04 février 2024

AFIF INFOS – Janvier 2024

Bulletin mensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 

En janvier 2024, 88 citoyens iraniens dont 
7 prisonniers politiques et une femme ont été exécutés

Une femme pendue à la prison de Sabzevar
HRANA/women.ncr-iran.org, 31 janvier 2024
Zahra Nazarian, 27 ans, a été pendue à l’aube du mercredi 31 janvier 2024 dans la prison de Sabzevar dans la province de Razavi Khorasan.
Cette jeune femme a été reconnue coupable d'avoir tué le mari de sa sœur il y a quatre ans.
Au moment de la rédaction du présent rapport, aucune source officielle ni aucun média national n'a fait état de cette exécution. L'absence d'informations officielles soulève des inquiétudes quant à la transparence et à la responsabilité du processus d'exécution.
Zahra Nazarian est la première Iranienne exécutée en 2024. 25 femmes ont été pendues en 2023 par le régime iranien.

Colloque sur l’Iran à l’Assemblée Nationale
CNRI/AFIF, 31 janvier 2024
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) a organisé le  mardi 30 janvier, un colloque  intitulé "Iran - Répression à l’intérieur, Bellicisme à l’extérieur" dans la salle Victor Hugo de l'Assemblée nationale à Paris. 
Des parlementaires français de divers groupes politiques autour du CPID ont accueilli l'appel de Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI  en faveur d'un changement démocratique en Iran.
Cécile Rilhac, présidente du CPID a remis l’exemplaire de  la déclaration de soutien de la majorité des élus de l'Assemblée nationale au soulèvement et à la résistance du peuple iranien, ainsi qu’au Plan en 10 points de la présidente Radjavi…

Quatre détenus politiques exécutés à Karaj
kurdistan-au-feminin.fr/CSDHI, 29 et 31 janvier 2024
Au mépris d’une campagne menée par des groupes 
de défense des droits humains, les prisonniers politiques kurdes, Mohsen Mazloum (27 ans),  Mohammad Faramarzi (28 ans), Vafa Azarbar (26 ans) et Pejman Fatehi (28 ans), ont été exécutés au petit matin du lundi 29 janvier 2024 à la prison Qezel Hessar à Karaj. 
Arrêtées en juillet 2022, les quatre jeunes ont été accusés de "corruption sur terre", d’appartenance au parti Komala du Kurdistan iranien de "collaboration et d’espionnage pour le compte d’Israël".
Leur procès, entaché d’ambiguïté, s’est traduit par une privation d’accès à un avocat tout au long de leurs 18 mois de détention.  Les familles de ces quatre prisonniers politiques ont reçu leur première et dernière visite ce jour-là, 19 mois après leur arrestation.
Les entreprises et les magasins de plusieurs villes de l’ouest de l’Iran, peuplé de Kurdes, ont fermé leurs portes mardi pour protester contre la pendaison, la veille, de quatre Kurdes.
Leur pendaison vient s’ajouter aux inquiétudes suscitées par la multiplication des exécutions en Iran, où deux personnes en moyenne ont été exécutées chaque jour depuis le début du mois, selon les défenseurs des droits de l’homme.

Des mesures répressives pour imposer le port du voile obligatoire 
Médias/AFIF,  30 janvier 2024
La théocratie misogyne accroit sa répression contre les Iraniennes "non-voilées" que des autorités et des médias officiels qualifient de "malades mentales" et "personnalités antifamiliales". Elle risquent non seulement l’emprisonnement et 74 coups de fouets, mais les condamnations à des "soins psychologiques".
Les conductrices qui refusent de porter le voile dans leur véhicules s'exposeront en cas de récidive à des amendes, voire à un séjour en prison…
Le commandant de la police de Qom, ville sainte au sud-ouest de Téhéran, a annoncé que depuis le début de l’année, 74000 SMS (6 fois plus que l’année précédente) d’avertissements sont envoyés aux femmes sans hijab dans les voitures sur les routes menant à la province. Il a fait état de 13000 arrestations et à plus de 7 000 saisies de véhicules (asriran.com, 20 janvier).
Par ailleurs, les lieus fréquentés par les femmes non voilées et mal-voilées sont menacés de fermeture :
"Escape Room", un centre de divertissement a été mise sous scellés sur ordre de l'autorité judiciaire à Rabat Karim (mehrnews.com, 14 janvier).
Les éditions Salessثالث  et sa librairie ont également été scellées (armandaily.ir, 30 janvier).
La police d’Ispahan a annoncé la fermeture de 11 unités commerciales qui fournissent des habits "non conventionnels" (ir.voanews.com, 11 janvier).

En grève de la faim pour protester contre sa condamnation à perdre un œil
iranhr.net, 26 janvier 2024
Mehdi Mousavian, qui a été condamné à  l'énucléation pour avoir jeté une pierre sur un policier et causé la cécité de son œil gauche lors des manifestations dans la province de Farrokhshahr, Chaharmahal et Bakhtiari en janvier 2018, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa condamnation. La demande de Mousavian est l'annulation de cette peine soulignant qu'il est innocent dans cette affaire et nie avoir jeté la pierre. 
Malgré le déni de Mehdi Musavian, est déclaré coupable. Le plaignant a demandé qesas pour l'œil gauche et a exigé le prix du sang. La sentence devrait être exécutée à la prison de Shahrekord dans les prochains jours. 

Zeinab Jalalian entame une grève de la faim pour protester contre l'exécution de deux prisonniers politiques
kampain.info, 25 janvier 2024
Le mercredi 24 janvier 2024, Zeinab Jalalian, prisonnière politique kurde a annoncé qu'elle entamerait une grève de la faim pour protester contre l'exécution de Mohammad Qobadlou et Farhad Salimi, deux autres prisonniers politiques.
61 prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d'Evin ont également annoncé entamer une grève de la faim à partir du jeudi 25 janvier 2024 "pour protester ces exécutions et pour l’arrêt des exécutions".
Zainab Jalalian, condamnée à la perpétuité, est emprisonnée depuis 2012 sans avoir bénéficié d'une permission de sortie, et sa famille affirme que ses démarches pour obtenir une permission de sortie pour leur fille ont été infructueuses jusqu'à présent.

Khamenei verse le sang sans compter par peur du soulèvement populaire 
Secrétariat du CNRI, 23 janvier 2024
Exécution du prisonnier du soulèvement Mohammad Qobadlou et du prisonnier politique sunnite Farhad Salimi après 14 ans d’emprisonnement
A l’aube de ce 23 janvier, les bourreaux de Khamenei, ont exécuté le prisonnier du soulèvement Mohammad Qobadlou, 23 ans, à la prison de Qezel Hessar accusé d’avoir tué un agent de la répression. Dans un autre incident effroyable, Farhad Salimi, un prisonnier politique sunnite en grève de la faim, emprisonné depuis 14 ans, a été pendu au même moment dans cette prison. L’agence de presse Mizan du système judiciaire des mollahs a écrit ce 23 janvier : la peine prononcée contre Mohammad Qobadlou « pour avoir tué un agent de police et blessé 5 autres policiers lors des émeutes de l’année dernière a été exécutée après l’aval de la Cour suprême ». Les agents criminels de l’unité spéciale ont attaqué la famille et les personnes rassemblées devant la prison de Qezel Hessar après l’exécution de Mohammad Qobadlou. Ils les ont matraqués et ont procédé à des arrestations.
Farhad Salimi, et six autres compatriotes de confession sunnites, ont été arrêtés en décembre 2009 et gravement torturés dans le centre de détention des services de renseignements d’Oroumieh pour leur arracher des aveux forcés. Farhad Salimi, et six autres compatriotes de confession sunnites, ont été arrêtés en décembre 2009 et gravement torturés dans le centre de détention des services de renseignements d’Oroumieh pour leur arracher des aveux forcés.

La France condamne avec la plus grande fermeté l’exécution aujourd’hui de Mohammad Qobadlou, condamné à mort à la suite de sa participation aux manifestations en Iran 
(diplomatie.gouv.fr, 23 janvier 2024)
Iran - La France condamne l’exécution d’un nouveau manifestant (23.01.24) - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr) 
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme inquiet face à la forte hausse du recours à la peine de mort en Iran
Volker Türk : "Je suis alarmé par la forte augmentation du recours à la peine de mort en Iran, et notamment par l'exécution de deux hommes le 23 janvier. Au moins 54 personnes auraient été mises à mort dans le pays depuis le début de l'année. La peine de mort n'est pas compatible avec le droit le plus fondamental, le droit à la vie. Cette pratique doit cesser immédiatement..."
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Volker Türk inquiet face à la forte hausse du recours à la peine de mort en Iran | OHCHR
Avec les exécutions d’un manifestant présentant un handicap mental et d’un Kurde victime de torture, les autorités font preuve de toujours plus de cruauté 
(Amnesty International, 24 janvier 2024) 
Exécution choquante d’un jeune handicapé torturé, sur la base d’une décision secrète
Exécution d’un Kurde sunnite victime de torture

Les tirs des agents du gouvernement tuent une jeune femme au Lorestan 
kurdistan-au-feminin.fr, 21 janvier 2024
Dans la soirée du vendredi 19 janvier 2024, une jeune femme de 20 ans, Anahita Amirpour, a été tuée dans le quartier de Nezamabad à Borujerd par des tirs directs d'officiers en civil du Département du Renseignement de Borujerd.
Le véhicule qui transportait Anahita Amirpour étudiante et le conducteur Mohammad Jalayi Far,  également étudiant est tombée dans une embuscade tendue par des officiers en civil qui ont ouvert le feu.
Le gouverneur et les institutions de sécurité locales cherchent à justifier le rôle du gouvernement dans le meurtre de l’étudiante. Ils affirment que les autorités relient la situation sécuritaire de la ville aux explosions survenues lors de l’anniversaire de la mort de Qassem Soleimani à Kerman et aux récents conflits au Sistan-Baloutchistan. Cette stratégie vise à faire pression sur la société civile pour qu’elle se taise concernant le meurtre d’Anahita sanctionné par l’État.

250 détenus risquent d'être exécutés
iranhrs.org, 21 janvier 2024
«...Actuellement, environ 250 condamnés à mort de la prison de Lakan à Rasht attendent l'exécution de leur peine. Le procureur de la province de Guilan, Falah Miri, et Mohammadi, le directeur général de l'organisation pénitentiaire de la province, s'efforcent depuis des mois, sous les ordres du chef du pouvoir judiciaire, d'accélérer l'exécution des peines de ces prisonniers. Les deux responsables ont employé diverses tactiques pour convaincre de nombreux plaignants d'accepter les ordres d'exécution, si bien qu'en l'espace de 8 mois, plus de 55 condamnés à mort ont été pendus...»

Me Galaleh Vatandoost condamnée à une peine de prison
kampain.info/kurdpa.net,19 janvier 2024 
Me Galaleh Vatandoost, avocate de la défense, a été condamnée à plus de 6 ans d'emprisonnement disciplinaire par le tribunal révolutionnaire de Sanandaj.
À la fin de l'été 2023, une séance du tribunal s'est tenue dans la section susmentionnée pour examiner les accusations portées contre cette avocate. Au cours de cette séance, elle s'est défendue contre les accusations de "promouvoir des sentiments anti-gouvernementaux sur les médias sociaux, d'organiser ou de diriger des groupes dans l'intention de déstabiliser la sécurité nationale, et d'être membre de groupes d'opposition".
Elle a été arrêtée le 3 octobre 2022 par les forces de sécurité à Sanandaj. Le 19 octobre 2023, elle a été libérée de la prison de Sanandaj après avoir versé une caution d'un milliard de tomans. Elle avait déjà un casier judiciaire en raison de ses activités. 

28ème édition du Téléthon d’INTV : élan de soutien à la chaine de la Résistance iranienne
CNRI, 18 janvier 2024
Le 12 janvier, Simay-e Azadi ou INTV, une chaîne satellite de la Résistance iranienne, a organisé avec succès son 28e téléthon, qui s’est prolongé jusqu’au 15 janvier. Malgré l’attribution de dizaines de lignes téléphoniques pour l’initiative, les personnes en Iran et à l’étranger ont été confrontés à des temps d’attente prolongés pour participer à l’élan de soutien à la chaine dédiée à la cause de la liberté du peuple iranien.
Ce Téléthon a permis de récolter 7,05 millions de dollars, qui seront utilisés pour soutenir les diverses activités de la Résistance iranienne à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Simaye Azadi, une chaîne de télévision en langue persane 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, fonctionne uniquement grâce aux contributions et reste indépendante de toute influence gouvernementale étrangère, ce qui la rend à l’abri des interventions extérieures et des politiques fluctuantes à l’égard du régime iranien.

Condamné à l’amputation des doigts, un prisonnier s’est suicidé à la prison d’Oroumieh
hengaw.net/Iran HRM, 17 janvier 2024
Amir Shahbazi, 37 ans, condamné à l’amputation de ses doigts, s’est suicidé dans sa cellule d’isolement de la prison centrale d’Oroumieh en ingérant des pilules. Il a perdu la vie le 17 janvier 2024 parce qu’on a tardé à l’emmener à l’hôpital.
M. Shahbazi était originaire d’Oroumieh et avait été arrêté en 2016 pour vol. Après des mois d’incertitude dans la prison d’Oroumieh, il a été condamné par le tribunal pénal de cette ville à l’amputation des quatre doigts de sa main droite. Il était emprisonné depuis plus de 7 ans.

Deux détenues politiques condamnées à l’emprisonnement et à l'exil
hra-news.org/ kampain.info, 15 et 16 janvier 2024
Mojgan Tadrisi et Maryam Jalal-Hosseini, deux accusées politiques incarcérées à la prison Kachouei de Karaj, ont chacune été condamnée à 6 ans de prison et  ans d'exil par le du tribunal révolutionnaire de Karaj. Parmi les charges retenues contre elles figurent "l'incitation et l'encouragement du peuple à la guerre et au massacre dans l'intention de porter atteinte à la sécurité nationale, la propagande contre le système, l'insulte à la direction et la formation d'un groupe dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale". Toutes les deux ont été arrêtées par les forces de sécurité à la fin du mois d'août 2023, et ont finalement été transférées à la prison de Kachouei le 28 août 2023.

Détenue en l'isolement depuis 13 mois, Masoumeh Senobari condamnée à 9 ans de prison
iranhrs.org/women.ncr-iran.org, 15 janvier 2024
Massoumeh Sanobari, détenue politique arrêtée en décembre 2022 lors du soulèvement, est détenue à l’isolement depuis 13 mois à la prison Fardis de Karadj. En mars 2023, elle a été condamnée à 9 ans de prison pour avoir "participé à des activités contre l’État en tant que membre de l’OMPI (Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran) et en se livrant à des activités de propagande contre le système" . Après sa condamnation, le régime a persisté à la maintenir à l’isolement, sans aucune communication avec ses codétenues. Elle avait déjà été incarcérée en 2018 et détenue jusqu’en 2021.

Sakineh Parvaneh privée de soins médicaux et d'appels téléphoniques à la prison centrale de Machhad
kurdistanhumanrights.org, 10 janvier 2024
La prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh, qui purge une peine de 7 ans et demi dans le quartier des femmes de la prison centrale de Machhad, est privée du droit aux soins médicaux. De plus, au cours des derniers mois, les autorités de la prison ont limité ses contacts à sa famille par de brefs appels en présence du personnel de sécurité de la prison et seulement si elle parle farsi. Les autres prisonnières politiques enfermées dans cette prison ne peuvent non plus appeler leur famille qu'en présence d'un agent de sécurité de la prison et seulement si elles parlent farsi.
Sans avoir droit à un avocat, Sakineh Parvaneh a été jugée par la première section du tribunal révolutionnaire de Machhad à la fin du mois d'août 2023, pour "propagande contre l'État", "rassemblement et collusion" et "offense au dirigeant de la République islamique d'Iran". Elle a été condamnée à sept ans et six mois de prison au début de l'automne 2023. La sentence a été confirmée quelques semaines plus tard par la branche 35 de la Cour d'appel de Khorasan Razavi...

11 détenus politiques condamnés à plus de 95 ans de prison et à des coups de fouet
hra-news.org/ iranhrs.org, 9 janvier 2024
Onze accusés politiques, ont été condamnés collectivement à 95 ans et 8 mois d'emprisonnement, à des amendes, à la flagellation et à des privations sociales par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran... 
De plus, chacun d’eux a été condamné à 2 ans d'interdiction de séjour dans la province de Téhéran et les provinces voisines, à 2 ans d'interdiction d'appartenance à des groupes et organisations politiques et sociales, et à la confiscation des téléphones portables et des modems Internet… De surcroît, des amendes de 93 millions de tomans ont été imposées à l’un des accusés, et de 73 millions de tomans à un autre, en faveur du gouvernement.

5 détenus attendent l'amputation de leur main
HRANA/iranhrs.org, 7 et 8 janvier 2024
Selon le procureur de la province de Qom, deux amputations de main pour des affaires de vol ont été exécutées au cours de cette année. Les prévenus étaient accusés d'avoir cambriolé des maisons à l'aide d'armes froides. 
Au moins cinq détenus sont en attente d'une amputation de la main.
Hadi Rostami, ancien détenu, a été transféré de la prison d'Oroumieh à la prison de Fashafouyeh (la prison du Grand Téhéran) pour une amputation de la main. L'identité des quatre autres détenus n'est pas révélée...
Le processus d'interrogatoire au sein des forces de police et du système judiciaire est contraire aux lois et résolutions relatives aux droits de l'homme. Les prisonniers sont sévèrement torturés pendant leur détention afin de les forcer à avouer les crimes recherchés par les policiers.
La condamnation à l'amputation des doigts des personnes accusées de vol, alors que des informations sur des milliards de détournements de fonds, comme celui du thé Debash, sont publiées quotidiennement sur les réseaux sociaux. Les principaux auteurs de ces malversations ne sont jamais jugés et punis en raison de leurs relations avec les nobles et les chefs des Gardiens de la Révolution.
La sentence de couper une main est l'un des cas qui nient le principe de la dignité humaine. La Convention internationale relative aux droits civils et politiques interdit explicitement le recours à des châtiments inhumains et dégradants, mais l'Iran continue d'appliquer de tels châtiments malgré les protestations nationales et internationales.

HRA: Looking back on 2023
Rapport annuel, 4 janvier 2024
« En 2023, l'Iran a été confronté à d'importants défis en matière de droits de l'homme. Tout au long de l'année, de graves problèmes de droits de l'homme ont persisté, notamment des restrictions à la liberté d'expression, des violations graves et persistantes des droits des femmes, des limitations à la participation politique, des arrestations arbitraires, des procès inéquitables et des mauvais traitements infligés aux prisonniers… »

Un détenu mineur des manifestations nationales de 2022, est décédé
hengaw.net, 3 janvier 2024
Barzin Hamzezadeh, un enfant kurde de Sardasht qui souffrait de graves lésions aux organes internes à la suite des coups portés par les forces iraniennes, est finalement décédé  le 2 janvier 13 mois après avoir été opéré à l'hôpital "Khomeini" d'Oroumieh. Il avait été arrêté à l'âge de 15 ans pendant le mouvement Jin, Jiyan et Azadi et avait été torturé pendant une semaine.

Le sort d’un million d’enfants privés d’éducation en Iran
women.ncr-iran.org, 2 janvier 2024
Le Centre national des statistiques d’Iran a publié ses statistiques sur le nombre d’élèves privés d’éducation ou ayant abandonné l’école le 2 janvier 2024.
Au cours de l’année scolaire 2022-2023, 929 798 élèves de 3 niveaux d’enseignement ont été privés d’éducation.
Ce chiffre montre une augmentation de plus de 18 500 par rapport à l’année académique 2021-2022 où le nombre total d’élèves privés d’éducation était de 911 272.
Le 14 septembre 2023, le site web gouvernemental, Rouydad24, a publié un rapport dans lequel il estime que le nombre d’étudiants privés d’éducation est d’environ 7,4 millions.
Malgré le manque de transparence et d’exactitude des statistiques gouvernementales, celles-ci mettent en lumière les conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les enfants, en particulier les jeunes filles iraniennes...
Toutes les données disponibles confirment que les filles sont plus susceptibles d’abandonner l’école que les garçons. Cette tendance devient particulièrement prononcée au niveau secondaire, principalement en raison des mariages forcés. L’une des conséquences malheureuses de l’abandon scolaire et de la pauvreté croissante du peuple iranien est le nombre croissant de jeunes filles et d’enfants iraniens contraints à travailler au lieu d’étudier.

Exécution cruelle du prisonnier politique sunnite Davoud Abdollahi
Secrétariat du CNRI, 2 janvier 2024
Ce 2 janvier 2024, les bourreaux de Khamenei ont pendu le prisonnier politique Davoud Abdollahi, un compatriote sunnite originaire de Mahabad au bout de 14 ans de détention, alors qu’il était en grève de la faim depuis une semaine à la prison de Ghezelhessar.
Davoud Abdollahi a été arrêté en décembre 2009 avec six autres Iraniens de confession sunnite. Ils ont été interrogés au centre de détention des services de renseignement d’Oroumieh et sauvagement torturés pour leur arracher des aveux forcés. 
Ils ont ensuite été transférés à la prison d’Evin de Téhéran, puis en 2012 à la prison de Gohardacht et en 2022 à la prison de Ghezelhessar. 
Deux autres prisonniers politiques de ce groupe de sept, Qassem Abeste et Ayoub Karimi, ont été pendus les 5 et 29 novembre 2023 à Ghezelhessar. Quatre autre prévenus dans ce dossier sont également menacés d’exécution.

Rapport annuel 2023, Observatoire des droits de l'homme en Iran
Iran HRM, 1er  janvier 2024
Dans son rapport annuel 2023, Human Rights Monitor appelle la communauté internationale, en particulier les Nations unies et tous les défenseurs des droits humains, à condamner l'exécution de manifestants en Iran et à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à l'application des condamnations à mort dans le pays. Iran HRM appelle également à mettre fin à la violence contre les femmes en Iran et demande une enquête internationale indépendante sur le cas d'Armita Gravand.