30 novembre 2004

Appel urgent de la commission des femmes du CNRI ...

Appel urgent de la commission des femmes du CNRI pour empêcher la lapidation d’une femme en Iran

Les bourreaux du régime misogyne des mollahs se préparent à exécuter un décret de lapidation prononcé contre Mme Hadjieh Esmaïlvand dans la prison de Jolfa, dans la province d’Azerbaïdjan de l’ouest dans trois semaines

Hadjieh (Habibeh) purge une peine de prison depuis janvier 2000. Au début, les tribunaux des mollahs l’avaient condamnée à être exécutée, mais quand sa condamnation a été envoyée à la cour suprême, la simple exécution a été commuée en lapidation.

Le décret officiel de lapidation de Hadjieh Esmaïlvand promulgué et approuvé par l’appareil judiciaire criminel des mollahs est paru dans le journal Modjahed n° 787 du 21 septembre 2004.

D’autres informations montrent qu’une prisonnière du nom de Najmeh Vossough Razavi, 24 ans, étudiante en droit, a été condamnée à mort et que sa peine a été confirmée par la cour suprême. Najmeh Vossough doit être pendue la semaine prochaine.

Selon des informations publiées dans la presse officielle, au moins quatre femmes ont été pendues depuis le début de 2004, alors que douze autres ont été condamnées à mort. Une autre jeune femme de 24 ans, Tayebeh, a été condamnée à mort le 17 novembre.

Une députée du Majlis (parlement) des mollahs a été citée par la presse officielle le 20 novembre disant que les prostituées n’existeraient plus si on en pendait dix.

Etant donné la condamnation du régime des mollahs par le troisième comité de l’Assemblée générale de l’ONU le 17 novembre 2004 exprimant une profonde préoccupation sur la poursuite des exécutions, des arrestations arbitraires, de l’usage de la torture, des amputations, du fouet et de la discrimination systématique contre les femmes, la commission des femmes du CNRI appelle le Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme et toutes les organisations de défense des droits de l’homme d’entreprendre une action internationale urgente pour sauver la vie de ces femmes, notamment de Hadjieh Esmaïlvand qui doit être lapidée.


Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 29 novembre 2004

28 novembre 2004

Affaire Kazemi: l'Iran met en garde le Canada

Radio Canada


L'Iran ne veut surtout pas que le Canada poursuive ses démarches dans l'affaire du meurtre de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi. Le ministère des Affaires étrangères de l'Iran a adressé une mise en garde, dimanche, au nouvel ambassadeur du Canada dans ce pays s'il tentait de faire rouvrir ce dossier.

« Si quelqu'un entre en Iran avec une telle mission, il aura des problèmes, a déclaré Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cela est une affaire interne de la République islamique d'Iran ».

Le gouvernement canadien a répliqué à cette mise en garde en affirmant que son nouvel ambassadeur en Iran poursuivra ses démarches afin de faire la lumière sur l'affaire Kazemi.

Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Pierre Pettigrew, annonçait l'envoi en Iran d'un nouvel ambassadeur, quatre mois après le rappel de son représentant à Téhéran pour protester contre les lacunes du système judiciaire iranien dans l'affaire Kazemi.

« Le fait que justice n'a pas été rendue soulève l'indignation des Canadiens et des Canadiennes. Nous poursuivrons vigoureusement nos démarches dans cette affaire », a affirmé, mardi, le ministre Pettigrew en annonçant cette nomination.

Zahra Kazemi, arrêtée fin juin 2003 alors qu'elle prenait des photos devant la prison d'Evine, à Téhéran, est morte d'une hémorragie cérébrale en juillet après avoir reçu des coups lors de sa détention.

Le 24 juillet, un tribunal de Téhéran a acquitté l'agent des renseignements mis en cause. La justice a estimé que la journaliste pouvait être morte accidentellement.

198 journalistes et cyberdissidents ...

24/11/2004
RSF : 198 journalistes et cyberdissidents en prison, 9 disparus
AFP : 15:26
Reporters sans frontières (RSF) a souligné mercredi, à l'occasion de la 15ème journée internationale de soutien aux journalistes emprisonnés, que 198 journalistes et cyberdissidents sont emprisonnés et neuf ont disparu "pour avoir voulu nous informer".
Alors que les médias ont beaucoup parlé des journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot, retenus en otages en Irak depuis le 20 août, et de Mohamed Al-Joundi, leur chauffeur syrien libéré depuis, l'objectif de cette journée était de dire "attention, il y en a d'autres dont on parle moins", a expliqué Robert Ménard, secrétaire général de RSF lors une conférence de presse mercredi à Paris.
Pour l'occasion, une banderole avec les noms des 198 journalistes et cyberdissidents formant la silhouette d'une personne lisant un journal, a été déployée sur la façade de l'Hôtel de ville.
Actuellement, 128 journalistes sont emprisonnés dans le monde "pour avoir fait leur métier", ainsi que 70 cyberdissidents et neuf journalistes ont disparu depuis 2000, notamment les Français Fred Nérac (disparu en Irak en mars 2003) et Guy-André Kieffer (disparu en avril 2004 en Côte d'Ivoire).
Plus de 80% des journalistes emprisonnés le sont dans six pays, a souligné RSF, citant la Chine (26 journalistes et 62 cyberdissidents), Cubajournalistes), l'Iran (15), l'Erythrée (14) le Népal (12) et la Birmanie (11)."
Dans ces six pays, les sujets interdits ne manquent pas", ajoute l'association de défense de la liberté de la presse, citant "la corruption en Chine, les violations des libertés à Cuba, les luttes d'influence entre réformateurs et conservateurs en Iran, le conflit avec l'Ethiopie en Erythrée, la guérilla maoïste au Népal ou les idées que défend le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en Birmanie".

Reporters sans frontières

23.11.2004
La justice iranienne ou le triomphe de l'impunité Six ans après les assassinats en série d'intellectuels et de journalistes, les familles toujours dans l'attente
Alors que les familles Kazemi, Forouhar, Charif, Mokhtari, Pouyandeh et Davani - pour ne citer qu'elles - attendent toujours de connaître la vérité sur le sort de leurs proches, intellectuels et journalistes assassinés, les auteurs et les commanditaires de ces meurtres s'apprêtent à célébrer les six années d'impunité dont ils ont bénéficié. Six longues années d'une impunité quasi totale et qui ne semble pas près de s'arrêter tant la justice iranienne a apporté maintes fois la preuve de sa complicité et de son hypocrisie dans ces affaires.
« L'interdiction faite aux familles des victimes de manifester pour marquer le sixième anniversaire des assassinats d'intellectuels et de journalistes reflète l'obstruction et la mauvaise foi de la justice iranienne, entre les mains des conservateurs au pouvoir », a déclaré Reporters sans frontières. « Dans l'affaire du meurtre de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, la justice iranienne s'est encore illustrée par ses dénis de justice, ses manipulations et ses mensonges qui garantissent une impunité durable aux commanditaires, notamment quand ils exercent des fonctions au plus haut niveau de l'Etat. »
L'une des plus intolérables illustrations de cette impunité est sans conteste la nomination, en juin 2004, de l'ancien ministre des Renseignements, Ghorbanali Dorri-Najafabadi, au poste de procureur de la République par le chef suprême de l'autorité judiciaire, l'ayatollah Shahroudi. L'ancien ministre avait été directement mis en cause dans le dossier des assassinats en série, mais sans être jamais poursuivi.
Akbar Ganji, l'un des rares journalistes à avoir enquêté sur cette série d'assassinats à la fin des années 90, est incarcéré depuis le 22 avril 2000 à la prison d'Evine (nord de Téhéran). Il avait publié plusieurs articles sur ces affaires dans le journal Sobh-é-Emrouz mettant en cause le procureur du tribunal du clergé, Mohseni Egeie, ainsi que des responsables politiques de l'époque parmi lesquels Ali Fallahian ou Hashemi Rafsandjani, potentiel successeur de M. Khatami à la présidence de la République.
Quant à l'avocat des familles des victimes, Nasser Zarafshan, arrêté le 7 août 2002, il est toujours emprisonné. En mars 2004, un tribunal militaire l'a reconnu coupable de "divulgation des éléments du dossier" et l'a condamné à cinq ans de prison.
En novembre et décembre 1998, plusieurs intellectuels et opposants ont été assassinés en Iran, dont Darioush et Parvaneh Forouhar, figures emblématiques de l'opposition libérale, Majid Charif, éditorialiste pour le mensuel Iran-é-Farda, et les écrivains-journalistes Mohamad Makhtari et Mohamad Jafar Pouyandeh. Quelques mois auparavant, Pirouz Davani, rédacteur en chef de la revue Pirouz (« Victoire » en persan) disparaissait. Son corps n'a jamais été retrouvé. Cette vague d'assassinats et cette disparition avaient provoqué à l'époque la mobilisation d'une grande partie de la presse réformatrice.
En janvier 1999, le ministère des Renseignements avait reconnu officiellement l'implication de certains de ses agents et annoncé l'arrestation de dizaines de suspects. En janvier 2001, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre des époux Forouhar, quinze agents du ministère des Renseignements ont été condamnés : trois à la peine de mort et douze à des peines de prison. Trois autres personnes soupçonnées d'être impliquées ont été acquittées. L'affaire a été renvoyée devant la Cour suprême qui a confirmé le verdict. Seules deux personnes ont été condamnées à quinze ans de prison. En ce qui concerne l'affaire Davani, les autorités n'ont jamais cherché à élucider cette disparition. Quant à Majid Charif, son meurtre n'a jamais donné lieu à une enquête.
De même, aucun des commanditaires des assassinats de 1998 n'a été inquiété. Les familles des victimes, que Reporters sans frontières soutient, ont porté plainte devant les instances judiciaires internationales.
Dans l'affaire Zahra Kazemi, photographe irano-canadienne décédée lors de sa détention en juillet 2003, la justice iranienne a encore une fois fait preuve d'une duplicité et d'une hypocrisie sans bornes. Interpellée le 23 juin 2003, alors qu'elle photographiait des familles de détenus devant la prison d'Evine, Zahra Kazemi est vraisemblablement décédée le 10 juillet. Après avoir tenté de dissimuler les causes de sa mort pendant près d'une semaine, les autorités iraniennes ont finalement reconnu qu'elle avait été battue à mort.
Suite à une enquête parlementaire iranienne et sous la forte pression du Canada et de la communauté internationale, la justice a désigné un agent des services de renseignements, l'un des interrogateurs de Zahra Kazemi pendant sa détention, comme responsable de sa mort. Celui-ci a été inculpé avant d'être innocenté après un simulacre de procès, le 24 juillet 2004. Les avocats de la famille de la victime avaient demandé, lors du procès, à voir comparaître Mohammad Bakshi, agent de la prison d'Evine sous l'autorité du procureur de Téhéran, Saïd Mortazavi, et cinq hauts responsables judiciaires présents lors de l'interrogatoire. Le tribunal de Téhéran a refusé cette demande et expédié le procès en deux jours. Pourtant, différentes commissions d'enquête iraniennes avaient mis en cause ces fonctionnaires. Quelques jours après cette parodie de procès, la justice iranienne revenait sur toutes les conclusions de l'enquête et déclarait que Zahra Kazemi était décédée de manière « accidentelle ».

18 novembre 2004

Bulletin mensuel d’informations...

AFIF INFOS : ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran
Octobre 2004
afifem2001@yahoo.fr
Etudes supérieures limitées
Quotidien Emrouz, 28 septembre
L’une des commissions du parlement a remis à l’ordre du jour le projet de loi limitant l’accès des filles à certains disciplines universitaires sous prétexte de « l’insuffisance de la force physique »… Pour les défenseurs de cette loi, « c’est la solution la plus logique pour baisser le nombre élevé des candidates aux études supérieures »…

Stade de foot interdit aux Iraniennes
Quotidien Chahrvand, 1er octobre
Alors que l’accès sera strictement interdit aux Iraniennes, seules les Allemandes résidant en Iran accompagnées de leurs maris seront permises d’assister au match amical du football entre l’Iran et l’Allemagne (le 10 octobre) au stade de « Liberté » à Téhéran.

Aucune remise de prix aux femmes « mal habillées »
Site des Femmes d’Iran, 1er octobre
Dans un communiqué, le directeur du festival national du théâtre « la Défense sacrée » a déclaré que les femmes artistes portant des vêtements moulants ne seront pas récompensées. Il a mis les participantes en garde contre le maquillage exagéré, les tenues moulantes ou courtes, le comportement "exhibitionniste et grossier", ainsi que la mixité avec les hommes. Il a menacé, par ailleurs, de ne pas assister à la soirée de remise des prix et même l’annuler si les femmes artistes ne respectent pas ses consignes…

Pendu pour vol à main armée
SDA-ATS Service News – Téhéran, 2 octobre
Un Iranien reconnu coupable de vol à main armée a été pendu en public à Ahvaz (sud-ouest), a rapporté le quotidien "Jomhouri Eslami". Il a été exécuté sur l'une des places de la ville…
Le meurtre, l'attaque à main armée, le viol, l'apostasie et le trafic de drogue, à partir de plus de 5 kg d'opium saisis, sont punis de mort en Iran.

Exécutions et condamnations à mort
Secrétariat du CNRI, 2 octobre
Selon les médias officiels, deux prisonniers… vont être pendus le 4 et le 5 octobre à Téhéran. Un prisonnier à Ahwaz (sud), deux autres à Saveh (nord) et un autre à Karadj (ouest de Téhéran) ont été pendus entre les 27 et 29 septembre. Le régime des mollahs a également condamné à mort sept prisonniers la semaine dernière. Deux prisonniers ont été amputés de la main droite et du pied gauche à Ahwaz en septembre...

Concert de femmes annulé
Quotidien officiel Keyhan, 3 octobre
« Grâce à l’intervention de jeunes croyants et du hezbollah de la ville de Zanjan (au centre), le 1er concert de musique féminin qui allait se tenir dans cette ville n’a pas eu lieu… », a rapporté Keyhan. La protestation violente de quelques membres de Hezbollah devant la salle de concert a entraîné l’annulation définitive de celui-ci.

Privatisation à grande échelle
AFP – Téhéran, 3 octobre
L'Iran a levé les obstacles constitutionnels à une privatisation à grande échelle d'une économie souffrant durement d'un monopole ultra prépondérant de l'Etat... Le Conseil de discernement a autorisé samedi le gouvernement à privatiser de vastes secteurs jusqu'alors protégés par les articles 43 et surtout 44 de la loi fondamentale, tels que la banque et les transports, et les industries pétrolières et gazières en aval de la filière. Mais il a réaffirmé le monopole de l'Etat sur la ressource pétrolière et gazière…

Gifle au cabinet Khatami
AFP – Téhéran, 3 octobre
Le Parlement a infligé dimanche une nouvelle gifle au gouvernement de Khatami, désormais impuissant à rendre les coups, en votant la destitution du ministre des Transports…
Les députés ont refusé la confiance à Ahmad Khoram, ministre depuis trois ans, lui reprochant l'hécatombe sur les routes et dans les airs, le désordre voire la corruption de son ministère, mais aussi une politique trop favorable aux investisseurs étrangers…
"L'an dernier, 25.350 personnes sont mortes sur les routes, soit 5.600 de plus qu'il y a trois ans", a déclaré le député Ali Ahmadi. "Au cours des deux premiers mois de l'année, 4.480 personnes sont mortes, 74 par jour, 24% de plus que l'an dernier sur la même période", a-t-il ajouté.
Les catastrophes aériennes des dernières années, le drame ferroviaire de Neishabour (289 morts le 18 février) ont été retenus contre M. Khoram, dont le prédécesseur est mort dans un accident d'avion.
La majorité du Parlement a aussi imputé à M. Khoram l'attribution à une société turque d'un contrat d'exploitation du nouvel aéroport de Téhéran.
Les forces armées ont fermé en mai, manu militari, l'aéroport qui venait d'accueillir son premier vol commercial après des années de vicissitudes et de retards. Selon elles, l'octroi du marché à la société turque TAV (Tepe-Akfen-Vie) menace la sécurité nationale. L'aéroport n'a toujours pas rouvert…

Séparation des sexes dans les voitures
Site des Femmes d’Iran, 4 octobre
Pour délivrer la carte du parking aux étudiants, « l’Université libre de Téhéran-Sud » leur fait signer une attestation selon laquelle « la mixité dans les véhicules est, dans toute circonstance, formellement interdite », ainsi que « seule la partie gauche du parc de stationnement est réservée aux femmes ».
Une affiche à l’entrée de la salle de prière de la faculté technique met également en garde les étudiantes : « Le maquillage est formellement interdit, les contrevenantes sont passibles d’apparition devant un comité de discipline.»

Condamnation à mort pour trafic d'antiquités
ATS, le 4 octobre
Deux hommes, poursuivis pour des fouilles illégales sur le site archéologique de Jiroft (sud), accusés de trafic d'antiquités avec l'étranger ont été condamnés à mort, ont rapporté les médias d'Etat dimanche.
C'est la première fois que de telles activités sont punies de la peine capitale, a affirmé à l'AFP le service juridique de l'Organisation iranienne du patrimoine.
"Nous espérons que les exécutions auront lieu à Jiroft même pour mettre fin au trafic", a déclaré à la télévision le chef de la justice de la province de Kerman…

Des missiles d'une portée de 2.000 km
Reuters – Téhéran, 5 octobre
L'ex-président iranien, le très influent Akbar Hachemi Rafsandjani, a annoncé mardi que l'Iran était en possession de missiles d'une portée de 2.000 km, ce qui lui permettrait d'atteindre Israël ou le sud-est du continent européen…

L'Iran annule des concerts organisés par l'ambassade de Suisse
Swissinfo - Téhéran, 5 octobre
L'Iran a annulé quatre concerts de musique classique organisés par l'ambassade de Suisse à Téhéran qui devaient avoir lieu cette semaine à Chiraz et à Téhéran… Selon des sources diplomatiques, des doléances d'extrémistes seraient à l'origine de cette décision…
L'ambassade d'Italie a également été visée. Deux concerts de jazz mis sur pied par la représentation diplomatique ont été annulés à la fin septembre et au début octobre...

Rassemblement des étudiantes
Quotidien Iran, 6 octobre
Pour protester contre la mauvaise condition d’hébergement et de services, 650 étudiantes du foyer universitaire Salamat se sont rassemblées lundi devant l’université Allameh Tabatabaï [à Téhéran].
Un autre rassemblement pour les mêmes motifs a été organisé par les étudiants de l’université de Sabzevar (nord-est).

Exécution d’une femme
Journal Hamchahri, 6 octobre
Fatemeh, une jeune femme accusée de meutre de son mari, a été condamnée à être exécutée le 13 octobre à Téhéran… [devant la protestation internationale, l’exécution est reportée à une date ultérieure].

7 exécutions en deux jours
Secrétariat du CNRI, 6 octobre
Selon la presse officielle, le 5 octobre, le régime… a pendu 4 prisonniers à Salmanchahr (nord)…
Le jour précédent, « les bourreaux du régime ont pendu en public au carrefour Robat d’Ispahan un jeune prisonnier nommé Mehrzad Vajeb Alvoghough. Il a été exécuté sous les yeux de sa femme et de son enfant. La foule révulsée par cette scène de pendaison d’un père devant son enfant, s’est mise à hurler des protestations »…

Suicides de femmesQuotidien
Hamchahri, 7 octobre
Dans un rapport, le comité des Affaires de femmes et de jeunes de Larestan (sud) a fait état de la dégradation de la situation des femmes dans la région de Fars.
D’après ce rapport, outre la dépression et les maladies psychiques, 20 femmes se sont données la mort dans l’année en cours et 85 cas de divorce ont été enregistrés depuis 4 mois…

Quotidien Iran, 7 octobre
Hier matin, une étudiante de l’université de Bojnourd (nord-est) s’est immolée par le feu.

Amnesty International: au moins 1146 exécutions en 2003
SDA-ATS, 8 octobre …
Le plus grand nombre d'exécutions ont lieu aux Etats-Unis, en Iran, en Chine et au Vietnam. Même des peines capitales prononcées contre des mineurs ne sont pas un tabou dans beaucoup de pays…

Violences envers les femmes
ISNA, 9 octobre
La conclusion d’une enquête nationale effectuée dans 28 provinces depuis 2001 sur les violences infligées aux femmes en Iran est enfin publiée.
L’enquête révèle que :
- Les phases les plus violentes dans la vie des femmes sont : la première année du mariage, la grossesse, après la naissance des enfants, les périodes des difficultés financières et l’âge moyen...
- Les reproches et les critiques permanentes, la colère et la sévérité des hommes sont parmi les violences journalières les plus citées.
- Les menance de tuer les enfants, de divorcer, de prendre une autre femme, de vendre le bien familial, … et les insultes sont également répandues comme violences quotidiennes.
- La violence conjugale touche 66% des familles interrogées.
- L’interférence de « la première épouse » est considérée par certains hommes l’élément essentiel qui perturbe la vie commune…
- Pour 64% des interrogées, le mariage forcé est une violence destructrice.
- Tandis que les violences physiques envers les femmes sont plus fréquentes dans les zones rurales, les Iraniennes subissent davantage les violences sexuelles dans les zones urbaines…

Crimes d’honneur en hausse
ISNA, 11 octobre
Saar Mohammad Nourri, le n° 2 des Forces de l’ordre a annoncé une croissance de 4% de crimes d’honneur commis cette année par rapport à l’an passé.

Pas de prison pour le non-paiement de pension alimentaire
ISNA, 11 octobre
Le chef du pouvoir judiciaire s’est déclaré contre l’emprisonnement des hommes qui ne versent plus de pension alimentaire à leur ex-épouse.

Exécution imminente de Fatemeh Haghighat Pajouh
Amnesty International, 11 octobre
Fatemeh Haghighat Pajouh, 33 ans, aurait été condamnée à la peine capitale pour le meurtre de son mari, qui aurait tenté de violer sa fille de quinze ans, issue d’un premier mariage. D’après certaines sources, cette femme risque d’être exécutée très prochainement.
Selon les informations relayées le 6 octobre par le quotidien iranien Etemad, Fatemeh Haghighat Pajouh aurait tué son mari en 1997. Au cours de son procès, elle a affirmé que son époux, âgé de trente ans et nommé Bahman, était toxicomane, et qu’il n’avait jamais caché l’intérêt qu’il portait à sa fille de quinze ans. Elle a par ailleurs indiqué au juge de première instance que Bahman avait déclaré avoir perdu la jeune fille au jeu. Lorsqu’elle a appris, par la suite, qu’il avait essayé de la violer, elle l’a tué.
On ignore la date à laquelle Fatemeh Haghighat Pajouh a été arrêtée. Selon le journal Etemad, sa peine a été confirmée par la Cour suprême, mais on ne dispose pas d’informations supplémentaires quant au moment où cette décision a été rendue. En Iran, toute condamnation à mort doit être validée par la Cour suprême avant sa mise en application. D’après Etemad, Fatemeh Haghighat Pajouh pourrait être exécutée dans les prochains jours.

Démission du vice-président
Reuters – Téhéran, 12 octobre
Le vice-président iranien Mohammad Ali Abtahi a annoncé mardi qu'il avait démissionné de son poste…
L'imam… et ancien parlementaire Madjid Ansari remplace Abtahi au poste de vice-président chargé des affaires juridiques et parlementaires. Le gouvernement iranien compte six vice-présidents.
"Depuis la formation du (nouveau) parlement, j'ai présenté trois fois ma démission au président", a rappelé Abtahi sur son site internet.
"Je n'arrivais pas à mettre en place une coopération entre le parlement et le gouvernement", a-t-il expliqué.

Arrestation de journalistes Internet
Libération, 14 octobre
Les autorités iraniennes ont arrêté au moins six journalistes auteurs d’articles ou de chroniques sur les sites Web d’information, qui connaissent un large succès en Iran.

Meurtre d’un invité
AFP, 16 octobre
Lors de l’attaque des forces de l’ordre à une soirée mixte dans la ville de Karadj, l’un des invités a été tué par un agent.

12 millions Iraniens vivent dans la pauvreté absolue
Quotidien Khorassan, 16 octobre
D’après un rapport présenté lors d’un séminaire sur le rôle du secteur privé dans le programme du développement de l’ONU (UNIDO) au 3ème millénaire à Téhéran, plus de 12 millions Iraniens(15 à 20%) vivent à l’heure actuelle en dessous du seuil de la pauvreté.

400 mille jeunes incarcérés par an
Quotidien Hamvatan salam, 16 octobre
Majid Abhari, professeur d’université a indiqué que la pauvreté culturelle et économique pousse tous les ans 400 000 jeunes de 15 à 30 ans vers les prisons du pays…

Amputation des doigts d’un voleur récidiviste
AFP, 16 octobre
Un Iranien reconnu coupable de plusieurs vols a été amputé jeudi de quatre doigts de sa main droite, a rapporté samedi le quotidien Jomhouri Eslami.
L’homme, Hamid H, avait été arrêté en septembre 2003 dans la ville d’Ahwaz (sud-ouest) après plusieurs cambriolages…

ONU : Participation des Iraniennes au marché du travail inférieur même aux pays du Golfe
Agence de presse Sina, 17 octobre
… Bien que cette année les filles représentent 62% de réussites aux concours universitaires, leur part dans le secteur de l’emploi est minime.
Selon les statistiques, seul 11% de la population active urbaine est constituée de femmes parmi lesquelles 25% sont diplômées d’études supérieures.
D’après les derniers travaux de UNDP, la participation des femmes dans le marché du travail en Iran est encore plus faible que celle dans les pays arabes du Golfe Persique tel que Koweït…
Le sociologue Gholam-Abbas Tavasoli estime qu’en Iran, le nombre des femmes sans emploi est supérieur aux actives. Seul 10 à 12% de la population active est composée des Iraniennes de 15 à 46 ans…

Alerte : Une Iranienne de 13 ans condamnée à mort par lapidation
Site Proche Orient.info, 17 octobre
Le Comité de Coordination du Mouvement estudiantin pour la Démocratie en Iran nous informe que Jila, une jeune Iranienne de 13 ans, a été condamnée à mort.
Après avoir eu des relations sexuelles avec son frère de 15 ans - qui vient lui-même d'être condamné à recevoir 180 coups de lanière de cuir - un juge de la ville de Marivan (Kurdistan iranien) vient de prononcer, dans le cadre de la charia, sa condamnation à mort par lapidation.
Le Comité des étudiants lance une alerte et demande aux États civilisés de se mobiliser.

Jila Izadi ne sera pas lapidée
IRNA, 17 octobre
Selon une source judiciaire, la petite fille de Marivan, Jila, [13 ans] accusée d’avoir eu des relations sexuelles illégitimes n’est pas condamnée à la lapidation mais à la prison ferme par les tribunaux de Kurdistan (ouest) et ceci conformément au code pénal en vigueur. Elle et son complice [son frère de 15 ans] seront transférés au centre pénitentiaire de la province.

« tchador » obligatoire
Quotidien Iran, 19 octobre
L’obligation du port de « tchador » pour les étudiantes de l’université Libre islamique de Meibod a suscité de vives protestations. Le directeur de l’université a considéré que le port de « tchador » par les femmes «convient à la situation culturelle et sociale de la ville, sachant qu’un code vestimentaire sera également défini pour des hommes»…

Le curieux marchandage
Le Journal du Dimanche, 24/10/2004
Plusieurs députés conservateurs et journaux iraniens ont violemment dénoncé hier la proposition de Paris, Londres et Berlin, demandant à l'Iran de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium pour éviter une condamnation à l'ONU.
Pourtant, selon un document confidentiel obtenu jeudi par l'AFP, les Européens ont fait toute une série de promesses à l'Iran. Notamment de lui fournir de la technologie nucléaire civile.
Mais aussi curieusement, de "continuer à considérer les moudjahidin du peuple… comme une organisation terroriste".
Curieux marchandage, quand on sait que c'est ce mouvement d'opposition iranien qui, il y a deux ans, révélait que l'Iran se livrait secrètement à l'enrichissement de l'uranium. En juillet dernier, après des mois d'enquête, le FBI avait conclu qu'il n'y avait aucun élément permettant d'accuser ce groupe d'activités terroristes.

50 coups de fouet pour une journaliste
Radio Israël, 23 octobre
Faezeh Charif, rédactrice en chef de l’hebdomadaire « seda » publié à Ispahan, a été condamnée à 50 coups de fouet et au paiement des amendes pour avoir publié des photos appartenant aux anciennes chanteuses.

Présidentielles : « pas besoin de candidates »
ILNA, 24 octobre
Suite au rejet de la candidature des femmes aux prochaines présidentielles par le Conseil des gardiens, Maryam Behrouzi, présidente de l’association « Zeinab » a indiqué à ILNA que, « Les hommes ne manquent pas pour qu’on soit obligé de soutenir la candidature des femmes»…

« Mariage provisoire » en hausse
Site Baztab, 25 octobre
Selon l’Organisation de l’état civil, alors que le nombre des mariages enregistrés a augmenté de 7% depuis les 6 premiers mois de l’année en cours, le mariage provisoire est en hausse à 200%…

Les enfants condamnés
Quotidien Chargh, 25 octobre
A l’heure actuelle 210 enfants de moins de 2 ans vivent avec leur mères dans les cellules humides des prisons du pays.

Présidentielles : Les Iraniennes empêchées d'être candidates
Les conservateurs iraniens barrent la route de la présidentielle aux femmes
AFP - Téhéran, 26 octobre
Les Iraniennes ne pourront se porter candidates à l'élection présidentielle de juin 2005 à la suite de l'interprétation littérale du mot rejal, terme emprunté à l'arabe signifiant «hommes», par le Conseil des gardiens de la Constitution, a rapporté dimanche la presse iranienne…
Selon la Constitution iranienne, «le président doit être choisi parmi les rejal politiques et religieux du pays». Alors qu'en arabe, le terme rejal signifie «les hommes», en persan ce terme est utilisé généralement pour désigner les personnalités politiques.
Gholamhossein Elham, porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution a indiqué qu'il revenait à l'Académie de la langue persane de définir le terme rejal, sans toutefois dire si cela aurait une conséquence sur la décision du Conseil des gardiens…

L'Iran interdit à ses footballeurs de porter des cheveux longs
AFP – Téhéran, 27 octobre
La Fédération iranienne du football a décidé d'interdire aux joueurs iraniens de porter une chevelure "inconvenante", au risque d'être exclu des terrains. "Les clubs de football ont reçu l'ordre d'empêcher les joueurs de porter des cheveux longs, des queues de cheval, des serre-tête et des barbes modernistes sinon ils se verront interdire de jouer", a déclaré un responsable de la fédération sous couvert de l'anonymat.
"Nous vivons dans une société traditionnelle et certaines valeurs doivent être respectées. Les champions qui ont un rôle modèle dans la société donnent le mauvais exemple aux jeunes en apparaissant de telle sorte", a-t-il ajouté.
Le football est un sport populaire en Iran et plusieurs joueurs importants portent des cheveux longs ou des serre-tête. Au moins deux footballeurs iraniens ont reçu un avertissement à cause de leur apparence.

L'Iran vote pour l'enrichissement et réclame du concret des Européens
AFP – Téhéran, 31 octobre
L'Iran a affirmé dimanche par un vote symbolique de son parlement sa détermination à enrichir l'uranium, mais a laissé sa chance à la négociation en réclamant des Européens des engagements "concrets" pour éventuellement cesser cette activité qui alarme la communauté internationale ...

15 novembre 2004

Des jeunes filles et des femmes ...

Quotidien Algérien d’information
La Nouvelle République
9 novembre 2004
Au moment où les organisations des droits de l’homme et les instances internationales gardent le silence
Des jeunes filles et des femmes sont violées et sauvagement assassinées

Alors que des jeunes filles et des femmes sont violées, torturées et sauvagement assassinées, les organisations des nations unies et les diverses instances internationales gardent le silence et assistent en spectateurs à cette tragédie. Des femmes, des sœurs et même des mères continuent toujours de subir les actes de sauvageries de leurs époux, de leurs proches et parents et n’osent même pas se plaindre. Pire encore, des jeunes filles et des femmes sont sauvagement assassinées dans plusieurs pays, pour la simple raison d’avoir eu des rapports sexuels où simplement soupçonnées d’adultère.
Que se soit en Iran, en Arabie Saoudite, au Nigeria, au Pakistan où en Afghanistan, les femmes continuent à être lynchées dans l’indifférence totale.
Les auteurs de ces sauvageries qui se sont auto-proclamés, défenseurs de l’Islam et du Coran, n’arrêtent pas d’assassiner lâchement les malheureuses femmes sans défense. Ces choses là arrivent, alors que le monde entier sait que le bon Dieu n’a jamais mandaté quiconque de le défendre ou de tuer en son nom. Amnesty international est la seule organisation qui réagit à ces massacres, mais n’arrive pas à stopper ces criminels qui continuent de faire leur sale boulot.

Dans son édition du 23 août dernier, Amnesty international a condamné l’exécution d’une jeune fille, âgée de seize ans, Ateqeh Rajabi. Cette dernière a été pendue publiquement le 15 août 2004, dans une rue du centre de Neka, une ville de la province de Mazandaran, au nord de l’Iran, pour «actes incompatibles avec la chasteté» (amal-e manafe-ye ofat). Selon certaines informations, Ateqeh Rajabi souffrait de problèmes mentaux et à aucun moment elle n’aurait été assistée d’un avocat.
L’exécution d’Ateqeh Rajabi est la dixième exécution d’un mineur en Iran, répertoriée par Amnesty international, depuis 1990. L’organisation a exhorté les autorités judiciaires iraniennes à mettre fin aux exécutions de mineurs (les personnes âgées de moins de dix-huit ans au moment de l’infraction), de manière à rendre la législation et la pratique judiciaire de l’Iran conforme au droit international, relatif aux droits humains. Afin d’échapper aux atrocités de leurs bourreaux, des dizaines de femmes trouvent le moyen de s’immoler.
Les organisations, telles que les nations unies et autres instances internationales doivent avoir honte de garder le silence, alors que des femmes et des jeunes filles continuent d’être sauvagement agressées, violées et atrocement assassinées.Qui arrêtera ces bourreaux ?

Moncef Redha
09-11-2004

Les Iraniennes empêchées d'être candidates

Présidentielle
Les Iraniennes empêchées d'être candidates
Agence France-Presse
Téhéran
Les Iraniennes ne pourront se porter candidates à l'élection présidentielle de juin 2005 à la suite de l'interprétation littérale du mot rejal, terme emprunté à l'arabe signifiant «hommes», par le Conseil des gardiens de la Constitution, a rapporté dimanche la presse iranienne.
«Jusque-là, l'interprétation du Conseil des gardiens est que le terme rejal signifie hommes», a déclaré Gholamhossein Elham, porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution.
Selon la Constitution iranienne, «le président doit être choisi parmi les rejal politiques et religieux du pays». Alors qu'en arabe, le terme rejal signifie «les hommes», en persan ce terme est utilisé généralement pour désigner les personnalités politiques.
M. Elham a toutefois indiqué qu'il revenait à l'Académie de la langue persane de définir le terme rejal, sans toutefois dire si cela aurait une conséquence sur la décision du Conseil des gardiens.
Ce Conseil, contrôlé par les conservateurs, doit vérifier la conformité des lois votées par le parlement avec la Constitution et la charia, interpréter les lois, mais aussi superviser les élections dans le pays.
Selon la loi iranienne, les minorités religieuses - chrétiens, juifs, zoroastriens - mais aussi les musulmans sunnites ne peuvent pas devenir président de la République qui doit absolument être «musulman chiite».
Les musulmans chiites représentent 90% de la population iranienne.
Depuis la Révolution islamique en 1979, aucune femme n'a occupé un poste ministériel. Depuis l'élection de Mohammad Khatami, une femme a été nommée au poste de vice-présidente chargée de l'environnement.

La géostratégie des listes terroristes

L'Est Républicain - 11 novembre : Considérer une organisation comme hors la loi trahit parfois des intérêts particuliers.
Plus d'une centaine d'experts et de juristes tenaient, hier à Paris, une conférence sur le droit international en matière de constitution des listes terroristes.
Leur sujet d'étude : l'Organisation des moudjahidin du peuple d'Iran (OMPI), principal mouvement d'opposition au régime des mollahs iraniens inscrite depuis 2002 sur la liste noire de l'Union européenne (UE). Sa vitrine politique, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), véritable parlement en exil, est basée à Auvers-sur-Oise, en banlieue parisienne.
Le professeur Eric David est président du Centre pour le droit international à l'université libre de Bruxelles. Interview.
- La récente proposition de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne de « continuer à considérer l'OMPI comme une organisation terroriste » si Téhéran suspend l'enrichissement d'uranium, n'est-elle pas révélatrice d'enjeux géostratégiques?
- L'OMPI devient un élément du marché que l'Occident essaie de conclure avec l'Iran, l'otage des politiques. Ce n'est pas la justice qui est satisfaite, mais des intérêts purement économiques.
Incohérence
- Est-ce compatible avec le droit ?
- Nous soutenons le contraire dans la mesure où l'on peut parler de conflit armé entamé en 1980 entre les moudjahidin du peuple et le régime des mollahs. Or, le texte de l'UE exclu les conflits armés du champ d'application. Au vu des violations massives des droits de la personne en Iran, il faut considérer les actions des moudjahidin comme des actes de résistance.
- Des moudjahidin dont le statut de réfugiés a été récemment reconnu en Irak par les Etats-Unis, comme en France il y a près de vingt-cinq ans...
- Voilà une différence qualitative avec les organisations terroristes, qui restent clandestines. Aucune n'a pignon sur rue comme l'OMPI dont les membres, si l'UE était cohérente, devraient être arrêtés. C'est vrai qu'en France, il y a bien eu quelques gesticulations, mais surtout pour montrer à l'Iran que des efforts étaient consentis...
- Comment décide-t-on de classer telle organisation comme terroriste ?
- Au sein de commissions qui ne sont soumises à aucun organe de contrôle, ce qui peut paraître arbitraire.
- Y a-t-il un risque de dérive ?

- La plupart des groupes ne sont pas recommandables, mais il existe une problématique. L'OMPI en est l'illustration.

07 novembre 2004

Ottawa veut une dénonciation de l'ONU

Le vendredi 05 novembre 2004
DROITS DE L'HOMME EN IRAN
Agence France-Presse
Ottawa
Le Canada a déposé vendredi une proposition de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU pour dénoncer à nouveau la dégradation de la situation des droits de l'homme en Iran, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Ce texte fait suite à une première résolution sur les violations des droits de l'homme en Iran adoptée par l'ONU, à l'initiative du Canada, en novembre 2003.
Selon Ottawa, 33 pays ont co-parrainé cette proposition de résolution. Elle «somme le gouvernement iranien de respecter ses obligations internationales» et de prendre des mesures pour veiller à l'indépendance de l'appareil judiciaire et au respect de la liberté d'expression, améliorer le traitement réservé aux femmes et aux membres des minorités religieuses, et mettre fin aux détentions arbitraires.
«Tout comme de nombreux membres de la communauté internationale, le Canada estime que la situation des droits de la personne en Iran s'est détériorée depuis un an», a déclaré le ministre Pierre Pettigrew.«Nous croyons que l'Iran doit entendre l'appel de la communauté internationale qui soutient qu'un changement s'impose. Notre objectif demeure d'accélérer le changement pour une amélioration des droits de l'homme des Iraniens», a-t-il ajouté.
Les relations entre Ottawa et Téhéran se sont dégradées depuis le meurtre de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, en juillet 2003. La Montréalaise de 54 ans avait été frappée à mort en détention, quelques jours après avoir été arrêtée alors qu'elle photographiait la prison d'Evin, dans la capitale iranienne.

La justice iranienne a décidé cet été de classer l'affaire.

06 novembre 2004

Des opposants iraniens ...

Programme nucléaire iranien : des opposants iraniens manifestent à Paris

PARIS, 5 nov 2004 (AFP) - Près de trois cent sympathisants des Moudjahidine du peuple, opposants au régime iranien, ont manifesté vendredi à Paris, en marge des pourparlers sur le programme nucléaire iranien, pour dénoncer un "marchandage" à leurs dépends.
Le maintien des Moudjahidine, qui avaient jusqu'en 2003 leur base armée en Irak, sur la liste des groupes terroristes de l'Union Européenne, où elle figure depuis mai 2002, compte parmi les gestes envisagés par les trois pays européens - France, Angleterre, Allemagne - assis à la table de négociations avec l'Iran, en échange de l'arrêt de l'enrichissement d'uranium.
Les opposants au régime islamique se sont rassemblés peu avant midi près de l'Assemblée nationale munis de banderoles dénonçant notamment un "sale marchandage proposé par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne avec les Mollahs iraniens".
"Ce sale marchandage est un aveu flagrant du fait que cette inscription a été faite uniquement pour des raisons politiques et économiques", a déclaré à l'AFP un porte-parole des Moudjahidine, Afchin Alavi.

05 novembre 2004

Contre la lapidation et la torture

03 novembre 2004
Parti communiste français
Iran : contre la lapidation et la torture
Nicole Borvo, sénatrice PCF, Présidente du groupe CRC au Sénat, s'est adressée à l'Ambassadeur de la République Islamique d'Iran

Selon des informations qui nous sont parvenues, bafouant toutes les valeurs humaines, un tribunal de votre pays vient de livrer une enfant de treize ans, Jila Izadi, à la peine de mort par lapidation, un châtiment de la plus extrême cruauté. Une telle perspective me révolte. Dans une récente déclaration, le Parlement européen s'est dit préoccupé par cette condamnation atroce. L'affirmation faite par la justice locale, niant la sentence de mort, mais confirmant des condamnations à des coups de fouet, reste profondément choquante. Rien ne saurait justifier ni la peine de mort, dans des conditions aggravées ici par la lapidation, ni la torture que constitue le fouet. Partout où elles sont appliquées, elles marquent un recul des valeurs humaines. Il est pour cette raison également révoltant que le frère de cette jeune fille puisse subir cent cinquante coups de fouet. Tout cela se passe dans un contexte de détérioration des droits de l'Homme et de la liberté de la presse dans votre pays. Vingt-cinq mineurs auraient été condamnés à mort au cours de la seule année écoulée, dans des conditions terribles. Huit journalistes seraient emprisonnés. Je souhaite, Monsieur l'Ambassadeur, que vous interveniez pour que Jila Izadi soit libérée et que, dans votre pays, prime le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.