors que le régime fait face à des crises internes et externes croissantes.

Trois membres du film "Bidad" condamnés à des peines de prison et à des amendes
HRANA, 2 juillet 2025
Soheil Beiraghi, réalisateur du film "Bidad", et Leili Rashidi, l'une de ses actrices, ont été condamnés à des amendes au lieu d'emprisonnement. Sarvin Zabetian, autre actrice du film et coaccusée dans cette affaire, a été condamnée à une peine de prison avec sursis et à une amende.
Beiraghi a été condamné à 3 ans et 7 mois de prison pour "incitation à la corruption" et à 8 mois supplémentaires pour "production de contenu obscène". Le tribunal a également ordonné la confiscation de son matériel. Cependant, la peine a été convertie en une amende de 165 millions de tomans.
Produit en  2024, "Bidad" présente des scènes sans hijab obligatoire, suit une jeune chanteuse qui proteste contre l'interdiction faite aux femmes de se produire en public en Iran. En raison de son contenu critique, le film s'est vu refuser les autorisations officielles de production et son réalisateur a été interrogé pendant le tournage.

PEN America exhorte l'Iran à cesser sa répression renouvelée contre les voix dissidentes après la guerre 
PEN America, 3 juillet 2025
Les récentes informations faisant état de l'arrestation de plusieurs écrivains en Iran témoignent d'une répression accrue des voix dissidentes pendant et après la guerre entre l'Iran et Israël, a déclaré aujourd'hui PEN America, qui a exhorté les autorités iraniennes à cesser de cibler les personnes exerçant pacifiquement leur droit d'expression.
"De nombreux pays utilisent depuis longtemps la guerre et les conflits comme prétexte pour réprimer la liberté d'expression, et l'Iran ne fait pas exception"  . "Sous prétexte de sécurité nationale, les autorités s'empressent de réprimer les critiques et de réduire au silence ceux qui expriment des points de vue dissidents, qui défendent les droits humains ou qui appellent à la fin des hostilités". 
Pendant et après la guerre de douze jours entre l'Iran et Israël, , le régime iranien a intensifié sa répression interne. Les autorités ont lancé une nouvelle vague d'arrestations, ciblant des écrivains, ainsi que des centaines de militants politiques, sociaux et culturels ; des membres de minorités ethniques et religieuses comme les Kurdes et les Bahaïs, et d'autres…

ONU-Iran
Les experts de l'ONU exhortent l'Iran à privilégier la protection à la répression après le cessez-le-feu
OHCHR, 4 juillet 2025
Des experts de l’ONU* ont exprimé aujourd’hui leur inquiétude face à la répression en République islamique d’Iran depuis le début des hostilités le 13 juin 2025 et le cessez-le-feu qui a suivi.
"Les situations d'après-conflit ne doivent pas être utilisées comme une occasion de réprimer la dissidence et d'accroître la répression". Reconnaissant l'impact des attaques militaires illégales menées par Israël et les États-Unis , les experts ont néanmoins exprimé leur inquiétude face aux informations faisant état d'exécutions, de disparitions forcées et d'arrestations massives.
Depuis le 13 juin 2025, au moins six personnes auraient été exécutées pour "espionnage au profit d'Israël", dont trois Kurdes. Des centaines de personnes, dont des utilisateurs des réseaux sociaux, des journalistes, des défenseurs des droits humains, des ressortissants étrangers - notamment afghans - et des membres de minorités ethniques et religieuses telles que les bahaïs, les Kurdes, les Baloutches et les Arabes ahvazis, ont été arrêtées pour "collaboration" ou "espionnage". Parmi les personnes arrêtées figurent le défenseur des droits humains Hossein Ronaghi et son frère. Par ailleurs, le chercheur suédo-iranien Ahmadreza Djalali risque une exécution imminente, sans que l'on sache où il se trouve. Le conflit a également considérablement aggravé les expulsions d'Afghans d'Iran : 256.000 personnes ont été renvoyées en juin seulement, dans un contexte de graves craintes de refoulement…

Inquiétudes concernant un couple britannique détenu en Iran
The Guardian, 8  juillet 2025
Alors que les tensions entre le régime iranien et les pays occidentaux ont atteint leur paroxysme suite aux frappes aériennes israéliennes à Téhéran, la famille d’un couple britannique emprisonné en Iran depuis janvier 2025 pour espionnage a fait état d’un mois d’incertitude totale quant à leur sort, voire à leur survie.
Lindsay Foreman et Craig Foreman, tous deux âgés de 52 ans, ont été arrêtés le 3 janvier alors qu’ils voyageaient par voie terrestre depuis l’Arménie vers le Pakistan, en route vers l’Australie. Ils ont été arrêtés à Kerman, dans le sud de l’Iran.
Les responsables du régime iranien affirment que le couple "est entré dans le pays sous couvert de touristes et a recueilli des informations dans plusieurs provinces"
Leur famille craignaient que le couple ait été tué lors du raid aérien israélien sur la prison d’Evin le 23 juin, qui a fait plus de 70 morts. Les autorités britanniques ont finalement informé la famille Foreman mardi que les parents étaient toujours détenus à Kerman et n’avaient pas été transférés à Téhéran.
Des diplomates britanniques ont rendu visite au couple en prison à trois reprises jusqu’à présent. Leur cellule ne mesurait que trois mètres sur trois et ils n’étaient autorisés à sortir dans la cour que 15 minutes par jour. Ils bénéficient d’une représentation juridique, mais leur avocat ne parle pas anglais, ce qui complique la communication.

Disparition inquiétante d’un jeune touriste français en Iran
AFP/Le Monde, 8 et 10 juillet 2025
Une source diplomatique française a confirmé la disparition d’un jeune touriste français alors qu’il traversait l’Iran à vélo. Auparavant, des annonces avaient été diffusées sur les réseaux sociaux pour tenter de localiser l’individu. La source a souligné qu’il était déconseillé aux citoyens français de se rendre en Iran, le régime iranien ayant adopté une "politique délibérée de prise en otage d’Occidentaux".
Le jeune Français, Lennart Monterlos, n’a pas contacté sa famille depuis le 16 juin 2024. Selon une publication sur Instagram, Monterlos est âgé de 18 ans et possède la double nationalité française et allemande.
L’annonce de la disparition de ce touriste intervient alors que l’inquiétude grandit quant à la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux autres ressortissants français actuellement emprisonnés en Iran.
Ils sont notamment accusés d’« espionnage pour le compte du Mossad », des accusations passibles de la peine de mort.
L'Iran confirme l'arrestation d'un jeune franco-allemand
Dans un entretien avec Le Monde, le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi a indiqué que les autorités du pays ont interpellé Lennart Monterlos, le jeune cycliste de 18 ans. 

La peine de flagellation exécutée contre un artiste
Iran HRM, 10 juillet 2025
Le mardi 8 juillet 2025 au matin, la peine flagellation, 30 coups de fouet prononcée à l’encontre d’Arman Shadivand, artiste et militant écologiste bien connu, a été exécutée dans les locaux du parquet de la ville. Cette peine a été prononcée pour " insulte envers l’ancien président Ebrahim Raisi". Cette décision a suscité de vives réactions de la part des organisations de défense des droits humains, soulignant une fois de plus la répression systématique de la liberté d’expression en Iran.
Arman Shadivand avait déjà fait l’objet de plusieurs condamnations judiciaires lourdes. En février 2025, il avait été condamné à 2 ans d’emprisonnement discrétionnaire.
Les accusations portées contre Shadivand comprenaient "propagande en faveur des groupes d’opposition", "soutien aux manifestations de 2022" et "insultes à l’encontre de personnalités telles qu’Ali Khamenei, Qassem Soleimani, Ebrahim Raisi et Hassan". Ces condamnations et accusations répétées reflètent un processus délibéré d’épuisement psychologique et d’élimination progressive de cet activiste culturel et environnemental.

Une agence de presse liée aux pasdarans appelle à répéter le massacre de 1988 dans le cadre de la répression de l’opposition
Iran Focus/CSDHI, 11 juillet 2025
L’agence de presse Fars, affiliée au Corps des gardiens de la révolution islamique, a publié un article en réponse au conflit de 12 jours entre Israël et l’Iran, décrivant le massacre de 1988 (les exécutions massives de 1988) comme une "expérience réussie" et appelant à leur répétition pour faire face à l’opposition actuelle au régime iranien.
Faisant référence à la situation sécuritaire récente en Iran, Fars a décrit les opposants au régime comme étant impliqués dans "le transfert d’informations à Israël et la contrebande d’armes", affirmant que leur exécution est une "demande légitime du public".

Narges Mohammadi menacée par des intimidations persistantes de la part d'acteurs affiliés à l'État
Front Line Defenders/AFP /Le Figaro, 11 juillet 2025
La lauréate iranienne du prix Nobel, Narges Mohammadi, a reçu une série de menaces graves contre sa sécurité et sa vie de la part d'agents affiliés au ministère du Renseignement de la République islamique les 19, 21 et 25 juin 2025. Le Comité directeur de la Coalition "Libérez Narges" a reçu ces informations et est vivement préoccupé par le risque que ces menaces, directes et indirectes, représentent pour elle. Il appelle les autorités iraniennes à garantir sa sécurité.
Le ministère du Renseignement iranien (MRI) a informé la défenseuse des droits humains de 53 ans , par l'intermédiaire d'un ancien détenu, qu'il disposait de renseignements concernant des "acteurs voyous ", non dirigés ni contrôlés par le MRI, qui recherchaient Mohammadi et comptaient la  "détruire " une fois qu'ils l'auraient trouvée. Mohammadi a également reçu un autre message par l'intermédiaire d'un autre ami (pour la troisième fois par des canaux indirects) l'informant qu'un projet visant à "l'éliminer" était en cours.
Dans un communiqué le comité Nobel, après un  "entretien téléphonique urgent " avec Narges Mohammadi, affirme qu’elle dit se sentir  "menacée d’élimination physique "
L’avocate de la famille et de la fondation Narges Mohammadi, Chirinne Ardakani, s’est fait l’écho de menaces similaires reçues par la prix Nobel, dans un communiqué à l’AFP. "Ces menaces d’assassinat et de disparition forcée ont été formulées par divers canaux : directement auprès de Narges Mohammadi elle-même, mais aussi par l’intermédiaire de plusieurs de ses proches, à qui il a été demandé de lui transmettre ces menaces ".

Crise humanitaire à la prison de Qarchak : la vie des prisonnières politiques en danger
wncri, 14 juillet 2025
Les prisonnières politiques récemment transférées de la prison d’Evin à la prison de Qarchak, à Varamin, sont détenues dans des conditions épouvantables, inhumaines et dangereusement inférieures aux normes. Leur santé, leur dignité et même leur vie sont désormais gravement et immédiatement menacées.
Les femmes n’ont pas été transférées dans un centre adapté, mais dans un hall abandonné, autrefois utilisé pour la détention de personnes dépendantes aux drogues.
Le lieu était dans un état de saleté extrême, imprégné de l’odeur de putréfaction, infesté de rongeurs et totalement dépourvu de ventilation. Les prisonnières elles-mêmes sans aucune aide officielle ont tenté de nettoyer les lieux autant que possible. Malgré cela, les conditions restent inacceptables et constituent une violation flagrante des droits humains fondamentaux.
Qarchak : une prison dans la prison
Environ 60 prisonnières politiques sont actuellement maintenues en quarantaine forcée dans cette aile isolée. Elles sont complètement coupées du reste de la prison.
L’espace ne dispose que de trois toilettes et trois douches pour l’ensemble des détenues…

77ème mardi de grève hebdomadaire "Non aux Exécutions" dans 48 prisons en Iran
AFIF, 15 juillet 2025
La prison de Yazd est la 48ème  prison iranienne à rejoindre la campagne des mardis, devenue symbole de l’opposition à la peine de mort en Iran. L’appel à l’arrêt des exécutions se poursuit par des grèves de la faim les mardis et des manifestations de prisonniers politiques.
Dans leur communiqué hebdomadaire, ils ont annoncé que"  tribunal fictif" d’Ahvaz avait prononcé deux condamnations à mort pour 3 prisonniers politiques, que 3 détenus arabes ont été transférés à l’isolement pour une exécution probablement imminente. 
Mai Sato a par ailleurs lancé un avertissement concernant la situation de ces prisonniers et appelé à la fin de la vague de répression actuelle.
Les demandes de révision de Mehdi Hasani et Behrouz Ehsani, deux prisonniers politiques condamnés à mort, ont été rejetées pour la 4ème fois. Cette décision intervient malgré de graves ambiguïtés juridiques dans leurs dossiers, et les autorités avaient précédemment refusé à leur avocat l’accès aux détails de l’affaire sous prétexte que les dossiers étaient "classifiés", une pratique illégale.
Les familles des prisonniers politiques exigent leur libération
Dans un contexte de rejet croissant des condamnations à mort et des exécutions en Iran, les familles des prisonniers politiques accompagne la campagne des mardis en  se rassemblant pour dire Non aux exécutions.
Elles appellent à mettre fin à la répression d’État et exigent la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.
Elles dénoncent les conditions de détention épouvantables dans les prisons iraniennes, en particulier dans la tristement célèbre prison de Fashafouyeh, et interpellent la communauté internationale.