04 novembre 2020

AFIF INFOS - Octobre 2020

 Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 
https://www.facebook.com/femmiran.afif
https://twitter.com/femmiran


Rapport choquant de l'intérieur de l'Iran sur les conditions épouvantables de détention 
Iran HRM, 31 octobre 2020 
Un récent rapport d'un assistant social en Iran a fait la lumière sur les conditions de vie épouvantables des détenus dans les prisons iraniennes.
Le rapport choquant d’Ali Mohammadzadeh, qui aide les victimes de la toxicomanie dans les prisons, révèle de nouvelles dimensions des crimes commis pendant des années contre les détenus dans les cachots du régime clérical, en particulier contre les prisonniers politiques et les condamnés du couloir de la mort …

Une photographe- documentariste arrêtée en Iran
women.ncr-iran.org, 30 octobre 2020 
À la veille de la Journée mondiale pour mettre fin à l'impunité des crimes contre les journalistes, Negar Massoudi, photographe -documentariste a été arrêtée par les forces de sécurité à Téhéran. Les agents ont saccagé sa maison et l'ont transférée vers un lieu inconnu. 
Cette femme de 35 ans est titulaire d'une licence en photographie et d'un master en recherche artistique. Elle a organisé plusieurs expositions de photos. Elle a en outre réalisé plusieurs courts et longs métrages. 
Elle a également organisé une exposition de photos au sujet des attaques à l'acide sur les femmes à Ispahan. 

Un jeune de 16 ans, détenu à Marivan
kurdpa.net, 28 octobre 2020
Le mardi 27 octobre 2020, une jeune kurde, Sina Nickpay, 16 ans, a été arrêtée par les forces de sécurité. 
Une source informée a déclaré que les forces de sécurité l'ont détenu sans mandat et a ajouté qu'il est arrêté par des forces de sécurité affiliées aux renseignements du Corps des gardiens de la révolution islamique. La raison de son arrestation n'est pas connue à ce jour.  

Quatre prisonniers exécutés Oroumieh et le cinquième se suicide 
Iran Human Rights (IHR), 29 octobre 2020 
Quatre prisonniers condamnés à mort pour homicide, ont été exécutés à la prison centrale d'Oroumieh. Un autre prisonnier qui devait être exécuté avec eux, s'est suicidé en utilisant un objet tranchant.
L'identité des quatre prisonniers a été établie étant : Mousa Rahmani, Morteza Heidari, Yassin PourMohammadi et Iraj (ou Zeinal). 
Un autre condamné à mort, Ali Maleki, qui avait également été transféré à l'isolement avec les quatre autres prisonniers, s'est suicidé avec un objet tranchant quelques heures avant son exécution.
Au moment de cette publication, l'exécution de ces prisonniers n'a pas été annoncée par les médias nationaux ou les autorités en Iran...

Une détenue a fait une attaque cardiaque après avoir été harcelée en prison
women.ncr-iran.org, 27 octobre 2020 
Zahra Safa’i, 58 ans, a fait une attaque cardiaque après avoir été harcelée et maltraitée par les responsables de la prison de Qarchak. Elle a été emmenée au dispensaire de la prison, mais est rapidement retournée au pavillon après un bref examen…
Zahra Safa’i est la fille d’un marchand renommé du Bazar de Téhéran, Hassan Ali Safa’i. Il était prisonnier politique sous le chah et a été exécuté par le régime clérical à l’été 1981.
Zahra est actuellement emprisonnée avec sa fille, Parastou Moïni, dans la prison de Qarchak et leur vie est en danger. Elles ont été arrêtées en mars 2020 et ont été torturées dans le quartier 209 d’Evin pendant plusieurs mois.

109 ans de prison, 2590 coups de fouet et 3,3 millions de tomans d'amende pour 36 manifestants de novembre 2019 
women.ncr-iran.org, 26 octobre 2020 
Le tribunal de Behbahan a prononcé un total de 109 ans de prison, 2590 coups de fouet et 3,3 millions de tomans d'amende en espèces pour 36 manifestants, dont deux femmes, arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 dans cette ville située au sud-ouest de l’Iran. 
Les condamnés ont été informés de leur peine le 22 octobre 2020 à la veille de l'anniversaire du soulèvement de novembre 2019 où Behbahan a été l'un des foyers de protestation dans la province du Khouzestan.
Roghieh Taherzadeh a été condamnée à payer 3,3 millions de Tomans en espèces pour remplacer sa peine de trois mois de prison. Elle est accusée d'avoir insulté des agents du gouvernement dans l'exercice de ses fonctions.
Maryam Payab a été condamnée à 1 an de prison et 74 coups de fouet pour "trouble de l'ordre public".
Une autre femme, Fatemeh Khoshrou, 32 ans, arrêtée avec 69 autres citoyens à Khorramabad (ouest) le 16 novembre 2019. Accusée d'avoir "mené des émeutes perturbant l'ordre public en participant à des rassemblements illégaux le 16 novembre 2020" et d'avoir "collaboré avec des groupes hostiles et dissidents…", elle a été détenue dans les centres de détention de Khorramabad pendant 18 jours, puis transférée dans le quartier 209 de la prison d'Evin. Après 34 jours d'interrogatoire, elle a été renvoyée à la prison de Khorramabad. Elle a été temporairement libérée après 10 jours moyennant une caution de 100 millions de Tomans, jusqu'à ce que son procès soit convoqué et que sa peine soit finalisée.
Fatemeh Khoshrou a été brutalisée dans le centre de détention des services de renseignement de l'IRGC et a subi des pressions pour faire des aveux télévisés.

Une militante germano-iranienne des droits des femmes détenue à Téhéran
dw.com, 26 octobre 2020
La militante germano-iranienne des droits des femmes Nahid Taghavi a été arrêtée en Iran, a déclaré vendredi International Society for Human Rights (ISHR), basée à Frankfurt, exactement une semaine après son arrestation à son appartement de Téhéran.
Citant des informations fournies par sa fille, ISHR a déclaré que Taghavi, architecte d'origine iranienne, qui vit à Cologne depuis 1983 et a obtenu la citoyenneté allemande en 2003, a été arrêtée le 16 octobre et accusée de "mise en danger de la sécurité".
ISHR a indiqué que la femme de 66 ans est détenue à l'isolement dans la tristement célèbre prison Evin de Téhéran.
"Aucun signe de vie de ma mère pendant 7 jours ! Je demande des éclaircissements, je demande une intervention, je demande sa libération ! #FreeNahid", a écrit Mariam Claren, la fille de Taghavi, sur Twitter.
ISHR a appelé le gouvernement allemand à "agir rapidement" pour faire pression sur Téhéran afin qu'il libère Taghavi, affirmant que les allégations contre elle sont sans fondement.
"La République islamique poursuit des objectifs politiques avec l'emprisonnement de personnes ayant une double nationalité - elles sont donc une monnaie d'échange politique pour le régime", a déclaré le porte-parole d’ISHR, Martin Lessenthin, dans un communiqué.
La carte d'identité et le passeport allemands de Taghavi, son ordinateur portable, son smartphone et de l'argent liquide ont été confisqués lors de l'arrestation, a écrit l'ISHR, citant la famille. Sa famille s'inquiète du fait qu'on lui refuse des médicaments, notamment ceux qu'elle prend pour son hypertension.

Iran condamne cinq citoyennes Bahaïes à cinq ans de prison
HRANA/iranpresswatch.org, 26 octobre 2020
Nika Pakzadan, Faraneh Daneshgari, Sanaz Ishaqi, Nakisa Hajipour et Naghmeh Zabihian, citoyennes bahaïes vivant à Machhad, ont chacune été condamnées à un an de prison par le tribunal révolutionnaire de cette ville. Arrêtés initialement par des agents de sécurité le 15 novembre 2015, elles ont ensuite été libérées sous caution en attendant leur procès.
Naghmeh Zabihian avait déjà été arrêtée en hiver 2011, avec un certain nombre d'autres bahaïs, pour avoir organisé une exposition d'artisanat au domicile d'un bahaï. Il a lui aussi été jugé et condamné à six mois de prison pour propagande contre le régime.
Simultanément à l'arrestation de ces citoyennes, au moins 11 autres bahaïs ont été arrêtés par des agents de sécurité dans les villes de Téhéran et d'Ispahan. 
Les bahaïs en Iran sont empêchés de pratiquer leur religion. Cette privation systématique de liberté se produit alors que l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et l'article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques donnent à tout individu le droit à la liberté de religion et de croyance, ainsi qu'à la liberté de l'exprimer individuellement ou collectivement, en public ou en privé.

ONU- Iran 
Javaid Rehman demande que les responsables de la répression des manifestations violentes rendent des comptes
ohchr.org, 26 octobre 2020 
Javaid Rehman, Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran, a déclaré dans son rapport annuel présenté à l'Assemblée générale de demander des comptes aux responsables, de graves violations visant les manifestants, qui continuent.
Le gouvernement de la République islamique d'Iran doit mener une enquête indépendante, impartiale et transparente sur la violente répression des manifestations de novembre 2019 et janvier 2020, et traduire en justice les auteurs de violations des droits de l'homme, a déclaré aujourd'hui cet expert des Nations unies.
"Malgré des preuves évidentes que les forces de sécurité iraniennes ont fait un usage excessif et meurtrier de la force, qui a causé la mort de plus de 300 personnes, dont des femmes et des enfants, près d'un an après les manifestations, les autorités iraniennes n'ont pas mené d'enquête conforme aux normes internationales", a-t-il déclaré.
"Le gouvernement et le pouvoir judiciaire semblent appliquer des condamnations à mort contre les protestataires pour empêcher la dissidence pacifique et restreindre l'espace civique. La récente exécution arbitraire de Navid Afkari pour sa participation aux manifestations d'août 2018 en est la preuve".
Le rapport fait également état d'inquiétudes quant à la manière dont le gouvernement traite les familles des victimes, notamment en ce qui concerne le harcèlement et la détention de certains d'entre eux pour avoir réclamé justice pour leurs proches. D'autres auraient subi des pressions pour accepter une indemnisation et pour abandonner leurs appels à la responsabilité.
Le rapport  soulevé a également des préoccupations concernant l'impact de COVID-19 en Iran, en particulier dans le contexte d'une crise économique et de sanctions de plus en plus graves et demande la libérations des prisonniers s’étend aux défenseurs des droits de l'homme détenus arbitrairement, aux avocats, aux journalistes, aux défenseurs de l'environnement et aux personnes ayant une double nationalité et aux ressortissants étrangers, dont beaucoup présentent des conditions sous-jacentes qui les rendent susceptibles de subir le COVID-19.
Le rapport souligne d'autres préoccupations liées aux restrictions de l'espace civique, à l'utilisation de la peine de mort et au taux élevé d'exécutions, notamment contre les mineurs délinquants, ainsi qu'à la discrimination sexuelle et à la discrimination des minorités religieuses et ethniques.

La fille de Nasrin Sotoodeh convoquée au tribunal
Site web officiel modara.ir, 25 octobre 2020
L'épouse de Nasring Sotoodeh, avocate et militante des droits de l'homme, a annoncé samedi que leur fille de 20 ans avait été convoquée au tribunal. Reza Khandan a posté un tweet : "En raison des pressions sécuritaires exercées sur Nasrin et les membres de notre famille, Mehraveh, notre fille de 20 ans a été convoquée au tribunal. Selon une assignation, Mehraveh doit se présenter le lundi 26 octobre à la branche 1174 du complexe judiciaire de Qods".
Mehraveh Khandan a été une première fois convoquée à la prison d’Evin le 17 août 2020 et libérée en suite sous caution. 


Le traitement inhumain d'une femme blessée à Abadan suscite l'indignation du public
women.ncr-iran.org, 24 octobre 2020
Le 22 octobre 2020, un clip vidéo a circulé dans les médias sociaux, montrant une jeune femme à Abadan maltraitée par les forces de sécurité de la compagnie pétrolière. La jeune femme au visage ensanglanté était maintenue au sol pendant qu'un des agents de sécurité posait son pied sur sa poitrine.
Ce traitement inhumain a provoqué une indignation générale parmi les Iraniens au Khouzestan et dans tout le pays.
Les utilisateurs des médias sociaux ont déclaré que le clip vidéo montrait un exemple de l'oppression des femmes et de la corruption et de la dépravation qui sévissent au sein du régime clérical.  
L’agresseur est Jahan-Nejadian, un haut responsable de la raffinerie de pétrole d'Abadan et un agent du Corps des gardiens de la révolution (GGR). Les forces de sécurité du district ont également coopéré avec cet homme et ont brutalisé la jeune femme.

Les prisonniers qui ont signalé des abus sont inculpés
Procès inéquitables, impunité, pression pour faire taire les victimes 
Human Rights Watch, 23 octobre 2020 

Les autorités judiciaires iraniennes poursuivent les défenseurs des droits de l'homme pour avoir dénoncé des abus en détention.
Depuis septembre 2020, les autorités ont porté des accusations contre deux militants emprisonnés qui avaient publié des lettres alléguant des mauvais traitements.
Le 18 octobre, la chaîne d'information en ligne Emtedad a rapporté que la semaine précédente, les autorités avaient accusé Niloufar Bayani, une écologiste purgeant une peine de 10 ans de prison à l'issue d'un procès inéquitable, d'avoir "publié de fausses informations", notamment "1200 heures d'interrogatoire", "de longues heures d'interrogatoire debout", "des menaces d'injection d'hallucinogènes" et des "insultes sexuelles".
 Dans une autre affaire, HRANA a rapporté que le 11 octobre, les autorités avaient accusé une étudiante militante emprisonnée, Parisa Rafiee, de "propagande contre l'État" après qu'elle eut publié une lettre sur ses conditions de détention…
Le procès des environnementalistes a commencé en janvier 2019 mais a été interrompu à plusieurs reprises. Les accusés n'ont pas été autorisés à avoir accès à un avocat de leur choix. Bayani avait interrompu une session de procès en février, déclarant que les accusés avaient subi des tortures psychologiques et avaient été contraints de faire de faux aveux…

Dans le riche Iran, la pauvreté pousse les enfants au suicide
Quotidien hamdeli/iran-hrm.com/women.ncr-iran.org, 13 et 22 octobre 2020 
Parastou Jalili-Azar, une ado de 13 ans, s’est suicidée dans son petit village de Talatappeh près d’Oroumieh au nord-ouest de l’Iran, parce qu’elle n’avait pas de smartphone pour suivre les cours à distance. La nouvelle de ce suicide a circulé dans les médias sociaux le 20 octobre 2020.
 Sa famille pauvre n’avait pas les moyens de lui acheter un smartphone pour poursuivre ses études après l’épidémie de coronavirus, lorsqu’elle a dû aller sur Internet pour suivre des cours.
Ce n’est pas la première fois que la pauvreté pousse les enfants d’un pays riche comme l’Iran à se suicider. 
Mohammad Moussavizadeh, 11 ans, s’est pendu le 11 octobre 2020 à Deyr dans la province de Bouchehr (sud) pour manque d'accès à un téléphone portable et d'être ainsi privé de classes virtuelles.
Zeinab, 11 ans, s’est pendue à Ilam en mars 2020 parce qu’elle n’avait pas eu de nouveaux vêtements comme c’est la coutume, pour le Nouvel An iranien. En juin, Armine, 11 ans, qui vivait dans le quartier de Jafarabad  à Kermanchah, s’est suicidé en prenant des médicaments à cause de la faim et de la pauvreté.
Rojan, 14 ans, à Sanandaj ; une jeune fille de 17 ans à Abadan s’est suicidée en septembre 2020. En octobre également, Assal, 16 ans, à Robat-Karim ; Zahra, 16 ans, à Kangan de Boushehr ; Morteza, 10 ans, à Ilam ; et Mobina, 11 ans, à Téhéran se sont suicidés.
Ce ne sont là que quelques exemples de l’ampleur de la catastrophe humanitaire créée sous le régime des mollahs en Iran.
Par ailleurs, 36% des étudiants iraniens ont abandonné l’école parce que leurs familles n’ont pas les moyens d’avoir un smartphone ou une tablette. (Javan, 5 septembre 2020)
Hossein-Ali Shahriari qui préside la commission de la Santé au parlement iranien, a déclaré le 14 octobre 2020 : « 60 000 de nos enseignants n’ont même pas de téléphone portable. 3,5 millions de nos élèves n’ont pas accès aux smartphones ou aux tablettes. »

Nasrin Sotoudeh transférée à une prison hors de la capitale
AFP/Le Point, 21 octobre 2020
L'avocate iranienne et défenseur des droits humains Nasrin Sotoudeh, condamnée à 12 ans d'emprisonnement en 2019, a été transférée de la prison d'Evin à une autre en dehors de Téhéran, a-t-on appris mercredi auprès de son mari et de médias iraniens.
Son époux, Reza Khandan, a indiqué à l'AFP qu'il était prévu que Sotoudeh, 57 ans, soit transférée à l'hôpital pour une angiographie cardiaque et non pas dans une autre prison, "éloignée et où les conditions sanitaires sont déplorables" notamment concernant le nouveau coronavirus.
"Nasrin m'as appelé hier (mardi) pour m'annoncer qu'ils l'ont transférée directement (de la prison d'Evin) à celle de Qarchak" située à plus de 30 km au sud de la capitale, a-t-il indiqué
Reza Khandan ajoutant : Au lieu de l’hôpital, ils avaient emmené ma femme à la prison de Qarchak…
La chercheuse anglo-australienne Kylie Moore-Gilbert, qui purge une peine de dix ans pour espionnage, accusation qu'elle a toujours niée, a été également transférée de la prison d'Evin à celle de Qarchak en juillet, selon les médias iraniens.

L’état de santé de la détenue Fatehmeh Mosanna s’est détérioré à Evin
javanehha.com, 20 octobre 2020
A la suite d’une infection intestinale due aux conditions déplorables de vie en prisons d’Evin, l’état de santé de la prisonnière politique, Fatemeh Mosanna s’est détérioré. Bien que l’infirmerie d’Evin a déclaré qu’elle est incapable de la soigner et qu’elle doit être transportée à l’hôpital, mais les autorités pénitentiaires ont refusé de lui accorder un congé médical. 

La mère d’un prisonnier politique condamnée à 18 mois de prison
hra-news.org, 20 octobre 2020
Farangis Mazlom
, militante civile et mère du prisonnier politique de longue date, Soheil Arabi, est condamnée à 18 ans de prison. Auparavant, elle a été condamnée par contumace à 6 ans de prison. Sa demande de révision a été acceptée et le nouveau décret a été transmis à son avocat le mardi 20 Octobre 2020. Elle est condamnée à un an de prison pour "rassemblement et collusion avec l’intention de commettre des crimes en ayant des liens avec OMPI/MEK " et à six mois supplémentaires pour "propagation contre le régime en faveur de groupes dissidents".

Plusieurs détenus se suicident dans la prison d’Oroumieh
kurdistanhumanrights.org, 20 octobre 2020
En deux jours, les 19 et 20 octobre, cinq prisonniers se sont suicidés dans la prison centrale d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran.
Ils protestaient contre les pressions inhumaines. Selon des informations, un individu du nom de Karim Khajeh-Pour a perdu la vie.
Les détenus Tohid Ghaznavi, Babak Sofi, Hojjat Delaram et Millah avaient été emmenés à l’isolement il y a quelques jours après une bagarre. Pour protester contre le fait qu’ils y soient maintenus dans des conditions difficiles, ils se sont suicidés. Les gardiens de prison ont torturé ces quatre prisonniers dans le quartier 1-2 de la prison d’Oroumieh après leur suicide, hier. 
Les sources font état de vingt suicides en deux semaines à la prison centrale d’Oroumieh. 

La révolution est dans l'air avec l'économie iranienne en chute libre
upi.com, 19 octobre 2020        Par Struan Stevenson
«Soixante millions d'Iraniens, soit 75 % de la population, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le dénuement et la misère ont poussé les gens à vendre leur foie, leurs reins et même leur cornée pour de l'argent. Les marchands d'organes malades exploitent les pauvres pour engranger d'énormes profits… »

Un converti chrétien reçu 80 coups de fouet pour avoir bu le vin de la communion
Iran HRM/CSDHI, 19 octobre 2020
Le régime clérical iranien a fouetté 80 fois le converti chrétien, Mohammad Reza Omidi, pour avoir bu le vin de la communion.
La sentence a été effectuée, le mercredi 14 octobre 2020, au bureau du procureur de la ville de Rasht (nord).
Mohammad Reza (Yuhan) Omidi a achevé de purger sa peine de 2 ans le 14 septembre. Ensuite, les autorités l’ont envoyé en exil à Borazjan, dans la province méridionale de Bushehr. Les autorités l’ont informé qu’il devait retourner à Rasht pour être fouetté.
Le régime iranien criminalise la conversion au christianisme et restreint sévèrement la foi pratiquée par les chrétiens arméniens et assyriens.

Plus de 70 eurodéputés exigent une politique ferme à l’égard du terrorisme du régime iranien
ncr-iran.org, 19 octobre 2020    Par M. Sadat Khansari
Plus de 70 eurodéputés de tendances politiques différentes ont exigé une politique ferme vis-à-vis des activités terroristes du régime iranien à travers le monde, et en particulier en Europe.
Dans une déclaration conjointe du 12 octobre, les eurodéputés ont décrit le complot à la bombe déjoué du régime en 2018 visant le rassemblement annuel de l’opposition iranienne en France comme un témoignage que le terrorisme des mollahs n’a pas de frontières.
Dans un communiqué de presse concernant la déclaration des législateurs européens, le Comité britannique pour la liberté en Iran a écrit mardi : «Aujourd’hui, un diplomate iranien et trois autres agents affiliés au ministère iranien de l’Information et de la Sécurité (VEVAK) sont actuellement en prison en Belgique et vont être poursuivis dans un procès prévu le 27 novembre pour leur rôle dans un complot à la bombe contre le rassemblement annuel de l’opposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en faveur d’un Iran libre et démocratique à Paris le 30 juin 2018. » …

Deux femmes risquent la prison pour une lettre demandant la démission de Khamenei
VOA/CSDHI, 17 octobre 2020
Deux iraniennes dissidentes Shahla Entesari et Shahla Jahanbin ont répondu avec défi à la convocation à purger leurs peines de prison en Iran. Elles disent qu’elles ne regrettent pas d’avoir signé la lettre de 2019 demandant la démission du dirigeant islamiste de la nation du Guide suprême, Ali Khamenei. C’est cela qui avait déclenché leur arrestation. Les autorités les ont informées qu’elles devaient se présenter à la prison dans les 10 jours. Le système judiciaire iranien a ordonné aux deux femmes de purger une peine de 27 mois de prison pour avoir signé la lettre ouverte du 9 août 2019.  Elles faisaient partie des 14 femmes iraniennes qui ont signé la lettre. Les signataires ont écrit : « Nous nous élevons contre ce régime misogyne qui a anéanti nos valeurs humaines. Nous exigeons un départ total de la République islamique et la rédaction d’une nouvelle constitution. Nous voulons construire un État dans lequel la dignité, l’identité et l’égalité des droits des femmes sont reconnues dans tous les domaines. »

ONU condamne l'usage de la force par l'Iran contre les manifestants
UNDOC, 16 octobre 2020
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné les graves violations commises par les autorités iraniennes à l'encontre des manifestants et des prisonniers.
Dans son rapport à l'Assemblée générale lors de sa 75e session, il a évoqué le meurtre de manifestants, l'état de la répression et le déni des droits des minorités par les autorités iraniennes.
Il a également souligné que la situation des droits de l'homme en Iran "reste un sujet de grave préoccupation en raison des violations massives et continues", ajoutant "la répression violente dans laquelle les forces de sécurité ont utilisé une force excessive et mortelle face aux protestations nationales en novembre 2019 et janvier 2020".

Trois femmes journalistes arrêtées 
RSF, 14 octobre 2020  
Bien que la journaliste et défenseuse des droits de l'homme Narges Mohammadi ait été libérée le 8 octobre après avoir purgé plus de huit ans de sa peine de prison, les femmes journalistes et les citoyens-journalistes continuent d'être emprisonnées arbitrairement en Iran, où trois d'entre elles viennent d'être détenues en l'espace d'une semaine. 
Après avoir été convoquée par le Bureau exécutif des peines de la prison Evin de Téhéran, la photo-journaliste Alieh Motalebzadeh a été renvoyée en prison le 11 octobre pour commencer à purger une peine de trois ans de prison pour "réunion et conspiration contre la sécurité nationale". Motalebzadeh est également une militante des droits des femmes et vice-présidente de l'Association iranienne pour la défense de la liberté de la presse…
Le 11 octobre également, l'étudiante et journaliste citoyen Roghieh (Ashraf) Nafari a été renvoyée en prison pour y purger une peine de trois mois pour "propagande antigouvernementale" pour des tweets rendus inaccessibles après son arrestation par la police de sécurité le 26 mars…
Shabnam Ashaouri, la rédactrice en chef d'Aghahinameh, un bimensuel économique spécialisé dans la classe ouvrière, a été arrêtée à son domicile le 4 octobre par des agents de renseignement des gardiens de la révolution en civil après qu'ils ont eu fouillé son domicile. 
Au moins six autres militants des droits des travailleurs ont été arrêtés le même jour, depuis lors, leurs familles n'ont plus été informées du motif de leur arrestation ni du lieu de leur détention.

Citoyennes bahaïes emmenées à la prison de Birjand
hra-news.org, 13 octobre 2020
Arezoo Mohammadi et Banafsheh Mokhtari, citoyennes Bahaïes résidant à Birjand (nord-est) ont été emmenées à la prison de Birjand pour y purger leur peine de prison alors qu'elles se présentaient au Département de l'exécution des décrets.
Les deux ont précédemment été condamnés à 6 ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Birjand.

Représentant de Khamenei à Machhad : la discrimination sexuelle a été créée par Dieu
Site web officiel baharnews.ir, 13 octobre 2020
Ahmad Alam al-Hoda, le représentant de Khamenei dans la province de Khorasan Razavi lors de sa rencontre avec des groupes d'étudiants lundi, a déclaré : "La discrimination sexuelle a été créée par Dieu".
Concernant le cyclisme féminin, il a demandé des emplacements séparés dans les parcs pour femmes et a ajouté : "Mais elles ne doivent pas provoquer les hommes".
L'imam de la prière du vendredi de Machhad a poursuivi : "Le fait est que, selon les clercs, les femmes qui font du vélo en public sont "Haram" [interdites !]. 

Ajointe de Rohani : Il n'y a pas de faute si une jeune fille de 15 ou 16 ans se marie
isna.ir, 11 octobre 2020
Masoumeh Ebtekar, adjointe du président aux affaires féminines et familiales, a déclaré que "nous ne cherchons pas à augmenter l'âge du mariage" et a précisé : "Selon les statistiques, 30000 filles de moins de 14 ans se sont mariées cette année. Si une jeune fille de 15 ou 16 ans se marie et qu'elle a atteint sa maturité mentale et physique, il n'y a rien de mal à cela..."
Selon Ebtekar, un autre problème concernant les enfants est l'adaptation des enfants. Le père qui a adopté l'enfant peut ainsi l'épouser si le juge l'autorise. Bien sûr, la loi l'interdit, mais il existe un amendement à cette loi qui le permet. 

Un sondage révolutionnaire révèle l’opinion des Iraniens au sujet de la peine de mort
CSDHI, 13 octobre 2020
A l’occasion de la 18ème Journée mondiale contre la peine de mort, la Coalition mondiale contre la peine de mort (WCADP) et Iran Human Rights (IHR) ont organisé une conférence de presse numérique pour présenter les résultats d’un sondage sur l’attitude du peuple iranien à l’égard de la peine de mort (détails ci-dessous).
Cette enquête, menée par l’Institut GAMAAN entre le 3 et le 11 septembre 2020, comprend des réponses d’environ vingt mille personnes vivant en Iran. Les résultats peuvent être généralisés à l’ensemble de la population de résidents iraniens alphabétisés de plus de 19 ans, qui représentent 85 % de la population adulte totale de l’Iran.
Seuls 14% des Iraniens sont en faveur de la peine de mort comme le prévoit la Charia (comme c’est le cas dans le Code pénal iranien actuel)
Plus de 85 % des Iraniens s’opposent à la peine de mort pour les crimes commis par des personnes de moins de 18 ans
86% des Iraniens s’opposent à la pratique des exécutions publiques
Seulement 21 % des Iraniens disent qu’ils préféreraient les qesas plutôt qu’une autre peine si un membre de leur famille immédiate était assassiné.
L’Iran après la Chine, est le pays qui exécute le plus
L’Iran est le pays qui compte le plus grand nombre d’exécutions après la Chine. En vertu du code pénal iranien, un large éventail d’infractions sont passibles de la peine de mort.
La liste comprend : le meurtre, le viol, le vol à main armée, la possession et le trafic de stupéfiants, l’espionnage, la corruption économique, l’affiliation à des groupes d’opposition armés, l’insulte au prophète, le blasphème, les relations homosexuelles, l’adultère et la quatrième condamnation pour consommation d’alcool.

Le nombre de femmes exécutées sous les deux mandats de Rouhani atteint 109

Iran exécuté une femme de 37 ans
Sites web officiels shahraranews.ir /khabaronline.ir/ Rokna.ir/ Iran HRM, 12 octobre 2020
Le pouvoir judiciaire du régime clérical a procédé à pendaison d'une femme à l'aube du dimanche 11 octobre 2020, dans la prison centrale de Machhad (nord-est).
La femme désespérée identifiée par son prénom Razieh, 37 ans, demeurait dans le couloir de la mort depuis quatre ans. Razieh, une mère célibataire chef de famille, était très pauvre et a commis un meurtre, poussée par la pauvreté. 
Elle avait dit : "J'ai divorcé de mon mari quand Tahereh, ma fille, a passé sa première année de vie. C'était un toxicomane. Je ne pouvais pas le supporter ! Au bout d'un an, j'ai épousé un homme de 62 ans. Mais bien que mon fils Alireza soit né un an plus tard, mon nouveau mari ne voulait pas de ma fille, alors il m'a donné ma dot et a divorcé. Avec cela, j'ai loué une maison mais je n'avais pas de travail pour y vivre..."

                                              10 octobre 2020
               18ème Journée mondiale contre la peine de mort
         Avoir accès à un avocat, une question de vie ou de mort
La Journée mondiale contre la peine de mort sera consacrée cette année au droit à une représentation juridique pour les personnes susceptibles d'être condamnées à mort. 

4 pays dont l’Iran procèdent à 86 % des exécutions dans le monde
International Observatory Human Rights, 9 octobre 2020
Avec la Journée mondiale contre la peine de mort du 10 octobre, le moment est sans aucun doute venu de soulever de sérieuses questions sur la prévalence de la peine de mort à l’aube d’une nouvelle décennie. Au 31 décembre 2019, il restait 56 pays qui appliquaient encore la peine capitale.
Le cas de l’Iran
Le régime iranien est connu pour son application sévère de la peine de mort, avec des crimes aussi insignifiants que l'adultère, l'apostasie et la consommation récidiviste d'alcool, tous punis de mort.
L'Iran a également l'un des taux les plus élevés d'exécutions de mineurs dans le monde, avec au moins 80 des 5000 individus actuellement sous le coup d'une condamnation à mort de mineurs, selon la base de données sur la peine de mort de Cornell. 
L’Iran est pourtant signataire de traités de droits humains et de la Convention relative aux droits de l’enfant, un traité international des droits humains qui stipule que la peine capitale ne doit pas être imposée pour des infractions commises par une personne de moins de 18 ans.
Sous le mandat de Rohani, la détention illégale d'étrangers et de doubles nationaux est devenue une stratégie clé du régime iranien. Téhéran poursuit une diplomatie dite des otages, utilisant ces personnes innocentes comme monnaie d'échange dans les relations de l'Iran avec les autres nations et comme levier diplomatique…

En Iran, le pardon "rémunéré" pour échapper à la peine de mort
France24, 9 octobre 2020 
Au pays des mollahs, les condamnés à la peine capitale peuvent échapper à la mort s’ils versent une indemnisation appelée "le prix du sang". De plus en plus répandu en Iran, ce pardon "rémunéré" aurait permis de sauver plusieurs centaines de condamnés en 2019. Un progrès en trompe-l’œil pour les ONG, qui accusent le régime d’instrumentaliser cette loi pour accentuer la répression politique.
Samedi 10 octobre, des campagnes sont organisées à travers le monde pour marquer la Journée mondiale contre la peine de mort. Comme chaque année, l’Iran est dans le viseur des abolitionnistes.
Avec plus de 280 exécutions en 2019, le pays demeure le 2ème exécuteur mondial après la Chine selon le dernier rapport de  Iran Human Rights, et Ensemble contre la peine de mort (ECPM)…

Iran : après 5 ans de prison, libération de la militante des droits humains, Narges Mohammadi
RFI, 8 octobre 2020
En Iran, Narges Mohammadi vient d'être libérée de prison. Cette journaliste et militante pour la défense des droits humains a passé plus de 5 ans en détention et devait encore purger 5 années supplémentaires. L'organisation Amnesty International se réjouit de cette "bonne nouvelle" concernant cette femme "injustement emprisonnée". 
 Journaliste, porte-parole du centre des défenseurs des droits de l'homme en Iran est surtout connue pour son combat en faveur de l'abolition de la peine de mort dans son pays…
En détention, cette militante âgée de 48 ans, subit de mauvais traitements, selon Amnesty International. En décembre 2019, lorsqu'on la transféré de la prison d'Evin à Téhéran à celle de Zanjan où elle est battue et reçoit des menaces de mort. On l'empêche ensuite de recevoir des visites, notamment de ses enfants... 

ONU-Iran
Covid-19 : Michelle Bachelet appelle l'Iran à libérer les défenseurs des droits de l'homme emprisonnés
News UN, 6 octobre 2020
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé mardi sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation des défenseurs des droits humains, des avocats et des prisonniers politiques détenus dans les prisons d’Iran. Elle a appelé les autorités à les libérer à cause de la pandémie COVID-19…

La prisonnière politique Massoumeh Senobari contracte le coronavirus
women.ncr-iran.org, 3 octobre 2020
La prisonnière politique Massoumeh Senobari, âgée de 32 ans et mère d’un enfant, a contracté le coronavirus dans le quartier des femmes de la prison centrale de Tabriz. Les détenues qui contractent le virus ne sont pas isolées ni mises en quarantaine dans cette prison.
Senobari a été sauvagement torturée après son arrestation et souffrait déjà d’une vision floue, d’une fracture à la jambe droite et d’autres problèmes physiques. Mais les autorités pénitentiaires lui ont refusé un congé médical. Elle a été condamnée à un total de huit ans de prison pour "propagande contre l’Etat", "appartenance à l’OMPI" et "insulte à Khamenei".

Une poétesse et écrivaine de Lorestan, envoyée à la prison de Qarchak
CNRI Femmes, 1er octobre 2020
Mina Rad, poétesse et écrivaine, a été transférée à la sinistre prison de Qarchak pour y purger sa peine de prison.
Originaire de la ville de Doroud (ouest), Mina Rad a été arrêtée le 6 octobre 2018 et détenue pendant trois jours pour avoir participé à des manifestations. Accusée de "propagande contre l’État", elle a été condamnée à deux mois de prison et à huit mois avec sursis et incarcérée à la prison de Qarchak le 24 septembre 2020.

Détention d’une militante écologiste prolongée pour la troisième fois
CNRI Femmes, 1er octobre 2020
Les autorités judiciaires ont prolongé une troisième fois la détention de la militante écologiste Faranak Jamshidi. Elle est actuellement détenue à la prison de Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan (ouest).
Des agents des services de renseignements de Sanandaj ont arrêté et incarcéré Faranak Jamshidi le 28 juin 2020.
Elle avait déjà été convoquée et interrogée lors d’une vague d’arrestations de militants écologistes à l’automne 2018.

Trois membres de l'Association des écrivains iraniens emprisonnés
RSF, 1er octobre 2020
Reporters sans frontières (RSF) réitère sa condamnation du harcèlement judiciaire et des arrestations d'écrivains et de journalistes iraniens, après que trois membres de l'Association des écrivains iraniens, Reza Khandan Mahabadi, Baktash Abtin et Kayvan Bagen, aient été renvoyés en prison le 26 septembre dernier pour y purger des peines allant de trois ans et demi à six ans de prison.
Ces trois écrivains et journalistes ont été condamnés par un tribunal révolutionnaire de Téhéran en mai 2019 pour propagande anti-gouvernementale et publication illégale d'un journal en ligne sur Facebook. 
Dans une déclaration faite devant la prison d'Evin, les trois écrivains et journalistes ont déclaré être victimes de "fausses accusations" et avoir été condamnés parce qu'ils "ont lutté contre la censure et pour la liberté d'expression". 
L'Association des écrivains iraniens est la plus ancienne organisation de la société civile en Iran. Ses activités ont été interdites sous le Shah et à nouveau sous la Révolution islamique. Deux de ses dirigeants, les écrivains et journalistes Mohamad Makhtari et Mohamad Jafar Pouyandeh, ont été assassinés en 1998.

Plus de 100 prisonniers politiques transférés de force dans un autre quartier de la prison de Téhéran
iran-hrm.com, 1er octobre 2020
Ces derniers jours, une cinquantaine de détenus et, mercredi, quelque 82 prisonniers politiques prisonniers politiques ont été transférés vers le quartier 2 du pénitencier du Grand Téhéran, où étaient auparavant logés des délinquants toxicomanes. 
Une majorité de ces prisonniers politiques sont emprisonnés pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019. Pour la plupart issus de familles pauvres, ils s’étaient équipés à leurs frais des réfrigérateurs, des télévisions, etc. mais n'ont pas été autorisés à emporter leurs affaires. Tous leurs efforts, temps, énergie et dépenses à réparer les murs, les plafonds et à installer des rideaux et des couvres lits avaient été gaspillés.
Le quartier 2 compte trois chambres, chacune d'entre elles ayant 24 lits. Compte tenu du nombre de prisonniers qui ont été emmenés dans le pavillon, il y aura au moins 10 détenus qui devront dormir à même le sol. Il n'y a que six toilettes et quatre salles de bain.
Le service est infesté de punaises de lit, de poux et de démangeaisons qui menacent la santé des détenus.
L'épidémie de coronavirus représente une menace plus importante dans ce service en raison du manque d'hygiène, du déplacement des prisonniers d'autres services et des conditions d'exiguïté notoires.
Certains des prisonniers ont refusé de recevoir des repas en signe de protestation contre leur transfert dans l'établissement.