Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
iranpresswatch.org, 31 janvier 2021
L'avocat de trois citoyens bahaïs a tweeté vendredi que Sepideh Keshavarz, Mahvash Edalati et Farid Esmaeli ont chacun été condamnés à trois ans et sept mois de prison pour "conspiration et rassemblement pour agir contre la sécurité nationale" et huit mois de prison pour "propagande contre le régime". Les trois ont fait appel de la décision.
L'Iran pend un militant baloutche
middleeastmonitor.com, 30 janvier 2021
L'Iran a exécuté samedi un militant de l'ethnie baloutche condamné pour avoir tué des membres des Gardiens de la révolution, rapporte le site officiel du pouvoir judiciaire, un jour après que les Nations unies ont exhorté les autorités iraniennes à lui épargner la vie, rapporte Reuters.
Le site Mizan indique que Javid Dehghan, qui était selon lui un leader du groupe militant sunnite Jaish al-Adl, ou l'Armée de la justice.
Les organismes mondiaux et les groupes de défense des droits de l'homme ont souvent critiqué l'Iran pour son bilan en matière de droits et pour le grand nombre d'exécutions - le plus élevé au monde après celui de la Chine, selon Amnesty International.
Amnesty a déclaré que le tribunal qui a condamné Dehghan s'est appuyé sur des "aveux" obtenus sous la torture et a ignoré les graves violations des droits de l'homme commises par les agents des gardiens de la révolution et les autorités judiciaires au cours de l'enquête.
Nations unies condamne les exécutions en Iran
UN HR, 29 janvier 2021
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a aujourd'hui "fermement" condamné une série d'exécutions en Iran - au moins 28 - depuis la mi-décembre 2020. Parmi les personnes tuées figurent des membres de groupes minoritaires dans le pays.
Dans un post sur Twitter, l'organe des Nations Unies a déclaré qu'au moins 28 personnes ont été exécutées depuis la mi-décembre. "Nous demandons instamment aux autorités iraniennes d'arrêter l'exécution imminente de Javid Dehghan, de revoir son cas et celui des autres condamnés à mort conformément au droit des droits de l'homme", a-t-il ajouté.
Indices de perception de la corruption de Transparency International
Transparency international, 28 janvier 2021
Chaque année depuis 1995, l’ONG Transparency international établi un indice de perception de la corruption (IPC) afin de mesurer les perceptions de la corruption dans le secteur public perçue dans les administrations publiques et la classe politique de 180 pays et territoires du monde. Cette étude montre que la corruption non seulement fragilise la réponse sanitaire mondiale à la COVID-19, mais elle contribue également à approfondir la crise démocratique en cours. D’après le classement annuel d’IPC rendu public ce jeudi, l’Etat iranien occupe la 149ème place sur 180.
IRAN : recours persistant à la peine capitale
Médiapart, 27 janvier 2021 Par Simine Nouri
https://blogs.mediapart.fr/simine-nouri/blog/270121/iran-recours-persistant-la-peine-capitale
En dépit des appels du haut-commissariat des Nations Unies, des experts onusiens et des défenseurs des droits humains, la République islamique continue l’exécution, par pendaison, des mineurs et femmes condamnés
« …Très souvent victimes des lois misogynes, les Iraniennes ne sont pas épargnées. Une femme a été pendue le 15 décembre à la prison Sepidar d’Ahvaz et une autre, Zeinab Khodamoradi, exécutée le 27 décembre à la prison de Sanandaj après 5 années d’emprisonnement. Zeinab est la 111ème femme pendue depuis l’arrivée de Hassan Rohani à la présidence en août 2013… »
Iran met un coup d’arrêt au planning familial pour relancer la natalité
Le Monde, 26 janvier 2021 Par Ghazal Golshiri
Inquiète de son déclin démographique, la République islamique d’Iran accélère la remise en cause de la politique de contrôle des naissances.
«Une généraliste dit avoir reçu la nouvelle directive du ministère de la santé en automne 2020. « On nous a ordonné d’arrêter la distribution gratuite de tous les moyens de contraception parmi la population. Désormais, les patients doivent se procurer eux-mêmes des moyens de contraception s’ils le souhaitent.», regrette-t-elle.
Ces dernières mesures s’inscrivent dans une politique initiée ¬depuis plusieurs années par Téhéran : en 2012 déjà, le Guide suprême, Ali Khamenei, avait assigné l’objectif de doubler la population du pays pour atteindre 150 millions d’habitants. Il critiquait déjà la politique stricte de planning familial : « Le slogan “Deux enfants suffisent” relevait d’une politique occidentale erronée », avait alors dénoncé Ali Khamenei…
Un autre généraliste craint les souffrances de la population, « surtout dans les zones reculées et pauvres où les infrastructures et les opportunités d’éducation et de travail ne sont guère suffisantes dans les régions "Ni moi ni mes amis médecins n’aimons appliquer ces nouvelles mesures, qui vont augmenter le nombre des grossesses à risque, voire la mortalité des femmes". »
Le lutteur iranien Mehdi Ali Hosseini exécuté à Dezful
iranhr.net/ncr-iran.org, 25 janvier 2021
Mehdi Ali Hosseini, un lutteur condamné au qisas pour "meurtre prémédité au cours d'un combat", a été exécuté ce matin dans la prison de Dezful, malgré une large couverture et la protestation de la communauté sportive internationale et iranienne.
Il s’agit du deuxième lutteur iranien à être pendu par le régime clérical ces derniers mois. Auparavant, le héros national, Navid Afkari, avait été cruellement exécuté le 12 septembre 2020 pour avoir participé aux manifestations d’août 2018 à Chiraz, malgré les protestations internationales pour empêcher son exécution.
Il convient de noter que les accusés sont systématiquement privés de leur droit à une procédure régulière et à un procès équitable et que, dans la plupart des cas, les condamnations sont fondées sur de faux aveux obtenus sous la torture.
Comme il n'existe aucune distinction juridique entre le meurtre et l'homicide involontaire, qu'il soit volontaire ou involontaire en Iran, les personnes accusées sous le terme générique de "meurtre prémédité" se verront infliger la peine de mort, quelles que soient l'intention et les circonstances.
Golrokh Iraee bannie de Qarchak à la prison d’Amol
women.ncr-iran.org, 25 janvier 2021
Après la descente le 13 décembre d’une vingtaine de gardiens de prison dans le quartier 2A de la prison d’Evin à Téhéran la prisonnière politique Golrokh Iraee a été interrogée pendant 43 jours par les services de renseignements des Gardiens de la révolution (pasdaran). Puis, elle a été violemment transférée le 24 janvier 2021 à la prison de Qarchak. On lui a dit qu’elle ne pouvait pas avoir de carte téléphonique pour appeler sa famille. Dimanche soir, elle a été envoyée en exil à la prison d’Amol, dans la province de Mazandaran qui subit le plus grand nombre de victimes du COVID-19 pendant la pandémie.
L'Iran devrait fonder ses décisions concernant le vaccin COVID-19 sur la science
Déclaration commune, 21 janvier 2021
https://www.hrw.org/news/2021/01/21/joint-statement-iran-should-base-covid-19-vaccine-decisions-science#
« À la lumière de la déclaration du 8 janvier 2021 du Guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, selon laquelle la République islamique n'importera aucun vaccin COVID-19 fabriqué aux États-Unis ou au Royaume-Uni, nous, les organisations soussignées, demandons au Guide suprême d'annuler cet ordre et de permettre aux Iraniens d'acheter tout vaccin sûr et efficace dès qu'il sera disponible, quel que soit leur pays d'origine…
Nous demandons instamment au gouvernement iranien d'annoncer immédiatement qu'il autorisera l'achat et l'importation de tout vaccin sûr et efficace pour le COVID-19, dans l'intérêt de la santé et du bien-être du peuple iranien. »
Arseh Sevom, ASL19, Centre pour les droits de l'homme en Iran, Centre pour les défenseurs des droits de l'homme, FEMENA, Activiste des droits de l'homme en Iran, Human Rights Watch, Centre de Documentation des, Droits de l'Homme d'Iran, Groupe Miaan, Unis pour l'Iran.
Un procès intenté contre le groupe féminin kurde Glaris
kurdistanhumanrights.org, 22 janvier 2021
Le bureau du procureur de Kermanchah a intenté un procès à cinq membres du groupe de musique kurde Glaris en raison de leur performance commune avec une chanteuse et de la publication en ligne de vidéos musicales de cette performance.
Convoquées auparavant par la "police morale" islamique, et interrogées sur leurs activités artistiques et la publication des vidéos d'une chanteuse, les musiciennes du groupe ont été informées des accusations, dans l'un des bureaux du procureur à Kermanchah. Les procédures d'interrogatoire et d'enquête les ont obligés à s'engager par écrit à ne plus utiliser de chanteuses dans leurs spectacles et leurs clips musicaux.
Créé en 2017 dans la ville de Kermanchah, le groupe Glaris a donné plusieurs représentations dans différentes villes ainsi que dans la région du Kurdistan d'Irak.
Deux citoyennes bahaïes condamnées à une peine globale de 10 ans de prison
hra-news.org, 21 janvier 2021
Accusés d'"avoir agi contre la sécurité nationale en gérant une organisation bahaïe et en répandant ses édifications", Sofia Mobini et Negin Tadrisi ont été condamnées par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à 5 ans de prison chacune.
Les deux citoyennes bahaïes ont été arrêtées par des agents des Gardiens de la révolution et conduits à la prison d'Evin le 26 octobre 2017 lors d'une cérémonie organisée pour l'anniversaire de la naissance de "Baha'allah", le prophète bahaï. Ils ont ensuite été libérés sous caution jusqu'à la fin de leur procès.
Iran. Une action internationale est nécessaire pour briser le cycle des effusions de sang
Amnesty International, 20 janvier 2021
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1335462021ENGLISH.PDF
À l'occasion du troisième anniversaire des manifestations nationales de décembre 2017 et janvier 2018, Amnesty International renouvelle ses appels à la justice pour les dizaines de manifestants, dont des enfants, qui ont été tués par les forces de sécurité iraniennes dans tout le pays et pour leurs familles endeuillées.
L'organisation est également solidaire de ceux qui recherchent la vérité et la responsabilité pour les milliers de manifestants qui ont été détenus arbitrairement, ceux qui ont subi des tortures ou d'autres mauvais traitements en détention, ceux qui sont morts en détention dans des circonstances suspectes et ceux qui ont ensuite été condamnés à mort ou exécutés à la suite de procès manifestement inéquitables…
Conformément à leur habitude de longue date de dissimulation et de déni, les autorités ont soumis les familles des victimes au harcèlement pour les empêcher de s'exprimer. Ils ont également fait de fausses déclarations et des vidéos de propagande pour nier ou déformer la vérité sur l'usage illégal et généralisé de munitions réelles par les forces de sécurité contre des manifestants qui ne représentaient pas une menace imminente de mort ou de blessure grave, et d'attribuer faussement la responsabilité es meurtres de protestation à des "émeutiers" armés travaillant pour les "ennemis" de la République islamique d'Iran.
hra-news.org, 21 janvier 2021
Accusés d'"avoir agi contre la sécurité nationale en gérant une organisation bahaïe et en répandant ses édifications", Sofia Mobini et Negin Tadrisi ont été condamnées par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à 5 ans de prison chacune.
Les deux citoyennes bahaïes ont été arrêtées par des agents des Gardiens de la révolution et conduits à la prison d'Evin le 26 octobre 2017 lors d'une cérémonie organisée pour l'anniversaire de la naissance de "Baha'allah", le prophète bahaï. Ils ont ensuite été libérés sous caution jusqu'à la fin de leur procès.
Iran. Une action internationale est nécessaire pour briser le cycle des effusions de sang
Amnesty International, 20 janvier 2021
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1335462021ENGLISH.PDF
À l'occasion du troisième anniversaire des manifestations nationales de décembre 2017 et janvier 2018, Amnesty International renouvelle ses appels à la justice pour les dizaines de manifestants, dont des enfants, qui ont été tués par les forces de sécurité iraniennes dans tout le pays et pour leurs familles endeuillées.
L'organisation est également solidaire de ceux qui recherchent la vérité et la responsabilité pour les milliers de manifestants qui ont été détenus arbitrairement, ceux qui ont subi des tortures ou d'autres mauvais traitements en détention, ceux qui sont morts en détention dans des circonstances suspectes et ceux qui ont ensuite été condamnés à mort ou exécutés à la suite de procès manifestement inéquitables…
Conformément à leur habitude de longue date de dissimulation et de déni, les autorités ont soumis les familles des victimes au harcèlement pour les empêcher de s'exprimer. Ils ont également fait de fausses déclarations et des vidéos de propagande pour nier ou déformer la vérité sur l'usage illégal et généralisé de munitions réelles par les forces de sécurité contre des manifestants qui ne représentaient pas une menace imminente de mort ou de blessure grave, et d'attribuer faussement la responsabilité es meurtres de protestation à des "émeutiers" armés travaillant pour les "ennemis" de la République islamique d'Iran.
Condamnée à 6 ans de prison pour des activités sur les médias sociaux
Comité des femmes du CNRI, 19 janvier 2021
Des agents de renseignement des Gardiens de la révolution ont arrêtée Parizad Hamidi Shafaq en février 2020. Après avoir été interrogée pendant 25 jours, elle a été transférée des cellules d’isolement du quartier 2A de la prison d’Evin de Téhéran à la prison de Qarchak le 19 mars 2020.
Elle est actuellement détenue à la sinistre prison de Qarchak en banlieue de Téhéran.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Parizad Hamidi Shafaq à 18 ans et 6 mois de prison pour ses activités sur les médias sociaux. Comme elle ne s’est pas opposée à la sentence, sa peine finale a été commuée à 5 ans, 7 mois et 15 jours.
Née en 1982, Parizad Hamidi Shafaq est titulaire d’une maîtrise en gestion. Elle est directrice et instructrice d’un collège technique et professionnel.
Une jeune poétesse kidnappée et menacée d’avoir la langue
women.ncr-iran.org, 18 janvier 2021
La poétesse kurde de 21 ans, Taraneh Mohammadi, a été kidnappée et emmenée violemment hors de sa ville natale, Baneh, le 11 janvier 2021 par des agents des services secrets. Elle a été insultée, humiliée, harcelée et menacée par les agents de lui couper la langue si elle continuait à écrire des poèmes.
Au bout de deux heures, ils l’ont abandonné dans un des quartiers proches de sa maison.
Taraneh Mohammadi avait été menacée au téléphone par des personnes non identifiées. Elle avait également été convoquée à plusieurs reprises par le Département du renseignement et la Force de sécurité de l'État de Baneh, auparavant.
Ses messages et ses poèmes les médias sociaux portaient principalement sur les droits humains des Kurdes, les droits des femmes et des enfants et let les mariages forcés.
Deux femmes arrêtées à Kermanchah pour avoir chanté
Agence officielle tasnimnews.com, 17 janvier 2021
La police de sécurité de Kermanchah a arrêté des jeunes femmes pour avoir publié sur les médias sociaux un clip dans lequel elles chantaient.
Le clip musical était une publicité pour un magasin et un club. Le chef de police de Kermanchah a déclaré que le magasin et le bureau du club ont été fermés et: "Le clip est bloqué par la cyberpolice (FATA).
Vague d'arrestations dans les villes kurdes
iran-hrm.com, 15 janvier 2021
Une vague d'arrestations de citoyens et d'activistes kurdes a eu lieu la semaine dernière dans les villes kurdes ou les villes ayant des résidents kurdes.
Au moins 26 citoyens kurdes ont été arrêtés et détenus par des agents des
Ces citoyens ont été arrêtés sans mandat. Certains ont été brutalisés, leurs maisons saccagées et leurs effets personnels confisqués.
Une jeune poète enfermée au centre de détention des pasdarans depuis plus d'un mois
Site web de DW, 11 janvier 2021
Nazanin Mohammad Nejad, écrivaine et poète de 33 ans, est détenue à la prison d'Evin depuis le 28 novembre 2020. Le motif de son arrestation n'est pas annoncé et toutes ses affaires personnelles sont confisquées. Sa famille sait seulement qu'elle est enfermée dans le pavillon 2A de la prison d'Evin. Nazanin n'était pas politiquement active et aimait juste la littérature, d’après sa soeur.
Iran Writers Club explique que pendant sa détention, elle a été privée d'avocat et de visite à sa famille et n’a eu que trois courts appels avec sa famille, car elle n'était pas autorisée à parler de la raison de son arrestation. Selon Iran Writers Club, Nazanin a publié "quelques poèmes, critiques littéraires, traductions et articles sur les femmes, les travailleurs, les discriminations structurelles dans les universités et les conditions de vie dans les petits comtés du Khouzestan".
Plus d'un million Iraniennes exclues du marché du travail
Radio Zamaneh, 10 janvier 2021
Depuis l'automne 2019, 1.040.000 de femmes ont été exclues du marché du travail en Iran. Le Centre des statistiques a annoncé le taux de chômage pour le 3ème trimestre de l'année à %9,4, une diminution due à la sortie des demandeurs d'emploi du marché et non à la création de nouveaux emplois, comme l'a prétendu Centre de recherche parlementaire.
Le nombre des personnes actives a diminué cette année de 1.490.000 par rapport à il y a un an.
Comme avant, les femmes occupent encore une part plus importante de la sortie forcée du marché du travail. Le nombre de chômeuses a augmenté de 777 000.
Plus de 2000 filles de moins de 18 ans mariées dans la province de Fars
Agence de presse officielle Mehr, 9 janvier 2021
Lors d'une réunion au sujet de "la famille", Esmail Akbari, le N° 2 de la justice de la province de Fars a annoncé une diminution du nombre de mariages et une augmentation du nombre de divorces dans cette province.
Citant certaines des raisons de divorce mentionnées par ce fonctionnaire judiciaire, il a souligné : "Au cours de l'année dernière, nous avons enregistré le mariage plus de 2000 filles de moins de 18 ans dans la province de Fars. Elles font partie des groupes à haut risque dont nous pourrions être témoins de leur divorce à l'avenir. Nous n'avons pas de plan spécial pour leur permettre d'envisager sérieusement cette question".
L'interdiction des vaccins par Téhéran condamnée pour avoir "placé la politique au-dessus des gens".
arabnews.com/bbc persan, 8 et 9 janvier 2021
"Les importations de vaccins américains et britanniques dans le pays sont interdites ... Ils sont totalement indignes de confiance. Il n'est pas improbable qu'ils veuillent contaminer d'autres nations", c'est ce qu'a déclaré vendredi le Guide suprême iranien, Ali Khamenei
L'interdiction des importations de vaccins américains et britanniques signifie que 150 000 doses de Pfizer ne parviendront pas à l'Iran. Les paroles de Khamenei ont inquiété les citoyens iraniens de l'arrêt des achats de vaccins étrangers. Le Croissant Rouge iranien a annoncé que l'importation des doses de vaccins Pfizer que certaines organisations caritatives étaient sur le point de mettre en place est annulée.
L'Iran a été critiqué par les groupes de défense des droits de l'homme pour avoir "placé les gens au-dessus de la politique. Khamenei joue avec des millions de vies", déclare Amnesty International.
L'OMS et la COVAX ont réagi aux propos du dirigeant iranien : "Ne rendez pas le vaccin politique" en exhortant les pays à ne pas politiser les déploiements.
Une journaliste-activiste condamnée à deux ans de prison et…
hra-news.org, 7 janvier 2021
La Cour de révision de Téhéran a confirmé la peine prononcée à l'encontre Raha Askarizadeh, journaliste et activiste des droits des femmes. Elle est condamnée à deux ans de prison, deux ans d'interdiction de voyager à l'étranger, deux ans de privation d’activités dans les médias sociaux et deux ans d'interdiction d'activités au sein des groupes politiques et médiatiques. Raha Askarizadeh avait été arrêtée le 28 novembre 2019 l'aéroport, alors qu'elle se rendait à l'étranger et conduite au centre de détention des Gardiens de la révolution à la prison d'Evin. Après sa détention, les agents se sont rendus chez elle et chez ses parents, les ont fouillés et ont confisqué certains de ses effets personnels tels que livres, CD, photos, disque dur, et l'ordinateur portable de sa sœur. Elle a finalement été libérée sous caution le 31 décembre 2020, jusqu'à la fin de son procès.
L'Iran condamne neuf Bahaïs à la prison
iranpresswatch.org, 4 janvier 2021
Une cour d'appel en Iran a condamné neuf citoyens bahaïs à un total de neuf ans de prison pour avoir été membres de leur minorité religieuse.
Les citoyens Houman Khoshnam, Elham Salmanzadeh, Payam Sha'bani, Kianoush Salmanzadeh, Soruosh Agahi, Parvan Ma'navi, Jamileh Pakrou, Peyman Ma'navi et Neda Shabani ont chacun été condamnés à un an de prison pour "propagande contre l'Etat et prosélytisme bahaïsme"…
Rapport mensuel décembre 2020 : Davantage de violence contre les femmes en prison
women.ncr-iran.org, 4 janvier 2021
https://women.ncr-iran.org/fr/2021/01/04/contre-les-femmes-en-prison/
L’un des indicateurs de la violence contre les femmes au mois de décembre a été l’augmentation de la pression et des pressions physiques et psychologiques sur les prisonnières politiques.
La brutalisation des prisonnières politiques, les relocalisations brutales et la détention des femmes en prison sans procès en sont des exemples systématiques. Le régime a également continué à convoquer des militantes civiles et à leur infliger des peines de prison de longue durée.
Le régime clérical a également exécuté deux femmes au mois de décembre.
Une femme non identifiée a été pendue à la mi-décembre à la prison Sepidar d’Ahwaz, et Zeinab Khodamoradi a été pendue à la prison centrale de Sanandaj le 27 décembre 2020.
Comité des femmes du CNRI, 19 janvier 2021
Des agents de renseignement des Gardiens de la révolution ont arrêtée Parizad Hamidi Shafaq en février 2020. Après avoir été interrogée pendant 25 jours, elle a été transférée des cellules d’isolement du quartier 2A de la prison d’Evin de Téhéran à la prison de Qarchak le 19 mars 2020.
Elle est actuellement détenue à la sinistre prison de Qarchak en banlieue de Téhéran.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Parizad Hamidi Shafaq à 18 ans et 6 mois de prison pour ses activités sur les médias sociaux. Comme elle ne s’est pas opposée à la sentence, sa peine finale a été commuée à 5 ans, 7 mois et 15 jours.
Née en 1982, Parizad Hamidi Shafaq est titulaire d’une maîtrise en gestion. Elle est directrice et instructrice d’un collège technique et professionnel.
Une jeune poétesse kidnappée et menacée d’avoir la langue
women.ncr-iran.org, 18 janvier 2021
La poétesse kurde de 21 ans, Taraneh Mohammadi, a été kidnappée et emmenée violemment hors de sa ville natale, Baneh, le 11 janvier 2021 par des agents des services secrets. Elle a été insultée, humiliée, harcelée et menacée par les agents de lui couper la langue si elle continuait à écrire des poèmes.
Au bout de deux heures, ils l’ont abandonné dans un des quartiers proches de sa maison.
Taraneh Mohammadi avait été menacée au téléphone par des personnes non identifiées. Elle avait également été convoquée à plusieurs reprises par le Département du renseignement et la Force de sécurité de l'État de Baneh, auparavant.
Ses messages et ses poèmes les médias sociaux portaient principalement sur les droits humains des Kurdes, les droits des femmes et des enfants et let les mariages forcés.
Deux femmes arrêtées à Kermanchah pour avoir chanté
Agence officielle tasnimnews.com, 17 janvier 2021
La police de sécurité de Kermanchah a arrêté des jeunes femmes pour avoir publié sur les médias sociaux un clip dans lequel elles chantaient.
Le clip musical était une publicité pour un magasin et un club. Le chef de police de Kermanchah a déclaré que le magasin et le bureau du club ont été fermés et: "Le clip est bloqué par la cyberpolice (FATA).
Vague d'arrestations dans les villes kurdes
iran-hrm.com, 15 janvier 2021
Une vague d'arrestations de citoyens et d'activistes kurdes a eu lieu la semaine dernière dans les villes kurdes ou les villes ayant des résidents kurdes.
Au moins 26 citoyens kurdes ont été arrêtés et détenus par des agents des
Ces citoyens ont été arrêtés sans mandat. Certains ont été brutalisés, leurs maisons saccagées et leurs effets personnels confisqués.
Une jeune poète enfermée au centre de détention des pasdarans depuis plus d'un mois
Site web de DW, 11 janvier 2021
Nazanin Mohammad Nejad, écrivaine et poète de 33 ans, est détenue à la prison d'Evin depuis le 28 novembre 2020. Le motif de son arrestation n'est pas annoncé et toutes ses affaires personnelles sont confisquées. Sa famille sait seulement qu'elle est enfermée dans le pavillon 2A de la prison d'Evin. Nazanin n'était pas politiquement active et aimait juste la littérature, d’après sa soeur.
Iran Writers Club explique que pendant sa détention, elle a été privée d'avocat et de visite à sa famille et n’a eu que trois courts appels avec sa famille, car elle n'était pas autorisée à parler de la raison de son arrestation. Selon Iran Writers Club, Nazanin a publié "quelques poèmes, critiques littéraires, traductions et articles sur les femmes, les travailleurs, les discriminations structurelles dans les universités et les conditions de vie dans les petits comtés du Khouzestan".
Plus d'un million Iraniennes exclues du marché du travail
Radio Zamaneh, 10 janvier 2021
Depuis l'automne 2019, 1.040.000 de femmes ont été exclues du marché du travail en Iran. Le Centre des statistiques a annoncé le taux de chômage pour le 3ème trimestre de l'année à %9,4, une diminution due à la sortie des demandeurs d'emploi du marché et non à la création de nouveaux emplois, comme l'a prétendu Centre de recherche parlementaire.
Le nombre des personnes actives a diminué cette année de 1.490.000 par rapport à il y a un an.
Comme avant, les femmes occupent encore une part plus importante de la sortie forcée du marché du travail. Le nombre de chômeuses a augmenté de 777 000.
Plus de 2000 filles de moins de 18 ans mariées dans la province de Fars
Agence de presse officielle Mehr, 9 janvier 2021
Lors d'une réunion au sujet de "la famille", Esmail Akbari, le N° 2 de la justice de la province de Fars a annoncé une diminution du nombre de mariages et une augmentation du nombre de divorces dans cette province.
Citant certaines des raisons de divorce mentionnées par ce fonctionnaire judiciaire, il a souligné : "Au cours de l'année dernière, nous avons enregistré le mariage plus de 2000 filles de moins de 18 ans dans la province de Fars. Elles font partie des groupes à haut risque dont nous pourrions être témoins de leur divorce à l'avenir. Nous n'avons pas de plan spécial pour leur permettre d'envisager sérieusement cette question".
L'interdiction des vaccins par Téhéran condamnée pour avoir "placé la politique au-dessus des gens".
arabnews.com/bbc persan, 8 et 9 janvier 2021
"Les importations de vaccins américains et britanniques dans le pays sont interdites ... Ils sont totalement indignes de confiance. Il n'est pas improbable qu'ils veuillent contaminer d'autres nations", c'est ce qu'a déclaré vendredi le Guide suprême iranien, Ali Khamenei
L'interdiction des importations de vaccins américains et britanniques signifie que 150 000 doses de Pfizer ne parviendront pas à l'Iran. Les paroles de Khamenei ont inquiété les citoyens iraniens de l'arrêt des achats de vaccins étrangers. Le Croissant Rouge iranien a annoncé que l'importation des doses de vaccins Pfizer que certaines organisations caritatives étaient sur le point de mettre en place est annulée.
L'Iran a été critiqué par les groupes de défense des droits de l'homme pour avoir "placé les gens au-dessus de la politique. Khamenei joue avec des millions de vies", déclare Amnesty International.
L'OMS et la COVAX ont réagi aux propos du dirigeant iranien : "Ne rendez pas le vaccin politique" en exhortant les pays à ne pas politiser les déploiements.
Une journaliste-activiste condamnée à deux ans de prison et…
hra-news.org, 7 janvier 2021
La Cour de révision de Téhéran a confirmé la peine prononcée à l'encontre Raha Askarizadeh, journaliste et activiste des droits des femmes. Elle est condamnée à deux ans de prison, deux ans d'interdiction de voyager à l'étranger, deux ans de privation d’activités dans les médias sociaux et deux ans d'interdiction d'activités au sein des groupes politiques et médiatiques. Raha Askarizadeh avait été arrêtée le 28 novembre 2019 l'aéroport, alors qu'elle se rendait à l'étranger et conduite au centre de détention des Gardiens de la révolution à la prison d'Evin. Après sa détention, les agents se sont rendus chez elle et chez ses parents, les ont fouillés et ont confisqué certains de ses effets personnels tels que livres, CD, photos, disque dur, et l'ordinateur portable de sa sœur. Elle a finalement été libérée sous caution le 31 décembre 2020, jusqu'à la fin de son procès.
L'Iran condamne neuf Bahaïs à la prison
iranpresswatch.org, 4 janvier 2021
Une cour d'appel en Iran a condamné neuf citoyens bahaïs à un total de neuf ans de prison pour avoir été membres de leur minorité religieuse.
Les citoyens Houman Khoshnam, Elham Salmanzadeh, Payam Sha'bani, Kianoush Salmanzadeh, Soruosh Agahi, Parvan Ma'navi, Jamileh Pakrou, Peyman Ma'navi et Neda Shabani ont chacun été condamnés à un an de prison pour "propagande contre l'Etat et prosélytisme bahaïsme"…
Rapport mensuel décembre 2020 : Davantage de violence contre les femmes en prison
women.ncr-iran.org, 4 janvier 2021
https://women.ncr-iran.org/fr/2021/01/04/contre-les-femmes-en-prison/
L’un des indicateurs de la violence contre les femmes au mois de décembre a été l’augmentation de la pression et des pressions physiques et psychologiques sur les prisonnières politiques.
La brutalisation des prisonnières politiques, les relocalisations brutales et la détention des femmes en prison sans procès en sont des exemples systématiques. Le régime a également continué à convoquer des militantes civiles et à leur infliger des peines de prison de longue durée.
Le régime clérical a également exécuté deux femmes au mois de décembre.
Une femme non identifiée a été pendue à la mi-décembre à la prison Sepidar d’Ahwaz, et Zeinab Khodamoradi a été pendue à la prison centrale de Sanandaj le 27 décembre 2020.
Rapport annuel 2020 Iran Human Rights Monitor - La peine de mort en Iran
Iran HRM, 3 janvier 2021
https://iran-hrm.com/index.php/2021/01/03/iran-human-rights-monitor-annual-report-2020-death-penalty-in-iran/
Avec 255 exécutions en 2020, le régime iranien continue de détenir l'un des records mondiaux en matière de recours à la peine de mort. Le régime clérical a prononcé et appliqué la peine de mort pour des crimes politiques, des crimes liés à la drogue, des délits sexuels, des moharebeh (guerre contre Dieu), des vols à main armée et la consommation d'alcool.
Au moins 255 personnes ont été exécutées en 2020.
54 exécutions ont été annoncées par des sources officielles.
Au moins 198 exécutions ont été effectuées pour meurtre.
Au moins 26 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue.
Une personne a été pendue en public.
Au moins 6 délinquants mineurs ont été exécutés.
Au moins 8 femmes ont été pendues.
Au moins 12 prisonniers politiques figurent parmi les personnes exécutées.
Iran HRM, 3 janvier 2021
https://iran-hrm.com/index.php/2021/01/03/iran-human-rights-monitor-annual-report-2020-death-penalty-in-iran/
Avec 255 exécutions en 2020, le régime iranien continue de détenir l'un des records mondiaux en matière de recours à la peine de mort. Le régime clérical a prononcé et appliqué la peine de mort pour des crimes politiques, des crimes liés à la drogue, des délits sexuels, des moharebeh (guerre contre Dieu), des vols à main armée et la consommation d'alcool.
Au moins 255 personnes ont été exécutées en 2020.
54 exécutions ont été annoncées par des sources officielles.
Au moins 198 exécutions ont été effectuées pour meurtre.
Au moins 26 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue.
Une personne a été pendue en public.
Au moins 6 délinquants mineurs ont été exécutés.
Au moins 8 femmes ont été pendues.
Au moins 12 prisonniers politiques figurent parmi les personnes exécutées.
Iran exécute secrètement trois prisonniers politiques sunnites
Iran HRM, 2 janvier 2021
Trois prisonniers politiques sunnites, Hamid Rastbala, Kabir Sa'adat Jahani et Mohammad Ali Arayesh, ont été exécutés le 31 décembre à la prison de Vakilabad à Machhad.
Transférés vers un lieu inconnu la veille, ils ont été privés de visites de leur famille avant leur exécution. Leurs familles et leurs avocats n'ont pas été informés à l'avance de ces exécutions.
Iran HRM, 2 janvier 2021
Trois prisonniers politiques sunnites, Hamid Rastbala, Kabir Sa'adat Jahani et Mohammad Ali Arayesh, ont été exécutés le 31 décembre à la prison de Vakilabad à Machhad.
Transférés vers un lieu inconnu la veille, ils ont été privés de visites de leur famille avant leur exécution. Leurs familles et leurs avocats n'ont pas été informés à l'avance de ces exécutions.
Un traducteur iranien condamné à 11 ans de prison
Pen, 1er janvier 2021
https://pen.org/press-release/iranian-translator-sentenced-to-11-years-in-prison/
En réponse à la nouvelle selon laquelle l'écrivain, traducteur et secrétaire de l'Association des écrivains iraniens (IWA) Arash Ganji a été injustement condamné à une peine de 11 ans de prison pour avoir traduit un livre sur un soulèvement dirigé par les Kurdes dans le nord de la Syrie - des informations partagées avec PEN America par un contact proche de Ganji-
PEN America a condamné cette sentence et a demandé la libération immédiate d’ Arash Ganji…
Au moins quatre autres membres de l'IWA Baktash Abtin, Keyvan Bajan et Reza Khandan-Mahabadi, qui ont été condamnés pour "propagande contre l'État" et "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale" en 2019 et ont commencé leur peine en septembre 2020, ainsi que le poète Amin Moradi, arrêté le 28 novembre et actuellement détenu à la prison d'Evin pour des motifs non précisés.
Pen, 1er janvier 2021
https://pen.org/press-release/iranian-translator-sentenced-to-11-years-in-prison/
En réponse à la nouvelle selon laquelle l'écrivain, traducteur et secrétaire de l'Association des écrivains iraniens (IWA) Arash Ganji a été injustement condamné à une peine de 11 ans de prison pour avoir traduit un livre sur un soulèvement dirigé par les Kurdes dans le nord de la Syrie - des informations partagées avec PEN America par un contact proche de Ganji-
PEN America a condamné cette sentence et a demandé la libération immédiate d’ Arash Ganji…
Au moins quatre autres membres de l'IWA Baktash Abtin, Keyvan Bajan et Reza Khandan-Mahabadi, qui ont été condamnés pour "propagande contre l'État" et "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale" en 2019 et ont commencé leur peine en septembre 2020, ainsi que le poète Amin Moradi, arrêté le 28 novembre et actuellement détenu à la prison d'Evin pour des motifs non précisés.