Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Manifestations d’enseignants dans 120 villes en Iran : Comme promis, ils sont dans la rue
CNRI Femmes , 31 janvier 2022
Les manifestations des enseignants se sont déroulées ce lundi 31 janvier pour la troisième journée consécutive dans 120 villes d’Iran contre leurs conditions de vie insupportables, leurs bas salaires et le mépris affiché des autorités vis-à-vis de leurs revendications. La libération des enseignants emprisonnés était une des principales revendications. Les femmes ont joué un rôle important et dynamique dans ce mouvement. Ces manifestations se sont déroulées après deux jours de sit-in dans tout le pays, dans un climat de sécurité tendu. Les forces de sécurité et les agents en civil ont tenté d’empêcher les manifestations des enseignants et le public de les rejoindre en bloquant les routes menant aux rassemblements. Mais ils se sont heurtés à la résistance des manifestants, en particulier des femmes, et ont été contraints de faire marche arrière.
Plusieurs arrestations ont eu lieu à Téhéran, à Marivan et dans la province de Fars pendant la mobilisation des enseignants. Malgré la forte présence des forces de sécurité, à Chiraz, de grandes foules ont défilé dans les rues en appelant à la libération de leurs collègues emprisonnés…
L'Iran a exécuté 47 personnes en janvier 2022, dont 17 délinquants toxicomanes
iran-hrm.com, 31 janvier 2022
selon les statistiques obtenues par Iran Human Rights Monitor.
Au moins 17 exécutions ont eu lieu pour des délits liés à la drogue et 24 pour des meurtres.
Trois prisonniers ont été pendus sous l'accusation de moharebeh.
Deux hommes ont été exécutés après avoir été reconnus coupables d'accusations liées à l'homosexualité…
L'ONU est invitée à ouvrir une enquête sur les meurtres perpétrés en 1988 en Iran et sur le rôle de Raissi
Reuters, 27 janvier 2022
D'éminents anciens juges et enquêteurs de l'ONU ont demandé à la patronne des droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, d'enquêter sur le "massacre" de prisonniers politiques en Iran en 1988, y compris sur le rôle présumé de son président actuel, Ebrahim Raissi, à cette époque.
La lettre ouverte publiée jeudi, vue par Reuters, a été signée par quelque 460 personnes, dont un ancien président de la Cour pénale internationale (CPI), Sang-Hyun Song, et Stephen Rapp, ancien ambassadeur américain pour la justice pénale mondiale...
"Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l'impunité. Parmi eux figurent l'actuel président iranien Ebrahim Raissi et le chef du pouvoir judiciaire Gholam-Hossein Mohseni Ejei", indique la lettre ouverte. Ejei a succédé à Raissi à la tête du pouvoir judiciaire iranien.
La lettre, organisée par le groupe Justice for Victims of the 1988 Massacre in Iran, basé en Grande-Bretagne, a également été envoyée au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, dont les 47 États membres ouvriront une session de cinq semaines le 28 février.
Aucune attention médicale à l'état de santé de Khadijeh Mehdipour en prison
HRANA, 26 janvier 2022
Malgré des symptômes similaires à ceux du coronavirus, la prisonnière politique Khadijeh Mehdipour, 34 ans, s'est vu refuser toute attention médicale appropriée malgré des maux de tête persistants et un point noir à l'œil. Elle a été envoyée dans un hôpital hors de la prison le 4 janvier, mais est retournée à la prison d'Ilam.
Khadijeh Mehdipour a été arrêtée par des agents des services de renseignement des Gardiens de la révolution au domicile de son oncle le 10 octobre 2021 et transférée à la prison d'Ilam deux jours plus tard. Elle a finalement été jugée par le tribunal révolutionnaire pour "propagande contre l'État, insulte au fondateur de la République islamique et insulte au Guide suprême", et en appliquant l'article 134 du Code pénal islamique, la peine de 20 mois d'emprisonnement, qui est la peine maximale, lui est applicable.
En pleines négociations sur le nucléaire, l'Iran condamne sévèrement le Français Benjamin Brière
lefigaro.fr, 25 janvier 2022
Emprisonné depuis 20 mois, le touriste de 36 ans a été condamné à 8 ans et 8 mois de prison pour "espionnage". Un procès politique, selon ses proches.
La justice révolutionnaire iranienne a reconnu coupable mardi le touriste français âgé de 36 ans d'"espionnage" et de "coopération avec des états hostiles à l'Iran", une peine supérieure à une précédente, déjà prononcée. Selon Me Dehghan, Benjamin Brière, qui avait été emprisonné en mai 2020 après avoir pris des "photos de zones interdites" avec un drone de loisir dans un parc naturel, n'a jamais été informé de cette nouvelle accusation.
À Paris, un autre de ses avocats a dénoncé "un procès inéquitable". Me Philippe Valent dans un communiqué, en s'alarmant de l'état de santé de son client a déclaré : "La famille de Benjamin Brière en appelle aujourd'hui aux autorités françaises afin que les mesures soient prises immédiatement pour permettre son rapatriement".
Parmi les 1424 villes iraniennes, seules 6 ont des femmes maires
Quotidien officielle Hamshahri, 25 janvier 2022
Sur les 1 424 villes d'Iran, seules six femmes ont été élues maires, a rapporté le journal Hamshahri, citant les faibles chiffres de participation des femmes aux sixièmes élections des conseils municipaux et ruraux.
Hamshahri a écrit : "Selon les informations, seules six femmes maires ont été élues pour les 1 424 villes du pays. Si l'on suppose que les 1 424 villes du pays ont toutes élu leur maire au cours de cette période, le nombre de femmes maires élues ne représente que 0,42 % du total. Parmi les centres provinciaux d'Ilam, Semnan, Sanandaj, Kerman, Kermanshah, Yasooj, Rasht, Khorramabad, Sari, Ahvaz et Hamedan, aucun nom de femme ne figure sur les listes de leurs conseils.
Protestation des chrétiens contre la violation de leur droit à l’éducation
HRANA/RFI persan, 25 janvier 2022
Un groupe d'anciens prisonniers chrétiens et leurs familles ont protesté contre la violation du droit des chrétiens à étudier dans les écoles et les universités dans une déclaration à l'occasion de la Journée mondiale de l'éducation. Ces citoyens ont déclaré que, contrairement aux droits internationaux et à la Constitution de la République islamique, de nombreux citoyens sont privés du droit à l'éducation simplement en raison de leur religion. Ils ont également qualifié la République islamique d'ennemie de la science, de la sagesse, de la libre pensée, de la plume et du livre…
Maryam Kabiri toujours détenue, aucune nouvelle de l'état de santé de cette enseignante emprisonnée
kampain.info, 25 janvier 2022
Maryam Kabiri, une enseignante d'écoles exceptionnelles qui a été précédemment détenue par les forces du ministère du Renseignement et transférée à la prison d'Evin, est toujours en détention et dans un état second depuis 12 jours. Les autorités pénitentiaires refusent de prendre les médicaments de Mme Kabiri, malgré sa grave maladie.
Maryam Kabiri a été arrêtée par les forces du ministère des Renseignements le dimanche 13 janvier 2022, alors qu'elle sortait de chez elle, et a été transférée à la prison d'Evin.
Pendant sa détention, Mme Kabiri n'a pas eu de contact avec sa famille ou ses proches, à l'exception d'un appel de quelques minutes, ce qui suscite des inquiétudes quant à son état de santé.
Narges Mohammadi condamnée à 8 ans de prison, selon son mari
Le Figaro/AFP, 24 janvier 2022
La militante iranienne des droits de l'Homme Narges Mohammadi, arrêtée le 16 novembre, a été condamnée par un tribunal iranien à 8 ans de prison et 70 coups de fouet, a annoncé dimanche son mari.
Taghi Rahmani, qui est installé en France, a écrit sur Twitter que la condamnation avait été prononcée à l'issue d'une audience de seulement 5 minutes. On ignore les détails des accusations et du verdict.
Libérée en octobre 2020 après cinq ans de prison, elle a de nouveau été condamnée en mai 2021 à 80 coups de fouet et 30 mois de détention, pour "propagande contre le système" politique iranien, diffamation et "rébellion" contre l'autorité pénitentiaire. Il lui est reproché d'avoir publié un communiqué contre la peine de mort et d'avoir organisé un sit-in de protestation pendant sa détention à la prison d'Evin à Téhéran.
Trois journalistes iraniens transférés dans des prisons connues pour les mauvais traitements qu'elles infligent aux détenus
RSF, 24 janvier 2022
« Reporters sans frontières (RSF) s'alarme des transferts de trois journalistes iraniens vers des prisons notoirement connues pour les traitements cruels, inhumains et dégradants, selon une pratique souvent utilisée pour briser délibérément la résistance des prisonniers d'opinion. Ces transferts interviennent quelques jours après le décès d'un autre journaliste, Baktash Abtin, qui n'a pas été soigné lorsqu'il a attrapé le Covid-19 dans la prison Evin de Téhéran.
RSF a appris que le sort de ces trois journalistes - Alieh Motalebzadeh, Narges Mohammadi et Kayvan Samimi Behbahani - est contrôlé par Amin Vaziri, un procureur adjoint de 28 ans, responsable des prisonniers de conscience d'Evin et proche du chef du système judiciaire iranien, Gholam Hossein Mohseni-Eje… »
Les Iraniens appelés à consommer moins de gaz en se couvrant mieux
Le Figaro/AFP, 24 janvier 2022
Le ministre iranien du Pétrole a exhorté la population à se couvrir chaudement afin de réduire la consommation de gaz qui a atteint un pic samedi, a rapporté dimanche Shana, l'agence officielle du ministère.
"Ces dernières 24 heures, la consommation de gaz a atteint un record historique dans les secteurs domestique, commercial et de l'industrie légère", a déclaré le ministre Javad Owji. "Nous demandons donc au peuple de réduire la consommation en portant des vêtements chauds et d'éteindre les appareils de chauffage lorsque vous quittez la maison et le bureau", a-t-il ajouté.
L'Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie, et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole. Le gaz est quasiment gratuit en Iran car il est largement subventionné.
Jeudi, l'Organisation météorologique iranienne a mis en garde la population contre le froid persistant dans plusieurs villes du pays dont Téhéran.
Des souvenirs d’enfance en prison en Iran
Azadeh Alemi parle de ses journées d’enfant en prison
CNRI Femmes, 24 janvier 2022
Azadeh Alemi était en prison lorsqu’elle était enfant. Elle a accompagné sa mère, prisonnière politique. Elle s’est exprimée lors d’une conférence le 17 janvier 2022, à laquelle participaient des dignitaires internationaux… :
«…Je n’avais que trois ans lorsque j’ai fait connaissance avec les barreaux de fer. J’étais avec ma grand-mère. Elle n’avait pas le choix. Quand elle a été arrêtée, elle a dit aux gardes de m’emmener aussi. Ses fils des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) venaient d’être exécutés, à sept jours d’intervalle seulement. Ils avaient 21 et 25 ans. Sa belle-fille, enceinte de cinq mois, avait également été fusillée. Mon grand-père et mon père avaient fui en exil, et ma mère était en prison…
40 ans ont passé, mais le monde ne sait toujours pas ce qui est arrivé à notre nation. C’est à moi et à nous de raconter les souffrances qui ont frappé notre pays. De raconter les souffrances d’Achraf et de toutes les victimes du massacre. De raconter la résistance d’une nation enchaînée qui n’a pas cédé, dans les couloirs de la mort. Ceux qui ont embrassé la corde qui allait les pendre et n’ont pas permis à l’ennemi de tirer le tabouret de sous leurs pieds. Nous devons transmettre leur promesse de liberté. »
Atena Daemi libérée après sept ans de détention
Radio Zamaneh/Voice of America, 24 janvier 2022
Atena Daemi, militante civile et prisonnière politique détenue depuis sept ans dans le quartier des femmes de la prison d'Evin en raison de ses activités, a été libérée le lundi 24 janvier 2022.
Atena Daemi devait être libérée de prison le 4 juillet 2020, à la fin de sa peine, mais deux jours avant cette date, elle a été condamnée à deux ans de prison au total et à 74 autres coups de fouet pour "trouble de l'ordre dans la prison" et "propagande contre le régime", une affaire qui a été ouverte contre elle pendant son emprisonnement.
Les nouvelles décisions rendues à l'encontre de la prisonnière politique ont suscité de nombreuses réactions sur les médias sociaux.
Après sept années passées en prison sans un seul jour de repos, elle est désormais libérée.
Auto-immolation d’une adolescente de 16 ans à cause de la "violence de son mari"
Radio Farda/rasadbalochistan.net, 21 janvier 2022
Un site d'information lié à l'actualité de la province Sistan et Baloutchistan a signalé l'auto-immolation d'une adolescente dans le comté de Delgan, en raison de la "violence domestique" de son mari.
L'enfant a été identifiée comme étant Z-Iredgani et elle serait âgée de 16 ans. Elle aurait mis fin à ses jours par auto-immolation le 18 janvier 2022, "après avoir enduré plusieurs mois de harcèlement de la part de son mari".
Selon le rapport, la famille de l'adolescente lui a fait épouser un homme de 40 ans, H. Nash, qui a plusieurs enfants de son précédent mariage. L'homme l'a harcelée après le mariage et lui a interdit de rendre visite à sa famille.
Selon le Centre statistique d'Iran, le nombre de mariages de filles âgées de 10 à 14 ans a augmenté de 10,5 % en l'an persan 1399 (2020-2021) par rapport à l'année précédente, et environ 5 % de tous les mariages enregistrés en 1399 sont liés au mariage d'enfants de moins de 15 ans.
Ces estimations ne concernent que les mariages enregistrés dans l'Organisation nationale du registre civil et il semble que les statistiques réelles soient plus élevées que cela.
L'Université Andimeshk Azad expulse Arezo Rahimkhani
HRANA, 22 janvier 2022
Arezo Rahimkhani, professeur et maître de conférences à l'Université Andimeshk Azad, a été interdite de poursuivre ses activités et a été informée verbalement qu'elle était exclue de l'université.
Arezo Rahimkhani et son mari Ramin Beiranvand ont été arrêtés le 29 juin 2021 par des agents de la base de sécurité d'Abolfazl al-Abbas, dans la province de Khouzestan, à leur domicile d'Andimeshk, puis transférés dans un lieu inconnu.
Au moment de leur arrestation, les forces de renseignement des Gardiens de la révolution ont fouillé leur domicile et ont confisqué leurs effets personnels, notamment des ordinateurs et des téléphones portables. Ces citoyens ont été temporairement libérés le 27 juillet, jusqu'à la fin de la procédure.
Des lauréats de prix Nobel demandent la libération immédiate de deux étudiants primés
Iran HRM/CSDHI, 20 janvier 2022
Dans une lettre commune adressée au Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, et à la haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, Michelle Bacheletet, un groupe de lauréats du prix Nobel et de chercheurs universitaires a demandé la libération immédiate de Ali Younesi et Amirhossein Moradi, deux étudiants de l’Université Sharif détenus arbitrairement en Iran depuis le 10 avril 2020…
L'Iran reste parmi les pires persécuteurs de chrétiens au monde
Article 18, 19 janvier 2022
Il y a 28 ans, l'un des plus hauts responsables de l'Église protestante d'Iran, le chrétien d'origine arménienne Haik Hovsepian, disparaissait et était retrouvé poignardé à mort. Près de trois décennies plus tard, et bien que les meurtres de personnalités chrétiennes de premier plan aient diminué en Iran, la pression incessante exercée sur l'Église se poursuit, comme le montre aujourd'hui la présence de l'Iran, une fois de plus, parmi les 10 pires persécuteurs de chrétiens sur la liste de surveillance mondiale d'Open Doors International. L'Iran se classe au 9e rang cette année, alors qu'il était au 8e rang en 2021, mais les chercheurs d'Open Doors prennent soin de souligner que cette apparente amélioration mineure ne reflète que la poursuite de la dégradation de la situation des chrétiens dans d'autres pays et non une quelconque amélioration de la situation des chrétiens en Iran.
Douloureux phénomène des mariages d’enfants
Iran enregistre 18 mariages de fillettes âgées de 5 à 9 ans depuis mars 2021
women.ncr-iran.org, 17 janvier 2022
L’état-civil de la province du Sistan-Baloutchistan a annoncé avoir enregistré 18 mariages de fillettes âgées de 5 à 9 ans depuis mars 2021. (Agence officielle ROKNA – 4 janvier 2022). Il a également enregistré 2405 mariages d’ados et pré-ados de 10 à 14 ans au cours de la même période.
Six provinces iraniennes ont connu le plus grand nombre d’accouchements de mères âgées de 10 à 14 ans de mars à septembre 2021.
Les mêmes données indiquent que 290 nourrissons sont nés de mères âgées de 10 à 14 ans au Sistan-Baloutchistan du 21 mars au 21 novembre 2021. Les mères âgées de 15 à 19 ans ont donné naissance à 6 878 enfants au cours de la même période.
Entre une et trois filles, âgées de moins de 15 ans, se marient chaque jour à Ahvaz (Khouzestan).
Le Centre national des statistiques a également annoncé que l’Iran se classe au deuxième rang après la Guinée en matière de mariages d’enfants. L’âge légal du mariage est de 12 ans en Guinée et de 13 ans en Iran…
Sheida Ta'id, citoyenne bahaïe arrêtée à Qaemshahr
kampain.info, 17 janvier 2022
Le jeudi 23 septembre 2021, Sheida Ta'id, une citoyenne bahaïe vivant à Qaemshahr, a été arrêtée par les forces de sécurité à son domicile et transférée vers un lieu inconnu.
Les forces de sécurité ont fouillé son domicile au moment de son arrestation et ont confisqué un certain nombre de ses effets personnels, notamment des téléphones portables, des appareils électroniques, des livres, des photographies et des manuscrits.
Selon une source informée, les forces de sécurité ont d'abord fait monter sa mère âgée, Farideh Ta'id, dans le véhicule et l'ont finalement déposée au milieu du chemin. Cette citoyenne bahaïe a déjà été arrêtée et condamnée elle aussi.
La prisonnière politique Saba Kord Afshari privée de visites pendant deux semaines
women.ncr-iran.org, 17 janvier 2022
Saba Kord Afshari est donc privée de visites pendant deux semaines depuis le 15 janvier 2022, sur la base d’une directive qu’elle n’a pas été autorisée à lire. Cette directive a été émise sans être examinée par le conseil de discipline.
Saba avait une visite de cabine avec son père le 4 janvier 2022, mais son téléphone a été coupé avant qu’ils ne terminent leur entretien. Elle n’a pas quitté le parloir en signe de protestation et a exigé de dire au revoir à son père. Cependant, des gardiens ont poussé le père hors de la salle en lui manquant de respect et en l’intimidant.
Ce n’est pas la première fois qu’elle subit des pressions alors qu’elle purge sa peine à Qarchak.
Saba Kord Afshari, 23 ans, opposante déclarée au foulard obligatoire, a été arrêtée le 1er juin 2019. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé une peine de 24 ans de prison à son encontre le 19 août 2019.
La détenue Nejat Anvar Hamidi perd la vue
La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi Karoun, qui purge une peine de 5 ans à la prison de Sepidar à Ahvaz, risque de perdre la vue en prison. Elle souffre de cataractes aux deux yeux et avait besoin de toute urgence d'un traitement et d'une intervention chirurgicale. Mais le département des renseignements d'Ahvaz s'y opposait et l'ont empêché de bénéficier d'un congé médical malgré son état physique déplorable.
Saada Khadirzadeh, enceinte, non libérée malgré un certificat médical
women.ncr-iran.org, 14 janvier 2022
Un procureur iranien s’est opposé à la libération provisoire sous caution de Saada Khadirzadeh. Enceinte, elle est actuellement détenue à la prison centrale d’Oroumieh. Sa demande pour transformer le mandat de détention en libération provisoire sous caution a été rejetée par le procureur.
Elle est dans un état physique critique. En plus d’être enceinte, elle souffre d’hypertension, de problèmes rénaux, de disques lombaires et de problèmes cardiaques et nerveux…
D’après la certification d’un médecin spécialiste, les vies de Saada Khadirzadeh et de son fœtus de 4 mois sont en danger.
Saada Khadirzadeh est mariée, a deux enfants et était enceinte d’un mois au moment de son arrestation.
Iran exécute huit prisonniers en un jour
Iran HRM/ CSDHI, 13 janvier 2022
Les autorités iraniennes ont procédé à l’exécution de huit prisonniers dans la journée de le 12 janvier.
Les exécutions ont eu lieu à la prison de Rajaï Chahr à Karaj à l’ouest de Téhéran.
Selon l’Organisation iranienne des droits humains, six prisonniers étaient condamnés à la peine capitale pour meurtre.
Deux prisonniers ont été exécutés pour "moharebeh".
Le régime a exécuté au moins 365 prisonniers en 2021 en Iran. Le nombre réel d’exécutions en 2021 en Iran est beaucoup plus élevé, car le régime procède à la plupart des exécutions à l’abri des regards.
Zeinab Jalalian détenue depuis 530 jours au secret, sous la torture, en Iran
CNRI Femmes, 12 janvier 2021
Zeinab Jalalian est détenue au secret depuis 530 jours et subit des tortures physiques et mentales en Iran. Sa famille est gravement préoccupée par son état et sa santé.
530 jours se sont écoulés depuis le dernier contact de Zeinab Jalalian avec sa famille, a annoncé une source informée le 12 janvier 2022.
Sa famille et ses amis sont extrêmement préoccupés par sa situation, tenant le régime responsable de sa santé.
Elle a été privée d’appeler sa famille malgré son état physique et mental. Elle est détenue au secret depuis 530 jours, et aucune information n’est disponible à son sujet.
Les autorités pénitentiaires ont déclaré que rien ne changerait pour elle tant qu’elle n’exprimerait pas de remords dans une interview télévisée.
Zeinab Jalalian n’a eu aucun contact avec sa famille depuis la mort de son frère aîné, même lorsqu’elle était détenue à la prison de Khoy. Les autorités pénitentiaires ont seulement informé sa famille qu’elle était en vie.
"La moitié de la population iranienne est sous le seuil de pauvreté"
"Le seuil de pauvreté de 10 millions de tomans est presque réel, et par conséquent, la moitié de la population de notre pays se trouve en dessous du seuil de pauvreté", a déclaré Moineddin Saeedi, député de Chabahar, en réaction aux propos du vice-ministre du travail Dariush Abu Hamzeh selon lesquels le seuil de pauvreté est de 4 millions de tomans.
Alieh Motalebzadeh a été transférée de la prison d'Evin à la prison de Qarchak
Deutsche Welle persan, 10 janvier 2022
Le dimanche 9 janvier 2022, les prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d'Evin ont organisé un service commémoratif pour Baktash Abtin, un écrivain qui a perdu la vie à cause d'un coronavirus et du manque de soins médicaux appropriés. Le lendemain, des gardiens de prison se sont rendus dans le quartier et avaient l'intention de transférer Alieh Motalebzadeh, journaliste enchaînée, à la prison de Qarchak, mais ils se sont heurtés à l'objection d'autres détenues.
Alieh Matlabzadeh est photographe, journaliste, militante des droits des femmes et vice-présidente de l'Association pour la défense de la liberté de la presse.
Le poète iranien Baktash Abtin meurt en prison faute de soins médicaux
Iran HRM/CSDHI, 10 janvier 2022
Le poète, auteur et cinéaste iranien Baktash Abtin, membre de l’Association des écrivains iraniens (IWA), est décédé dans un hôpital de Téhéran après avoir attrapé le coronavirus dans la prison d’Evin.
Baktash Abtin, 48 ans, fut plongé dans un coma artificiel dans un hôpital de Téhéran après y avoir été transporté d’urgence de la prison d’Evin le 14 décembre avec de graves symptômes de la COVID-19. Les responsables de la prison ont retardé son transfert vers un hôpital pendant plusieurs jours après le diagnostic du coronavirus et malgré son état critique.
Le 15 mai 2019, les autorités ont condamné Abtin à cinq ans d’emprisonnement pour "rassemblement illégal et collusion contre la sécurité nationale" et à un an pour "diffusion de propagande contre l’État".
Il a commencé à purger sa peine de six ans le 26 septembre 2020, indique IWA dans un communiqué publié sur son site Internet : Baktash Abtin a consacré sa vie "à promouvoir la liberté d’expression et à dénoncer la censure en Iran. Il a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire, la sociologie et la critique littéraire ".
Il était emprisonné avec deux autres membres du conseil de l’Association des écrivains iraniens, Reza Khandan Mahabadi et Keyvan Bajan, depuis septembre 2020.
PEN International demande une enquête sur la mort tragique de Baktash Abtin et avertit que Reza Khandan est en danger
Pen International, 10 janvier 2022
60% des femmes instruites en Iran sont au chômage
Site officiel rokna.net, 9 janvier 2022
Alors que les statistiques officielles du Centre statistique de l'Iran montrent qu'environ 60 % des femmes iraniennes instruites sont au chômage, le Dr Nayyereh Tavakoli, chercheuse en études féminines, estime que la raison la plus importante pour laquelle de nombreuses femmes restent sans emploi est que la société ne prend pas au sérieux l'emploi des femmes.
Un coup d'œil aux dernières statistiques du centre statistique iranien de ces dernières années montre également que seuls 25 % environ de la part du marché du travail du pays sont accessibles aux personnes ayant une formation universitaire, et que 39 % de la population iranienne au chômage se trouve parmi les diplômés universitaires, dont plus de 65 % sont des femmes.
Un autre point est que plus de 70 % des femmes au chômage dans le pays sont diplômées de l'université, et d'après toutes ces statistiques, il est clair que la part des femmes ayant une formation universitaire parmi les chômeurs du pays est très élevée.
Zahra Mohammadi va en prison
Hengaw/Radio Farda, 8 janvier 2022
Zahra Mohammadi, une militante civile et conférencière kurde, accompagnée d'un nombre considérable de militants civils kurdes et de citoyens de Sanandaj, s'est rendue à la prison de Sanandaj pour y purger sa peine de prison.
Zahra Mohammadi, responsable de l'association culturelle et sociale Nozhin, a été arrêtée en juin 2019 et condamnée à 10 ans de prison en juillet 2020 pour "formation d'un groupe contre la sécurité du pays." La peine a ensuite été commuée en cinq ans de prison en appel. Cette militante civique est titulaire d'un master en géopolitique. Elle enseigne la langue kurde depuis 12 ans à Sanandaj et dans les villages environnants.
Membre de la faction féminine du parlement : "Nous n'avons pas besoin de la présence d'un médecin masculin pour les femmes "
Site Web officiel fararu.com, 5 janvier 2022
Zohreh Sadat Lajevardi, membre de la faction féminine du parlement iranien et représentante de Téhéran, a déclaré : "A la demande de divers groupes , nous n'avons pas besoin de la présence d'un médecin homme dans le domaine des femmes, et cela devrait être empêché."
Zohreh Sadat Lajevardi a déclaré : "S'il y a une pénurie dans le domaine des gynécologues, nous devons résoudre le problème en augmentant la capacité de la femme médecin dans ce domaine et compenser les pénuries. Nous examinons sérieusement cette question au Parlement...
Les mollahs inaugurent la nouvelle année 2022 avec des exécutions
Le 1er janvier, les autorités iraniennes ont exécuté des prisonniers : Mohammadali Alizadeh et Jalil Eshterak, respectivement dans les prisons de Zahedan et de Zabol. Il s’agit de deux Baloutches condamnés à des peines de qesas (la loi du Talion) pour meurtre.
Amin Ali-Panahi également exécuté pour meurtre à la prison centrale de Chiraz.
Crimes d'honneur
Au cours des deux dernières années, plus de 60 femmes et jeunes filles ont été assassinées au Khouzestan
HRANA, 2 janvier 2022
Site Web officiel irannews24.ir, 3 janvier 2022
Selon un rapport publié dans le nouveau numéro du magazine mensuel Andisheh Pouya, de 2019 à l'été 2021, plus de 60 femmes et filles ont été victimes de crimes d'honneur au Khouzestan.
Dans ce rapport, l'activiste social Atefeh Barvayeh, se référant à ces statistiques, a déclaré : "Le nombre de crimes d'honneur dans cette province est encore plus élevé sur la période mentionnée. Ce n'est que le nombre que mes collègues et moi avons pu obtenir au cours de nos recherches : "Ces recherches montrent que ces meurtres ont eu lieu principalement dans les régions arabes et que ces femmes étaient originaires de différentes villes. La plupart des morts étaient des jeunes filles et des adolescentes, parmi lesquelles on a vu des filles de 11 et 15 ans".
Le nombre de femmes et de filles célibataires tuées parce qu'elles avaient une relation est plus élevé que celui des femmes mariées pour la même raison.
Les données montrent que sur ces 60 cas, pas un seul auteur n'a été puni, et même les familles ne se sont pas plaintes…
Les autorités judiciaires iraniennes n'ont pas puni les auteurs d'au moins 60 crimes d'honneur au Khouzestan.
Un homme a reçu 75 coups de fouet pour possession d’alcool
Iran HRM /CSDHI, 3 janvier 2022
Le 26 décembre 2021, les agents du régime ont fouetté un Iranien dans la prison centrale de Yazd (centre) pour possession d’alcool.
Accusé de "transport et possession de boissons alcoolisées", le prisonnier Ali Afsari, 40 ans, a été fouetté par 75 coups. Les forces du régime l’ont arrêté il y a trois ans pour ces motifs et un juge l’avait condamné à trois ans de prison et 75 coups de fouet.
En vertu du code pénal islamique en vigueur en Iran, la consommation ou la possession d’alcool est passible de 80 coups de fouet. Si l’accusé a déjà été condamné à trois reprises, la quatrième peine est la mort.
Interdiction des activités de bodybuilding pour les femmes
Agence de presse officielle ISNA, 2 janvier 2022
Le directeur général des sports et de la jeunesse de la province d'Ispahan a interdit aux femmes de travailler dans les filiales de la fédération de bodybuilding. Ces dernières années, la licence officielle des activités féminines de dynamophilie, de fitness et de bras de fer a été délivrée par le ministère des Sports et de la Jeunesse. Le directeur général des sports et de la jeunesse de la province d'Ispahan, dans une lettre adressée au chef du conseil du culturisme de la province, a interdit toute activité des femmes dans le domaine du culturisme : "Considérant qu'aucune autorisation écrite n'a été délivrée concernant les activités des femmes dans les domaines du bodybuilding, par conséquent, toutes les activités des femmes telles que l'organisation de compétitions, les camps d'approvisionnement et les cours de licence pour les entraîneurs et les arbitres sont illégales jusqu'à nouvel ordre".
Un prisonnier politique meurt de façon suspecte pendant sa grève de la faim
kurdistanhumanrights.org/hengaw.net, 2 janvier 2022
Infecté par le coronavirus en prison en octobre dernier, le prisonnier politique kurde Adel Kianpour, est décédé le 1er janvier 2022, de façon suspecte alors qu'il avait entamé une grève de la faim depuis le 25 décembre 2021 pour protester contre l'absence d'une procédure régulière minimale dans son cas et le refus d'un traitement médical.
Les autorités sécuritaires et judiciaires n'ont encore fait aucun commentaire officiel sur la cause du décès du prisonnier politique.
Une source informée proche de la famille de Kianpour a déclaré que "la famille se méfiait fortement de la cause du décès et pense que la raison de la mort d'Adel n'était pas une grève de la faim car, lors de son transfert vers des établissements médicaux, Adel a été remis aux agents de CGRI et aucune autre information n'était disponible sur son sort après cela".
Après la diffusion du fichier audio d'Adel Kianpour à la prison Sheyban d'Ahvaz et l'annonce de sa grève de la faim, un certain nombre de membres de sa famille ont été convoqués, interrogés et menacés par les forces de sécurité.
Des civils baloutches
dont une femme et un enfant, tués par les Gardiens de la révolution
rasanknews.com, 1er et 2 janvier
2022
À l'aube du samedi 1er janvier 2022, des dizaines de
militaires et de membres des forces de sécurité ont affronté la population en
prenant d'assaut le village de Shoro dans le comté de Dezap (sud-est). Six
citoyens baloutches ont été tués lors de cet affrontement dont une mère et son
enfant, le mari et deux autres citoyens baloutches ont été arrêtés.
Aucune
information n'est disponible sur le lieu où se trouvent ces personnes, mais
d'après la vidéo des aveux forcés publiée par les gardiens de la révolution, on
sait qu'elles sont entre les mains du
CGRI.