Bulletin mensuel d'informations sur l'Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
afifem2001@yahoo.fr
Avril 2018
29 exécutions en Iran
Mariages d’enfants en hausse en Iran
Selon l'Association pour la protection des droits de l'enfant en Iran, le nombre de petites filles mariées, âgées de moins de 15 ans, a augmenté de 30 % en trois ans (2006-2009).
Selon Farshid Yazdani, chercheur en sciences sociales et directeur exécutif de cette association, près de 13.000 fillettes sont devenues veuves à cause du divorce en 2015.
Les statistiques officielles du gouvernement iranien indiquent que des dizaines de milliers de filles et de garçons de moins de 15 ans sont forcés par leurs familles de se marier, chaque année.
Cependant, les chiffres réels sont plus élevés, car de nombreuses familles en Iran n’enregistrent pas ou enregistrent de façon informelle les mariages de leurs enfants.
Selon la députée Masoumeh Aghapour-Alishahi, "La majorité de mariages précoces conduisent au divorce. Dans la plupart des cas, les adolescents mariés ont des enfants à leur charge. Les fillettes mariées souffrent d'une faible estime de soi et de graves problèmes psychologiques. Le nombre d’adolescentes veuves est également à la hausse".
Des enfants du Sistan et du Balouchistan privés d'éducation
ILNA/radiozamaneh.com, 2 avril 2018
Homeira Rigi, la gouverneure de Qasre Qand et la première femme gouverneur d'Iran, a fait part à l’agence de presse officielle ILNA du pourcentage élevé d'enfants et d'adolescents privés d'éducation dans la province du Sistan et du Balouchistan : "Un pourcentage élevé de ces enfants ne sont pas scolarisés parce qu’ils ne possèdent pas de certificat de naissance et de papiers d'identité ".
Cependant, ne pas avoir de carte d'identité n'est pas le seul problème des enfants privés d'éducation. Selon Rigi, le faible âge du mariage chez les filles est l'une des raisons de leur abandon. La pauvreté et l'indisponibilité des centres éducatifs pour les enfants défavorisés sont d’autres raisons pour laquelle les enfants ne peuvent pas accéder à l'éducation.
En juin 2017, Alireza Nakhi, directeur général de l'éducation au Sistan et au Baloutchistan, a déclaré que 169.000 enfants avaient besoin d'éducation dans la province.
Selon les rapports du Majlis, il y a 3 200 000 déscolarisés en Iran dont certains ne sont jamais allés à l'école, d’autres sont analphabètes ou étaient obligés de quitter l'école.
Selon les dernières statistiques, la province du Sistan et du Baluchistan a le taux d'analphabétisme le plus élevé du pays - 18% - dans la tranche d'âge des 10-49 ans.
Sécheresses en Iran : Epidémie d'hépatite A et de choléra au Khouzistan
isna.ir, 4 avril 2018
Se référant à l'observation de plusieurs cas d'hépatite A dans la province du Khouzistan, le directeur de l'Université des sciences médicales d’Ahvaz-Jondishapour a mis en garde contre les effets des pénuries d'eau et des sécheresses sur la propagation des maladies hydriques.
"La surveillance de l'eau potable et la sécurité alimentaire font partie des tâches de l'Université des sciences médicales, et à la lumière des conditions actuelles, nous devrons probablement faire face à des problèmes ", a déclaré le Dr Iraj Nazari.
"Actuellement, il y a des cas d'hépatite A à Ahvaz et dans plusieurs autres villes de la province du Khouzistan. De plus, le choléra, avec son pic durant les neuf premiers mois de l'année, peut être aggravé par des pénuries d'eau ", a-t-il prévenu.
Militante kurde Ronak Aghaii emprisonnée à Mahabad
ncr-iran.org, 5 avril 2018
Une militante kurde, Ronak Aghaii, a été transférée le 4 avril 2018 à la prison de Mahabad (Kurdistan iranien) pour purger sa peine de prison. Ronak Aghaii a été arrêtée par les services du Renseignement en septembre 2017 et emmenée à Oroumieh. Elle est accusée d’avoir " hissé le drapeau du Kurdistan " lors des rassemblements des habitants de Mahabad pour soutenir le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, et condamnée à six mois d'emprisonnement.
Des dizaines de personnes, dont un certain nombre de femmes, ont été arrêtées par les forces de sécurité iraniennes dans de nombreuses villes kurdes à la suite du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien.
La lauréate iranienne du prix Nobel veut un changement de régime
Bloomberg , 5 avril 2018 https://goo.gl/rXVu72
Cette militante affirme que les Iraniens veulent supprimer la fonction de guide suprême. L'Occident peut aider. Shirin Ebadi, l'avocate iranienne des droits humains et lauréate du prix Nobel de la paix, en a assez. Pendant des années, elle a représenté les dissidents de son pays devant les tribunaux corrompus de la République islamique. Elle a défendu les droits des femmes, des minorités et des étudiants à l'étranger. Mais elle n'a jamais demandé la fin du régime qu'elle luttait pour réformer. Jusqu'à ce jour…
Elle a déclaré qu'aucun fournisseur occidental de satellites ne devrait permettre à l'IRIB de diffuser sa propagande à l'étranger.
33 % de la population en Iran vivent dans une pauvreté absolue
Hossein Raghfar, chercheur et professeur d'université, a annoncé qu'en Iran, le seuil de la pauvreté absolue pour une famille urbaine de quatre personnes en 2017 s'élevait à environ quatre millions de tomans (973 €), ajoutant que selon les calculs de ces dernières années, 33% de la population subissent une « pauvreté absolue », dont 6% souffrent de la faim, cela représente près de 5 millions de personnes.
"Des études montrent que le seuil de la pauvreté absolue pour les zones défavorisées est de 50% moins que dans zones urbaines et qu’il correspond à environ deux millions de tomans (486 €)", a-t-il ajouté.
Raghfar a par ailleurs rejeté le seuil de la pauvreté absolue pour une famille de cinq personnes, fixé selon le gouvernement à 700 000 tomans (170 €), arguant que "Ce montant ne couvre même pas les frais de nourriture pour une famille de cinq personnes". "Les familles iraniennes se rétrécissent et sont composées, en moyenne, de quatre personnes. Le seuil de la pauvreté varie selon différentes régions du pays et même dans différents villages ", a précisé le chercheur.
Iran - 19 millions de personnes vivent dans des bidonvilles
Agence de presse officielle Shafagna, 7 avril 2018
Salman Khodadadi, membre de la commission sociale du Majlis [parlement du régime iranien] a déclaré que " les statistiques officielles indiquent que nous avons 11 millions de personnes marginalisées qui vivent dans des bidonvilles, et si nous comptons les habitants des logements insalubres et des campements, ce chiffre atteint les 19 millions"...
Selon ce député, les gens marginalisés qui vivent dans ces endroits ou dans des cabanes ou dans des fourrés sont "des sources de problèmes sociaux comme vol, délinquance, toxicomanie, prostitution ou certaines maladies attrapées par près d’un quart des Iraniens marginaux qui vivent dans des bidonvilles en Iran".
Où va l’immense richesse de l’Iran ?
AFIF
5 reins en vente |
Dans ce très riche pays qui détient les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel et 10 % des réserves mondiales confirmées de pétrole, la pauvreté, voire la misère, gagne du terrain de jour en jour. L’économie est ruinée, les prix en hausse ; le chômage grimpe, les salariés ne sont pas payés ; la prostitution et la toxicomanie s’imposent,… les Iraniens collent des affiches sur les murs pour vendre leurs reins et leurs yeux !
C’est la mauvaise gestion du pays depuis près de 40 ans par la dictature religieuse au pouvoir et la corruption étendue de ses dirigeants, ainsi qu’un très long et coûteux programme nucléaire qui ont ruiné l’Iran. A cela il faudra ajouter le soutien porté au Hamas, déclaré à 100 millions de dollars par an, et l’aide annuelle de plus d’un milliard de dollars au Hezbollah libanais. Les aventures déstabilisatrices du régime des mollahs en Irak, au Yémen, et surtout en Syrie ont de coûts faramineux. Sa présence en Syrie et son soutien au régime de Bachar Assad engloutissent, selon diverses estimations, plusieurs centaines de millions de dollars par an.
Par ailleurs, la levée des sanctions internationales après l’accord sur le nucléaire en juillet 2015, n’a pas apporté la prospérité, pourtant promise par "Hassan Rohani, aux Iraniens.
Femme et homme condamnés à 99 coups de fouet chacun
hra-news.org, 7 avril 2018
La 5ème chambre du tribunal pénal de Téhéran a condamné un homme à mort, à 99 coups de fouet et à une amende pour meurtre. Une femme dans cette même affaire a été condamnée à 15 ans de prison pour complicité de meurtre et à 99 coups de fouet pour avoir eu une relation illégitime.
Semaine d’Ispahan à Paris
Le lobby des mollahs jette un voile trompeur sur la dictature religieuse en Iran en organisant une " semaine culturelle" à Paris.
Vivre Paris au rythme d’Ispahan : non merci !
csdhi.org, 3 avril 2018 https://goo.gl/mtHQTu
Au secours, la culture des mollahs débarque à Paris !
Iran Manif, 4 avril 2018 https://goo.gl/Zkziwm
… Les artistes iraniens ne remercient pas Delphine O. Du fond de leur cellule, ils lui demandent même de ne pas jeter de sel sur leurs plaies, en particulier le chanteur Mehrzad Isfahanpour arrêté en janvier à Ispahan pour avoir manifesté…
Iran-Ispahan : le lobby jette un voile trompeur sur la dictature des mollahs
contrepoints.org, 5 avril 2018 Par Hamid Enayat https://goo.gl/kLaSmV
Ispahan en Iran était un foyer de résistance contre l’obscurantisme des mollahs qui ont cherché à imposer la tyrannie au nom de la religion. Aujourd’hui, le lobby des mollahs passe sous silence sa répression sanglante.
Sur les contradictions de vouloir faire l’«ambassadrice » du régime iranien en France
Iran Focus, 5 avril 2018 https://goo.gl/LtNovp
Delphine O, députée de Paris, préside le groupe d’amitié France-Iran à l’Assemblée nationale... Comme il est difficile d’afficher sa sympathie pour un régime aussi problématique que celui du Guide suprême Ali Khamenei, Delphine O ne ménage pas son engagement pour « blanchir » son image détestable due à sa nature théocratique islamiste et aux graves violations qui y sont portées aux droits de l’Homme, comme le signalent très souvent l’ONU et de grandes ONG…
Dans ce contexte, un véritable groupe d’amitié France-Iran devrait être avant tout un groupe d’amitié avec le peuple iranien et non du régime qui l’oppresse, pour l’accompagner et donner la voix aux acteurs d’un changement démocratique.
Manifestations massives des agriculteurs d’Ispahan
CNRI, 8 et 9 avril 2018
Les agriculteurs de Varzaneh et d'autres villes de l'est de la province d'Ispahan, et un grand nombre de citoyens de la ville d’Ispahan, en particulier les jeunes, ont poursuivi les manifestations de la semaine dernière, et ont manifesté entre les deux principales places de la ville.
La présence des femmes dans ce rassemblement de protestation a été spectaculaire. Un certain nombre d'agriculteurs âgés ont participé à la marche avec leurs pelles. Ils scandaient : "Rohani est menteur, où est notre Zayandehroud ?", "Le fermier meurt, mais n'accepte pas l'humiliation", "Le fermier meurt ; mais n'accepte pas la charité", "Nous avons faim, nous ne rentrons pas chez nous", "Si vous êtes inaptes à servir, quittez vos postes".
Le samedi 7 avril, une foule considérable d'agriculteurs s'est rassemblée sur le pont Khajou et devant l'Organisation régionale de l'eau d'Ispahan pour protester contre l’incurie des mollahs dans la gestion des sources hydrique de la province.
Les agriculteurs d'Ispahan ont participé ces derniers jours à de grands rassemblements en réponse à la cessation de leurs droits à l'eau.
Un détenu politique battu et maintenu dans un état déplorable dans la prison du Grand Téhéran
Le prisonnier politique Soheil Arabi est détenu dans une cellule dans le hall 1 de la prison du Grand Téhéran où il est sous la torture et la maltraitance mentale et physique.
Les rapports indiquent que sur les ordres des autorités de la prison, ses cheveux ont été complètement rasés. N’ayant pas accès à l'eau chaude et aux douches, il a contracté des poux corporels. Sa famille n'a pas été autorisée à lui transférer de l'argent pour se procurer des produits d'hygiène et de salubrité ainsi que de la nourriture. Il a également été interdit de contacter sa famille.
Les rapports indiquent également que le dimanche 8 avril, alors que Soheil était dans la cour de la prison, trois gardes l'ont attaqué et battu. Il a été blessé à la main et au coude.
Nombre record de divorces en Iran
ghatreh.com, 10 avril 2018
Seifollah Abou-Tarbabi, porte-parole de l’Organisation d'état civil du pays, se basant sur les statistiques de cette organisation a indiqué que 608.977 cas de mariage ont été enregistrés au cours de la dernière année (iranienne) où en même temps 174.597 divorces ont eu lieu. C’est un nombre record de divorces en Iran et sans précédent depuis 52 ans.
Peines de mort et exécutions en 2017
Rapport annuel d’Amnesty International
Amnesty International a recensé 993 exécutions dans 23 pays (hors Chine) en 2017, soit 4% de moins qu’en 2016 et 39 % de moins qu’en 2015. Un pas vers l’abolition totale de cette pratique cruelle et barbare ?
84% de toutes les exécutions enregistrées ont eu lieu dans quatre pays : Iran, Arabie Saoudite, Irak et Pakistan.
L'Iran a exécuté au moins 507 personnes, soit 60% de toutes les exécutions confirmées dans la région.
En Iran, le nombre d'exécutions recensées a diminué de 11 % et le nombre d'exécutions de personnes condamnées pour des infractions liées aux stupéfiants a baissé de 40 %. Des mesures ont été prises pour relever le seuil de la quantité minimale de drogue à partir de laquelle la peine de mort est obligatoirement prononcée.
Au moins 21 919 personnes dans le monde se trouvent encore sous le coup d'une condamnation à mort.
Prix Andrei Sakharov 2018 décerné à la prisonnière Narges Mohammadi
iranhumanrights.org, 15 avril 2018
Prisonnière d'opinion Narges Mohammadi est dans l’impossibilité de recevoir le prix Andrei Sakharov 2018 en personne à Columbus, Ohio, où l'American Physical Society (APS) lui a décerné, elle a envoyé un message d'espoir et de force dans un puissant discours qui qui sera lu le 16 avril 2018 par l'académicienne irano-américaine Nayereh Tohidi, qui reçoit le prix au nom de Mohammadi.
Iran : les réseaux sociaux étrangers interdits à l'école
AFP/Challenges, 15 avril 2018
Le ministère iranien de l'Éducation a interdit dimanche aux écoles et à ses services d'utiliser les réseaux sociaux étrangers, rapporte l'agence ILNA, alors que Téhéran veut favoriser les réseaux iraniens pour limiter l'influence de sites comme Telegram ou Instagram.
Les écoles doivent "uniquement utiliser les réseaux sociaux intérieurs" pour leur communication, indique une directive ministérielle citée par cette agence proche des réformateurs.
Telegram passe pour être le réseau social le plus populaire dans la République islamique. En 2017, il revendiquait 40 millions d'utilisateurs mensuels en Iran. Instagram est également très populaire.
Les deux réseaux sont utilisés par de nombreuses entreprises pour communiquer directement avec leurs clients.
Moins utilisés, Facebook et Twitter sont bloqués en Iran mais facilement accessibles à l'aide d'un réseau privé virtuel (VPN).
Droits de l’Homme : l’Iran n’a pas les mêmes valeurs que l'UE
AFP/lefigaro.fr, 16 avril 2018 https://goo.gl/t11AaQ
Téhéran n'a pas les mêmes "valeurs" que l'Union européenne sur les droits humains, a déclaré aujourd'hui le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi en réaction aux sanctions renouvelées jeudi par l'UE contre 82 personnalités iraniennes…
ONU appelle l'Iran à annuler la condamnation à mort de Ramin Hossein Panahi
UN Human Rights, 19 avril 2018
Des experts des droits humains des Nations unies ont appelé l'Iran à annuler la condamnation à mort d'un prisonnier politique kurde iranien, Ramin Hossein Panahi, préoccupés par le fait qu'il n'a pas été jugé équitablement et qu'il a été maltraité et torturé en détention.
IRAN HRM a rapporté le 15 avril 2018 que les parents de ce prisonnier politique ont été arrêtés lors d'un rassemblement pacifique contre la condamnation à mort prononcée à l’encontre de leur fils. Des témoins oculaires disent que la police de l'Etat les a battus et insultés.
En danger d'exécution imminente, Ramin Hossein Panahi est accusé être membre du parti communiste kurde Komala, interdit par le régime iranien.
Les protestations iraniennes que personne ne couvre
freebeacon.com, 20 avril 2018 Par Aaron Kliegman
«Pendant des mois, le peuple iranien est descendu dans les rues pour protester contre son gouvernement, une théocratie islamiste cruelle et oppressive qui revendique le monopole de la morale. Ce ne sont pas seulement des manifestations à caractère économique ou les pénuries d'eau, qui résultent en grande partie de la corruption et de l'incompétence du régime. Ces manifestations populaires montrent également un rejet croissant de la domination brutale de la République islamique voire même de son existence. Les troubles continuent de se propager dans tout le pays, les Iraniens devenant plus audacieux et plus en colère. Les conséquences potentielles pour l'Iran et le Moyen-Orient pourraient être transformatrices. Pourtant, les médias ont complètement ignoré ces développements récents. Seuls ceux qui suivent certains observateurs et activistes iraniens sur Twitter peuvent être informés de la poursuite de ce mouvement… »
Une femme vicieusement battue en Iran pour son foulard rouge jugé un hijab "insuffisant" !
Mail Online, 19 avril 2018 Par Iain Burns
« Une femme terrifiée a été sauvagement battue par des voyous de la moralité en Iran parce que son foulard était considéré comme une couverture "insuffisante", selon les activistes.
La scène scandaleuse, dans ce qui semble être un parc public en plein jour, a été secrètement filmée par un spectateur et diffusée en ligne par des groupes dissidents. Les images troublantes montrent d'abord une femme avec un foulard rouge poussé à l'arrière de sa tête, ayant une conversation chauffée avec un homme et une autre femme.
Quelques secondes plus tard, deux femmes portant des hijab entièrement noirs qui ne laissent que leurs visages visibles, pénètrent sur les lieux et commencent à s'agripper et à crier sur la femme au foulard rouge.
Les voyous agressifs - qui sont soupçonnés d'appartenir à la police des mœurs de la théocratie islamique - deviennent de plus en plus violents envers leur victime effrayée.
On entend la victime hurler de terreur pendant que l'abus écœurant continue. À la fin de la vidéo, les attaquants brutaux peuvent être vus pointant et criant sur des personnes dans la foule qui semblent être en désaccord avec ces actions barbares… »
Alors que la bastonnade de la jeune fille par la " patrouille d'orientation islamique" du régime iranien a suscité l'indignation de la population et des défenseurs des droits des femmes, Sadegh Laridjani, le chef de l'appareil judiciaire du régime iranien, affirme que la police " ne doit pas reculer d'un seul pas" !
Un contexte unique va dominer les prochaines discussions Macron-Trump sur l'Iran
La Tribune, 23 avril 2018 Par Nader Nouri
«Le président français Emmanuel Macron rendra visite à son homologue américain à Washington à partir du lundi 23 avril et les pourparlers pourraient avoir un impact significatif sur les politiques futures envers la République islamique d'Iran, non seulement pour la France et les États-Unis, mais aussi pour le reste de l'Europe et une grande partie du monde…
Alors que la contestation à l'intérieur de l'Iran ne cesse de s'amplifier, il est essentiel que les puissances occidentales définissent des politiques en partant du principe qu'ils sont objectivement en mesure d'aider le peuple iranien dans sa quête de la démocratie. Et alors que Messieurs Trump et Macron évaluent les perspectives de nouvelles sanctions et d'autres actions collectives, ils devraient prendre en compte le fait que le peuple iranien prête une grande attention à ce que ces mesures aient le plus grand impact possible sur les mollahs et leurs comportements à l'intérieur de l'Iran. »
Iran : des millions de dollars détournés du fonds d’investissement des enseignants
Agence de presse officielle Tasnim, 23 janvier 2018
Le porte-parole de l’appareil judiciaire du régime, Mohseni Ejei, a déclaré : " Des milliers de milliards de tomans ont été mis à la disposition de certaines personnes sans qu’aucune garantie ne soit demandée". Puis il a ajouté : " J’ai vu de nombreuses affaires de ce genre, mais jamais avec autant de violations que celles liées au fonds d’investissement des enseignants et de la banque Sarmayeh".
Créé en 1995, le fonds d’investissement des enseignants visait à promouvoir les ressources financières et à améliorer les conditions de vie des retraités du ministère de l’Éducation.
Cela fait seulement deux ans que les détails de la corruption et du détournement du fonds ont été révélés.
Iran : la vie d’une détenue grièvement torturée est en danger
1000-women.com, 23 avril 2018
La vie de la prisonnière d'opinion Shokoufeh Yadollahi, une femme yarsan qui a été violemment frappée à la tête lors de son arrestation et de sa détention, est en danger. Elle a besoin de soins urgents mais s'est vue refuser des soins médicaux.
Mme Yadollahi a été brutalisée et arrêtée le 20 février 2018, lors de la répression des forces de sécurité contre la manifestation des derviches de Gonabadi (Yarsan) à Téhéran.
Elle a été frappée à la tête par des bâtons et gravement blessée du côté gauche de la tête, avec une fracture du crâne au front. Malgré des saignements de bouche et de nez et des côtes cassées, Shokoufeh Yadollahi a été emmenée au centre de détention de Shapour, puis transférée avec neuf autres femmes à la prison de Qarchak.
Le sort préoccupant de deux femmes arrêtées à Ahvaz
iran-hrm.com, 24 avril 2018
Aucun rapport n'est disponible sur le statut et le lieu de détention de deux femmes arabes Ahvazi qui ont été arrêtées pendant les manifestations contre la discrimination ethnique et les insultes de fonctionnaires contre la communauté arabe du pays.
Ezzat Ka'abi et Nadia Mohammadi Pour, toutes deux d'Ahvaz, ont été arrêtées il y a 20 jours et emmenées dans un lieu inconnu.
Les familles des femmes ont fait des efforts pour les localiser en visitant divers bureaux du gouvernement, mais les autorités ont refusé de révéler leur sort ou leur lieu de détention.
Iran - 19 exécutions en une semaine
HRANA/ CNRI/CSDHI, 24 avril 2018
Le régime des mollahs a envoyé 19 prisonniers à la potence en l’espace d’une semaine dans les prisons de plusieurs villes en Iran.
Huit détenus ont été pendus collectivement dans la prison de Gohardasht à Karaj le 18 avril.
Le 23 avril, neuf prisonniers ont été envoyés à la potence, cinq d'entre eux ont été pendus collectivement à Oroumieh, trois à Keramanchah et un prisonnier à Ilam.
Incapable de faire face aux crises qui le cernent de toutes parts, en particulier aux manifestations croissantes de la population excédée par les injustices et la répression, la tyrannie religieuse a augmenté le nombre d'exécutions dans différentes villes pour intensifier le climat de terreur.
Pendant ce temps, un prisonnier de 50 ans, Mohsen Parvas, s'est suicidé le 21 avril pour protester contre les pressions insoutenables auxquelles il était soumis. Dans un autre cas, un prisonnier de 31 ans, Nasir Zoraghi, est décédé le 22 avril à la prison centrale de Zahedan à la suite d'un accident vasculaire cérébral et le refus de soins de la part des autorités.
La Résistance iranienne appelle la jeunesse iranienne à protester contre la peine de mort et les conditions inadmissibles dans les prisons et à soutenir les familles des exécutés. Elle appelle également les organisations internationales de défense des droits de l'homme à condamner les exécutions en Iran et à conditionner les relations avec le régime des mollahs à l'amélioration de la situation des droits de l'homme en Iran, en particulier l’abolition de la peine de mort.
Golrokh Iraee met fin à 82 jours de grève de la faim en prison
AFIF, 24 avril 2018
La prisonnière politique Glorokh Ebrahimi Iraee a cessé sa grève de la faim après 82 jours. Dans une vidéo postée sur youtube, https://youtu.be/l7G5pBp0ySw, elle a remercié toutes les personnes qui se tenaient à ses côtés pendant ce temps.
Golrokh Iraee était en grève de la faim depuis le 3 février 2018 pour contester son transfert illégal, le 24 janvier, de la prison d'Evin à celle de Qarchak, en violation du principe de séparation des prisonniers de différentes catégories. Elle réclamait son retour au quartier des femmes de la prison d'Evin.
Glorokh refusait des injections de sérum et de mettre un terme à sa grève de la faim. Au 63ème jour de sa grève, elle est tombée dans le coma. Le procureur adjoint d'Evin a déclaré qu'il ne permettrait pas à Golrokh Iraee de retourner à Evin, même si elle mourrait.
C’est à la demande de sa famille, de 28 organisations de droits de l'Homme et d’un millier de militants civils et politiques et que Golrokh a finalement accepté d’arrêter sa grève, suite à laquelle, elle a perdu 24k.
Plusieurs centaines de militants de la société civile, des familles de prisonniers politiques,… l’avaient invité dans une lettre à cesser sa grève le plus tôt possible, avertissant que de tels actes de protestation sont utiles dans les pays démocratiques, pas en République islamique d'Iran, qui ne prend même pas la peine de donner des explications sur le suicide des prisonniers.
Golrokh Iraee a été condamnée à six ans de prison pour avoir écrit une fiction sur la lapidation, qui n'a jamais été publiée.
Classement RSF 2018
rsf.org/AFP, 24 et 25 avril 2018
Reporters sans frontières dévoile son index 2018 https://rsf.org/en/rankingindex, une carte du monde qui devient de plus en plus sombre et où figurent en noir des régimes autoritaires. 21 pays sont désormais placés en situation "très grave", un niveau record… En Iran (165ème sur 180 pays), les journalistes-citoyens ont de plus en plus de mal à échapper à la censure. Le régime craint la transmission et la diffusion d’informations libres et indépendantes, qu’elle considère comme des tentatives inadmissibles de “subversion”. Avec la mainmise du régime sur les médias traditionnels, les journalistes-citoyens, actifs sur les réseaux sociaux, sont au cœur du combat pour une information libre et un changement politique dans le pays. Mais tenter de mettre en échec la volonté du régime de maintenir un blackout sur l’information n’est pas sans risque. L’Iran reste l’une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes et les journalistes-citoyens. Actuellement une vingtaine d’entre eux sont emprisonnés.
Les femmes représentent 60 % des analphabètes
women.ncr-iran.org, 28 avril 2018
Ali Bagherzadeh, chef de l'Organisation du Mouvement pour l'alphabétisation a, d'une réunion au studio Alephba du ministère de l'Éducation, admis que 60 % des analphabètes en Iran étaient des femmes.
Il a également avoué que le critère d'alphabétisation en Iran est la seule capacité de lire, d'écrire et de compter, alors que dans d'autres pays, ce critère a été amélioré pour inclure beaucoup plus. Pourtant, il a prétendu sans vergogne que la croissance de l'alphabétisation en Iran avait été 2,85 fois supérieure à la moyenne mondiale !
Iran - Suicides des femmes et adolescentes
women.ncr-iran.org, 26 avril 2018
Trois Iraniennes auraient perdu la vie après s'être suicidées.
Hiroo Sadeghi, 40 ans, mère de deux enfants, s'est jetée du 13e étage d'un immeuble à Tabriz, le 24 avril.
Zohreh Kermani Khorshaneh, 17 ans, s'est pendue le 22 avril à Torbat-e Heydarieh (nord-est), craignant la punition de son père.
Simultanément, il a été rapporté qu'une autre jeune femme, Hasti Mamshali, 14 ans, avait mis fin à sa vie à Minoudacht (nord), le 24 mars. Aucune raison n'a été rapportée pour le décès de cette huitième année.
La pression et les restrictions croissantes sur les femmes et les filles en Iran et les nombreux obstacles auxquels elles sont confrontées dans la vie quotidienne, l'éducation et l'emploi ont conduit à une dépression généralisée, au désespoir et à un taux élevé de suicide chez les Iraniennes. L'Iran a un record du plus haut taux de suicide chez les femmes au Moyen-Orient.
Amnesty International, 26 avril 2018
Le syndicaliste iranien Esmail Abdi a entamé une grève de la faim à partir de 24 avril, pour protester contre le traitement infligé aux enseignants et aux travailleurs en Iran, ainsi que le rejet de ses demandes de congé de prison.
Ahmadreza Djalali victime du mauvais traitement en prison
L’image du détenu Ahmadreza Djalali après deux ans d'emprisonnement injuste, la torture en isolement cellulaire, le manque de soins médicaux adéquats et la vie avec le cauchemar de la peine de mort.
L'Iran se dirige rapidement vers la sécheresse et la pénurie d'eau
150 villages du centre de l'Iran sans eau
ncr-iran.org/Iran Manif, 27 avril 2018
Le directeur exécutif de la compagnie des eaux et du traitement des eaux usées de la province de Yazd au centre de l'Iran vient d'annoncer que 350 villages ont de graves problèmes d'eau. Quelque 150 de ces bourgs, situés dans une région montagneuse difficile d'accès, n'ont plus d'eau.
Son homologue à Chouch dans la province du Khouzistan, a expliqué que le débit de la rivière Karkheh a causé la coupure d'eau potable de 43 villages de son secteur.
La sécheresse et la pénurie d'eau touchent l'ensemble de l'Iran. Cette catastrophe écologique est due au détournement abusif des cours d'eau par les Gardiens de la révolution qui ont construit des barrages n'importe où, n'importe comment dans le seul but de s'enrichir.
La pénurie d'eau en Iran étant déjà à un stade critique, il est fort probable que la crise s'aggravera dans de nombreuses régions du pays à mesure que l'été se rapproche, à tel point que les représentants du gouvernement de Rohani ne se contentent plus de parler de pénurie d'eau et mettent explicitement en garde contre une restriction hydrique auquel le pays va être confronté.
La sécheresse provoque de nombreuses tempêtes de poussières qui, mêlées à la pollution industrielle, entrainent à leur tour de graves problèmes respiratoires pour les Iraniens. Aucune mesure législative n’existe pour freiner la pollution en Iran et encore moins pour stopper la sécheresse et réapprovisionner les nappes souterraines. Des millions d'agriculteurs sont touchés et l'exode rural grossit les bidonvilles des grandes métropoles en Iran.
Poursuite des grèves et manifestations dans plusieurs villes d’Iran
ncr-iran.org, 28 avril 2018
Des milliers d’habitant de Kazeroune (sud) ont marché le 27 avril de la place principale jusqu'à l’esplanade de la prière du vendredi en scandant des slogans hostiles, réclamant la démission du gouverneur.
Pendant la nuit du mardi 24 avril, les habitants de Marivan dans la province du Kurdistan ont affronté les Gardiens de la révolution. L’affrontement a eu lieu lorsqu’un colonel des Pasdaran, Kaveh Kohneh-Poushi, a tué un habitant d’un village de Marivan.
Les commerçants de Baneh continuent leur grève.
Entrée des stades sportifs interdite aux femmes
Iran Youth/ women.ncr-iran.org, 29 avril 2018
L'Iran est le seul pays au monde qui interdit aux femmes d'entrer dans les stades sportifs.
Deux jeunes femmes ont été arrêtées à Ispahan le vendredi 27 avril 2018 pour avoir tenté d'entrer dans le stade Naghsh-e Jahan pour assister au match entre leurs équipes de football préférées.
Le même jour, trois jeunes femmes ont été identifiées et arrêtées par les forces de sécurité à l'extérieur du stade Azadi de Téhéran pour avoir tenté d'entrer pour regarder le match de football.
Cependant, cinq jeunes femmes qui ont réussi à se faufiler et à regarder le match dans le stade, ont publié leur photo sur les médias sociaux.
women.ncr-iran.org, 30 avril 2018
A Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran, un groupe de femmes qui ont travaillé sous des contrats temporaires pour la municipalité, a organisé un piquet de grève à l'extérieur du bâtiment. Elles n'ont pas reçu de prestations depuis des années et demandent à devenir officiellement employées de la municipalité.
Iran - De nouveaux éléments prouvent que de nombreux sites de fosses communes sont délibérément profanés et détruits
Amnesty International, 30 avril 2018
*Des travaux de terrassement, la construction de routes, des décharges publiques et de nouvelles concessions funéraires sont utilisés pour altérer et détruire des fosses communes
*Les autorités iraniennes suppriment délibérément des éléments de preuve médicolégaux cruciaux, ce qui pourrait faire obstacle aux droits à la vérité, à la justice et à des réparations
*Au moins 4 000 à 5 000 personnes ont été secrètement ensevelies dans des fosses communes à la suite du massacre de 1988
Selon le rapport Criminal cover-up : Iran destroying mass graves of victims of 1988 killings publié le 30 avril par Amnesty International et Justice for Iran,
«De nouveaux éléments de preuve incluant des analyses d'images satellites, de photos et de vidéos montrent que les autorités iraniennes détruisent délibérément des sites présumés ou avérés de fosses communes liées au massacre de 1988, au cours duquel des milliers de prisonniers incarcérés pour des motifs politiques ont été soumis à une disparition forcée et exécutés de façon extrajudiciaire, …
À partir de la fin de l'année 1988, les autorités ont indiqué verbalement aux familles de victimes que leurs proches avait été tués, sans fournir d'information sur les circonstances de leur mort. Les corps n'ont pas été rendus aux familles et les autorités n'ont pas révélé où se trouvaient la plupart des sites d'inhumation.»