Les Iraniennes subissent depuis
plus de 4 décennies un arsenal juridique répressif et discriminatoire.
En profonde contraction avec
les principes universels des droits de l’homme, les articles inscrits dans la
Constitution et les Code pénal et civil du régime clérical sont des lois et des pratiques sociales basées sur une
interprétation stricte de la charia.
Des lois basés sur une vision théocratique
fondée sur les lois islamiques, ils prêchent une répression brutale contre
toute opposition, des châtiments
corporels et une misogynie institutionnalisée :
- Le président doit être élu
parmi les hommes religieux et politiques.
- Les juges sont élus parmi les
hommes ...
- L'homme peut divorcer de sa
femme quand il le veut
- Le prix du sang d'une femme
est la moitié de celui d'un homme.
- Le mineur sera sous la
tutelle de son père ou de son grand-père paternel
- L'héritage des femmes est la
moitié de celui des hommes.
- Une musulmane ne peut épouser
un non musulman
- L'âge légal du mariage pour les
garçons est de 15 ans et pour les filles de 9 années lunaires (8 ans et 9 mois)
Dans un amendement de l'article 638 du Code pénal, on peut lire : “Les femmes qui apparaissent en public sans observer le port du voile religieux, seront emprisonnées de 10 jours à 2 mois, 74 coups de fouet ou auront une amende de 50 à 500.000 rials.”
Pour beaucoup en France et
ailleurs, le combat des Iraniennes se résume à protester contre le voile
obligatoire.
Or, ce combat s’inscrit dans la continuité de plus d’un siècle de lutte des Iraniennes contre les régimes dictatoriaux. Au moins 3 générations ont mené et mènent une lutte acharnée contre le régime du chah et celui des mollahs, pour la liberté, la justice et l’égalité.
La révolte nationale en
2022-2023, à la suite de la mort tragique en détention de la jeune Jina Mahsa Amini , a montré le courage,
la résilience et la détermination des femmes iraniennes devenues des figures de
résistance importantes face à la répression du gouvernement.
La jeune génération dont la révolte a ébranlé le régime en place, est l’héritière de plusieurs générations de femmes, des héroïnes de l’histoire récente de l’Iran et des mères courages iraniennes.
Ce plus récent et plus long mouvement
de protestation a été réprimé dans le sang et la répression des manifestants et
leurs famille continue depuis…
Mais, la protestation aussi continue… malgré les risques importants pour celles et ceux qui s'y engagent.
Pas seulement contre le voile obligatoire et les difficultés économique grandissantes mais surtout contre les exécutions
74% des
exécutions en 2023 dans le monde en Iran (Amnesty International)
plus de 1000
prisonniers ont été pendus en 2024 en Iran (un record)
Les prisonnières politiques
de la tristement célèbre prison d’Evin ont lancé il y a plus d’un an un
mouvement de grève de la faim hebdomadaire en faveur de l'abolition de la
peine de mort en Iran qui est actuellement suivi par de nombreux
prisonniers dans près de 40 prisons.
De nombreux défenseurs des droits, organisme et association se sont joint à ce mouvement pour faire entendre au monde entier l’appel de NON aux exécutions en Iran dont notre association :
L’histoire multimillénaire de l’Iran est remplie d’épisodes de misère et de souffrance imposés par les envahisseurs étrangers et de longues périodes d’occupation, mais ce grand peuple a su conserver sa langue, sa culture, son ciment national réussissant même à subjuguer l’envahisseur par sa culture et ses vastes savoirs et il le fera ainsi avec l’envahisseur actuel.
Nous souhaitons que la France
et d’autres pays démocratiques ne tolèrent plus la présence d’un tel régime au
sein de la communauté internationale, qu’ils n’acceptent plus ses mensonges,
ses bluffs, ses prises d’otages, qu’ils l’isolent et qu’ils reconnaissent sans équivoque le droit à la résistance du
peuple iranien qui lutte depuis plus de 4 décennies pour un Etat démocratique,
laïc et pluraliste.