Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Coronavirus en Iran
OMS/RFI/CNRI, 31 mars 2020

Le Dr Rick Brennan, directeur des opérations d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait affirmé le 17 mars 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus en Iran est sous-déclaré car les tests sont limités aux cas graves et le nombre de décès peut être potentiellement cinq fois plus élevé.
Le système politique compliqué et la multiplicité des organes de décision en Iran ont donné lieu à de nombreuses remarques et décisions contradictoires de la part des responsables. Des mesures sont annoncées mais ne sont pas appliquées en raison de la résistance des centres de pouvoir politiques, religieux et militaires influents.
Le public et les médias iraniens sont très critiques à l'égard de la réponse du pays à l'épidémie de coronavirus. Beaucoup prétendent que le gouvernement était au courant des cas de coronavirus bien plus tôt que lorsqu'il a informé le public le 19 février, puis qu'il n'a pas fait appliquer l'interdiction des vols vers la Chine sur une compagnie aérienne contrôlée par les gardiens de la révolution.
Ils critiquent également le gouvernement pour ne pas avoir imposé de quarantaine à Qom, l'épicentre de l'épidémie, en raison de considérations religieuses et politiques qui ont permis au virus de se propager dans tout le pays.
La télévision iranienne au fil des jours, un bilan enjolivé et l’Occident en crise
Le Monde, 31 mars 2020 Par Ghazal Golshiri

«Depuis l’aveu tardif des autorités iraniennes, le 19 février, sur l’arrivée du nouveau coronavirus dans le pays, le bulletin d’information de 14h est devenu pour la population un rendez-vous macabre. C’est à cette heure que les différentes chaînes de la télévision publique iranienne interrompent leurs programmes et diffusent en direct le point presse du porte-parole du ministère de la santé, Kianoush Jahanpour, pour le bilan du jour.

La stratégie des autorités dans le contexte de l’épidémie en cours est de maintenir artificiellement le bilan le plus bas possible, lui consacrer une couverture médiatique minimale et, surtout, mettre l’accent sur la gravité de la crise en Occident… Les informations nationales font la part belle à des reportages rejetant la responsabilité de la crise sur les Iraniens ordinaires...
Clips musicaux, documentaires et flashs d’infos rendent constamment hommage aux gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, et aux membres du clergé, "en première ligne de la lutte", selon la propagande officielle… »
Rohani juge "acceptable" le nombre de morts dus au COVID-19 en Iran
Iran News Wire, 29 mars 2020 Par Adena Nima

Le ministère iranien de la Santé a annoncé 2 640 décès dus au COVID -19 aujourd'hui, mais selon le Conseil national de la Résistance iranienne, au moins 13 000 personnes sont décédées du virus dans 231 villes... »
Iran : Des prisonniers risquent de contracter le coronavirus
Amnesty International, 26 mars 2020

Trois écoliers victimes du coronavirus en Iran
Agence de presse officielle IRNA, 25 mars 2020
Javad Hosseini, chef du département des surdoués du ministère de l'Education, a annoncé qu'en raison de la propagation du coronavirus, trois écoliers surdoués ont perdu la vie jusqu'à présent.
Sous-équipé, le personnel de la santé victime du Covid-19 en Iran
Irannewswire.org, 24 mars 2020

Selon le chef de l'Organisation de l'industrie et des mines à Kerman (sud), 41 % des personnes infectées par COVID-19 dans la province du sud-est sont des travailleurs de la santé. Il a déclaré que la raison du taux élevé d'infection était un problème de "fourniture de masques, d'alcool et de gants" aux travailleurs de la santé lors de l'épidémie de COVID-19 en Iran.
Les travailleurs de la santé dans la province de Guilan (nord), qui a l'un des taux de mortalité du COVID-19 les plus élevés du pays, sont également confrontés à une grave pénurie d'équipements et de matériel de protection.
Mohammad-Ali Rabii, qui exerçait dans la ville de Shaft ; un autre médecin est décédé à Rasht ; Farid Nirouii, médecin généraliste à Babol ; Siamak Diosheli, médecin pratiquant à l'hôpital Bandar Anzali ; Hamid Lotfi, chirurgien à Someh-Sara ; Mostafa Samadi, médecin généraliste à Babol ; Reza Koucheki-nia, directeur du Centre médical n ° 1 à Astaneh et Ardeshir Shiran, médecin à Ispahan.
70 médecins et membres de la communauté médicale en Europe et aux États-Unis ont écrit dans une lettre au directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) que, jusqu'à présent, plus de 100 médecins et infirmières et membres de la communauté médicale en Iran sont morts dans leurs efforts pour combattre le coronavirus.
Médecins Sans Frontières perplexe par la décision de l'Iran d'annuler la mission sur les coronavirus
Reuters- Paris, 24 mars 2020

"Nous sommes surpris d'apprendre que le déploiement de notre unité de traitement est annulé", a déclaré Michel-Olivier Lacharite, responsable de l'équipe de réponse aux crises de Médecins Sans Frontières, dans un communiqué. Il a indiqué que le groupe avait reçu une autorisation préalable et qu'il était prêt à mettre en place l'unité de 50 lits à la fin de la semaine. Il a ajouté qu'ils étaient toujours prêts à se déployer en Iran ou ailleurs dans la région.
Alireza Wahabzadeh, conseiller du ministre de la santé à Téhéran, a déclaré qu'il n'y a pas besoin de lits d'hôpitaux apportés par les étrangers et que la présence de MSF en Iran est annulée. Cette déclaration fait suite à l'annonce par l'ambassadeur d'Iran en France que le deuxième envoi de Médecins sans frontières a été expédié en Iran et qu'un hôpital mobile sera mise en place à Ispahan.
Wahabzadeh a par ailleurs twitté : "Nous adressons notre gratitude à Médecins sans frontières, mais grâce à la mise en œuvre de la campagne nationale de lutte contre le coronavirus et à l'utilisation de toutes les capacités médicales des forces armées, nous n'avons actuellement pas besoin de forces étrangères pour installer des lits d'hôpitaux en Iran et leur présence dans le pays n'est pas nécessaire".
Une avocate des droits humains condamnée à 18 ans de prison en Iran
Hengaw/women.ncr-iran.org, 20 et 24 mars 2020

Elle est accusée de "propagande contre l'’Etat", "rassemblement et collusion", "perturbation de l'ordre public dans l'intention de provoquer une émeute", "formation d'un groupe de défense des droits des femmes" et "demande de référendum et de modification de la constitution".
Le régime iranien survivra-t-il au coronavirus ?
Le Monde, 22 mars 2020 Par Jean-Pierre Filiu

«…La République islamique voulait en effet occulter sa gestion désastreuse de la crise, quitte à exposer le personnel soignant, voire à le transformer, en l’absence de toute mesure de protection, en relais majeur de diffusion du virus. Les ayatollahs au pouvoir s’accrochaient en outre à la fiction d’une immunité divine accordée aux centres de pèlerinage chiite qui, demeurés ouverts jusqu’à ces derniers jours, sont devenus de redoutables foyers (clusters) de contamination. C’est ainsi la légitimité à la fois politique et religieuse du régime qui est atteinte, peut-être de manière irréversible… »
21 lauréats du prix Nobel condamnent la dissimulation par le régime iranien de l'épidémie de coronavirus, la qualifiant de crime contre l'humanité
ncr-iran.org, 22 mars 2020

Iran : le chercheur Roland Marchal libéré au terme d’un triple deal
Le Figaro, 21 mars 2020

«Il s’agit probablement d’un grand deal, commente un expert de la relation franco-iranienne. Confrontés au virus, les Iraniens sont en train de vider les prisons. C’est une manœuvre habile pour mobiliser les opinions en Occident en vue d’espérer une levée des sanctions contre un pays qui vit une véritable tragédie humaine…, explique cet expert.
Malgré l'amnistie, beaucoup de prisonniers politiques restent en prison
csdhi.org, 20 mars 220

Gholamhossein Esmaili, porte-parole du pouvoir judiciaire, a déclaré le 17 mars qu’ « environ 85 000 prisonniers » avaient obtenu une permission. Asghar Jahangir, chef de l’Organisation des prisons iraniennes, avait précédemment affirmé le 9 mars que des milliers de prisonniers avaient été temporairement libérés pour limiter la propagation de l’épidémie du coronavirus dans le système carcéral.
De nombreux prisonniers de conscience et prisonniers politiques restent dans les prisons iraniennes ; les familles de ces personnes disent qu'elles n'ont pas été autorisées à sortir, ni graciées... Du quartier des femmes de la prison d'Evin, qui compterait 43 détenues, près de 20 sont en congé depuis début mars. Des prisonnières telles que Nasrin Sotoudeh, avocate, Athena Daemi, militante civile, Monireh Arabshahi, Saba Kordafshari, militantes des droits des femmes et de la lutte contre le voile obligatoire, Maryam Akbari Monfared, prisonnière politique de longue date, Aras Amiri, accusée d'espionnage pour le British Council, Niloufar Bayani et Sepideh Kashani, militantes écologistes, sont toujours en prison.
En Iran, les prisonniers politiques seuls face au coronavirus
Marianne,10 mars 2020 Par Behrooz Assadian

L'épidémie de coronavirus se propage désormais à la quasi-totalité des provinces de l’Iran, et les autorités multiplient les mesures pour freiner sa diffusion. Parmi elles, libération conditionnelle et provisoire des prisonniers. Ainsi, à deux semaines des vacances du Nouvel An iranien, près de 70.000 prisonniers, soit 30 % de la population carcérale, rejoignent leurs familles.
Une mesure exceptionnelle qui exclut pourtant « les condamnés à plus de cinq ans de prison», criminels jugés dangereux. Discriminatoire au regard du droit international, cette mesure est d’autant plus choquante que parmi ces « criminels dangereux », il y a ceux qui ont été accusés de porter atteinte à « la sécurité nationale et d’espionnage. » En d’autres termes, les prisonniers politiques, un concept que l’Etat ne reconnaît pas.
"Plus de 20 cas suspects en quarantaine"
Comme en témoigne l’ordonnance du chef du pouvoir judiciaire Ebrahim Raïssi, la mesure est bien destinée à enrayer la propagation du virus dans les prisons, preuve que le Covid-19 y sévit. Pourtant, les autorités restent silencieuses sur le nombre de cas concernés. D’après le dernier rapport de l’ONG Center for human rights in Iran, basée à New York, pour la seule prison de Fashafouyeh, province de Téhéran, « plus de 20 cas suspects ont été mis en quarantaine. » Un chiffre qui « ne cesse d'augmenter dans d’autres prisons du pays », s’alarme l'agence HRANA. Les familles des prisonniers s’inquiètent.
Belle Année 1399 aux Iraniens
Bon Norouz
Vice-ministre iranien de la santé :
"Toutes les heures, 43 Iraniens contractent un coronavirus et 3 en meurent"
Agence de presse officielle IRNA, 18 mars 2020
Iraj Harrirchi, vice-ministre de la santé, des traitements et de l'enseignement médical a déclaré : "Chaque heure, 43 Iraniens contractent le coronavirus, ce qui montre la puissance de l'aspect épidémique de ce virus" Il a ajouté : "En outre, la surveillance montre que malheureusement trois personnes meurent chaque heure dans le pays de ce virus, ce qui est très inquiétant". "Les infirmières et les médecins des centres médicaux sont malheureusement eux aussi touchés par ce virus, car les gens ne se soucient pas des mesures de prévention. Dans certains cas, ils ont perdu la vie, ce qui est inacceptable", a-t-il déclaré.
A Téhéran, Nazanin Zaghari-Ratcliffe libérée de prison temporairement
Libération,17 mars 2020

Une lueur, un début d’espoir, une petite bonne nouvelle au milieu d’un océan de mauvaises. Le coronavirus a permis la libération, provisoire pour le moment, de l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe. La jeune femme de 41 ans est sortie mardi après-midi de la prison d’Evin, à Téhéran. Elle est assignée à domicile chez ses parents, à l’ouest de Téhéran, d’où elle ne doit pas s’éloigner de plus de 300 mètres et doit porter à la cheville un bracelet électronique. Son père a dû payer pour la "location" du bracelet électronique, l’équivalent de la moitié de sa retraite mensuelle.
Mardi, les autorités iraniennes ont libéré 85 000 prisonniers testés négatifs au coronavirus et libérables sous caution.
L’Iran s'oppose à la visite des prisons par l'OMS
Radio Zamaneh, 16 mars 2020

Bien qu'au moins le test de la couronne d'un prisonnier de la prison de Qarchak à Varamin ait été positif ces derniers jours, de nombreuses prisonnières politiques de cette prison ne se voient pas accorder de congés car les autorités judiciaires s'y opposent.
Golrokh Ibrahimi Iraee, Marjan Davari, Maryam Ali Shahi, Raha Ahmadi, Leila Mir Qafari, Maryam Ibrahimvand, Mojgan Eskandari, Samira Hadian, Gita Hor, Maryam Gavshahian et Zohreh Sarv font partie des femmes détenues dans cette prison et accusées d'infractions politiques et de sécurité. Ces prisonnières politiques, bien que remplissant les critères fixés pour une permission de sortie, sont toujours détenues à la prison.
Par ailleurs, la prisonnière politique Narges Mohammadi, transférée de force d’Evin à la prison de Zanjan en décembre 2019, est souffrante et menacée de mort et de violence sexuelle de la part d'un autre détenu.
Zeinab Jalalian, qui purge une peine d'emprisonnement à perpétuité à Khoy, diagnostiquée de diverses maladies et
Parvin Advaii, détenue au Centre de réadaptation de Sanandaj, souffre d'un dysfonctionnement thyroïdien ne peuvent pas avoir de congé.
En pleine crise sanitaire en Iran, dizaines de bahaïs convoqués au tribunal et plusieurs artistes à la prison
hra-news.org /CSDHI, 14 et 16 mars 2020


En Albanie, la ville où des opposants iraniens font de la résistance
AFP, 13 mars 2020

A quelque 3.000 kilomètres de la capitale iranienne, les habitants de la cité Ashraf 3 n'attendent qu'une chose: la chute des autorités au pouvoir en Iran, engagé dans un bras de fer acrimonieux avec Washington, plongé dans une crise économique provoquée par les sanctions, secoué en novembre par une vague de contestation et aujourd'hui frappé par le nouveau coronavirus.
Les fosses funéraires des coronavirus sont si vastes qu'elles sont visibles depuis l'espace
Washington Post, 12 mars 2020

Deux jours après que l'Iran ait déclaré officiellement ses premiers cas du coronavirus, les images satellite haute résolution prises du 1er et du 8 mars montrent une activité accrue à l'intérieur du cimetière de Behesht-e Masoumeh à Qom, à 120km au sud de Téhéran avec l'extension du site des tombes dans l’intervalle et plus d'une douzaine de véhicules près de la zone des tranchées.
Iran : Le Conseil des droits humains adopte le document final de l’EPU
Amnesty International, 12 mars 2020

Ce qui suit est la déclaration d'Amnesty International sur les résultats avant l'adoption du rapport d'examen. La déclaration n'a pas été prononcée au cours de la session, car l'organisation a pris la décision de protéger son personnel contre la pandémie de COVID-19 et de veiller à ce qu'il contribue activement à minimiser la propagation du virus. Amnesty International a également contribué à la base d'information de l'examen de l'EPU par sa communication sur l'Iran :
« L'Iran continue d’interdire fortement les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion. En novembre 2019, une semaine après la tenue de la session d'EPU de l'Iran devant ce Conseil, les forces de sécurité iraniennes ont eu recours à un usage illégal de la force pour tuer plus de 300 manifestants et passants, dont des enfants, selon des informations crédibles reçues par Amnesty International.
Ils ont également blessé et arrêté arbitrairement des milliers d'autres.
Nous exhortons donc l'Iran à reconsidérer son rejet des recommandations visant à garantir les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion et à prendre des mesures immédiates pour protéger ces droits.
La torture et les autres mauvais traitements, notamment par le refus d’accorder des soins médicaux, sont répandus et commis en toute impunité. Nous nous félicitons que l'Iran ait accepté certaines recommandations visant à garantir aux prisonniers le droit de ne pas être soumis à la torture et l'accès à des soins médicaux adéquats et nous demandons instamment qu'elles soient rapidement mises en œuvre. Nous regrettons toutefois que l'Iran ait rejeté des recommandations concrètes visant à mettre fin à l'usage de la torture et à ratifier la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Étant donné la discrimination bien établie dont souffrent les femmes et les filles iraniennes, nous sommes également consternés par le rejet par l'Iran des recommandations de ratifier la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Il y a des violations systématiques du droit à un procès équitable. Nous exhortons l'Iran à prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre les recommandations qu'il a acceptées afin de garantir le droit à un procès équitable, y compris l'accès à un conseil juridique librement choisi.
Les autorités continuent d'exécuter des individus âgés de moins de 18 ans au moment du crime. Nous exhortons l'Iran à reconsidérer son rejet des recommandations visant à abolir la peine de mort pour ces personnes.
Enfin, nous regrettons que les États n'aient pas recommandé de lutter contre les crimes contre l'humanité résultant des disparitions forcées actuelles résultant des exécutions extrajudiciaires secrètes de masse de 1988.
Nous rappelons avec une vive inquiétude que la dissimulation systématique du sort des victimes et du lieu où elles se trouvent, ainsi que+ la destruction des fosses communes censées contenir les restes des victimes, causent des douleurs et des souffrances aux familles des victimes.»
Iran : Dissimulation de la propagation du coronavirus et répression de l’information indépendante
RSF, 11 mars 2020

Suivant l’exemple de la Chine, l’Iran semble dissimuler les informations sur la propagation réelle de la maladie. Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement la répression des médias et des journalistes publiant des informations indépendantes.
« Depuis un an, la République islamique dissimule les informations sur les crises et les catastrophes - inondations, mouvement de protestation populaire, destruction en vol du Boeing ukrainien , le respect du droit du public à une information de qualité, complète, indépendante et pluraliste, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, est la meilleurs façon de protéger la population et de lutter contre les rumeurs. La rétention d’information peut tuer. », a déclaré RSF.
L'ONU exhorte l'Iran à libérer temporairement les prisonniers politiques
Reuters - Genève, 10 mars 2020

Il y a eu plus de 6 500 cas confirmés de coronavirus en Iran, ce qui en fait le quatrième pays le plus touché après la Chine, la Corée du Sud et l'Italie, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé. En date du 9 mars, 194 personnes étaient décédées en Iran…
Rehman a également décrit le rythme de propagation du virus en Iran comme étant « très inquiétant » et a critiqué les mesures de confinement mises en œuvre par les autorités.
L'IRAN A FAIT " TROP PEU, TROP TARD" (Reuters)
ONU- 43e session du Conseil des droits de l’homme
Genève, le 9 mars 2020
Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran
«...La France demeure préoccupée par la situation des droits de l'homme en Iran en particulier dans le contexte de la répression par le gouvernement iranien des manifestations de novembre 2019 dont vous rappelez le bilan humain extrêmement lourd.
La France appelle l'Iran à garantir le droit à la liberté d'opinion et d'expression et à la liberté de manifestation pacifique ainsi qu'à veiller à ce que les défenseurs des droits et notamment les femmes défenseures mais aussi les avocats, journalistes et défenseurs de l'environnement ne soient pas inquiétés, ne soient pas arrêtés arbitrairement, ne soient pas soumis à des traitements inhumains ou dégradants, en raison de leur action.
Nous sommes préoccupés par les violations graves que vous décrivez, s'agissant tout particulièrement des détentions arbitraires, du non-respect au droit à u procès équitable, y compris le libre choix à l'accès à un avocat.
Nous sommes préoccupés par l'obtention d'aveux par la torture, par la subordination de traitements médicaux à des aveux. Cette situation concerne de nombreux citoyens iraniens et aussi binationaux et étrangers.
L'exclusion récente de centaines de milliers d'Iraniens appartenant à des minorités religieuses non reconnues mais aussi athées pour l'accès à de nouvelles cartes d'identités pour l'ensemble des services associés, constitue une discrimination supplémentaire fondée sur la religion ou la conviction particulièrement grave, une violation des droits fondamentaux.
Nous appelons l'Iran à revenir sur cette mesure.
Nous rappelons aussi notre position sur la peine de mort et appelons l'Iran à cesser les exécutions de mineurs ou de personnes mineures au moment des faits conformément à ses engagements internationaux.
Nous l'invitons à coopérer pleinement avec le rapporteur spécial. »
«La situation des droits de l'homme en Iran reste très préoccupante. Mon pays reconnaît, à l’instar du Rapporteur, les difficultés économiques persistantes impactant la population et apprécie son analyse sur l’impact des sanctions.
La Suisse a suivi avec inquiétude l’usage disproportionné de la force par les forces de sécurité dans le cadre des manifestations contre l’augmentation du prix de l’essence en novembre 2019. Elle appelle les autorités iraniennes à publier les chiffres des personnes arrêtées, tuées et blessées et à investiguer tous les actes de violence, y compris les décès de manifestants, les allégations de mauvais traitements, et de demander aux responsables de rendre des comptes.
Elle appelle à ce que toutes les personnes arrêtées pour l'exercice de leurs droits aux libertés d'expression et de réunion pacifique, y compris les défenseurs des droits de l’homme, soient libérées.
…Le rapport fait état de 100 individus condamnés à mort de moins de 18 ans au moment du crime. La Suisse appelle les autorités iraniennes à installer immédiatement un moratoire officiel.
Monsieur le Rapporteur spécial,
Comment assurer le suivi de vos recommandations sur les droits des prisonniers et détenus, y inclus pour leur protection contre toute forme de torture, ou sur les droits des accusés, notamment pour la garantie de procédure équitable ?
Et comment jugez-vous que le congé médical dû au COVID-19 ne soit pas appliqué à tous les prisonniers ? »
8 mars
Le combat de courageuses femmes d’Iran ne se limite pas à affronter au quotidien la misogynie institutionnalisée en vigueur par la théocratie au pouvoir et à leur propre émancipation, mais une lutte acharnée pour la liberté et la démocratie pour le peuple iranien.
Flambée du coronavirus en Iran
80% des habitants du Sistan-Baloutchistan peuvent attraper le coronavirus
Site officiel eghtesadonline.com, 7 mars 2020

"La plupart des gens dans cette région sont des ouvriers et doivent aller travailler pour gagner assez d'argent pour acheter un morceau de pain qui les expose à son tour au virus", a-t-il stipulé.
Les prisonniers politiques exclus de libération massive en raison de l’épidémie
iranhumanrights.org, 6 mars 2020

Les prisonniers politiques ont été contraints de rester dans les prisons surpeuplées du pays alors même que les détenus de leur entourage ont été transférés en raison de suspicions d'infections à coronavirus ou en ont présenté les symptômes.
Au moins huit prisonniers ont contracté le coronavirus dans les prisons d'Evin à Téhéran, de Qouchan et d'Oroumieh.
Les familles demandent au chef du pouvoir judiciaire d'inclure les défenseurs des droits de l'homme dans la libération massive des prisonniers
56.000 détenus ont temporairement été libérés des prisons surpeuplées d'Iran en raison de l’épidémie de coronavirus.
Les familles de huit écologistes emprisonnés en Iran sur la base de fausses accusations ont demandé au chef du pouvoir judiciaire iranien, Ebrahim Raisi, de les mettre en liberté provisoire.
Iran : le coronavirus s’est propagé dans les prisons, la vie des journalistes détenus est en danger
RSF, 4 mars 2020

En dehors de la Chine, l’Iran est l’un des pays comptant le plus grand nombre de décès dus au coronavirus. En ce qui concerne les détenus, il n’y a pas de chiffre officiel, mais selon leurs familles, il y a de nombreux cas de contamination. La république islamique imite la Chine à la fois dans la dissimulation d’informations sur la propagation du virus et dans la maltraitance des prisonniers politiques.
Les condamnés à plus de cinq ans de prison pour "action contre la sécurité nationale" sont exclus de la mesure de clémence. C’est le cas de la plupart des 24 journalistes actuellement détenus, qui vont donc rester en prison alors que le coronavirus y fait chaque jour de nouvelles victimes. Les familles de plusieurs prisonniers politiques ont publié une lettre ouverte demandant aux autorités leur libération, ou au moins des permissions de sortie provisoires, jusqu’à la fin de l’épidémie…»
Iran : Au moins 23 enfants tués par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre
Amnesty International, 4 mars 2020


Parmi les enfants tués figurent 22 garçons, âgés de 12 à 17 ans, et une fille qui aurait eu entre 8 et 12 ans. Les détails de leur mort figurent dans un nouveau rapport d'Amnesty International intitulé "They shot our children" - Killings of minors in Iran's November 2019 protestations…
Iran : face au Coronavirus, le régime se verrouille à double tour
Marianne, 3 mars 2020 Par Behrooz Assadian
Deux semaines après l’annonce officielle des premiers cas de contamination, le pays vit au rythme de la méfiance et de l’opacité.

Qualifiant le coronavirus de "complot des Etats-Unis", et sa propagation de "psychose alimentée par les réseaux sociaux", le général Jalili, chef de la Défense passive de l’armée iranienne, admet pourtant à demi-mot que les autorités ont intentionnellement attendu la fin des élections législatives pour reconnaître l’ampleur de l'épidémie : "Maintenant que les élections sont finies, il faudra mieux informer la population".
Prison de Qarchak : liste des prisonnières politiques et conditions de détention
HRANA, 2 mars, 2020

Les prisonnières politiques sont transférées dans cette prison pour les mettre sous pression. Le manque de soins médicaux et dentaires et d'examens réguliers, le manque d'hygiène et le grand nombre de détenues sont à l'origine de plusieurs pathologies. La mauvaise qualité de la nourriture, la consommation de drogues et de stupéfiants facilement accessibles, le fait de ne pas isoler des autres les prisonnières atteintes d'une maladie contagieuse, le viol et la négligence des autorités pénitentiaires sont quelques-uns des problèmes de cette prison.
Un rapport sur les conditions de détention de neuf prisonnières politiques à Qarchak est publié par HRANA basé sur les informations recueillies auprès des sources à l'intérieur de la prison ou auprès des anciennes détenues après leur libération :
Elnaz Pakravan, Maryam Ebrahimvand, Zahra Zare Seraji, Zahra Sadeghi, Fatemeh (Mary) Mohammadi, Leila Mirghafari, Raha Ahmadi, Marjan Davari, Golrokh Ebrahim Iraee.
Trois jeunes manifestants de novembre 2019 condamnés à mort
IRAN HRM/ CSDHI, 1er mars 2020

Accusés entre autres de "participer à des actes de dégradations et d'incendies dans l'intention de combattre la République islamique d'Iran", les manifestants sont actuellement détenus dans le Grand pénitencier de Téhéran (Fashafuyeh).