Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Violation du principe de séparation des délits menacent les prisonnières politiques
women.ncr-iran.org/AFIF, 28 février 2022
La prisonnière politique Fariba Assadi a entamé une grève de la faim depuis le 27 février 2022 pour protester contre la violation du principe de séparation des délits à la prison de Qarchak. Elle a été battue par une détenue du droit commun. Les services de renseignement avaient arrêté Fariba Assadi en février 2021 avec trois autres personnes, accusées de "propagande contre l’État" et d'"appartenance à des groupes d’opposition". Libérée temporairement sous caution, elle a été de nouveau arrêtée le 3 janvier 2022 à son domicile à Téhéran par les forces de sécurité et transférée à la prison de Qarchak pour y purger sa peine de prison.
La militante des droits des femme Yasaman Aryani a également été battue le 23 février 2022 par plusieurs détenues de droit commun dans la prison de Katchoui à Karadj à l’ouest de Téhéran.Le 20 février, la militante civile emprisonnée Saba Kord Afshari a été agressée par l'un de ses codétenus à la prison de Qarchak. L'agresseur d'Afshari est détenue pour avoir commis un crime violent. En raison de la cohabitation avec des prisonniers violents, ce qui constitue une violation du règlement de la prison, la vie et la sécurité des détenues politiques et des prisonnières de conscience sont mises en danger. Lundi, Afshari a obtenu une permission de courte durée.
Le 10 février, la prisonnière politique Khadijeh Mehdipour a été battue par plusieurs détenues ayant commis des crimes violents à la prison d'Ilam (ouest). Khadijeh Mehdipour est actuellement détenue dans un quartier où elle est logée aux côtés des détenues violentes, ce qui constitue une violation du règlement de la prison.
Manifestation sans précédent des retraités et du personnel des forces armées dans plusieurs villes iraniennes
iranintl.com, 27 février 2022
Un certain nombre de membres des forces armées et de retraités ainsi que leurs familles se sont rassemblés dans plusieurs villes iraniennes pour protester contre leurs bas salaires.
Selon les vidéos publiées, les manifestants se sont rassemblés devant le parlement à Téhéran et devant le bureau du gouverneur à Machhad et Shahrekord.
Le rassemblement d'employés des forces armées et d'autres institutions dirigées par le guide suprême de la République islamique a été sans précédent.
Le personnel judiciaire s'est également réuni en janvier et l'avocat Mohammad Hossein Aghasi a écrit sur Twitter qu'il n'avait pas vu de grève des juges depuis 1953.
Une prisonnière politique très malade est privée de soins médicaux
Iran HRM, 25 février 2022
La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared purge sa 13e année d’exil dans la prison de Semnan, en Iran. Elle souffre de stéatose hépatique. En dépit de cela, elle est en situation de forte privation dans la prison de Semnan.
"Les autorités iraniennes ne fournissent pas la nourriture nécessaire à Maryam Akbari au maintien de son état de santé minimal tel que fixé par le médecin", a déclaré une source informée. "Cette prisonnière politique a été forcée de manger du pain et du fromage pendant environ un an. Parce qu’elle ne peut pas manger la nourriture de la prison et que cette nourriture a mis sa santé en danger".
Elle est en prison sans jour de congé depuis le jour de son arrestation. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde et de rhumatismes articulaires.
La sœur et le frère de Maryam Akbari ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques au cours de l’été 1988. Deux autres de ses frères ont été exécutés lors des exécutions de masse du début des années 1980.
La prisonnière politique Soheila Hijab hospitalisée pour le COVID-19HRANA, 25 février 2022
La militante des droits des femme Yasaman Aryani a également été battue le 23 février 2022 par plusieurs détenues de droit commun dans la prison de Katchoui à Karadj à l’ouest de Téhéran.Le 20 février, la militante civile emprisonnée Saba Kord Afshari a été agressée par l'un de ses codétenus à la prison de Qarchak. L'agresseur d'Afshari est détenue pour avoir commis un crime violent. En raison de la cohabitation avec des prisonniers violents, ce qui constitue une violation du règlement de la prison, la vie et la sécurité des détenues politiques et des prisonnières de conscience sont mises en danger. Lundi, Afshari a obtenu une permission de courte durée.
Le 10 février, la prisonnière politique Khadijeh Mehdipour a été battue par plusieurs détenues ayant commis des crimes violents à la prison d'Ilam (ouest). Khadijeh Mehdipour est actuellement détenue dans un quartier où elle est logée aux côtés des détenues violentes, ce qui constitue une violation du règlement de la prison.
Manifestation sans précédent des retraités et du personnel des forces armées dans plusieurs villes iraniennes
iranintl.com, 27 février 2022
Un certain nombre de membres des forces armées et de retraités ainsi que leurs familles se sont rassemblés dans plusieurs villes iraniennes pour protester contre leurs bas salaires.
Selon les vidéos publiées, les manifestants se sont rassemblés devant le parlement à Téhéran et devant le bureau du gouverneur à Machhad et Shahrekord.
Le rassemblement d'employés des forces armées et d'autres institutions dirigées par le guide suprême de la République islamique a été sans précédent.
Le personnel judiciaire s'est également réuni en janvier et l'avocat Mohammad Hossein Aghasi a écrit sur Twitter qu'il n'avait pas vu de grève des juges depuis 1953.
Une prisonnière politique très malade est privée de soins médicaux
Iran HRM, 25 février 2022
La prisonnière politique Maryam Akbari Monfared purge sa 13e année d’exil dans la prison de Semnan, en Iran. Elle souffre de stéatose hépatique. En dépit de cela, elle est en situation de forte privation dans la prison de Semnan.
"Les autorités iraniennes ne fournissent pas la nourriture nécessaire à Maryam Akbari au maintien de son état de santé minimal tel que fixé par le médecin", a déclaré une source informée. "Cette prisonnière politique a été forcée de manger du pain et du fromage pendant environ un an. Parce qu’elle ne peut pas manger la nourriture de la prison et que cette nourriture a mis sa santé en danger".
Elle est en prison sans jour de congé depuis le jour de son arrestation. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde et de rhumatismes articulaires.
La sœur et le frère de Maryam Akbari ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques au cours de l’été 1988. Deux autres de ses frères ont été exécutés lors des exécutions de masse du début des années 1980.
La prisonnière politique Soheila Hijab hospitalisée pour le COVID-19HRANA, 25 février 2022
Le 24 février, la prisonnière politique Soheila Hijab a été hospitalisée hors de la prison en raison de son état de santé critique. Hijab, qui est emprisonnée dans le quartier des femmes du centre correctionnel de la ville de Kermanchah, a été envoyée à l'hôpital en raison de son état de santé critique.
Iran : les enseignant.es amplifient leurs luttes
Communiqué Intersyndical solidaires.org, 24 février 2024
https://solidaires.org/Iran-les-enseignant-es-amplifient-leurs-luttes
« En Iran, la population subit une dégradation brutale du niveau de vie, une aggravation des inégalités sociales, un durcissement de la répression policière et judiciaire. Mais des mobilisations importantes ont lieu concernant diverses catégories de salarié·es et de retraité·es… »
Des milliers d'enseignants ont manifesté dans plus de 100 villes d'Iran contre la lenteur dans la mise en œuvre des réformes concernant les salaires et les retraites, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Depuis plusieurs mois, les enseignants protestent contre l'inflation galopante et la flambée des prix alors que les salaires ne suivent pas…
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/iran-manifestations-d-enseignants-pour-reclamer-des-reformes-20220220
Iran : les enseignant.es amplifient leurs luttes
Communiqué Intersyndical solidaires.org, 24 février 2024
https://solidaires.org/Iran-les-enseignant-es-amplifient-leurs-luttes
« En Iran, la population subit une dégradation brutale du niveau de vie, une aggravation des inégalités sociales, un durcissement de la répression policière et judiciaire. Mais des mobilisations importantes ont lieu concernant diverses catégories de salarié·es et de retraité·es… »
Des milliers d'enseignants ont manifesté dans plus de 100 villes d'Iran contre la lenteur dans la mise en œuvre des réformes concernant les salaires et les retraites, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Depuis plusieurs mois, les enseignants protestent contre l'inflation galopante et la flambée des prix alors que les salaires ne suivent pas…
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/iran-manifestations-d-enseignants-pour-reclamer-des-reformes-20220220
Un prisonnier politique kurde flagellé à la prison de Bukan
en-hrana.org, 23 février 2022
Le prisonnier politique Chia Agha-Beygpour a été fouetté 70 fois à la prison de Bukan, à son retour d'une permission de courte durée.
Le 29 juillet 2021, les forces de sécurité l'ont arrêté et détenu dans un centre de détention à la disposition du ministère des Renseignements dans la ville de Bukan. Pendant l'arrestation, il a été privé de contacter sa famille et d'avoir un avocat. Le 6 septembre, il a été libéré sous caution jusqu'à la fin de la procédure judiciaire.
En novembre de l'année dernière, le tribunal révolutionnaire de Bukan l'a condamné à un an et deux mois de prison, à la flagellation et à une amende pour "propagande contre le régime en faveur de l'un des partis politiques d'opposition". Le 25 janvier, Chia Agha-Beygpour a été emprisonné pour commencer à purger sa peine.
Le Parlement iranien approuve le projet visant à limiter au maximum l'accès à Internet et à accroître le contrôle militaire
radiofarda.com, 22 février 2022
La Commission parlementaire mixte, qui travaille sous le titre "Protection des droits des utilisateurs dans le cyberespace", a approuvé par 18 voix pour et une voix contre le plan " sianat (protection) ", qui vise à limiter Internet au maximum et à accroître le contrôle militaire sur Internet.
Ce plan a été mis à l'ordre du jour du parlemen
t après que Khamenei, dans plusieurs discours, a qualifié le cyberespace en Iran de "non contrôlé" et a critiqué les autorités pour ne pas l'avoir restreint.
Les critiques disent également que les partisans du plan cherchent à étendre le filtrage, puis à remplacer certaines des applications dont l’une suggérées Rubino, qui devrait remplacer Instagram.
Verdict final de 8 ans et 74 coups de fouet prononcés contre Narges MohammadiHRANA, 22 février 2022
Le 20 février, Taghi Rahmani, époux de Narges Mohammadi, a été informé que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait rendu son verdict définitif : 8 ans d'emprisonnement, 74 coups de fouet et d'autres privations sociales contre son épouse. A la suite de sa peine de 8 ans, Narges Mohammadi sera emprisonnée en exil pendant deux ans.
Ces derniers jours, elle a été hospitalisée pendant quelques jours en raison de problèmes respiratoires, puis renvoyée en prison.
69 binationaux et ressortissants étrangers détenus par l'Iran de 2003 à aujourd'hui
en-hrana.org, 22 février 2022
https://www.en-hrana.org/hra-highlights-sixty-nine-dual-and-foreign-nationals-detained-by-iran-from-2003-to-present/
Human Rights Activistes a dressé une liste de 69 ressortissants étrangers et binationaux détenus par le régime iranien depuis 2003. Cette liste illustre un système judiciaire profondément défectueux, caractérisé par un recours constant à la détention arbitraire, alimenté par une absence extraordinaire de procédure régulière. Il convient de noter que ces dernières années, un certain nombre de ces arrestations ont été effectuées par le Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI)…
« En Iran, soutenir ceux qui aspirent à la démocratie »
Ouest France, 21 février 2022
« En Iran, soutenir ceux qui aspirent à la démocratie » (ouest-france.fr)
Pour Hamid Enayat, politologue iranien et militant pour les droits de l’homme, au lieu de chercher à tout prix un accord nucléaire avec les mollahs, l’Occident devrait accélérer le processus de dénucléarisation au Moyen-Orient en soutenant les aspirations à la démocratie des jeunes et des femmes en Iran.
Le poète Baktash Abtin, mort en prison en Iran pour la cause de la liberté, a déclaré avant son décès : «Nous avons suffisamment de bons artistes. Ce qui nous manque, ce sont des gens qui se battent. Et je voudrais sacrifier ma douce âme dans ma jeunesse».
Après sa mort, ses codétenus ont scandé « A bas le dictateur». Pour le deuxième anniversaire de la mort tragique des 176 passagers de l’avion ukrainien, les parents de deux victimes ont déclaré à Ensafnews que les pasdarans (Gardiens de la révolution islamique) avaient délibérément abattu l’avion afin d’empêcher des représailles américaines, après leur tir de missiles sur une base américaine en Irak…
Résolution du Parlement européen sur la peine de mort en Iran
PE, 17 février 2022 - Union européenne
https://www.peinedemort.org/document/11439/Resolution-du-Parlement-europeen-sur-la-peine-de-mort-en-Iran
Les membres du Parlement européen ont adopté le 17 février une résolution (P9_TA(2022)0050) critiquant le nombre croissant d’exécutions et l’escalade des violations des droits humains en Iran. Les députés demandent au gouvernement iranien d'instaurer un moratoire immédiat sur l'application de la peine de mort comme étape vers son abolition et de commuer toutes les condamnations à mort.
Le Parlement européen exige une enquête internationale indépendante sur les disparitions forcées à grande échelle et les meurtres sommaires de dissidents politiques survenus en 1988 , qui n’ont toujours pas fait l’objet d’une enquête et personne n’a été tenu responsable.
Le texte note que depuis l'arrivée d'Ebrahim Raissi à la présidence de l'Iran en août 2021, le nombre d'exécutions, y compris de femmes, a considérablement augmenté ...
La résolution a été adopté par 617 voix pour, 8 contre et 59 abstentions.
Le 11 février marque le 43e anniversaire de la révolution antimonarchique en Iran
A cette occasion, 43 campagnes anti-répression des jeunes insurgés ont été menées malgré l’alerte maximale des forces de sécurité. Ces jeunes Iraniens ont incendié les entrées de nombreux centres de répression et de torture, notamment le bureau du procureur de Téhéran et le QG de la milice bassidj à Téhéran, ainsi que de grandes banderoles avec des photos de Khamenei et Qassem Soleimani… dans la capitale et plusieurs villes d’Iran.
ONU – Iran
Dernier rapport du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme AFIF, 10 février 2022
Dans son dernier rapport au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, daté du 13 janvier 2022 et mis en ligne sur le site Internet de l'ONU le 9 février (A/HRC/49/75), Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran, a entre autres, attiré l'attention sur "l’exécution de 275 personnes dont au moins 2 enfants et 10 femmes en 2021".
Il a exprimé de vives préoccupations concernant la loi qui vise à augmenter la croissance démographique en imposant des restrictions et une interdiction stricte en matière d’avortement et de stérilisation volontaire et rendant difficile l’accès aux moyens de contraception modernes.
Le rapporteur spécial a averti que des mesures incitatives de cette loi risquent d’augmenter les mariages précoces dont les fillettes seront des victimes en particulier dans les zones défavorisées…
Shakila Monfaed condamnée à l’emprisonnement à une amende
AFIF, 9 février 2022
Alors que la prisonnière politique Shakila Monfared, 27 ans, purgeait sa peine à la prison de Qarchak, elle a été confrontée à une nouvelle affaire et a été accusée d'"appartenance à l'un des groupes hostiles au régime et de diffusion de mensonges", ce qui lui a valu d'être condamnée respectivement à 2 ans et 8 mois de prison et à payer une amende de 10 millions tomans.
Elle a été auparavant condamnée à quatre mois de travail probatoire au sein du Jihad agricole pour "activités de propagande contre le système" et "insulte envers les saints de l'islam".
Crime d’honneur
Un homme décapite sa femme et exhibe la tête coupée en public Iran HRM/HRANA, 7 février 2022
https://www.en-hrana.org/17-year-old-woman-beheaded-by-her-husband/
https://iran-hrm.com/2022/02/07/man-beheads-his-wife-and-displays-the-severed-head-in-public/
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/10/une-iranienne-de-17-ans-assassinee-par-son-mari-nouvelle-victime-des-crimes-d-honneur_6113171_3210.html
Le samedi 5 février, à Ahvaz (sud-ouest), le mari d'une jeune fille de 17 ans lui a coupé la tête et l'a exposée dans la rue en tenant un grand couteau. La jeune fille, Mona Heydari, s'était enfuie en Turquie et a récemment été ramenée en Iran par son père.
Le mari de Mona Heydari a été vu dans le quartier de Khashayar à Ahvaz avec sa tête et un couteau dans les mains.
L'agence de presse officielle ILNA a rapporté que deux frères en garde à vue ont avoué avoir décapité la femme de l'un d'entre eux, après qu'une vidéo macabre de la victime ait circulé sur Internet. Des dizaines de milliers de personnes ont visionné la vidéo horrifiante sur les médias sociaux, qui montrait le jeune homme tenant un couteau tout en portant la tête coupée.
https://www.youtube.com/watch?v=d86LW_KmURk
"Je me suis évadée de la prison des mollahs"
Women Today , Interview de Massoumeh Raouf Propos recueillis par Michael John DOLAN
https://womentoday.fr/je-me-suis-evadee-de-la-prison-des-mollahs/
"Les mains liées et les yeux bandés, je suis torturée, fouettée et soumise à un interrogatoire... "
Massoumeh Raouf est iranienne, ancienne journaliste et ex-prisonnière politique du régime des mollahs. En 1988, son frère de 24 ans qui était en prison depuis l’âge de 16 ans, est exécuté lors du massacre des 30.000 prisonniers politiques iraniens. Pour lui rendre hommage, Massoumeh Raouf a écrit en 2018 la bande-dessinée "Un petit prince au pays des mollahs" .
« La classe moyenne n’existe presque plus ici » : en Iran, des manifestations tous les jours contre la vie chère
Le Monde, 2 février 2022
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/02/on-n-y-arrive-plus-les-iraniens-manifestent-contre-la-vie-chere_6111920_3210.html
La hausse du pouvoir d’achat est au cœur des revendications, alors que le pays, frappé par les sanctions internationales, connaît un taux d’inflation de près de 40 %.
Fonctionnaires, instituteurs, ouvriers, infirmiers, chauffeurs de bus, juges et même gardiens de prison… En Iran, il ne se passe pas un jour sans que des milliers de personnes se rassemblent sur une place ou devant un bâtiment officiel pour demander la hausse de leur salaire ou de leur pension et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Ces derniers jours, retraités du ministère des télécommunications, instituteurs et ouvriers sont encore descendus dans les rues de Téhéran, et d’autres villes.
Pour le porte-parole de l’Association syndicale des instituteurs iraniens, Mohammad Habibi, la multiplication des manifestations liées à la situation économique est avant tout due à « l’incompétence des dirigeants, qui s’est ajoutée à la corruption systématique ». « Les politiques régionales [de Téhéran avec ses voisins] ont entraîné les sanctions internationales, qui affectent le quotidien des gens. Une petite couche de la société profite économiquement de la situation, alors que la majorité de la population, notamment les ouvriers et les instituteurs, n’a même pas le minimum pour vivre », explique cet enseignant, joint par WhatsApp à Téhéran.
Pression exercée sur les prisonnières politiques à Qarchak, manque d'eau chaude dans le froid mordant de l'hiver
javanehha.com/NoToPrisonNoToExecution, 2 février 2022
Selon le Centre des droits de l'homme, "Non à la prison Non à l'exécution" et des sources fiables, les femmes prisonnières politiques de la prison de Qarchak à Varamin souffrent du manque d'eau chaude dans le froid glacial de l'hiver. Elles sont également privées de la moindre possibilité de cuisiner et ne sont même pas capables de faire cuire un œuf. Le manque d'eau chaude a causé une grave détérioration de la santé et diverses maladies parmi ces détenues notamment la prisonnière politique Marzieh Farsi, qui souffre d’un cancer et de rhumatismes dus aux mauvaises conditions de détention et au froid et qui est privée de soins.
La cheffe de la prison est une femme nommée Soghari Khodadadi, qui exerce toutes ces pressions sur les prisonnières politiques. Le 7 décembre 2021, le Trésor américain a ajouté Soghari Khodadadi, ainsi que huit personnes et quatre institutions, dont les prisons d'Ispahan et de Zahedan, à la liste noire américaine.
Un enfant porteur de fuel a été tué par un tir direct de la police des frontières
haalvsh.org/HRANA, 1er et 2 février 2022
Un enfant réfugié afghan a été abattu par les gardes-frontières iraniens dans le comté de Hirman à la frontière entre l'Afghanistan et l'Iran. Selon le rapport, l'enfant migrant habitant du village iranien de Milak transportait du carburant lorsqu'il a été abattu d'une balle dans la tête par le régiment frontalier et tué.
Les forces frontalières iraniennes ont tué l'enfant sans avertissement par un tir direct et sans sommation. L'identité de cet enfant est toujours inconnue au moment de la rédaction de cette information.
Selon le rapport annuel de HRANA, en 2021, 242 citoyens ont été la cible de tirs indisciplinés de la part des forces militaires du régime, dont 94 ont été tués. Ce chiffre comprend 23 koulbars (transporteurs transfrontaliers) et 31 soukhtbars (porteurs de carburant transfrontaliers). 148 personnes ont été blessées, dont 81 koulbars et 51 soukhtbars.
Les forces frontalières iraniennes ont tué l'enfant sans avertissement par un tir direct et sans sommation. L'identité de cet enfant est toujours inconnue au moment de la rédaction de cette information.
Selon le rapport annuel de HRANA, en 2021, 242 citoyens ont été la cible de tirs indisciplinés de la part des forces militaires du régime, dont 94 ont été tués. Ce chiffre comprend 23 koulbars (transporteurs transfrontaliers) et 31 soukhtbars (porteurs de carburant transfrontaliers). 148 personnes ont été blessées, dont 81 koulbars et 51 soukhtbars.