Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
30 prisonniers
ont été exécutés février en Iran dont 2 femmes
Des manifestants iraniens violemment arrêtés dans les
provinces de Sistan et Balouchestan
iran-hrm.com, 28 février 2021
Le régime a coupé l'accès à Internet pour empêcher la diffusion de la nouvelle des manifestations.
Vendredi, Reporters sans frontières a exprimé son inquiétude face au black-out d'Internet imposé par le
régime à ces provinces "pour priver la population d'une information indépendante sur le soulèvement qui a eu lieu après que plusieurs civils ont été tués par la police des frontières du Baloutchistan et pour mieux réprimer sans témoins".
Plusieurs morts
dans des troubles au Baloutchistan iranien, la région la plus déshéritée
et la plus difficile d’accès du pays. Les Gardiens de la révolution ont
violemment réprimé la protestation à Saravan.
Bachelet fait le point sur les récents problèmes de droits de l'homme dans plus de 50 pays
OHCHR, 26 février 2021
https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=26806&LangID=E
46ème session du Conseil des droits de l'homme
Déclaration de Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme
«…En Iran, une campagne apparemment coordonnée vise depuis décembre des groupes minoritaires, notamment au Sistan et au Baloutchistan, au Khouzestan et dans les provinces kurdes. Des arrestations massives et des disparitions forcées ont été signalées, ainsi qu'un nombre croissant d'exécutions, à la suite de processus profondément défectueux. Dans tout le pays, l'exercice des libertés civiques et l'expression politique ou critique continuent d'être visés par les lois sur la sécurité nationale, les poursuites pénales et l'intimidation. Je suis préoccupé par l'impunité persistante des violations des droits de l'homme, y compris les violations qui se sont produites dans le cadre des manifestations de 2018 et 2019...»
Iran : une entraîneuse de l’équipe nationale de ski interdite de sortie du territoire par son mari. Samira Zargari n’a pas pu participer aux championnats du monde organisés en Italie.
Le Monde, 24 février 2021 Par Ghazal Golshiri
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/24/iran-une-entraineuse-de-l-equipe-nationale-de-ski-interdite-de-sortie-du-territoire-par-son-mari_6071037_3210.html
« Jusqu’à la dernière minute, l’équipe féminine de ski alpin et la fédération de ski iraniennes ont voulu y croire : tout avait été organisé de sorte que, si « le problème » était résolu, l’entraîneuse des skieuses iraniennes, Samira Zargari, puisse recevoir un visa italien et voyager avec les autres pour participer, du 9 au 21 février, aux championnats du monde, organisés à Cortina d’Ampezzo en Italie.
Rien n’y a fait : Samira Zargari, 37 ans, a été empêchée par son mari de quitter le territoire, en vertu d’une loi de la République islamique. Selon cette loi, les Iraniennes doivent obtenir l’autorisation écrite de leur mari pour demander un passeport et voyager à l’étranger. Le mari a la possibilité de révoquer cette autorisation à tout moment… »
Des experts accusent l'Iran de violer les droits de l'homme en abattant un vol de la compagnie aérienne Ukraine
UN News, 23 février 2021
https://news.un.org/en/story/2021/02/1085522
L'Iran a commis de multiples violations des droits de l'homme en abattant le vol PS752 d'Ukraine International Airlines (UIA) l'année dernière et à la suite de cette attaque meurtrière, ont déclaré mardi deux experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
Agnès Callamard, rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, et Javaid Rehman, rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans le pays, n'ont cessé d'exprimer leur préoccupation concernant l'incident du 8 janvier 2020.
Le vol PS752 se rendait de Téhéran à Kiev lorsqu'il a été touché par deux missiles tirés par le Corps des gardiens de la révolution iranienne (IRGC), tuant les 176 personnes à bord.
L'Iran a déclaré que le personnel militaire avait pris l'avion civil pour un missile américain…
Des ressortissants iraniens demandent à l'UE de sanctionner le régime
RTBF, 22 février 2021
Des ressortissants iraniens ont manifesté lundi matin au rond-point Schuman à Bruxelles pour demander à l'Union européenne de sanctionner le "régime terroriste d'Iran". Ils dénoncent le silence de l'Union européenne après la condamnation du diplomate iranien Assadollah Assadi, pour avoir projeté un attentat en France contre un rassemblement d'opposants à la République islamique en 2018…
Des ressortissants iraniens ont manifesté lundi matin au rond-point Schuman à Bruxelles pour demander à l'Union européenne de sanctionner le "régime terroriste d'Iran". Ils dénoncent le silence de l'Union européenne après la condamnation du diplomate iranien Assadollah Assadi, pour avoir projeté un attentat en France contre un rassemblement d'opposants à la République islamique en 2018…
Pendaison à Karaj de 7 condamnés dont une femme déjà décédée
La 3ème femme à être exécutée en moins d’un mois et la 114ème sous la présidence de Hassan Rohani
women.ncr-iran.org/Iran HRM, 17 et 19 février 2021
Les autorités iraniennes ont exécuté sept prisonniers l'aube du 17 février à la prison Rajaei Shahr de Karaj, dont une femme. Zahra Esmaili, 42 ans et mère de deux enfants, était victime de violences domestiques, a été reconnue coupable d'avoir tué (en état de légitime défense) son mari Alireza Zamani, l’un des directeurs généraux du ministère du Renseignement, qui la battait fréquemment et qui a tenté d’agresser sa fille adolescente.
L’exécution brutale de Zahra était une vengeance inhumaine de la part d’agents du Renseignement.
Son avocat, Omid Moradi, dans un message publié vendredi sur son compte Facebook, qui a été supprimé par la suite, a déclaré vendredi que les autorités ont pendu sa cliente malgré le fait qu’elle ait subie une attaque cérébrale mortelle avant son exécution. "Ils indiquent l'arrêt cardiaque comme cause de la mort car hier 16 hommes ont été pendus devant ses yeux. Le cœur de Zahra s'est arrêté, elle est morte avant d'être emmenée à la potence, Ils ont pendu son corps sans vie", a écrit Moradi.
Une photojournaliste arrêtée pour purger une peine de 5 ans de prison
rsf.org, 19 février 2021
Reporters sans frontières (RSF) condamne l'arrestation de Noushin Jafari, photojournaliste spécialisée dans la couverture du cinéma et du théâtre. Elle a été soudainement arrêtée à son domicile de Téhéran le 17 février dernier pour commencer à purger la peine de cinq ans de prison qu'elle a reçue en octobre 2019 et qui vient d'être confirmée en appel. "Elle a été notifiée par la cour d'appel de Téhéran le 13 février, puis, sans aucune convocation ni avertissement, elle a été arrêtée et conduite à la prison pour femmes de Qarchak", a déclaré son avocat, Amir Raisian. Après sa première
arrestation en août 2019 pour avoir eu un compte Twitter sur lequel elle avait "insulté les valeurs sacrées de l'Islam", Jafari a été détenue pendant deux mois et demi avant d'être libérée sous caution en attendant son procès.
Bachelet fait le point sur les récents problèmes de droits de l'homme dans plus de 50 pays
OHCHR, 26 février 2021
https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=26806&LangID=E
46ème session du Conseil des droits de l'homme
Déclaration de Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme
«…En Iran, une campagne apparemment coordonnée vise depuis décembre des groupes minoritaires, notamment au Sistan et au Baloutchistan, au Khouzestan et dans les provinces kurdes. Des arrestations massives et des disparitions forcées ont été signalées, ainsi qu'un nombre croissant d'exécutions, à la suite de processus profondément défectueux. Dans tout le pays, l'exercice des libertés civiques et l'expression politique ou critique continuent d'être visés par les lois sur la sécurité nationale, les poursuites pénales et l'intimidation. Je suis préoccupé par l'impunité persistante des violations des droits de l'homme, y compris les violations qui se sont produites dans le cadre des manifestations de 2018 et 2019...»
Iran : une entraîneuse de l’équipe nationale de ski interdite de sortie du territoire par son mari. Samira Zargari n’a pas pu participer aux championnats du monde organisés en Italie.
Le Monde, 24 février 2021 Par Ghazal Golshiri
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/24/iran-une-entraineuse-de-l-equipe-nationale-de-ski-interdite-de-sortie-du-territoire-par-son-mari_6071037_3210.html
« Jusqu’à la dernière minute, l’équipe féminine de ski alpin et la fédération de ski iraniennes ont voulu y croire : tout avait été organisé de sorte que, si « le problème » était résolu, l’entraîneuse des skieuses iraniennes, Samira Zargari, puisse recevoir un visa italien et voyager avec les autres pour participer, du 9 au 21 février, aux championnats du monde, organisés à Cortina d’Ampezzo en Italie.
Rien n’y a fait : Samira Zargari, 37 ans, a été empêchée par son mari de quitter le territoire, en vertu d’une loi de la République islamique. Selon cette loi, les Iraniennes doivent obtenir l’autorisation écrite de leur mari pour demander un passeport et voyager à l’étranger. Le mari a la possibilité de révoquer cette autorisation à tout moment… »
Des experts accusent l'Iran de violer les droits de l'homme en abattant un vol de la compagnie aérienne Ukraine
UN News, 23 février 2021
https://news.un.org/en/story/2021/02/1085522
L'Iran a commis de multiples violations des droits de l'homme en abattant le vol PS752 d'Ukraine International Airlines (UIA) l'année dernière et à la suite de cette attaque meurtrière, ont déclaré mardi deux experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
Agnès Callamard, rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, et Javaid Rehman, rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans le pays, n'ont cessé d'exprimer leur préoccupation concernant l'incident du 8 janvier 2020.
Le vol PS752 se rendait de Téhéran à Kiev lorsqu'il a été touché par deux missiles tirés par le Corps des gardiens de la révolution iranienne (IRGC), tuant les 176 personnes à bord.
L'Iran a déclaré que le personnel militaire avait pris l'avion civil pour un missile américain…
Des ressortissants iraniens demandent à l'UE de sanctionner le régime
RTBF, 22 février 2021
Des ressortissants iraniens ont manifesté lundi matin au rond-point Schuman à Bruxelles pour demander à l'Union européenne de sanctionner le "régime terroriste d'Iran". Ils dénoncent le silence de l'Union européenne après la condamnation du diplomate iranien Assadollah Assadi, pour avoir projeté un attentat en France contre un rassemblement d'opposants à la République islamique en 2018…
Des ressortissants iraniens ont manifesté lundi matin au rond-point Schuman à Bruxelles pour demander à l'Union européenne de sanctionner le "régime terroriste d'Iran". Ils dénoncent le silence de l'Union européenne après la condamnation du diplomate iranien Assadollah Assadi, pour avoir projeté un attentat en France contre un rassemblement d'opposants à la République islamique en 2018…
Pendaison à Karaj de 7 condamnés dont une femme déjà décédée
La 3ème femme à être exécutée en moins d’un mois et la 114ème sous la présidence de Hassan Rohani
women.ncr-iran.org/Iran HRM, 17 et 19 février 2021
Les autorités iraniennes ont exécuté sept prisonniers l'aube du 17 février à la prison Rajaei Shahr de Karaj, dont une femme. Zahra Esmaili, 42 ans et mère de deux enfants, était victime de violences domestiques, a été reconnue coupable d'avoir tué (en état de légitime défense) son mari Alireza Zamani, l’un des directeurs généraux du ministère du Renseignement, qui la battait fréquemment et qui a tenté d’agresser sa fille adolescente.
L’exécution brutale de Zahra était une vengeance inhumaine de la part d’agents du Renseignement.
Son avocat, Omid Moradi, dans un message publié vendredi sur son compte Facebook, qui a été supprimé par la suite, a déclaré vendredi que les autorités ont pendu sa cliente malgré le fait qu’elle ait subie une attaque cérébrale mortelle avant son exécution. "Ils indiquent l'arrêt cardiaque comme cause de la mort car hier 16 hommes ont été pendus devant ses yeux. Le cœur de Zahra s'est arrêté, elle est morte avant d'être emmenée à la potence, Ils ont pendu son corps sans vie", a écrit Moradi.
Une photojournaliste arrêtée pour purger une peine de 5 ans de prison
rsf.org, 19 février 2021
Reporters sans frontières (RSF) condamne l'arrestation de Noushin Jafari, photojournaliste spécialisée dans la couverture du cinéma et du théâtre. Elle a été soudainement arrêtée à son domicile de Téhéran le 17 février dernier pour commencer à purger la peine de cinq ans de prison qu'elle a reçue en octobre 2019 et qui vient d'être confirmée en appel. "Elle a été notifiée par la cour d'appel de Téhéran le 13 février, puis, sans aucune convocation ni avertissement, elle a été arrêtée et conduite à la prison pour femmes de Qarchak", a déclaré son avocat, Amir Raisian. Après sa première
arrestation en août 2019 pour avoir eu un compte Twitter sur lequel elle avait "insulté les valeurs sacrées de l'Islam", Jafari a été détenue pendant deux mois et demi avant d'être libérée sous caution en attendant son procès.
15 ans d’emprisonnement pour deux militantes des droits des femmes
csdhi.org, 18 février 2021
La branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait précédemment condamné Hoda Amid à huit ans de prison et avait aussi prononcé à une interdiction de deux ans d’appartenance à des groupes et partis politiques et sociaux, à des activités en ligne, dans les médias et la radiodiffusion et à la pratique du droit, pour "collaboration avec le gouvernement américain hostile à la République islamique sur les questions relatives aux femmes et à la famille".
Les autorités judiciaires ont condamné Najmeh Vahedi à sept ans de prison et à une interdiction de deux ans de quitter le pays. Elle ne peut plus non plus d’adhérer à des groupes et partis politiques et sociaux, exercer des activités en ligne, dans les médias et la radiodiffusion, pour les mêmes motifs.
L'Iran : Détenu suicidaire soumis à 60 coups de fouet et risquant l'amputation
Amnesty International, 17 février 2021
https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/02/iran-suicidal-inmate-subjected-to-60-lashes-and-at-risk-of-amputation/
Le fait que les autorités iraniennes aient fouetté 60 fois Hadi Rostami, détenu à la prison d'Oroumieh (Azerbaïdjan occidental), le 14 février 2021, est un rappel macabre de la cruauté du système judiciaire iranien, qui présente de graves lacunes.
Amnesty International appelle les autorités à annuler immédiatement sa condamnation et sa peine d'amputation et à lui fournir les soins médicaux urgents dont il a besoin…
Un prisonnier soufi torturé meurt dans le coma après avoir reçu des médicaments inconnus en prison
Iran HRM, 16 février 2021
Behnam Mahjoubi, membre de la minorité religieuse persécutée des derviches Gonabadi en Iran, est décédé aujourd'hui dans un hôpital de Téhéran quatre jours après avoir reçu un médicament inconnu en prison.
Ebrahim Allah Bakhshi, son ami, a cité des "sources crédibles de l'hôpital" comme ayant déclaré que Behman Mahjoubi était décédé, "mais (les médecins ont dit) ils nous ont ordonné de le garder connecté aux machines pendant trois jours pour sauver les apparences", a-t-il tweeté aujourd'hui.
Une source proche de la famille a déclaré auparavant que Behnam Mahjoubi avait été conduit à l'infirmerie de la prison vendredi soir et qu'on lui avait donné des "somnifères" parce qu'il n'y avait pas de médecin de garde. Sa santé s'est détériorée après avoir pris ces pilules et il est tombé dans le coma.
Sa mère, Batoul Hosseini, a déclaré devant l'hôpital de Loghman qu'elle n'était pas autorisée à voir son fils.
Mahjoubi faisait partie des plus de 300 membres de la communauté derviche arrêtés en avril 2018 dans le cadre des manifestations pacifiques qui ont eu lieu en février 2018 par les derviches de Gonabadi à Téhéran, qui ont été violemment réprimées par les forces de sécurité et ont entraîné l'arrestation de centaines d'hommes et de femmes.
Par suite de son arrestation par une vingtaine d'agents de sécurité en civil, il a été battu, détenu à l'isolement avec des lumières allumées 24 heures sur 24 et interrogé sans la présence d'un avocat. Ses interrogateurs l'ont forcé à signer des "aveux".
Mahjoubi a été libéré sous caution plus tard dans l'année, tout en étant également condamné à deux ans de prison pour "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale". Il a été convoqué pour commencer à purger sa peine de prison le 20 juin 2020.
A Téhéran, les familles des victimes du vol PS752 abattu demandent l'arrestation du leader des Gardiens de la révolution
CBS Canada, 15 février 2021
https://www.cbc.ca/news/politics/flight-ps752-protest-iran-military-court-1.5914263
Les proches des victimes du vol PS752 abattu, qui s'est écrasé en Iran l'année dernière, ont organisé une manifestation à Téhéran au cours du week-end pour demander justice pour leurs proches et l'arrestation du chef du Corps des Gardiens de la révolution, dont les dirigeants iraniens ont reconnu avoir abattu l'avion.
La manifestation a eu lieu quelques jours après que le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif, ait nié l'existence d'un enregistrement audio, obtenu par la CBC, dans lequel il discuterait de la possibilité que la destruction du vol PS752 soit un acte intentionnel.
Une cour d'appel iranienne a condamné une militante de la société civile kurde à 5 ans de prison
iran-hrm.com, 14 février 2021
Le 14 février 2021, une cour d'appel a condamné la militante kurde de la société civile Zahra Mohammadi à cinq ans de prison.
Elle a été arrêtée le 23mai 2019 pour ses activités pacifiques en faveur de l'autonomisation des membres de la communauté kurde marginalisée d'Iran, notamment par l'enseignement de la langue kurde. Zahra Mohammadi avait été soumise à plusieurs longs interrogatoires par les agents du ministère du Renseignement. Le dernier a eu lieu le 8 mars 2019, où elle a été interrogée pendant huit heures sans la présence d'un avocat.
Mère de deux enfants, Zahra Mohammadi est la directrice de l'Association culturelle de Nojin, dont les activités comprennent l'enseignement de la langue et de la littérature kurdes et d'autres activités de la société civile. Elle enseigne bénévolement le kurde dans les villages de Sanandaj depuis 10 ans.
Deux militantes emprisonnées pour avoir participé à des manifestations et refusé le "test de virginité"
iranhumanrights.org, 11 février 2021
Deux étudiantes militantes emprisonnées continuent d'être persécutées pour avoir protesté pacifiquement contre les politiques et pratiques injustes en Iran, notamment les "tests de virginité".
Accusée de "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale" pour avoir participé pacifiquement à des manifestations, Saha Mortezaei doit maintenant purger six ans de prison après que sa peine a été confirmée par la Cour d'appel de Téhéran. Saha a été arrêtée dans la nuit du 17 novembre 2019, dans son dortoir d'étudiants lors des manifestations de masse de novembre 2019 et des émeutes à l'Université de Téhéran. "Depuis un certain temps, les agents de sécurité avaient mis en garde Saha contre son sit-in de protestation [à partir d'octobre 2019] contre le refus d'inscription au programme de doctorat en sciences politiques et relations internationales de l'Université de Téhéran", a déclaré une source connaissant bien son dossier.
Une autre étudiante militante emprisonnée, Parisa Rafiei, a été inculpée pour s'être plainte d'un soi-disant "test de virginité" et condamnée à 15 mois de prison en plus.
Depuis juin 2020, Rafiei purge une peine de sept ans de prison pour les accusations de "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale", "propagande contre l'État" et "trouble de l'ordre public". Elle pourra être libérée après avoir purgé cinq ans.
La nouvelle peine de 15 mois est la sanction d'une lettre que Rafiei a écrite en mai 2019, révélant les détails de la pression qu'elle a subie pour passer un "test de virginité" pendant sa détention par l'État.
Le Rapporteur de l'ONU demande à l'Iran de "libérer tous les prisonniers pour avoir exercé leur droit à la liberté de religion"
Article 18, 10 février 2021
https://articleeighteen.com/news/7824/
Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme en Iran a réitéré ses "profondes préoccupations" concernant la discrimination "persistante" à l'encontre des minorités religieuses dans le pays.
Dans son dernier rapport, publié à la veille de la 46e session du Conseil des droits de l'homme, Javaid Rehman déclare que "l'emprisonnement de personnes appartenant à des minorités ethniques et religieuses pour avoir pratiqué leur culture, leur langue ou leur foi est une préoccupation constante" et appelle l'Iran à "libérer toutes les personnes emprisonnées pour avoir exercé leur droit à la liberté de religion ou de conviction" et à "éliminer toutes les formes de discrimination à leur encontre".
M Rehman s'est récemment joint à cinq autres rapporteurs de l'ONU pour écrire au gouvernement iranien, exigeant une réponse aux allégations de "persécution systématique continue" des chrétiens.
Le nouveau rapport de M. Rehman porte principalement sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles en Iran.
Iran exécute une jeune femme à Ardebil
Iran Focus, 9 février 2021
La pendaison d’une jeune femme à la prison d’Ardebil, dans le nord-ouest de l’Iran, marque l’exécution de la 113ème femme sous le mandat de Rohani.
La jeune femme non identifiée, âgée de 23 ans, a été exécutée à l’aube du lundi 8 février 2021. Elle était emprisonnée depuis cinq ans.
Il y a 50 condamnés à mort dans la prison d’Ardebil.
Au moins 18 exécutions ont eu lieu ces deux dernières semaines seulement en Iran. Cette exécution survient un peu plus d’un mois après celle de Zeinab Khodamoradi à la prison centrale de Sanandaj le 27 décembre.
Militante écologiste Faranak Jamshidi condamnée à quatre ans de prison
kurdistanhumanrights.org, 8 février 2021
Arrêtée en automne 2018 lors d'arrestations massives de militants écologistes et de membres de Vahdad Meli Praty, branche du Kurdistan, la militante Faranak Jamshidi, a été convoquée à plusieurs reprises par les organes de sécurité et interrogée sur ses propres activités et celles de son mari, Armin Asperlous, qui était alors en détention.
Faranak a été condamnée à quatre ans de prison par la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Sanandaj, pour appartenance à l'un des partis kurdes. Le procès a eu lieu le 23 janvier 2021 et a été officiellement transmis à son avocat le 2 février.
Iran: 40 membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) appellent à la révision de la politique iranienne
, 7 février 2021
https://www.ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/droits-humains/iran-40-membres-de-lassemblee-parlementaire-du-conseil-de-leurope-apce-appellent-a-la-revision-de-la-politique-iranienne/
Une lettre a été écrite par 40 membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) au Président de l’APCE, Rik Daems concernant cette affaire.
« Pour un examen de la politique à l’égard de l’Iran dans tous les domaines [et] des mesures sérieuses et efficaces”, lit-on dans la lettre en ajoutant, “toute relation économique et commerciale avec la République islamique d’Iran » devrait être conditionné à «l’amélioration de la situation des droits de l’homme en Iran et la fin du terrorisme du régime sur le sol européen… »
Une poète de 17 ans détenue
hengaw.net, 7 février 2021
Arezoo Mostafaee, jeune poète-écrivaine originaire de Marivan, a été convoquée et illégalement détenue par le Bureau de renseignement de ce comté.
D’après une source, Arezoo a été battue pendant sa détention, par les interrogateurs, et que les ecchymoses sont encore complètement visibles sur ses bras et son visage.
La source a déclaré que la détention d'Arezaoo a eu lieu après qu'elle a participé à certains programmes des réseaux de télévision. Elle a dû promettre qu'elle ne serait plus jamais présente dans les programmes des réseaux kurdes. Elle doit également s'abstenir d'écrire des poèmes dans lesquels elle parlerait des droits nationaux des Kurdes. Elle a été libérée après avoir signé ces obligations.
20 ans de prison pour Zahra Safaee et ses deux enfants
javanehha.com, 7 février 2021
Le 23 janvier 2021, la justice iranienne a prononcé la sentence des prisonniers politique Zahra Safaee ; sa fille, Parastoo Moini et son fils, Massoud Moini.
Selon cet arrêt signé par l'assistant de la Cour suprême, les trois accusés de l'affaire sont condamnés chacun à cinq ans de prison pour "rassemblement et collusion" et un an de plus pour "propagande contre le régime".
Zahra Safaee est condamnée en plus à deux autres années pour "offense à Khamenei et Khomeiny".
Un diplomate iranien condamné à 20 ans de prison pour un projet d’attentat en France
CNRI/AFP, 4 février 2021
https://www.ncr-iran.org/fr/actualites/terrorisme-a-integrisme/un-diplomate-iranien-condamne-a-20-ans-de-prison-pour-un-projet-dattentat-en-france/
Un diplomate iranien a été condamné jeudi à la peine maximum de 20 ans de prison par le tribunal d’Anvers, en Belgique, pour avoir projeté un attentat contre un rassemblement d’opposants au régime de Téhéran en France en 2018.
Cette peine est conforme aux demandes formulées par l’accusation lors du procès, qui s’est tenu fin novembre au tribunal correctionnel de la cité portuaire flamande.
Assadollah Assadi, 49 ans, qui nie les faits, était poursuivi pour “tentatives d’assassinat à caractère terroriste” et “participation aux activités d’un groupe terroriste”.
Trois complices belges d’origine iranienne ont été condamnés à des peines allant de 15 à 18 ans de prison, ainsi qu’à la déchéance de leur nationalité belge.
https://www.ncr-iran.org/fr/publications/rapports-speciaux/en-direct-le-4-fevrier-une-premiere-par-une-cour-europeenne-condamnation-dun-diplomate-terroriste-du-regime-iranien-et-de-trois-agents-de-renseignement/
Ce dossier, mêlant terrorisme et espionnage, a suscité des tensions diplomatiques entre Téhéran et plusieurs capitales européennes, dont Paris.
Les opposants ciblés ont dénoncé de leur côté un projet relevant du “terrorisme d’Etat”.
Un attentat à la bombe devait viser le 30 juin 2018 à Villepinte, près de Paris, le grand rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une coalition d’opposants comprenant les Moudjahidine du peuple (OMPI ou MEK)…
L'Iran : Les experts de l'ONU s'alarment de l'exécution de prisonniers de la minorité baloutche
OHCHR, 4 février 2021
https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=26716&LangID=E
Les experts des droits de l'homme de l'ONU ont condamné aujourd'hui la pendaison, le week-end dernier, de Javid Dehghan, un Iranien de la minorité baloutche. Ils craignent que la récente augmentation inquiétante des exécutions de prisonniers de la minorité baloutche en Iran se poursuive.
"Nous sommes choqués que l'exécution de M. Dehghan, le 30 janvier dernier, ait eu lieu malgré notre appel urgent lancé la semaine dernière au gouvernement iranien pour qu'il y mette fin, ainsi que les appels du Bureau des droits de l'homme des Nations unies et de la société civile", ont déclaré les experts. "Nous avons informé le gouvernement iranien des graves préoccupations que suscite la condamnation à mort de M. Dehghan à la suite à de graves violations de son droit à un procès équitable, notamment des allégations selon lesquelles il aurait été torturé, maintenu en isolement prolongé, soumis à une disparition forcée et forcé à avouer, préoccupations qui ne semblent pas avoir fait l'objet d'une enquête de la part des autorités iraniennes".
Iran - Déclaration commune
Une action urgente est nécessaire pour obtenir la libération des militants kurdes et des autres personnes détenues arbitrairement en Iran
Amnesty International, 3 février 2021
https://www.amnesty.org/en/documents/mde13/3624/2021/en/
37 organisations de la société civile et de défense des droits de l'homme « appellent la communauté internationale à accorder une attention urgente à la vague d'arrestations arbitraires, de détentions au secret et de disparitions forcées qu’exercent actuellement les autorités iraniennes et qui visent un grand nombre de personnes appartenant à la minorité kurde défavorisée d'Iran dans les provinces d'Alborz, de Kermanchah, du Kurdistan, de Téhéran et de l'Azerbaïdjan occidental.
À ce jour, les autorités iraniennes n'ont fourni aucune information sur les raisons de ces arrestations, mais selon des informations crédibles recueillies auprès de sources bien informées, il y a de sérieuses raisons de penser que ces arrestations sont dues à l'exercice pacifique par ces personnes de leurs droits à la liberté d'opinion, d'expression et d'association, notamment par leur participation à des activités pacifiques de la société civile et/ou par le soutien qu'elles semblent apporter aux visions politiques défendues par les partis d'opposition kurdes qui cherchent à faire respecter les droits de l'homme de la minorité kurde d'Iran… »
115 citoyens kurdes arrêtés en janvier 2021
et détenus par les forces de sécurité du gouvernement iranien pour activités politiques ou civiles ; 102 personnes pour avoir eu des activités politiques et avoir coopéré avec des partis kurdes, 9 personnes pour activités civiles et 4 pour activités religieuses et confessionnelles.
La majorité des détenus étaient originaires de la province d'Azerbaïdjan occidental…
La hausse de mariages d'enfants en Iran suscite des inquiétudes
Radio Zamaneh/Iran News Wire, 2 et 3 février 2021
Le Centre statistique d’Iran a publié un rapport le 31 janvier 2021, d’après lequel 9058 mariages de fillettes âgées de 10 à 14 ans ont été enregistrés au cours de l’été 2020. Au cours de la même période, 188 filles âgées de 10 à 14 ans ont demandé le divorce et des filles de moins de 15 ans ont donné naissance à 364 nouveaux nés.
Comme la loi visant à empêcher les mariages d'enfants présente des lacunes et que le Parlement a décidé d'accorder un prêt de 100 millions de tomans aux filles de moins de 23 ans pour leur mariage, les mariages précoces sont en hausse.
Amnesty
international inquiète du sort de Zeynab Jalalian en Iran
Action urgente, 1er février 2021
«Les agents du ministère de renseignements torturent la Kurde iranienne Zeynab Jalalian en lui refusant délibérément des soins médicaux pour la contraindre à fournir des "aveux" enregistrés sur vidéo. Ce refus intentionnel de soins de santé lui cause de graves douleurs et souffrances, d'autant plus qu'elle souffre de graves problèmes médicaux, notamment de difficultés respiratoires post-Covid-19. »
Amnesty International a adressé une lettre au chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raïssi, dans laquelle elle déclare : « Depuis le 29 avril 2020, alors que les prisons iraniennes ont connu des flambées de COVID-19, les agents ont transféré la Kurde iranienne Zeynab Jalalian dans quatre prisons différentes du pays et, en violation de l’interdiction absolue de la torture et des autres mauvais traitements, l’ont maintenue en isolement prolongé et lui ont délibérément refusé l’accès à des soins adéquats… » L’ONG a demandé la libération immédiate de cette prisonnière politique.
Action urgente, 1er février 2021
«Les agents du ministère de renseignements torturent la Kurde iranienne Zeynab Jalalian en lui refusant délibérément des soins médicaux pour la contraindre à fournir des "aveux" enregistrés sur vidéo. Ce refus intentionnel de soins de santé lui cause de graves douleurs et souffrances, d'autant plus qu'elle souffre de graves problèmes médicaux, notamment de difficultés respiratoires post-Covid-19. »
Amnesty International a adressé une lettre au chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raïssi, dans laquelle elle déclare : « Depuis le 29 avril 2020, alors que les prisons iraniennes ont connu des flambées de COVID-19, les agents ont transféré la Kurde iranienne Zeynab Jalalian dans quatre prisons différentes du pays et, en violation de l’interdiction absolue de la torture et des autres mauvais traitements, l’ont maintenue en isolement prolongé et lui ont délibérément refusé l’accès à des soins adéquats… » L’ONG a demandé la libération immédiate de cette prisonnière politique.