04 juin 2023

AFIF INFOS - Mai 2023

Bulletin mensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


AFIF appelle les gouvernements, les élus et les instances internationales à prendre des mesures immédiates pour arrêter la tuerie en cours en Iran et mettre fin à la multiplication des exécutions. Au moins 144 citoyens ont été pendus en mai 2023 en Iran par le régime de Khamenei.


L'escalade alarmante des exécutions en Iran 
AFIF, 31 mai 2023
Le régime de Khamenei a depuis le début de l’année exécuté plus de 300 personnes dont au moins 144 durant le mois de mai. Une femme et quatre manifestants se trouve parmi les suppliciés et une pendaison a eu lieu en public.
Ce nombre mensuel de pendaisons, sans précédent depuis 2015, montre clairement le but du régime de créer un climat de terreur et d’empêcher tout prix le soulèvement. La plupart des exécutions sont liées à la drogue, mais le régime a également élargi la peine de mort en exécutant deux personnes pour blasphème et une pour adultère.
Début mai, la République islamique a mis en œuvre les exécutions de deux hommes accusés d’avoir "insulté le Prophète et les valeurs sacrées de l’islam". Les exécutions pour blasphème sont très rares en Iran, les autorités ayant réduit les peines dans les cas précédents.
Le dimanche 28 mai, le régime a pendu une prisonnière Monireh Nouri-Kia à la prison de Machhad et un compatriote kurde Abdolrahman Mozafari, à Sanandaj après 17 ans de détention. Aucune information supplémentaire sur cette femme et la raison de son exécution n’est disponible pour l’instant. Trois femmes ont été pendues depuis le 21 avril 2023. Monireh Noori-Kia est la 212ème femme exécutée en Iran depuis 2007. Le jeudi 25 mai, la dictature religieuse a exécuté au moins 12 prisonniers.  Au moins 23 prisonniers ont été pendus au cours de la 4ème semaine du mois de mai.
Hassan Shahbazi, qui n’a que 17 ans été transféré en isolement à la prison d’Adelabad de Chiraz pour être exécuté.
 
Mort d'un jeune manifestant
Abolfazl Amir Ataei, 16 ans, décède après 8 mois de coma
iranfocus.com/hra-news.org, 29 mai 2023
Abolfazl Amir Ataei, un adolescent de 16 ans, est décédé le vendredi 26 mai, après avoir été dans le coma pendant huit mois. Il avait été grièvement blessé par balle le 21 septembre 2022, lors des manifestations nationales en Iran, lorsque des unités des gardiens de la révolution (CGRI) à Shahr-e Ray (sud de Téhéran) ont ouvert le feu sur les manifestants. Abolfazl a été directement touché à bout portant par une grenade lacrymogène tirée par les forces de sécurité, qui l'a atteint au côté gauche de la tête. En raison des blessures infligées, Abolfazl a complètement perdu sa mobilité et la parole, et a été hospitalisé pendant cette période. Après avoir subi plusieurs opérations chirurgicales, Abolfazl a repris conscience après un coma de huit mois. Malheureusement, il est décédé le 26 mai en raison de la gravité de ses blessures.

Le jeune fils d'un prisonnier politique exécuté, condamné à une peine de prison
hengaw.net, 27 mai 2023
Fakhreddin Ebrahimi, 17 ans, originaire d'Oshnavieh, a été condamné à 3 ans de prison dont un an ferme par le pouvoir judiciaire iranien.
Il avait été arrêté le 16 mars 2023 et libéré le lendemain, quelques heures après l'exécution de son père, Mohyaddin Ebrahim, 43 ans, pendu après 5 ans de prison, pour avoir été membre du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran.
Le fils a été à nouveau arrêté le 24 avril 2023 pour avoir brisé la vitre de la cabine de sécurité de la cour d'appel.

                                                    
La libération du diplomate terroriste poseur de bombes 15 ans avant la fin de sa peine encourage le terrorisme et trahit les droits de l'homme en violant la décision de la Cour constitutionnelle
Secrétariat du CNRI, 26 mai 2023
« Vendredi midi (26 mai 2023), le gouvernement d'Oman a annoncé que "l'échange de prisonniers entre la Belgique et l'Iran est en cours".
La Résistance iranienne condamne fermement la libération du diplomate terroriste Assadollah Assadi et son retour en Iran sous la dictature religieuse au pouvoir en Iran.
La libération de ce diplomate terroriste, alors que la Cour constitutionnelle avait clairement indiqué dans son arrêt que le gouvernement belge devait informer les victimes avant de transférer les condamnés afin qu'elles aient l'opportunité de saisir à nouveau la justice.
La libération du terroriste, qui a organisé et commandé le plus grand acte criminel en Europe après la Seconde Guerre mondiale, tout en violant l'ordonnance de la Cour, est une honteuse rançon au terrorisme et à la prise d'otages. Cela encouragera le fascisme religieux au pouvoir en Iran à poursuivre ses crimes en Iran par la répression et le terrorisme régional et international. Du 1er mai au 25 mai, 127 personnes ont été exécutées en Iran.
La résistance iranienne continuera à demander justice en Belgique et sur la scène internationale dans la mesure du possible. »

Iran- Parlement européen
Maryam Radjavi appelle à une campagne internationale pour arrêter les exécutions en Iran
women.ncr-iran.org, 26 mai 2023
Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a pris la parole lors d’une conférence au Parlement européen intitulée « Iran : Perspectives de changement et politique de l’UE » le mercredi 24 mai 2023. Elle a appelé à une campagne internationale pour mettre fin aux exécutions en Iran :
« Au moment où je vous parle, le régime iranien a lancé une nouvelle vague d’exécutions sans précédent. Quelque 116 prisonniers ont été exécutés au mois de mai. Cela signifie une exécution toutes les 5 heures. Trois jeunes manifestants, détenus et torturés depuis des mois à Ispahan, ont été exécutés vendredi dernier… »

Exécution en public
HRANA, 25 mai 2023
Le jeudi 25 mai 2023, Amir Mehdi (prénom mentionné par l'agence de presse gouvernementale Fars), condamné à mort pour viol, a été exécuté en public à Maragheh. Il avait été arrêté en 2016. Après que sa peine a été confirmée par la Cour suprême, il a été pendu sur l'une des places de cette ville.

Depuis 10 mois, 129 avocats victimes de la répression sécuritaire et judiciaire
HRANA, 24 mai 2023
Depuis le début des manifestations nationales de 2022, un grand nombre d'avocats ont été détenus ou convoqués par les agences de sécurité pour avoir simplement pratiqué le droit ou pour leurs commentaires sur les réseaux sociaux. Jusqu'à présent, 129 d'entre eux ont été soumis à ces mesures en l'espace de dix mois. Les noms de 43 d'entre eux ont été obtenus. Les convocations dont les motifs n’ont pas été clairs étaient liées à des manifestations nationales.
En outre, depuis le début de ces manifestations, 55 avocats ont été détenus à travers le pays dans le cadre d'affaires judiciaires.
Le secrétaire général de la Commission de soutien aux avocats de la capitale a annoncé qu'environ 70 avocats avaient été convoqués au bureau du procureur de la sécurité à Téhéran.
 
111 anciens dirigeants mondiaux demandent des comptes à l'Iran
iran1988.org, 23 mai 2023
111 former world leaders seek accountability in Iran - Iran 1988 Massacre
La communauté internationale doit soutenir les manifestants iraniens en faveur de la démocratie et inscrire les gardiens de la révolution sur une liste noire. C'est ce qu'ont annoncé plus d'une centaine d'anciens dirigeants mondiaux représentant 47 nations dans le cadre d'une nouvelle initiative mondiale. Cet appel a été lancé dans une lettre collective adressée aux puissances mondiales mardi, quelques jours seulement après l'exécution de trois manifestants par le régime.
 
La condamnation à mort d’un jeune bipolaire est approuvée
DW/en.iranhrs.org, 23 mai 2023
La Cour suprême a confirmé aujourd’hui la condamnation à mort de Mohammad Qobadlou, un détenu du soulèvement national.
Le pouvoir judiciaire iranien a prononcé deux condamnations à mort pour cet homme de 22 ans qui souffre de trouble bipolaire devant deux tribunaux distincts. Il a été accusé de "corruption sur terre «pour avoir mené des actions  contre les forces motocyclistes du SSF en percutant leur voiture et en tuant le un sergent et en blessant cinq agents de police"
Désormais, avec l'approbation de la Cour suprême, l'affaire moharebeh sera renvoyée devant le tribunal révolutionnaire pour un nouveau procès. Son avocat a déclaré qu'un nouveau procès était possible, mais que le renvoi de l'affaire qesas avait été rejeté par la Cour pénale.
Son avocat avait précédemment annoncé que le dossier de cet accusé comportait de nombreux défauts et des documents insuffisants pour prouver sa culpabilité. "Mohammed Qobadlou est le fils d'un des vétérans avec 8 ans d'expérience d'abnégation", a déclaré son avocat a exprimant son espoir qu'"en l'honneur du sacrifice de son père, il sera accueilli avec compassion et pardon" et que le les parents de la victime s'abstiendront de se venger.
 
La militante Mahboubeh Rezaei de nouveau arrêtée
hengaw.net, 23 mai 2023
Les forces de l'État ont arrêté Mahboubeh Rezaei, de Borazjan, dans la province de Boushehr, à son domicile le 22 mai 2023.  La raison de l'arrestation et les charges retenues contre cette militante ne sont pas connues à ce jour. Elle a déjà été détenue pour ses activités et a été condamnée à deux ans et six mois de prison. Après avoir purgé une partie de sa peine, elle a été libérée de la prison d'Adelabad à Chiraz à la fin du printemps 2022.
 
La tombe de Mahsa Amini vandalisée, la pression sur la famille augmente
radiofarda.com, 22 mai 2023
L'avocat de la famille de Mahsa Amini, Saleh Nickbakht, a affirmé que les forces de l'Etat ont fait irruption hier dans la tombe de Mahsa au cimetière d'Eyechi et en ont détruit une partie. De plus, au cours des derniers jours, les forces de l'Etat ont menacé et fait pression sur la famille pour l'empêcher de construire une ombrelle sur sa tombe. Mojgan Eftekhari, la mère de Mahsa, avait précédemment annoncé la destruction d'une partie de sa tombe.
Soulignant le fait que la porte d'entrée du cimetière est fermée parce que la tombe de Zhina (Mahsa) s'y trouve, elle s'est adressée aux autorités et a écrit : "Ne harcelez pas les gens, leurs proches sont enterrés là".

L'avocate Farzaneh Zailabi condamnée à une peine de prison
HRANA/ hengaw.net, 20 mai 2023
Farzaneh Zillabi, une avocate qui a défendu les droits des travailleurs et des manifestants en Iran, a été condamnée à 18 mois de prison par un tribunal révolutionnaire à Ahvaz. Elle a été reconnue coupable d'"activité de propagande contre le régime", condamnée à un an de prison, et d'"insulte aux dirigeants", pour laquelle elle a été condamnée à six mois de prison. Elle avait déjà fait l'objet d'autres accusations telles que "appartenance à des groupes anti-régime", "rassemblement et collusion en vue d'agir contre la sécurité nationale", "propagande contre l'État" et "[...] ", pour lesquelles elle a été condamnée à six mois de prison.
 
Iran : la peine de mort pour étouffer le soulèvement  
Amnesty International, 19 mai 2023 
Vendredi 19 mai au matin, Saleh Mirhashemi, 36 ans, Majid Kazemi, 30 ans, et Saeed Yaghoubi, 37 ans ont été exécutés, en lien avec le soulèvement déclenché par la mort de Mahsa (Zhina) Amini. Avant eux, au moins quatre manifestants avaient déjà été exécutés. Plusieurs personnes risquent de subir le même sort. Les autorités iraniennes utilisent la peine de mort pour instiller la peur et faire taire les voix dissidentes.
Les exécutions en lien avec le soulèvement ont démarré le 8 décembre 2022. Mohsen Shekari, é » ans, est le premier manifestant à avoir été exécuté. Cinq jours plus tard, Majidreza Rahnavard, 23 ans, a été exécuté sur une place publique à Machhad. Début janvier, Mohammad Mahdi Karami, 22 ans et Seyed Mohammad Hosseini, 39 ans ont été exécutés.

Les experts de l’ONU exhortent l’Iran à mettre fin à une horrible vague d’exécutions
OHCHR, 19 mai 2023
Les experts de l’ONU* ont condamné aujourd’hui les exécutions de Majid Kazemi, Saeed Yaghoubi et Saleh Mirhashemi et ont exhorté le gouvernement à mettre fin à l’effroyable vague d’exécutions en Iran.
"Nous sommes alarmés par les informations faisant état de procédures inéquitables dans cette affaire et profondément troublés par le fait que ces hommes auraient été soumis à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements pour leur extorquer des aveux forcés", ont déclaré les experts.
"La peine de mort a été appliquée à l’issue de procédures judiciaires qui n’ont pas respecté les normes internationales acceptables en matière d’équité des procès ou de régularité de la procédure. Nous sommes choqués que les autorités aient procédé aux exécutions en dépit de l’examen judiciaire en cours. Nous demandons instamment au gouvernement iranien de mettre fin à cette horrible vague d’exécutions".
 
Suicide en prison pour protester contre pressions et tortures
iranhrs.org, 17 mai 2023  
Pour protester contre l'augmentation des pressions et des tortures quotidiennes exercées sur elle par les gardiens et le directeur de prison, Masoumeh Senobari, détenue à la prison de Fardis à Karaj, s'est coupé la veine du poignet pour se suicider. Sur ordre du juge de l'affaire, cette prisonnière politique a été condamnée à purger toute sa peine à l'isolement. Cette prisonnière politique a été condamnée à 7 ans et demi de prison. Elle n'est pas autorisée à communiquer avec d'autres prisonnières. Son temps de promenade est limité à une heure tous les deux jours. Lorsqu'elle s'y trouve, les autres prisonnières sont emmenées à l'intérieur, de sorte qu'elle ne peut pas communiquer avec elles. Selon la décision du tribunal, elle n'a pas le droit de communiquer avec les autres prisonnières et devrait être emprisonnée dans un lieu fermé. Masoumeh Senobri, citoyenne de Tabriz, a été arrêtée à Karaj pour avoir "participé à des actions contre le pays en étant membre de l'OMPI.

IRAN : RSF alerte sur la recrudescence des arrestations musclées de journalistes
Communiqué de presse,17 mai 2023
Après une baisse momentanée des arrestations, la République islamique d’Iran a repris sa répression féroce contre les journalistes. Reporters sans frontières (RSF) exige que les autorités iraniennes libèrent les journalistes détenus et qu’elles cessent de terroriser l’ensemble de la profession dans le pays.
Alieh Motalebzadeh, Keyvan Samimi, Sajjad Shahrabi…
"Journalistes agressés, arrêtés puis détenus au secret, perquisition de leur domicile :  La résurgence d’un climat de peur à l’égard des journalistes iraniens est inadmissible. Nous demandons la libération inconditionnelle de tous les journalistes emprisonnés et l'arrêt immédiat de ces méthodes éculées d'intimidation, a déclaré", Jonathan Dagher Responsable du bureau Moyen-Orient de RSF. »
 
L'Iranienne Narges Mohammadi lauréate du Prix PEN/Barbey 2023
Pen.org, 15 mai 2023
PEN America a annoncé aujourd'hui que l'écrivain iranien et défenseur des droits de l'homme Narges Mohammadi recevra le Prix PEN/Barbey pour la liberté d'écrire 2023 ce jeudi lors du gala littéraire annuel de l'organisation.
Ciblée par le gouvernement iranien depuis plus de 30 ans pour ses écrits et son militantisme en faveur des droits de l'homme, Narges Mohammadi est actuellement emprisonnée sur la base de fausses accusations de "diffusion de propagande antiétatique" et de diffamation.
Son mari, Taghi Rahmani, acceptera le prix pour elle lors du gala littéraire américain PEN 2023 au Musée américain d'histoire naturelle.
Narges Mohammadi, âgée de 51 ans, a un long passé d’emprisonnement et de sanctions sévères, y compris la torture et de longues périodes d’isolement. Elle purge actuellement une peine de 16 ans à la prison d’Evin. Elle faisait partie des trois Iraniennes emprisonnées qui ont reçu le prix mondial de la liberté de la presse décerné par les Nations unies.

Le prix du courage est décerné à l’Association démocratique des femmes iraniennes en Italie
women.ncr-iran.org, 14 mai 2023
Le Courage Award a été décerné à six femmes courageuses et dévouées au Parlement italien.
Le jeudi 11 mai 2023, une cérémonie en l’honneur de six femmes dévouées et courageuses s’est tenue au Parlement italien, en présence de Fabio Rampelli, le vice-président du Parlement.
Shahrzad Sholeh a été nommée pour recevoir le prix du courage en raison de ses activités dans le domaine des droits de l’homme, en particulier sa défense des droits des femmes opprimées en Iran sous le régime clérical.
Shahrzad Sholeh, présidente de l’Association démocratique des femmes iraniennes en Italie et sympathisante de l’Organisation des moudjahidine du peuple iranien a dédié ce prix à  la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared et aux femmes de la résistance iranienne.
 
La présidence de l'Iran sur le Conseil Social des Droits de l'Homme est une moquerie de l'humanité en 2023 !
Iran News Wire 13 mai 2023
Le Conseil social des droits de l'homme pour les principaux violateurs des droits de l'homme !
La nomination d'Ali Bahreini, ambassadeur d'Iran auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, comme président du Conseil social des droits de l'homme est un simulacre d'humanité. Le jeudi 11 mai 2023, Ali Bahreini, ambassadeur d'Iran auprès de l'Office des Nations unies à Genève, a été nommé président du Conseil social des droits de l'homme de cette organisation.
La publication de cette nouvelle a suscité de nombreuses réactions négatives tant au sein de la communauté internationale que parmi les citoyens iraniens. Alors que le gouvernement iranien est considéré comme l'un des principaux violateurs des droits de l'homme dans le monde et qu'il est à l'origine du plus grand nombre de résolutions contre les violations du peuple au sein de la Troisième Commission et de l'Assemblée générale des Nations unies, cette nomination est perçue comme une moquerie des valeurs humaines modernes…
 

Le patron de la Fédération iranienne d’athlétisme limogé car des femmes ont couru le marathon sans hijab
Iran Wire/CSDHI, 10 mai 2023
Le directeur de la Fédération iranienne d’athlétisme a été contraint de démissionner après qu’un certain nombre de femmes ne portant pas le hijab obligatoire ont participé à un marathon organisé par les autorités dans la ville de Chiraz, au centre du pays.
Après l’apparition d’informations et d’images montrant la participation de femmes ne portant pas le hijab obligatoire, Zia Hashemi, le directeur de la Fédération d’athlétisme, a été contraint de démissionner du ministère des sports et de la jeunesse.

Iran : face au nombre « effrayant » d’exécutions, Volker Türk appelle à la fin de la peine de mort
ohchr.org, 9 mai 2023
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé aujourd’hui sa consternation devant le nombre effroyablement élevé d’exécutions cette année en Iran, et a appelé les autorités à suivre l’exemple de la plupart des autres États et à abolir la peine de mort ou à mettre fin à toutes les exécutions  " En moyenne, depuis le début de l’année, plus de dix personnes sont mises à mort chaque semaine en Iran, ce qui fait de ce pays l’un de ceux qui exécutent le plus au monde ". Le nombre exact d’exécutions n’est pas connu en raison du manque de transparence du gouvernement et il est probable que ce chiffre soit plus élevé.
"À ce rythme, il est inquiétant de constater que l’Iran est sur la même voie que l’année dernière, où environ 580 personnes auraient été exécutées", a fait remarquer le Haut-Commissaire. "C’est un bilan abominable, surtout si l’on considère le consensus croissant en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort". 

Sepideh Qolian condamnée à deux ans de prison supplémentaires pour avoir scandé des slogans anti-Khamenei après sa libération
radiofarda.com, 5 mai 2023
Sepideh Qolian, activiste civile qui, après avoir été libérée pendant quelques heures le 15 mars 2023, a de nouveau été "violemment arrêtée" pour avoir scandé le slogan "Khamenei Zahak, nous te traînerons jusqu'à la tombe", a été condamnée à deux ans de prison. Mehdi Qolian, son frère, a souligné que la famille Qolian a toujours vu "Sepideh derrière les barreaux et en exil" depuis l'automne 2018. Avant de prononcer une nouvelle peine de 2 ans de prison pour Sepideh Qolian, cette militante civile a annoncé mardi 11 avril 2023, en publiant un texte depuis l'intérieur de la prison, qu'elle ne tient pas pour légitime le "tribunal spectacle" de la République islamique, dont le président a "signé l'arrêt de mort des révolutionnaires".  Dans son message depuis la prison, Sepideh Qolian a déclaré qu'elle ne voulait pas participer au tribunal et qu'elle ne participerait à aucun tribunal tant que "le régime d'exécution régnera et que les manifestants contre la tyrannie seront les otages du régime islamique".

Aucune nouvelle de la journaliste Zhina Modarres Gorji
Hengaw, 3 mai 2023
La journaliste et militante des droits de la femme Zhina Modarres Gorji subit à l'isolement depuis trois semaines des pressions des agents de renseignement de Sanandaj pour obtenir des aveux forcés.
Au cours de sa récente détention, cette journaliste a non seulement été privée de visite avec sa famille, mais elle s'est également vu refuser tout contact avec ses proches.
Le lundi 10 avril 2023, Zhina Modarres Gorji a été enlevée par les forces du département des renseignements alors qu'elle rentrait chez elle après sa journée de travail dans une librairie.

Avocate et militante politique renvoyée en prison sans avoir terminé son traitement médical
ir.voanews.com, 1er mai 2023
Soheila Hijab, avocate et militante politique, temporairement absente de la prison pour cause de maladie depuis le 12 mars 2023, a été renvoyée à la prison centrale de Kermanchah. Soheila Hijab, "malgré la maladie et diverses blessures", a été ramenée à la prison le 25 avril 2023. Elle a écrit dans une lettre adressée à Ebrahim Raisi au milieu du printemps de cette année : "J'ai été suffisamment battue par vos agents à différents moments pour de fausses raisons pour qu'il ne me reste plus de vie, ils m'ont envoyée dans des prisons où ils n'ont pas le moindre respect pour les droits d'un prisonnier politique. Elle a été condamnée à 18 ans de prison pour "propagande contre le système", "rassemblement et collusion", "confusion de l'esprit public dans l'intention de semer le chaos", "formation d'un groupe en faveur des droits des femmes" et "demande de référendum et d'amendement de la Constitution". Le décret lui a été communiqué à la fin du mois de mai 2022, alors qu'elle fréquentait la section 36 de la cour d'appel de la province de Téhéran.


Message du Collectif syndical français aux travailleuses et travailleurs d’Iran à l’occasion du 1er mai 2023
«…Notre Collectif syndical pour l’Iran suit avec une grande préoccupation l’évolution de leurs conditions de détention, et en particulier les conditions pénitentiaires inhumaines auxquelles ils sont soumis. L’aggravation de l’état de santé de Reza SHAHABI et Davood RAZAVI nous préoccupe sérieusement. Selon le médecin de la prison où ils sont détenus, Il est urgent de transférer Reza SHAHABI dans un hôpital civil hors du milieu carcéral pour une intervention chirurgicale urgente, mais les autorités iraniennes refusent obstinément cela.
A l’occasion du 1er mai, journée internationale de solidarité, nous vous renouvelons ‎notre soutien sans faille dans l’éprouvant combat que vous menez pour la liberté de ‎toutes et tous, pour la dignité des travailleuses et des travailleurs, pour le respect des ‎Droits Humains‎‎. Nous condamnons avec force cette répression insupportable. »

Un rideau entre les wagons des hommes et des femmes dans le métro de Téhéran
Site officiel entekhab.ir, 30 avril 2023
Le vendredi 28 avril 2023, une vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux, qui montre qu'un rideau a été installé
entre les wagons des hommes et des femmes dans le métro de Téhéran pour séparer ces wagons les uns des autres. Massoud Dorosti, le PDG de la Tehran and Suburbs Metro Operation Company, a déclaré que l'installation des portes barrières a commencé en mars de l'année dernière, et a déclaré que l'installation de ces portes a été mise en œuvre dans d'autres lignes de métro en dehors de la ligne 1, et qu'elle sera installée dans toutes les rames dans les prochaines semaines. Le PDG de la Tehran and Suburbs Metro Operation Company a déclaré : "L'objectif principal de l'installation de barrières en verre est d'empêcher les hommes d'entrer dans les wagons réservés aux femmes.

Suicide de femmes dans la province du Kurdistan en un an !
Site officiel etemadonline.com, 30 avril 2023
Au cours de l'année dernière, 77 femmes se sont suicidées au Kurdistan, dont 21 filles de moins de 18 ans. Le plus grand nombre de suicides enregistrés au Kurdistan est dû à des conflits familiaux. Ensuite, la pauvreté a été signalée comme la raison de la plupart des suicides dans cette province.
Entre 2016 et 2020, environ 4 200 personnes en moyenne ont perdu la vie par suicide en Iran. Des études régionales montrent que le taux de suicide est plus élevé dans les provinces occidentales de l'Iran.