30 décembre 2004

Des eurodéputés allemands manifestent contre la lapidation en Iran

29.12.2004
Iran Focus: Berlin, 29 décembre



Trois membres du parlement européen ont pris part à une manifestation devant l’ambassade d’Iran à Berlin pour protester contre les lapidations pratiquées par le régime iranien.

Un grand nombre d’Iraniens en exil hier après-midi se sont joints aux trois eurodéputés Alexander Alvaro, Holger Krahmer, et Alexander Lambsdorff, du parti libre démocrate allemand.

Les manifestants ont appelé à la fin du dialogue entre l’Union européenne et le régime iranien tant que Téhéran continuera de violer les droits de l’homme, insistant particulièrement sur la condamnation à la lapidation d’une femme nommée Hadjieh Esmailvand. Le verdict a soulevé l’indignation internationale. Les eurodéputés ont aussi protesté contre l’exécution prévue d’une jeune fille de 19 ans, nommée Leïla Mafi, condamnée relations illicites.

Les partisans du principal mouvement d’opposition, le Conseil national de la Résistance iranienne, ont participé à cette manifestation en scandant des slogans hostiles au régime iranien. Le représentant du CNRI en Allemagne, Djavad Dabiran, a déclaré que les exilés iraniens s'étaient rassemblés pour soutenir l’initiative des trois eurodéputés visant à condamner les violations des droits de l’homme en Iran et à dénoncer le récent accord européen avec l’Iran qui, dit-il, « ferme les yeux sur ces violations".

M. Lambsdorff a déclaré qu’il avait adressé une lettre à l’ambassade pour protester contre « la méthode barbare de lapidation » pratiquée par le gouvernement iranien.

23 décembre 2004

l'Iran ne respecte pas les normes internationales de la justice

L'Iran juge "loin des réalités iraniennes" la résolution de l'ONU sur les droits de l'homme
Le Monde
22.12.04
Les 191 membres de l'Assemblée générale avaient approuvé, lundi 21 décembre, par 71 voix contre 54, la résolution de l'ONU qui dénonce les abus de l'Iran et ses violations des normes internationales de justice en matière de droits de l'homme.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Hamid Reza Assefi, a qualifié de "politiquement motivée" la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU qui a dénoncé, lundi 21 décembre, la situation des droits de l'homme en Iran et les restrictions à la liberté d'expression.

"La résolution est non documentée et loin des réalités iraniennes, elle a été rédigée sur la base d'informations mensongères, irréelles et politiquement motivées", a déclaré M. Assefi, cité mercredi 22 décembre par les journaux iraniens.

INITIÉE PAR LE CANADA
L'Assemblée générale des Nations unies, qui regroupe les 191 pays membres, a approuvé lundi la résolution à l'issue d'un vote assez serré de 71 contre 54. Cette résolution, comme toutes celles adoptées par l'Assemblée générale, n'a pas de caractère contraignant mais reflète l'opinion internationale.

Elle a été initiée à la demande du Canada, dont les relations avec Téhéran se sont dégradées après la mort d'une photographe irano-canadienne, Zahra Kazemi, lors de son emprisonnement en Iran.

M. Assefi a affirmé que "cette résolution ne reflète pas les réalités politiques et sociales de la société iranienne". "La promotion des droits de l'homme est un choix stratégique de l'Iran", a-t-il ajouté.

SÉRIEUSES INQUIÉTUDES
Il a également affirmé que l'analyse du vote montrait qu'une "large majorité des pays étaient hostiles à l'utilisation des droits de l'homme à des fins politiques".

Coparrainée par 33 autres pays, la résolution n'a toutefois pas totalement condamné l'Iran, soulignant que les membres avaient "de sérieuses inquiétudes" concernant une longue liste d'abus.

L'Iran continue d'utiliser "la torture et d'autres formes de punitions inhumaines et dégradantes", dont des amputations, des exécutions de mineurs, ajoute la résolution, selon laquelle les réformistes, les dissidents religieux et les membres de l'opposition politique sont soumis à des persécutions. Le texte ajoute que l'Iran ne respecte pas les normes internationales de la justice.
Avec AFP

21 décembre 2004

Droits de l'Homme: l'ONU dénonce l'Iran

21.12.2004
Agence France-Presse
New York (Nations Unies)
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté lundi une résolution dénonçant la situation des droits de l'Homme en Iran et les restrictions à la liberté d'expression imposées par le gouvernement iranien.

L'Assemblée qui regroupe les 191 pays membres a approuvé la résolution à l'issue d'un vote assez serré de 71 contre 54, avec 55 abstentions. Cette résolution comme toutes celles adoptées par l'Assemblée générale n'a pas de caractère contraignant mais reflète l'opinion internationale.

Cette résolution a été initiée par le Canada, dont les relations avec Téhéran se sont dégradées après la mort d'une photographe irano-canadienne Zahra Kazemi lors de son emprisonnement en Iran.

Co-parrainée par 33 autres pays, la résolution n'a toutefois pas totalement condamné l'Iran, soulignant que les membres avaient «de sérieuses inquiétudes» concernant une longue liste d'abus. Elle accuse le gouvernement iranien «de l'aggravation de l'évolution de la liberté d'expression et de parole».

L'Iran continue d'utiliser «la torture et d'autres formes de punitions inhumaines et dégradantes» dont des amputations, des exécutions de mineurs, ajoute la résolution selon qui les réformistes, les dissidents religieux et les membres de l'opposition politique sont soumis à des persécutions. Le texte ajoute que l'Iran ne respecte pas les normes internationales de la justice.


18 décembre 2004

L'Europe à portée de missile de l'Iran

Libération : 16 décembre 2004
Des opposants iraniens accusent Téhéran de développer un engin de conception nationale.
Par Jean-Dominique MERCHET

Un essai de défense antimissile américain a échoué mercredi, après que l'engin intercepteur n'a pas réussi à décoller de l'atoll de Kwajalein.
L'Iran construit un nouveau missile, dont la portée serait suffisante pour atteindre Rome et Berlin. Cette information a été récemment fournie par des opposants au régime de Téhéran, le Conseil national de la résistance iranienne (Moudjahidin du peuple). Malgré les démentis de Téhéran, cette information confirme les craintes de nombreux experts (Libération du 9 juin 2004), alors que la communauté internationale soupçonne l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Baptisé «Ghadr», ce missile serait en cours de développement au sein du centre industriel de Hemmat (nord-est de Téhéran) sous la responsabilité d'un général des Gardiens de la révolution, Ahmed Vahid Dasdjerdi.
Sanctions. Cet engin serait de conception nationale, même si l'Iran bénéficie de la collaboration de spécialistes nord-coréens, chinois et russes. Quatre entreprises chinoises et une nord-coréenne se sont d'ailleurs vu imposer, le 1er décembre, des sanctions par le département d'Etat américain, à cause de leur participation au programme balistique iranien.

Le Ghadr différerait des missiles Shahab, une version locale des No-Dong nord-coréens. Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent sur les caractéristiques et les appellations des engins iraniens.Sa portée maximale serait de 3 000 km, affirment les Moudjahidin du peuple. Lancé depuis le nord-ouest de l'Iran, un missile Ghadr pourrait ainsi atteindre Helsinki, Berlin, Rome ou Naples. A 3 000 km, le missile ne pourrait transporter qu'une charge militaire légère, de l'ordre de 250 kilos.

Le Ghadr serait un engin à trois étages, équipé de moteurs à carburant solide. Il s'agit d'une technologie plus moderne que le carburant liquide, qui permet une mise en oeuvre plus rapide et plus discrète.

Menaçante. Durant l'été, l'Iran a testé avec succès un missile Shahab, qui équipe désormais deux brigades. Le ministre iranien de la défense, Ali Shamkhani, reconnaît que ces missiles ont une portée de 2 000 km. Trop courte, donc, pour atteindre le coeur de l'Union européenne. La République islamique craint d'apparaître trop menaçante à l'égard de l'Europe, où elle a trouvé des oreilles plus attentives qu'aux Etats-unis quant à son programme nucléaire.

Comme sur le nucléaire, les Américains sont plus alarmistes. Au début de l'année, le directeur de la CIA, George Tenet, confiait que l'Iran pourrait tester en vol des missiles à longue portée «dans la seconde moitié de la décennie», c'est-à-dire à partir de 2005. Téhéran se défend en parlant d'un programme spatial civil, destiné à placer des satellites en orbite. Une technologie civile, mais identique à celle nécessaire pour construire des missiles stratégiques.

17 décembre 2004

Craintes d'exécution imminente/ craintes de flagellation

Amnistie Internationale
Iran (action Réseau-Santé) : Leyla 19 ans- Craintes d'exécution imminente/ craintes de flagellation
(12/04)
« Leyla M. », qui a un âge mental de huit ans, risque d’être exécutée à tout moment pour des infractions relevant de la « morale », liées au fait qu’on l’a contrainte à se prostituer quand elle était enfant


Selon un article publié dans un journal de Téhéran le 28 novembre, Leyla M. a été condamnée à mort par un tribunal situé à Arak, ville du centre de l’Iran, lorsqu’elle avait dix-huit ans, et la sentence a maintenant été transmise à la Cour suprême pour confirmation.

Selon un article publié le 5 mai 2004 dans le quotidien Khosaran, Leyla M. a été condamnée à la peine capitale après avoir été déclarée coupable d’« actes contraires à la chasteté ». Les autorités lui reprochent d’avoir tenu une maison close, d’avoir eu des relations sexuelles avec des parents et d’avoir donné naissance à un enfant illégitime. Elle doit subir une peine de flagellation avant d’être exécutée. Elle a apparemment « avoué » les faits qui lui sont reprochés. Cet article indiquait que son cas devait être examiné en appel. D’après les informations publiées dans l’article du 28 novembre, l’appel a eu lieu.


Selon ce second article, des travailleurs sociaux ont évalué les capacités mentales de Leyla M. à maintes reprises, concluant à chaque fois qu’elle avait un âge mental de huit ans. Toutefois, il semble qu’elle n’ait jamais été examinée par les médecins désignés par le tribunal, et qu’elle ait été condamnée à mort sur la seule base de ses « aveux », sans que ses antécédents ni sa santé mentale aient été pris en compte.


D’après l’article du 28 novembre, la mère de Leyla M. l’a forcée à se prostituer alors qu’elle n’avait que huit ans. La fillette a été violée à maintes reprises par la suite. Elle a donné naissance à son premier enfant à l’âge de neuf ans et a été condamnée à 100 coups de fouet pour prostitution à la même époque. Lorsqu’elle avait douze ans, sa famille l’a vendue à un Afghan pour qu’il en fasse son « épouse temporaire ». La mère de cet homme l’a à son tour contrainte à se prostituer, « vendant son corps sans son consentement ». À quatorze ans, Leyla, à nouveau enceinte, a reçu 100 autres coups de fouet, puis a été transférée dans une maternité, où elle a accouché de deux jumeaux. Au terme de ce « mariage temporaire », la famille de Leyla l’a vendue à un homme de cinquante-cinq ans, marié et père de deux enfants, qui faisait venir des « clients » pour la jeune femme à son domicile.


L’article n’indique pas que les proches de la jeune femme aient été poursuivis, pas plus que les hommes à qui elle a été mariée. Aux termes du droit iranien, en cas de « relations sexuelles avec un parent », les deux parties sont coupables. Or, les articles portés à la connaissance d’Amnistie internationale font uniquement référence à des poursuites visant Leyla M.


INFORMATIONS GÉNÉRALES
Le droit iranien reconnaît deux types d’union matrimoniale : le mariage « permanent » et le mariage « temporaire », celui-ci pouvant durer de vingt-quatre heures à quatre-vingt-dix-neuf ans. Un homme peut avoir jusqu’à quatre épouses « permanentes » et de nombreuses épouses « temporaires ».


L’Iran est tenu de respecter les dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel il est partie. Or, cet instrument prévoit qu’« une sentence de mort ne peut être imposée pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans. » Les autorités iraniennes envisagent actuellement d’adopter un texte (le projet de loi relatif à l’établissement de tribunaux pour mineurs) qui interdirait d’appliquer la peine de mort pour des infractions commises par des personnes de moins de dix-huit ans. L’article 41 de cette loi prévoit que les autorités doivent faire examiner les mineurs délinquants par des psychiatres et des travailleurs sociaux.

Les autorités iraniennes ont exécuté au moins trois mineurs délinquants en 2004. En outre, le 12 novembre 2004, un adolescent de quatorze ans est mort après s’être vu infliger 85 coups de fouet pour avoir mangé en public pendant le ramadan. Selon des informations non confirmées, le câble métallique utilisé pour le flageller l’a frappé à l’arrière de la tête, provoquant une hémorragie cérébrale.


Écrire à :
Responsable du pouvoir judiciaire :
His Excellency Ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi
Ministry of Justice, Park-e Shahr
Téhéran
République islamique d'Iran
Courrier électronique : irjpr@iranjudiciary.org (veuillez préciser « Please forward to HE Ayatollah Shahroudi »)

Envoyer copie à :
Ambassade de la République Islamique d'Iran
Son Excellence M. Seyed Mohammad Ali MOUSAVI
Ambassadeur
Ambassade de la République Islamique d'Iran
245, rue Metcalfe
Ottawa (Ontario) K2P 2K2
Canada
Télécopieur: (613) 232-5712

16 décembre 2004

Une dirigeante iranienne en exil accuse l’UE de complaisance vis-à-vis de Téhéran


15.12.2004
Reuters : 15 décembre – Une dirigeante en exil de l’opposition iranienne a accusé les Etats de l’Union européenne mercredi de complaisance vis-à-vis de Téhéran et les a appelés à soutenir un changement de régime en Iran.

Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, l’aile politique du mouvement de guérilla des Moudjahidines du peuple, s'est exprimée dans une réunion privée au parlement européen.

« La complaisance européenne a fourni une ample occasion aux mollahs de se rapprocher de la bombe atomique », a-t-elle déclaré en évoquant les dirigeants religieux de l’Iran.

Maryam Radjavi prenait la parole deux jours après que les ministres des affaires étrangères britannique, français et allemand ainsi que le chef de la politique étrangère de l‘Union européenne, Javier Solana aient ouvert des négociations avec l’Iran concernant un accord à long terme sur la coopération nucléaire, économique et de sécurité après que Téhéran ait accepté de suspendre l'enrichissement d'uranium qui pourrait l'aider à fabriquer la bombe atomique.

Les USA et l’UE considèrent tout les deux les Modjahedines du peuple comme une organisation terroriste.

Maryam Radjavi a appelé l’UE à retirer le groupe de sa liste d’organisations hors-la-loi, car cela représentait un obstacle au changement politique en Europe.

Maryam Radjavi était accueillie par Alejo Vidal-Quadras, un vice président du parlement européen, et deux eurodéputés qui co-président un groupe « Les Amis d’un Iran Libre », Paulo Casaca d’Italie et Struan Stevenson de Grande Bretagne.

08 décembre 2004

Sept trafiquants de drogue pendus publiquement en Iran



AFP: 7 décembre - Sept trafiquants de drogue ont été pendus en place publique mardi matin à Zahédan (sud-est de l'Iran), a rapporté le quotidien conservateur Kayhan.

Abdol-Majid Forgan, Ziaolhagh Kordraji, Alireza Lavarzehi, Jomee Ghar-Ghij, Bidollah Ghar-Ghij, Naïm Gholjeie et Mohammad Ghos Hassan-Zehi ont été exécutés pour trafic international de drogue et attaques armées contre les services de sécurité.

Selon un décompte tenu à partir des informations de la presse iranienne, 94 personnes ont été exécutées en Iran depuis le 1er janvier 2004, dont 61 depuis le 1er juillet.

En 2003 et 2002, il y avait eu respectivement 108 et 113 exécutions, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International.

Le meurtre, l'attaque à main armée, le viol, l'apostasie et le trafic de drogue, à partir de plus de 5 kg d'opium saisis sont punis de mort en Iran.

07 décembre 2004

Droits de l'Homme dans l'UE: l'Iran «gravement préoccupé» !!!

5/12/2004
© ATS : 13:46
TÉHÉRAN - L'Iran s'est dit «gravement préoccupé» par la situation des droits de l'Homme dans l'Union européenne (UE). Téhéran a évoqué les sentiments anti-musulmans qui se développent selon lui aux Pays-Bas après l'assassinat du réalisateur Theo van Gogh.

«Nous sommes gravement préoccupés pour les droits de l'Homme en Europe», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, répondant aux inquiétudes de Bruxelles sur la détérioration des droits de l'Homme dans la République islamique.

«Nous attendons des Européens qu'ils prennent les mesures nécessaires pour qu'on n'assiste plus aux violations des droits des musulmans, des minorités et des étrangers», a-t-il ajouté.

«Aux Pays-Bas, les agissements épouvantables d'un individu ont provoqué les musulmans, des mesures radicales ont ensuite été prises par les milieux anti-islamiques», a-t-il dit, faisant apparemment référence au cinéaste Theo van Gogh. Critique virulent de l'islam, le réalisateur a été assassiné le 2 novembre. Son meurtrier présumé, Mohammed Bouyeri, un Maroco-Néerlandais, aurait agi au nom de l'islam radical.

L'ambassadeur des Pays-Bas à Téhéran, dont le pays préside actuellement l'UE, a déposé le 24 novembre une protestation formelle auprès de l'Iran contre les arrestations de journalistes, d'activistes et de membres des communautés religieuses chrétienne et baha'ie (religion syncrétiste née en Iran au XIXe siècle et prônant la paix universelle).

Le Parlement européen a adopté fin octobre une résolution selon laquelle «la situation (des droits de l'Homme) s'est détériorée en Iran depuis les élections législatives de février». Le texte s'alarme de la multiplication des atteintes à la liberté de la presse.

04 décembre 2004

Quelque 200 aspirants kamikazes prêtent serment

Associated Press (AP)
02/12/2004 15h57
Quelque 200 jeunes hommes et femmes se sont réunis, masqués, dans un cimetière de Téhéran, pour jurer de s'engager à mener des attentats-suicide contre les Américains en Irak et contre les Israéliens.

Cette cérémonie était organisée par le Quartier général pour la commémoration des martyrs du mouvement islamique global, obscur groupuscule qui cherche depuis juin des candidats au «martyre» volontaires pour des attentats-suicide.

Ali Mohammadi, porte-parole du mouvement, a décrit le groupe ayant prêté serment comme la «première unité de commandos-suicide», même si un autre responsable du groupe affirme que des attentats ont déjà eu lieu en Israël.
Des épouses, des maris et des enfants accompagnaient ces volontaires au cimetière.

Au cours de la cérémonie a été inauguré un monument de pierre haut de deux mètres, commémorant l'attentat au camion piégé de 1983 contre les forces américaines à Beyrouth, au Liban, qui avait causé la mort de 241 Marines, considérée comme «le plus important attentat-suicide contre le blasphème global».

L'attentat avait eu pour conséquence le retrait des forces américaines du Liban quelques mois plus tard. En 2003, un juge fédéral américain avait mis en cause l'Iran pour cet attentat, estimant que Téhéran devrait verser des compensations.

02 décembre 2004

L'un des avocats de la famille Kazemi empêché de quitter l'Iran (Isna)

01/12
AFP 17:17 L'un des avocats de la famille de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, morte en détention en Iran, a été empêché de quitter la République islamique, a indiqué mercredi l'agence estudiantine Isna.

Mohammad Seifzadeh a tenté de prendre l'avion pour faire un voyage privé, mais en a été empêché, a rapporté l'agence sans préciser la date de cette interdiction.

Zahra Kazemi, 56 ans, arrêtée fin juin 2003 alors qu'elle prenait des photos devant la prison d'Evine à Téhéran, est morte d'une hémorragie cérébrale en juillet après avoir reçu des coups lors de sa détention.

Les avocats de sa famille, qui comptent le Nobel de la paix Shirin Ebadi, ont accusé la justice de partialité dans le procès qui s'est terminé sur l'acquittement du seul accusé et le classement du dossier.

M. Seifzadeh est chargé aussi du cas de plusieurs journalistes, utilisateurs d'internet et dissidents arrêtés au cours d'une campagne lancée par la justice, aux mains des conservateurs.

L'un de ses clients, le journaliste et activiste Mahboubeh Abbasgholizadeh, a été relâché sous caution mardi après un mois de détention, ont indiqué des médias.

L'Union européenne a protesté récemment auprès des autorités iraniennes contre les arrestations et les pressions contre les journalistes, les organisations non gouvernementales et les membres des minorités religieuses.

Dimanche, Isna avait rapporté qu'un journaliste dissident, Issa Saharkhiz, avait été empêché de quitter l'Iran alors qu'il souhaitait se rendre à une conférence aux Pays-Bas.

01 décembre 2004

La réponse des mollahs à Brigitte Bardot

Scoop France-Echos : la réponse des mollahs à B.B.
Le 27 octobre, Brigitte Bardot à l'ambassadeur de la République Islamique d'Iran en France à propos des condamnations à mort d'adolescent(e)s.
Voir notre article « Lapidation d'adolescentes : B.B. écrit aux mollahs iraniens » ).
Les mollahs ont répondu !
Voici la lettre :
Ambassade de la République Islamique d'Iran
Paris, le 18 novembre 2004
Au nom de Dieu,
Madame,
Suite à votre courrier en date du 27 octobre 2004, j'ai l'honneur de vous adresser ce courrier afin d'attirer votre attention sur les points suivants.

La nouvelle de la condamnation à la lapidation voire l'exécution d'une adolescente iranienne est complètement inexacte et je déments officiellement et formellement cette nouvelle. Par ailleurs, d'après les procédures actuelles appliquées dans le système judiciaire iranien, la peine de lapidation n'est plus appliquée en Iran. D'ailleurs, je tiens à attirer votre attention sur le communiqué du 9 novembre 2004 du ministère français des affaires étrangères, qui résulte d'une vérification à travers l'ambassade de France à Téhéran en liaison avec la présidence néerlandaise de l'union européenne, affirmant que l'information sur cette condamnation à la lapidation était inexacte. Selon le communiqué « cette condamnation à la lapidation, qui avait été annoncée par la presse locale iranienne à tort, n'a jamais été prononcée ».

Aussi aurions nous pu, peut être, espéré (sic) qu'une personnalité de premier plan, ayant prêté son image à Marianne, symbole de la république française, et qui est considérée comme une référence dans l'opinion publique, préalablement à toute action ou déclaration hâtive, et surtout avant tout jugement, prenne la peine de vérifier l'exactitude des informations ou des rumeurs qui sont portées à sa connaissance.

Par ailleurs, je saisis l'occasion afin de porter à votre connaissance que 60% de la population iranienne (estimée à 69 millions d'habitants) est composée de jeunes de moins de 25 ans et, grâce à cette jeunesse active et dynamique, dans l'ensemble des domaines (éducatif, social, professionnel, …) mon pays construit son avenir sur la base des valeurs nationales et universelles.

Au terme, je me permets d'attirer votre attention sur le fait que d'après les informations fournies par toutes les organisations humanitaires ainsi que les médias français, au cours de l'année dernière seulement, plus de 100 mille femmes et enfants irakiens ont péri, directement ou indirectement, à cause de l'injustice et l'oppression des forces d'occupation américaine. Aussi, toute action de solidarité et toute forme d'expression de sentiments pour sauver ces femmes et enfants irakiens, revêt une très grande importance.

Vous remerciant par avance de votre obligeance, je vous prie d'agréer, Madame, l'assurance de ma considération distinguée.
Attaché de presse (illisible)
A l'attention de madame Brigitte Bardot