AFIF INFOS
Mars 2018
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
afifem2001@yahoo.fr
Mars 2018
11 exécutions
Plus de 20 millions de personnes peuvent être déplacées en raison de l'assèchement des zones humides
Agence de presse officielle Mehr, 1er mars 2018
Le gouverneur de la province de l'Azerbaïdjan occidental a déclaré que l'assèchement du lac Oroumieh (nord-ouest) et des zones humides et l'extension de ce processus entraînerait le déplacement et la migration de 20 millions de personnes. " La question de l'assèchement des zones humides et des lacs comme le lac Oroumieh est l'un des problèmes les plus importants, car si cette tendance se poursuit, 20 millions de personnes seront déplacées", a déclaré Mohammad Mehdi Shahriari. Il a mis l'accent sur le rôle de l'Organisation du Jihad agricole face aux menaces, en particulier l'utilisation de pesticides et les usines de fabrication d'aliments et de produits pharmaceutiques.
Certains spécialistes de l’environnement préviennent l’assèchement de 90% des zones humides en Iran.
50 étudiants protestataires détenus seraient jugés, selon le député de Téhéran Site Web officiel jamaran.ir, 2 mars 2018
Mahmoud Sadeghi, le député de Téhéran, a réagi aux poursuites judiciaires intentées contre un certain nombre d'étudiants détenus à la suite des protestations de décembre –janvier en Iran et a déclaré :
"J'ai entendu dire que des poursuites ont été intentées contre une cinquantaine d'étudiants détenus. Ils font face à des accusations telles que la diffusion de propagande contre le gouvernement et l’agissement contre la sécurité nationale". "L'audience pour un certain nombre d'étudiants, y compris Leila Hosseinzadeh, s'est tenue mercredi et les procès des autres étudiants détenus auront lieu dans les semaines à venir", a ajouté le député de Téhéran.
Deux détenus exécutés à l’ouest de l’Iran
iran-hrm.com, 3 mars 2018
Après avoir passé 10 ans dans le couloir de la mort, un jeune homme identifié comme Hamid Imani a été exécuté le 1er mars dans la prison centrale de Hamedan, dans l'ouest de l'Iran.
Un autre détenu, Ehsan Yaghoubi, a été pendu le 2 mars à la prison centrale d'Ilam (ouest). Les deux ont été reconnus coupables de meurtre.
Selon Amnesty International, l'Iran a le plus haut taux d'exécution par habitant dans le monde.
Les parlementaires français demandent à Jean-Yves Le Drian d’appeler l’Iran au respect des droits humains
A l’occasion du voyage du Ministre de l’Europe et des Affaires français en Iran, le Comité Parlementaire pour un Iran Démocratique (CPID), composé de députés de différentes sensibilités politiques, appelle à mettre la pression sur le régime iranien pour le respect des droits de l’Homme.
L'enquêteur de l'ONU dénonce la répression de l'Iran
Reuters, 5 mars 2018
L'Iran a arrêté des militants et des opposants politiques dans le cadre d'une répression de la liberté d'expression alors que le recours à la torture se poursuit malgré les promesses de réforme, selon un rapport des Nations Unies ce lundi.
Le rapport a été compilé par Asma Jahangir, une avocate pakistanaise, rapporteuse spéciale de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran, décédée subitement le mois dernier.
Plus de 20 personnes ont été tuées et 450 personnes arrêtées lors de manifestations de rue à l'échelle nationale en décembre contre les difficultés économiques et la corruption - la plus importante en Iran depuis les troubles post-électoraux de 2009. Mme Jahangir a appelé les autorités à mener des enquêtes indépendantes sur la répression et les décès en détention de certaines des personnes arrêtées et a demandé des comptes aux auteurs de ces actes.
La Rapporteuse a écrit qu'elle avait vu " une image inquiétante de la situation des droits de l'Homme " en Iran depuis son précédent rapport en août. "Malgré les assurances du gouvernement, les améliorations ne se produisent pas ou sont mises en œuvre très lentement et au coup par coup."
Les femmes, les minorités religieuses et ethniques font l'objet de discrimination...
La société civile appelle l’ONU à lancer une enquête sur le massacre de 1988 en Iran pour mettre fin à l'impunité
Déclarations de 5 ONG*, 37ème session du Conseil des droits de l’Homme, 26 février-23 mars 2018
A la suite du rapports de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits humains en Iran et celui du Secrétaire général des Nations Unies à l'Assemblée générale mettant en lumière le massacre de 1988 des prisonniers politiques en République islamique d'Iran, une audition de la société civile s’est déroulé à Genève le 1er février 2018 afin de parler des mesures nécessaires pour mettre fin à l'impunité dont jouissent les auteurs de ces actes. Dans son rapport, la Rapporteuse spéciale Asma Jahangir a déclaré que « les familles des victimes ont le droit d’intenter une action en justice, ce qui englobe notamment le droit à des investigations efficaces pour établir les faits et à la divulgation de la vérité, et le droit à réparation ».
*France Liberté-Fondation Danielle Mitterrand, (MRAP), Women’s Human Rights International Association (WHRIA), Nonviolent Radical Party, Transnational and Transparty et International Educational Development (IED).
Trop de morts dans les prisons iraniennes
Tribune de Genève, 6 mars 2018 Par Gh-H Vakilzadeh
«Les manifestants arrêtés au début de l’année dans la révolte qui a embrasé l’Iran contre le désastre économique et la dictature religieuse n’en finissent pas de mourir dans les geôles iraniennes. Officiellement, ce sont des "suicidés". La dernière victime est Fahimeh Moradi, blessée par la police lors de l’attaque contre les derviches à Téhéran le 19 février, qui a été enlevée sur son lit d’hôpital puis incarcérée. Elle vient de mourir sous la torture. Malgré les menaces, sa famille tient une cérémonie funèbre. Juste avant, c’était Ghobad Azami, un jeune manifestant kurde de la ville de Javanroud, dont la famille a été informée le 2 mars qu’"il s’est suicidé en s’empoisonnant". Avec ce dernier meurtre, le nombre de manifestants tués sous la torture depuis le 1er janvier s’élève à seize ».
Les appels pour la libération des prisonniers se font de plus en plus pressants
« Des groupes d’universitaires, d’artistes, d’intellectuels et de militants de la société civile ont appelé à une solidarité internationale. Des ONG, dont France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand, MRAP et des personnalités comme l’ancien ministre italien des Affaires étrangères Giulio Terzi ou le coordinateur de la campagne pour un changement en Iran, l’Écossais Struan Stevenson…, lancent un appel depuis Genève en espérant que l’ONU l’entendra ».
Une militante kurde jugée à Saqez
Le mardi 6 mars, Najibeh Salehzadeh, militante kurde des droits civiques, a été jugée par la 1ère section du tribunal révolutionnaire de Saqez pour propagande contre le régime par le biais d'interviews avec des médias étrangers.
Présente au tribunal avec son mari, (le militant syndical Mahmoud Salehi), elle a déclaré "Si défendre mon mari est considérée comme propagande contre le gouvernement, je n'ai rien à dire ".
Une étudiante arrêté à Téhéran
hra-news.org, 6 mars 2018
Banafsheh Cheraghi, étudiante en sciences sociales à l'Université de Téhéran, a été arrêtée le 6 mars. Une source proche a précisé qu'elle avait été arrêtée à son domicile par les forces de sécurité et emmenée dans un lieu inconnu. Il n'y a toujours pas d'informations sur les charges retenues contre elle.
Une étudiante de l'Université de Téhéran condamné à 6 ans de prison et interdite de quitter l'Iran
Leila Husseinnejad, étudiante en anthropologie à l'Université de Téhéran, a été condamnée à 6 ans de prison et s'est vu interdite de quitter le pays. Elle a été arrêtée lors des récentes manifestations de protestation de décembre/janvier et a été emmenée dans un lieu inconnu. Sa famille n'avait aucune information sur ses allées et venues jusqu'à ce qu'elle soit finalement informée qu'elle se trouvait à la prison d'Evin. Leila a été libérée sous caution après deux semaines de prison, mais a été à nouveau détenue par des agents des services de renseignements pour rassemblement et conspiration contre la sécurité d’Etat la propagande contre le gouvernement. Lors de son dernier procès, elle a été condamnée à 6 ans de prison et à 2 ans d'interdiction de quitter le pays.
Le procureur de Téhéran affirme que des véhicules transportant des femmes sans hijab seraient saisis
Site web officiel asriran.com, 7 mars 2018 asriran.com
Le procureur de Téhéran, Jafari Dolatabadi, a critiqué la politisation de la question du hijab en disant que le bureau du procureur de Téhéran avait donné un ordre écrit de saisir toutes les voitures avec des chauffeurs ne suivant pas le port du voile. "Selon les rapports de police, au cours des deux derniers mois, 3 120 automobiles ont été saisies en raison de non-respect du hijab, de harcèlement des femmes, de pollution sonore et d'autres infractions de ce type", a-t-il ajouté.
Conférence sur le soulèvement de 2017-2018 en Iran lors de la 37ème session du Conseil des droits de l'Homme
Lors de cette conférence, plusieurs intervenants, dont Struan
Stevenson, ancien membre du Parlement, Guilio Terzi, ancien ministre italien des Affaires étrangères, Gerry Horkan, membre du Sénat irlandais, Taher Boumedra, ancien chef de UNAMI, Parviz Khazai, ancien ambassadeur, et représentant du CNRI en Scandinavie et Simin Nouri, présidente de l'AFIF ont appelé à une action internationale concernant le régime iranien, ainsi que le renouvellement par l'ONU du mandat d'un Rapporteur spécial pour les droits de l'Homme en Iran.
La manifestation de la Journée de la femme dégénère en violence en Iran
HRANA/Radio Zamaneh, 8 mars 2018
Les rapports en provenance de l'Iran indiquent qu'un certain nombre de personnes qui se sont réunies à l’extérieur du ministère du Travail sur l'avenue Azadi à Téhéran, lors d’une manifestation prévue à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, ont été arrêtées.
Dans une sévère atmosphère de sécurité, les personnes présentes n’ont pas été autorisées à manifester même pour quelques minutes. Il y avait une large présence des forces de sécurité, y compris des fourgons de police pour procéder à des arrestations, des motocyclettes de police bruyantes et des agents en civil, qui filmaient les manifestants.
Les personnes arrêtées sont : Banafsheh Jamali, Zohreh Asadpour, Mehrdad Fallahi, Parastoo Elhiyari, Azadeh Behkish, Azar Gilani, Peyman Cherazi, Ali Salem, Bahar Aslani, Soudabeh Rakhsh, Aina Ghotbi Yaghoubi, Moloud Hajizadeh et Safra Karimoddin.
Le nombre de détenus était de 84, dont 59 femmes. Les rapports indiquent également que des policières et des agents en civil ont frappé les manifestants. Des témoins oculaires ont déclaré que les détenus avaient été emmenés aux postes de police de Gisha et de Vozara ainsi qu'au commissariat de sécurité 137 de Nasr.
Iran : Ali Khamenei oppose « chasteté » des musulmanes et « nudité » occidentale
Le guide suprême iranien s’est aussi exprimé sur le mouvement #MeToo à l’occasion de la Journée de la femme iranienne.
Alors qu’en Iran les cas de femmes ôtant délibérément leur voile en public se multiplient, le guide suprême du pays, Ali Khamenei, a opposé jeudi la «chasteté» de la femme musulmane à la «nudité» caractéristique, selon lui, des Occidentales.
«La femme occidentale se caractérise par la séduction des hommes et la nudité», a déclaré Ali Khamenei, dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée de la Femme en Iran, selon des extraits de son allocution diffusés sur ses comptes Twitter et Telegram.
À l’inverse, estime Ali Khamenei, «la femme musulmane est celle qui fait preuve de foi et de chasteté. Elle est responsable de ce qu’il y a de plus important : l’éducation d’êtres humains». «Elle est influente dans la société, elle dirige le foyer et est une source de sérénité pour l’homme», a poursuivi le numéro un de la République islamique.
Une journée de la Femme propre à l’Iran
L’Iran ne célèbre pas la Journée internationale des Femmes marquée chaque année par l’ONU le 8 mars. Le pays tient sa propre Journée de la Femme, le jour de la naissance de Fatima, fille de Mahomet, fête religieuse qui tombe cette année le 9 mars…
«Avec le hijab (voile islamique, NDLR), l’islam a fermé la voie qui entraînerait la femme sur un chemin déviant», a dit Ali Khamenei, pour qui «le voile islamique est un moyen d’immuniser les femmes, et non de les entraver».
«Tout ce que les Occidentaux disent sur l’égalité des genres est du vent».
Alors que quelques dizaines de femmes ont remis en cause ouvertement à Téhéran depuis fin décembre l’obligation qui leur est faite de se voiler en public, Ali Khamenei a déclaré qu’apparaître tête nue dans la rue pour une femme était «haram» (interdit par la religion) et a fermé la porte à toute évolution juridique sur le sujet.
Condamnée à deux ans de prison pour avoir protesté contre le voile obligatoire
Site web officiel mashreghnews.ir, 8 mars 2018
Le procureur de Téhéran a annoncé qu'une femme qui avait enlevé son écharpe dans la rue Enghelab a été condamnée à 24 mois de prison. "En enlevant le voile symbolique dans la rue, ces femmes cherchent délibérément à convaincre les gens que le hijab n'est pas accepté dans la société par les femmes", a déclaré Jafari Dolat Abadi ...
"Ceux qui enfreignent les normes sur la question du hijab doivent être sérieusement traités", a-t-il ajouté.
La journée internationale des droits de la femme est marquée en Iran par un durcissement des autorités, qui ont condamné à deux ans de prison une femme qui avait enlevé son foulard dans le centre de Téhéran pour protester contre l’obligation de porter le voile islamique (RFI, 8 mars 2018 https://goo.gl/UQDjWG).
Des femmes Derviches en mauvais état à la prison de Qarchak
Majzubian Noor, majzooban.org 8 mars 2018
Plus de 70 femmes derviches ont été arrêtées lors des manifestations de Golestane Haftom par les forces de sécurité.
Onze de ces femmes sont actuellement détenues à la prison de Qarchak dont Dr Nazila Nouri, Shokoufeh Yadollahi, Sepideh Moradi, Sima Entesari, Shima Entesari, Shahnaz Kiani, Maryam Farsani, Elham Ahmadi, Avisha Jalaluddin, Masoumeh Barakouhi et Sedighe Safavakht.
Les conditions dans lesquelles elles sont gardées sont extrêmement mauvaises. Le manque de ventilation adéquate et les conditions d'hygiène horribles avec l'odeur des déchets et des eaux usées et les gaz qui en résultent ont rendu la situation insupportable pour les prisonnières. Le chef de section a fermé toutes les fenêtres ces derniers jours, ce qui a conduit à la détérioration de la santé de Shima Entesari qui souffre d'asthme. Elle a été emmenée à la clinique médicale de la prison après avoir subi une crise d'asthme.
On s'inquiète également de l'état des autres femmes derviches détenus car elles souffrent de blessures subies lorsqu'elles ont été battues par les forces de sécurité avant et après leur arrestation.
15 000 veuves ont moins de 15 ans en Iran
Agence de presse officielle ISNA, 8 mars 2018
Shahrbanou Amani, membre du Conseil municipal de Téhéran, lors d’un discours sur des questions relatives aux femmes a déclaré : « Nous avons étendu notre confiance, et le résultat de cette confiance a été que nous avons été forcées de rester à la maison. Dans de nombreux villages, dans le passé, les cartes d'identité des femmes se trouvaient dans les poches des hommes et elles savaient pour qui voter...
« Aujourd'hui, nous retournons aux règles que nous avions dans le passé et nous avons des lois incluant le fait que les femmes sont autorisées à quitter le pays et à obtenir leurs passeports seulement avec le consentement de leur mari ; il y a des soucis de garde d’enfants pour les femmes, et puis il y a le mariage des parrains avec leurs filleules », a-t-elle ajouté.
Elle a également indiqué qu'il y avait 15 000 veuves de moins de 15 ans dans le pays.
Le ministère du Travail affirme que 80 femmes ont été détenues lors de la manifestation de la Journée internationale de la Femme
Site web officiel shahrdaronline.com, 9 mars 2018
"Hier, 80 militantes des droits des femmes ont été arrêtées lors d'un rassemblement pour la Journée internationale de la Femme devant le ministère du Travail et il n'y a toujours pas de nouvelles sur leur libération", a écrit Ali Rabiei, ministre du Travail sur Instagram.
"Nous avons beaucoup de choses à faire pour les femmes. La sécurité de l'emploi des travailleuses, la prévention des abus envers les femmes, les bas salaires, la main-d'œuvre abondante et les opportunités de travail inégales sont quelques-unes des préoccupations des femmes qui appellent une attention particulière et une politique cohérente des 2 880 000 travailleuses. Des milliers sont engagées dans un travail purement masculin, et je m'inquiète pour leur avenir et leur vie. Nous devons être en accord avec leur vie et leur travail", a ajouté le ministère.
La colère continue de gronder en Iran
TV5Monde/IranManif, 9 mars 2018
La grogne sociale ne s'apaise pas en Iran, sur fond de chute de la monnaie nationale, deux mois après la vague de contestation contre la situation économique et le pouvoir dans des dizaines de villes du pays.
Depuis une quinzaine de jours, la presse iranienne fait état de grèves à répétitions de centaines d'ouvriers à Ahvaz (sud-ouest) et Arak (ouest)...
"La communauté ouvrière est totalement désemparée", met en garde Ali Aslani, membre des Conseils islamiques du travail, sorte de syndicat officiel, cité par ILNA, agence de presse proche des milieux syndicaux officiels.
Alors que le président Hassan Rohani multiplie les déclarations rassurantes sur l'état de l'économie, la dépréciation du rial iranien, qui a perdu environ un quart de sa valeur face au dollar en six mois, alimente l'inflation... et l'inquiétude de la population.
Le chômage reste très élevé. Son taux est de 11,9%, selon les derniers chiffres officiels, et atteint 28,4% pour les jeunes 15 à 24 ans.
Le père de jumeaux pendu à la prison de Khoy
hengaw.net, 11 mars 2018
Un homme a été pendu à la prison centrale de Khoy (nord-ouest), à l'aube du samedi 10 mars. Il a été identifié étant Javad Gol Niat et père de fillettes jumelles de 8 ans. L'homme a été arrêté pour viol en 2014 et a ensuite été condamné à mort par la justice iranienne.
Flagellation publique dans le sud de l'Iran
Un homme a été fouetté publiquement devant un hôpital de Sirjan, dans la province de Kerman (sud).
Agé de 37 ans, il avait été condamné à un an de prison et à 74 coups de fouet pour avoir participé à un combat de groupe.
Examen du cas de l’Iran par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies : la communauté internationale face à ses responsabilités
RSF, 12 mars 2018
« Les violations flagrantes de la liberté de la presse et des droits humains en République islamique d’Iran seront examinées par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies cette semaine. Reporters sans frontières (RSF) l’appelle à maintenir le régime sous surveillance internationale. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU débattra le 12 mars des recommandations de sa Rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains sur l’Iran.
Dans son dernier rapport sur la table du Conseil , l’avocate pakistanaise Asma Jahangir, récemment décédée, dressait un constat particulièrement lucide et alarmant sur la politique et les pratiques du régime concernant la liberté de la presse et les droits humains. Sa conclusion : le renouvellement du mandat qu’elle assumait s’avère aussi justifié que nécessaire.
Malheureusement, la Rapporteuse spéciale ne sera pas présente pour présenter son analyse aux quarante-sept Etats membres du Conseil et résister aux assauts du régime. L’Iran a donné le ton en envoyant à Genève son ministre de la justice, Seyyed Alizera Avayi, l’une des principales figures de la répression politique, à ce titre inscrit sur la liste des 29 responsables du régime sanctionnés par l’Union européenne.
« RSF n’a aucun doute sur l’objectivité du Conseil des droits de l’Homme, un organe politique intergouvernemental, souligne Reza Moini, responsable du bureau Iran, mais la présence à Genève d’Avayi, l’un des pires bourreaux du régime, vaut la signature que le régime revendique ses pratiques liberticides, humilie un peu plus les victimes de ses actes et se moque des Nations unies. »
Iran : Mettre fin à la persécution des familles en quête de vérité et de justice pour les détenus décédés en détention
Déclaration publique conjointe, 13 mars 2018
Les autorités iraniennes doivent mettre fin à leur cruelle campagne de harcèlement et d'intimidation contre les familles des détenus qui sont morts en détention dans des circonstances suspectes, a déclaré aujourd'hui Amnesty International, le Centre pour les droits humains en Iran, Human Rights Watch et Justice pour l'Iran. Les organisations de défense des droits de l'Homme se sont déclarées préoccupées par le fait que les familles endeuillées font face à des représailles pour rechercher la vérité et la justice et ont renouvelé leur appel aux autorités pour qu'elles établissent une commission d'enquête indépendante et invitent les rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires à se rendre sur place.
La fête du feu, une fête ancestrale devenue symbole de résistance en Iran
Iran Focus, 14 mars 2018
Les Iraniens célèbrent la fête du feu, une coutume ancestrale, à la veille de l’arrivée du printemps qui marque le Nouvel An perse. Mais cette année, la fête du feu a eu lieu sous haute tension en Iran et a donnée lieu mardi à de larges manifestations de joie mais aussi du rejet de la dictature des mollahs…
Deux hommes pendus en public dans le sud-ouest de l’Iran
rokna.net, 15 mars 2018
Accusés de meurtre, deux hommes ont été exécutés publiquement dans la ville de Gachsaran dans le sud-ouest de l’Iran.
Ottawa demande à l’Iran de permettre à une veuve de rentrer au Canada
Le Devoir, 9 mars 2018 https://goo.gl/M5BgnS
Iran Focus, 16 mars 2018 https://goo.gl/fwz7Ba
La ministre canadienne des Affaires étrangères est « indignée » que l’Iran ait interdit à la femme d’un professeur canado-iranien qui a perdu la vie dans des circonstances obscures dans une prison de Téhéran de rentrer chez elle.
Chrystia Freeland a exigé sur Twitter, mercredi soir, qu’on accorde à Maryam Mombeini la liberté de rentrer chez elle. Le mari de Mme Mombeini, le professeur de sociologie Kavous Seyed-Emami, est mort dans la tristement célèbre prison d’Evin, à Téhéran, en février.
Les autorités iraniennes affirment que l’homme de 63 ans s’est suicidé, ce dont doutent sa famille et d’autres observateurs…
Kavous Seyed-Emami enseignait à l’université Imam Sadeq, à Téhéran, et dirigeait une organisation environnementale. Il avait été arrêté le 24 janvier.
Le mois dernier, le procureur de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, a annoncé l’arrestation de plusieurs personnes non identifiées soupçonnées d’espionnage sous le couvert de différents projets scientifiques et environnementaux.
L’Iran prétend, sans fournir la moindre preuve, que M. Seyed-Emami a transmis des renseignements concernant des bases iraniennes à la CIA américaine et au Mossad israélien.
La jeunesse iranienne, un défi pour les mollahs
Huffington Post, 17 mars 2018 Par Hamid Enayat
« En prenant quelques distances avec les évènements qui ont ébranlé le pays en début d’année, le régime iranien semble incapable de revenir à une paix sociale et l’agitation se poursuit en Iran…
M. Rahmani-Fazli, ministre iranien de l’Intérieur : le “mécontentement” est à un tel point qu’ “une étincelle suffit pour embraser” la société…
Le régime iranien sera-t-il capable de survivre à la colère des jeunes qui constituent la majorité de la société iranienne ? Ce qui est sûr, pourtant, c’est qu’ils sont déterminés à continuer à réclamer le changement démocratique dans leur antique pays. »
Rapport annuel 2017-2018
A télécharger en pdf https://goo.gl/e1jxci
« Les femmes sont en effet la force du changement. Cela a été vivement vu en Iran tout au long de l'année dernière et bien sûr, la plus ostensiblement pendant le soulèvement en décembre- janvier. Bien que la situation en Iran soit extrêmement oppressante pour les femmes et qu’elles ont porté le poids de la répression durant les 39 dernières années, elles ne sont pas soumises aux attentes du régime des mollahs… »
www.women.ncr-iran.org @womenncri NCRIWomen’s Committee
Iran : Un député iranien affirme que 80 % des iraniens vivent sous le seuil de pauvreté
CSDHI, 20 mars 2018
Shahab Naderi, le député de la région d'Uramanat au Majlis, a déclaré que les travaux de six années d'activités du ministère du Travail avait abouti à la conclusion suivante : 80 % de la population iranienne est en dessous du seuil de pauvreté.
Joyeux Norouz !
Bonne année 1397 à tous les Iraniens
کمپین نوروزى عفو بین الملل در کانادا
En Iran la répression du régime est aussi dans le cyberespace
Le Journal International, 21 mars 2018 Par Pierre-Alix Pajot
« Près de trois mois après le soulèvement populaire contre le pouvoir en place, qui s’était étendu à travers 142 villes et villages dans le pays, les contestations des iraniens n’ont pas disparus selon le journaliste en exil Rasoul Asghari et Afchine Alavi, membre de la commission des affaires étrangères du CNRI. Pris de court par une révolution spontanée qui s’est étendue à travers le pays grâce aux réseaux sociaux et à des applications -Telegram pour ne citer qu’elle -, le président Hassan Rohani et son gouvernement ont vite réagi pour éviter que le mouvement ne s’organise d’avantage et renverse le pouvoir iranien… »
IRAN HRM, 22 mars 2018
Pour une mère qui a perdu son fils, le commencement d'une nouvelle année peut être déchirant. C'était le 6ème Norouz que Gohar Eshghi passe sans son fils, Sattar Beheshti, le blogueur tué sous la torture par les autorités iraniennes.
Elles sont nombreuses des mères endeuillées qui passent ce Norouz sans leurs enfants tués, disparus ou emprisonnés par le régime des mollahs.
De nombreuses familles de prisonniers politiques, y compris la famille d'Atena Daemi, se sont rendues aux prisons et ont placé leurs Haft Sin à l’occasion de Norouz, à l'extérieur des prisons où leurs proches sont détenus.
La mère d'un prisonnier politique a passé le Nouvel An persan devant la prison de son fils
IHR, 24 mars 2018
Farangis Mazloumi, la mère du prisonnier politique Soheil Arabi, a organisé son nouvel an (Haft Sin) devant la prison du Grand Téhéran en déclarant qu'elle ne célébrera pas Norouz jusqu'à la libération de son fils. C'est le quatrième Norouz que Farangis Mazloumi n'a pas célébré depuis l'arrestation de son fils en 2013.
Soheil Arabi, père d'une jeune fille, a été arrêté par les pasdarans en 2013 pour avoir publié des photos du soulèvement de 2009, des caricatures du guide suprême, Ali Khamenei, et des articles sur le régime iranien. Torturé en isolement, il a entamé une grève de la faim le 24 janvier 2018, pour avoir protesté contre les coups qu’il a reçus et contre le transfert illégal de prisonniers politiques, Atena Daemi et Golrokh Iraee, de la prison d’Evin à la prison de Qarchak.
À la demande de sa mère et des mères de prisonniers politiques du mouvement en quête de démocratie et d'égalité, il a mis fin à sa grève de la faim après 55 jours avant le jour J de la nouvelle année perse.
Golrokh Iraee dans un état de santé très inquiétant après une grève de la faim de 50 jours
CSDHI, 24 mars 2018
Après 50 jours de grève de la faim, la prisonnière politique Golrokh Iraee est dans un état de santé alarmant au centre de détention Qarchak à Varamine, près de Téhéran. Elle a perdu 20 kilos et souffre de dysfonctionnement rénal et d’œdème des jambes.
Elle a entamé une grève de la faim depuis le 3 février 2018 pour protester contre son éloignement illégal le 24 janvier de la prison d'Evin vers Qarchak, en violation du principe de la séparation des prisonniers de différentes catégories.
Quatre experts de l'ONU, alarmés par les rapports sur des défenseures des droits de l'Homme battues en prison, ont publié une déclaration le 19 mars appelant à la libération immédiate des prisonniers politiques Atena Daemi et Golrokh Iraee.
Ils ont déclaré : «Leurs cas illustrent un harcèlement, une intimidation et une incarcération continus
de ceux qui mènent des activités pacifiques et légitimes pour la défense des droits humains et des prisonniers d'opinion, souvent en utilisant des accusations liées à la sécurité nationale formulées de manière trop vagues, ou trop vastes ».
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU prolonge le mandat du Rapporteur sur l'Iran
AFIF, 24 mars 2018
Le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies a adopté une résolution prolongeant le mandat de l'Iran. Adoptée avec quatre autres résolutions la Corée du Nord, la Syrie, le Soudan du Sud et le Myanmar lors d'une réunion à Genève vendredi, la résolution sur l'Iran a prolongé d'une période d'un an le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran. Quelque 21 membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution, tandis que 7 autres ont voté contre, avec 19 abstentions.
Le Conseil appelle le gouvernement iranien à coopérer pleinement avec le Rapporteur spécial, à lui permettre de visiter le pays et à lui fournir toutes les informations nécessaires à l'accomplissement de son mandat.
Iran : Une femme de 21 ans envoyée à la potence
Site Web officiel tnews.ir, 26 mars 2018
La peine de mort prononcée contre une jeune femme a été confirmée par la cour suprême. La prénommée Mojgan est accusée d'avoir assassiné son mari en juillet 2015, à l'âge de 21 ans.
Elle avait auparavant été acquittée des accusations de meurtre et a été condamnée à payer le prix du sang pour l'accusation d’homicide involontaire. La sentence n'a pas été confirmée par la cour suprême, qui l'a condamnée à mort.
AFIF : Au moins 82 femmes ont été exécutées en Iran sous la présidence d’Hassan Rouhani. 11 d'entre elles ont été pendues depuis janvier 2017. La dernière suppliciée, Mahboubeh Mofidi, 21 ans, a été exécutée le 30 janvier 2018 pour un crime qu'elle avait commis à l'âge de 17 ans.
Iran : Nouvelles sanctions de l'UE abordées par les ambassadeurs
Reuters/challenges.fr, 28 mars 2018
Les ambassadeurs de l'Union européenne ont discuté mercredi d'éventuelles nouvelles sanctions contre l'Iran. Selon un document obtenu mi-mars par Reuters, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont proposé à leurs partenaires européens de nouvelles sanctions contre l'Iran visant ses activités balistiques et son rôle en Syrie dans l'objectif de convaincre les Etats-Unis de préserver l'accord de 2015 sur le programme nucléaire de la république islamique.
ACTION URGENTE
Iran : 11 femmes sous mauvais traitement en détention arbitraire
« Au moins 11 femmes appartenant à la minorité soufie derviches Gonabadi ont été arbitrairement détenues dans des conditions inhumaines, sans accès à leurs avocats, depuis le 20 février, suite à la violente dispersion d'une manifestation organisée par derviches Gonabadi à Téhéran. Certaines ont urgemment besoin de soins médicaux pour les blessures subies lors des frappes au moment de leur arrestation. »
Collecte des ordures par des enfants à Téhéran !
peykeiran.com, 30 mars 2018
Mozafar Alvandi, un défenseur des droits de l'enfant a déclaré que le fossé entre la collecte et le recyclage des ordures à Téhéran est principalement comblé par les enfants âgés de 10 à 15 ans. Ils sont payés par la mairie de la capitale sous un système de distribution des cartes, et sur la base du zonage. Alvandi tire la sonnette d’alarme sur la santé de ces enfants pauvres qui pour gagner quelques sous passent 11 heures par jour dans les ordures.
Deux femmes parmi des Iraniens arabes arrêtés à Ahvaz
Comité des femmes du CNRI, 31 mars 2018
Des milliers de femmes et d'hommes ont continué leurs manifestations dans la province de Khouzistan, le vendredi 30 mars 2018, contre le programme de télévision d'Etat offensant le groupe ethnique arabe résidant dans cette province riche en pétrole, située dans le sud-ouest de l'Iran.
Des manifestations pacifiques ont eu lieu dans diverses villes comme Mahshahr, Shadegan et Ahvaz.
Au lieu de s'excuser auprès du peuple arabe de l’Iran et de satisfaire leurs demandes, le régime clérical a envoyé des unités de la Force de sécurité de l'État et des unités anti-émeutes. Les forces de sécurité ont attaqué les protestataires pacifiques irano-arabes en utilisant des gaz lacrymogènes et des armes à feu. Des dizaines de personnes ont été blessés. Au moins 40 individus ont été arrêtés dans ces manifestations où les femmes ont activement participé en grand nombre. Au moins deux femmes Ayesheh et Khadijeh Neassi ont été identifiées parmi les personnes arrêtées.